Frédéric Dard - Remouille-moi la compresse

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Remouille-moi la compresse: краткое содержание, описание и аннотация

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Il avait une jambe dans le vide, l'autre sur une peau de banane et la gueule en compote.
Il me demande de prendre ce qu'il y avait dans la poche de son blouson et de le porter à sa mère.
Il venait de descendre deux flics.
Qu'aurais-tu fait à ma place ?
Moi, tu me connais ?
J'ai pris la petite boîte.
Et alors, il s'en est suivi un de ces pataquès, mon pauvre vieux !
Non, franchement, je ne veux pas avoir l'air de rouscailler, mais des coups fourrés pareils, crois-moi, on peut s'en passer.
De quoi devenir chèvre, mon pote !
Mais n'en profite pas pour jouer au bouc !
On a beau être commotionné, c'est pas le genre de la boutique !

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Alors, très bien, Angèle papote, c’est pas la first fois qu’elle en croque. Dans son négoce, faut savoir lâcher la vapeur au juste moment, comme son perlocateur. Une petite bavette par-ci, un petit tuyau par-là, si c’est pas toi qu’en profites, c’est un autre. Elle assure, la mère. Elle balise tranquillos, sans trop se brancher, juste la pointe. Faudrait écrire sa vie, comme je voulais écrire celle de Mado Moulfol après avoir commis Tire-m’en deux, c’est pour offrir . La fascination du rien, tu saisis ? Le vertige qui t’empare devant quelqu’un sans la moindre personnalité, ni grâce, ni intelligence ; quelqu’un qui est là, sur ta route, un instant ; grisâtre, indiscernable et que tu te mets à créer enfin en le regardant ; qui ne prend vie que par l’intérêt que tu décides de lui porter. Rêver son existence, ne rien omettre de sa trajectoire creuse, Angèle Hatine. Sa naissance, sa vie, sa mort, son tiroir-caisse. La donner à aimer au peuple. Qu’il se masturbe contre, la transforme en statue de foutre, Angèle ! Admirable dans son soutien-gorge d’airain. Je la casquerais pour la faire plus triomphante. Lui donnerais à conduire un quadrige pour opérer son entrée dans l’histoire. Gloire ! Gloire ! Gloire ! Vive Angèle.

Elle déchire d’un geste gracieux le brouillard ténu de mon rêve.

— Tenez, la dernière fois qu’ils se sont vus ici, y a une chose dont laquelle je me rappelle parfaitement.

La langue de ma curiosité lèche le trou de balle de son savoir. Femme généreuse, elle ne me fait point languir.

— Ils se sont séparés de la façon suivante : le type au bonnet s’est levé, lui a mis la main sur l’épaule et y a fait comme ça : « Ce qui est dit est dit ! » Ma tête à couper, monsieur le… Ma tête à couper. Et puis il a foncé à la porte. Juste comme il allait filer, Mme Georgette a écrié : « Non ! Ecoutez ! »

« Mais le gars était déjà dehors. Elle a paru prendre un malaise, monsieur le… Ma tête à couper ! La preuve : je m’ai approchée d’elle. “Ça ne va pas, madame Georgette ?” j’y ai demandé. Y a fallu que je lui répète ma question, elle se rendait même pas compte de moi. Et puis elle a murmuré : “Oh ! si, ça va très bien.” Je m’ai alors payé de culot : “Ce gars vous embêtait pas, j’espère madame Georgette, parce que sinon je préviens Gérard ?” La Georgette, elle avait l’air confuse, soudain : “Mais non, pensez-vous. Au contraire, c’est un homme très aimable.” Moi, dans notre métier, on peut pas se permettre, comprenez-vous, monsieur le… J’ai pas insisté. Vous partez, monsieur le… Vous ne voulez pas boire un petit quéqu’chose ? »

J’ai déjà bu ses paroles.

Et elles m’ont soûlé !

Je ne me souviens plus quelle station d’hiver se symbolise par un bonnet de laine. Y a des affiches sur les routes conduisant au pays blanc ; tu dois avoir une idée de la chose, toi qui aimes à faire le con sur deux planches, non ?

Ce polar (comme disent les méprisants que moi je surméprise incommensurablement) pourrait également choisir cet emblème. Il est partout, le brigand au bonnet. A croire qu’il caracole fièrement dans tout Pantruche, omniprésent, si tu comprends ce terme un peu trop savant pour ton analphabêtise. On le voit virguler Chapoteur sous le métro, puis tenter d’agir de même avec sa souris, il est dans le fourgon qui explose, dans le bistrot de la mère Angèle, capturant la pauvre Georgette dans ses rets…

Et le moment me vient de te faire une révélance, mon pote (Iron : en anglais fer ) : il se trouve sur la bande d’actualités passée aux informes de Soir 3 . C’est lui que j’ai découvert à droite de l’image, lui se tenant au côté de tu sais qui ? Allez, file-moi une thune et je t’apprends. Tu ne veux pas ? Alors fais-moi une gâterie ! Non plus ? Tiens, je te l’échange contre un timbre ? Non ? Oblitéré. Pas même ? Oh ! ça va, bougre de rat, je te la livre à l’œil, mon informe : « Bonnet de laine », puisqu’il faut l’appeler par son nom, se trouvait au côté de la belle Evelyne, la dame au doigt sectionné.

