Frédéric Dard - Remouille-moi la compresse

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Remouille-moi la compresse» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1983, ISBN: 1983, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Remouille-moi la compresse: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Remouille-moi la compresse»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Il avait une jambe dans le vide, l'autre sur une peau de banane et la gueule en compote.
Il me demande de prendre ce qu'il y avait dans la poche de son blouson et de le porter à sa mère.
Il venait de descendre deux flics.
Qu'aurais-tu fait à ma place ?
Moi, tu me connais ?
J'ai pris la petite boîte.
Et alors, il s'en est suivi un de ces pataquès, mon pauvre vieux !
Non, franchement, je ne veux pas avoir l'air de rouscailler, mais des coups fourrés pareils, crois-moi, on peut s'en passer.
De quoi devenir chèvre, mon pote !
Mais n'en profite pas pour jouer au bouc !
On a beau être commotionné, c'est pas le genre de la boutique !

Remouille-moi la compresse — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Remouille-moi la compresse», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Nous souscrivons à ces différents hommages. Après quoi, le fameux directeur m’adresse un signe que je suis bien contraint de qualifier « d’intelligence ».

— Si vous v’lez viendre par ici, commissaire, j’vais vous faire esgourder un truc pas piqué des charançons.

Sur une table de « dégagement », encombrée de bouteilles vides et de papiers gras en tout genre, se trouve un petit magnéto.

— L’petit gredin avait bricolé en loucedé la ligne d’ téléphone à son papa, ’maginez-vous. C’tait pas duraille, vu que son dabe crèche au dernier étage d’un immeub’ neuf, av’c terrasse. Il a pu s’introduire par l’escadrin d’s’cours, forcer l’trappon du toit en l’absence de ses père et belle-mère pendant qu’y s’étaient pas là et goupiller sa p’tit’ affure. On y sait biscotte on a r’trouvé l’ doub’ d’une lettre qu’il a adressée à son fazeur ; la voici.

Je m’acagnarde contre la table, en son point le moins poisseux, je lis la lettre, j’écoute la cassette.

Tout est bien conforme à ce que j’avais imaginé.

Tu peux me traiter de génie : d’ailleurs je lave sans bouillir.

Il n’est pas à son premier restau. Non plus qu’au second. Par contre, nous le trouvons au troisième. Le service bat tu sais quoi ? Son plein. Car il est déjà huit heures trente. L’important amateur de Richebourg, très épanoui dans un costume bleu foncé fleuri d’une décoration indéfinissable, surveille les opérations, allant bonnir un mot gentil aux habitués, discrètement, en parfait taulier pour qui la restauration est un art, voire une cérémonie religieuse, et qui comporte tel un prélat dans sa cathédrale.

Il nous avise, Béru et moi. Fait claquer ses doigts en direction du maître d’hôtel pour lui indiquer d’avoir à s’occuper de nous fissa, car il suppose que je viens claper dans sa boutique, en poulet flairant des repas à l’œil.

Je lui souris, tout en lui adressant un signe de dénégation.

Alors il lâche le vieux couple avec lequel il s’entretenait de ce gouvernement infâme-qui-nous-prend-tout-mais-attendez-l’automne, s’avance, la lippe mouillée, l’œil en vrille, les bajoues découragées.

— Vous ne dînez pas, commissaire ? Vous savez, nous sommes pleins, mais j’ai toujours une petite table en réserve pour les amis.

— Eh bien ! si vous avez des amis, ils en profiteront ! lui réponds-je.

Bérurier me dit :

— Commissaire, je vous serais reconnaissable de bien vouloir passer les bracelets à c’t’individu, j’ vous prille !

Le gros Télémard en est soufflé comme un lustre de Murano. Il croit avoir mal compris.

Je déballe un document de ma fouille.

— M. le juge d’instruction Béquéongle vient de délivrer un mandat d’amener contre vous, monsieur.

— Mais !

— D’accord, coupe Béru. Faisons vite !

Clic-clac, en plein restau, devant son personnel médusé et ses chers clients en train de fourrager dans le foie gras. Une interpellation de malfrat, somme toute !

Sa Majesté, redevenue elle-même pour un soir, flanque un coup de genou dans les miches du marchand de croque.

— En route, l’ami !

Et, passant devant une desserte, il s’empare d’une tranche de brie ruisselante qu’il se met à déguster, le petit doigt levé puisqu’il est directeur.

Quatre heures du matin, c’est déjà demain, demain qui commence, dit la chanson. Tiens, le vieux tapissier de Gédéon doit la connaître, lui qui sait tout le répertoire, de Béranger à Vincent Scotto (qu’on bissait énormément bisse Scotto [12] Jeu de mots d’une grande drôlerie, réservé aux élèves des facultés et des grandes écoles. San-A. ).