Plein les badigoinces, non ?

On développe chouchouïe ?

Moi, mes méninges grosses comme une noix de coco passent la cinquième et se lancent dans les déductions suivantes. Bonnet de laine (et bottes de flanelle) a eu, à un certain moment, partie liée avec la mère Chapoteur. Si tu veux que je te livre le fond de ma pensée (j’espère que t’habites pas le dernier étage ou alors qu’il y a un ascenseur dans ta crèche), il lui a scrafé son mari avec son consentement. Quand elle a égosillé « Non, écoutez ! » au troquet, à l’instant où il partait, c’était la soupape de ses scrupules qui fonctionnait. Mais l’autre a rien voulu entendre et il a mis le mec sur rails (celles du métropolitain). Ensuite, période encore en friche, mais que je passe au crible de mon prodigieux esprit de déduction. La Georgette en fin de compte manque finir comme son vieux. Auparavant, s’est produit le hold-up chez Gédéon, suivi du détoitement de Francis. La secrétaire du numismate regarde l’affaire à la télé en m’attendant. Et qu’aperçoit-elle sur sa lucarne dite magique bien qu’elle soit bourrée de connards ? Bonnet de laine et la maîtresse de feu son mari. Connivence indiscutable entre les deux. Ils sont là, bras dessus, bras dessous. Donc, ils manœuvrent toute cette scabreuse affaire. Georgette est traquée, condamnée. Déjà qu’on a voulu la propulser sur la voie ! Elle se dit que la police ne pourra rien pour elle. Elle enregistrera sa déposition, lui prodiguera des conseils, mais elle se retrouvera seule, toute seule avec l’horreur qui la cerne. Si ce n’est pas la nuit, ce sera au matin, voire après-demain, mais elle passera à la casserole. La nuit accentue les cauchemars. Elle est à bout de nerfs, à bout de peur, peut-être également à bout de remords. Alors tout craque : elle se bute…

C’est bonnet blanc, blanc bonnet, comme disait le père Duclos. Toute la presse a repris la formule, comme s’il en était le père. Ça date de toujours, ça : bonnet blanc, blanc bonnet.

Et Bibi arque en direction du Quai, toujours phosphorant de la touffe.

Pourquoi ce bonnet de laine si visible ?

C’est ma petite potesse, la pendulée du fion, qui m’a fait observer que c’était pour attirer l’attention. Et moi, je vais plus loin, tu penses ! Tu sais l’idée tordue du gars moi-même ? Bonnet de laine, grosse moustache, lunettes noires. Prends vingt mecs de même corpulence et affuble-les ainsi : ils se ressembleront. Imagine une bande de lascars, des gonziers jeunes, baraqués, dont chacun se frimerait de la sorte quand besoin est. Tu parles d’un régal ! L’alibi parfait. Quand l’un d’eux opère une basse œuvre, un autre se fait remarquer ailleurs, sous le même accoutrement et le premier mec se fait crever par la suite, les brèmes sont fastoches à brouiller.

C’est bonnet blanc, blanc bonnet, ma délicate chérie.

Je grimpe dans le donjon.

Bureau du directeur.

Ce dernier s’agite au milieu d’une armada de flics.

Ma venue lui sied, comme le deuil à Electre.

— Ah ! v’là l’ plus beau ! il s’exclame joyeusement. V’tombez à pic, commissaire. J’a r’trouvé la Mercedes au p’tit assassin. Dans l’ coffiot, on a dégauchi des choses intéressantes, croilliez-moi ; com’ quoi j’ai été bien aspiré de prendr’ c’t’enquête en main !

Au moment où il dit, le tubophone flûte. Le Gravos décroche et gravit (du verbe devenir grave).

— Oh ! merde, soupire-t-il. Dites-y au miniss, va falloir voir qu’on voye.

Il raccroche. Son regard s’est embué.

— Une triste nouvelle, messieurs, murmure-t-il : Emée Berlurin qu’était dans l’coma, vient d’ clamser. J’vous propose qu’on récite tous un’ minute d’ silence, ensute on boira un coup de gigondas pour y honorer la mémoire, vu qu’il était natif de cette région.

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