Un coriace, le papa Prudent. Ne voulait rien entendre, niait tout, réfutait, clamait que c’étaient des coups montés, des guets-apens sordides. Machination montée par la police. On a eu beau lui parler du doigt coupé, lui faire écouter la bande de ses communications téléphoniques, citer le témoignage de sa propre épouse, il voulait rien admettre. Réclamait un bavard, à cor et à cris, sa libération immédiate, des excuses assermentées, exigeait qu’on téléphone à des gens illustres, haut placés, nous promettait la méchante destitution sur le front des troupes, et mille autres choses aux perspectives pas bandantes.

Tu sais comme je l’ai eu ?

Au Richebourg.

C’est chérot, le Richebourg, faut admettre, et si tu fais figurer quatre boutanches sur une note de frais, l’inspecteur des douloureuses avale son dentier ou te fait avaler le tien.

Mais moi, je lésine pas, qu’heureusement mes droits d’auteur me permettent d’arrondir mes fins de jours. Sur le coup de minuit, j’ai tubophoné à mon pote Maurice Duravet, à La Bedaine .

— C’est encore moi, j’envoie du monde chercher un repas froid. Nous sommes trois dont deux bouffent comme quatre. Fais à ta guise et ajoute quatre boutanches de Richebourg, cette fois, la Grande Volière paie !

C’est le brigadier Poilala qui est allé quérir le bouffement. Lorsqu’il a été de retour, j’ai dressé une espèce de table à ma façon, sur mon bureau.

— Bon, nous allons casser une croûte, monsieur Télémard, histoire de recharger les accus.

Tu nous aurais vus, ça valait le coup que tu te pointes à pied depuis Bastia, mon pote ! Des scientifiques de la jaffe. La tête dans le guidon, Béru, Prudent, Mécolle. On a clapé, en danseuses. Sans parler ni se regarder. Il faisait faim et soif. Juste le bonhomme Télémard, quand j’ai déballé le jambon persillé, a demandé : « C’est celui de chez Maurice ? » J’ai battu des cils. On a morfillé le canard froid, et puis le rosbif, sans causer des aubergines farcies. Les frometons, la gênoise, tout le bidule. On s’enquillait des rasades de Richebourg. Mes compagnons, ça leur filait des couleurs, des chouettes. Je me contentais de flotte pour garder mes méninges à la température ambiante et leur laisser tout le carburant. On a terminé par les petits fours mignons. Ces messieurs rotaient d’aise. Ils voyaient la vie différemment. On sentait poindre des fraternités vinasseuses entre eux deux. La complicité que donne la bonne chère, tu sais ? Flic ou criminel, après cent centilitres de bourgogne, tu piges mal la différence.

L’ultime godet expédié, ils se sont mis à rêvasser double devant les bouteilles exténuées. Y avait du flou dans leur pensarde, des oscillations sismiques. Et puis les torpeurs de la nuit les gagnaient. Pour ma part, j’aurais fait volontiers un carton avec une poulette à carrosserie spéciale. C’était mon jour de super-forme, comme tous les jours. La fatigue me survolte les sens, c’est’y ma faute, père Magloire ? Je me voyais à dispose une wonderful girl , dans une lumière bleue. Je la voyais plusieurs, comme dans un palais de glaces. Belle sous tous les angles, pleine de culs et loloches. De quoi devenir jobastre. Je suis allé me passer la tronche à l’eau froide. Poilala est parti à la recherche d’un double expresso que j’entendais boire en Suisse, sans que mes deux balourds me vissent. Une fois mes brèches colmatées, j’ai rejoint les deux apôtres. Béru s’assoupissait, Télémard avait le hoquet.

— Eh bien, nous allons reprendre, ai-je décrété.

Il m’a filé un regard de terre-neuvas quittant sa femme enceinte de neuf mois pour aller conquérir les morues nordiques.

— Franchement, vous êtes obstiné, j’en peux plus, commissaire.

Alors y a eu Ouragan sur le Caine. Le Mammouth, arraché en sursaut qu’a piqué une crise noire comme l’enterrement du pauvre pasteur Luther King. Des explosions pareilles, un volcan grincheux excepté, je vois vraiment pas où on peut s’en payer d’autres ! Il a poussé un barrissement, comme quand la brousse crame et que les éléphants déménagent au pas de charge. S’est levé et je me rappelais plus qu’il est vachement gros pour son âge, mon m’sieur le dirluche. Il a biché Prudent par ses revers, l’a dessiégé d’un effort qu’avait pas l’air d’en être un, et lui a filé au moins dix fois de suite sa boule dans le portrait, à la vitesse d’un pivert forant un trou. Ça faisait tchac ! tchac ! tchac ! tchac ! tchac ! tchac ! tchac ! tchac ! tchac ! tchac ! Quand il a moulé le papa à Francis, cézigue aurait jamais pu passer la frontière d’un pays de l’Est, tellement il ressemblait peu à la photo de son passeport. Une bouille, mon pauvre ami ! Un homme bleu du désert, tu te rappelles : le père de Foucauld ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Remouille-moi la compresse»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Remouille-moi la compresse» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Remouille-moi la compresse»

Обсуждение, отзывы о книге «Remouille-moi la compresse» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x