Frédéric Dard - Remouille-moi la compresse

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Remouille-moi la compresse: краткое содержание, описание и аннотация

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Il avait une jambe dans le vide, l'autre sur une peau de banane et la gueule en compote.
Il me demande de prendre ce qu'il y avait dans la poche de son blouson et de le porter à sa mère.
Il venait de descendre deux flics.
Qu'aurais-tu fait à ma place ?
Moi, tu me connais ?
J'ai pris la petite boîte.
Et alors, il s'en est suivi un de ces pataquès, mon pauvre vieux !
Non, franchement, je ne veux pas avoir l'air de rouscailler, mais des coups fourrés pareils, crois-moi, on peut s'en passer.
De quoi devenir chèvre, mon pote !
Mais n'en profite pas pour jouer au bouc !
On a beau être commotionné, c'est pas le genre de la boutique !

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Elle vient d’emplâtrer un truc plus vilain que le reste, un sans jus, un gros rouge, pas à point. Un que ce bricolage va dilater davantage et qui saigne au lieu de s’épuer.

— Faut pas vendanger n’importe quoi, ma poule, lui recommandé-je avant de partir.

Le tapissier entonne les Millions d’Arlequin .

Il nous reste plus beaucoup de choses à voir, tu sais, avant l’enfourchement définitif et le grand final par toute la troupe. La clé du problème, je l’ai dans ma pocket , nickelée, superbe. M. le directeur va pouvoir débarquer à l’Elysée la tête haute, il l’aura sa solution.

Je pénètre dans le bar des Petits Potes . Un établissement comme il en existe des centaines dans Paris : un comptoir comportant une Mme Jeanne à la caisse, et un garçon nommé Gérard aux commandes du percolateur. Quelques tables, les doubles vécés et le téléphone au sous-sol marmoréen. Pour le reste : Formica et néon. Un appareil à musiquer, gavé de pièces dévaluées mais qui marchent quand même, semoule un rocker anglo-saxon.

C’est la presse de six plombes. Les sorties de bureau. Des couples de jeunes. Quelques vieux pionards venus écluser d’ultimes pastagas avant d’aller affronter leurs brancards… L’humanité, quoi. Putain, ce qu’ils sont moches, tous. Même les petites polkas, je les trouve connasses et pas très propres à force d’à force. C’est un ramassis, tu comprends ?

Cherche sur le dico : ramassis . Et puis non, je te vas donner la définition, pas que tu souilles les pages de tes doigts douteux. Ramassis : ensemble de choses, de gens de peu de valeur. Voilà qui me cadre en plein. Je pige pas pourquoi j’aurai attendu si longtemps avant de les qualifier de « ramassis ». Dans le fond, je maîtrise mal ma langue (sauf quand je la fourre dans le frifri d’une frangine comestible). Un ramassis ! Oui, voilà, bravo. J’adopte, conserve. Un ramassis informe, infâme, scabreux. Ainsi parlait San-Antonio ! Ne l’oublie pas. Y a que lui qui disait juste, pile la vérité bien exacte, celle du quatrième top. Il aura fait le tour de la question, très complètement. Il voyait, il disait tout, avec des haut-le-cœur qui l’amenaient au bord de la dégueulanche. Il savait, tu comprends ? L’Antoine pigeait sans le faire exprès. Un don malédictif du ciel ! Le Seigneur l’avait rendu clairvoyant. Tu peux mettre ses burnes dans un reliquaire, donner sa rate aux chats si elle est encore présentable. Le Sana, il a été filouté au plus intime de ses compassions. Il se voulait fraternel, mais ils lui ont planté des godes géants dans les miches, comme même mon Roger Peyrefitte n’en a jamais reçu pour la fête des mères. Alors maintenant, faut que c’est eux qui va se faire foutre, exprimerait Bérurier. Tous, tous, en rang d’oignons, avec l’oignon bien oint, précisément. Schnell ! Tout le monde à quarante-cinq degrés ! Gare au gori… i… i… ille !

Je ferme les yeux pour me les vider du cerveau, ces cancres-là. M’approche de la dadame caissière, si charmante à couver son enregistreuse qu’elle a eu de son mariage avec un Ardéchois, un beau bébé de caisse, une bonne grosse fille qui fait « clinnnng ! « quand on la tabule.

Je me penche sur la dame. Ses nichons redoutables ne m’intimident pas. D’ailleurs ils sont solidement arrimés par un soutien-gorge à armature métallique, ventouses d’appui, consoles de fer forgé. La grosse dame sent la grosse dame, ce qui est une odeur indécise de charcuterie fermée pour cause d’inventaire, de plateau de fromages fraîchement renouvelés et de serpentins antimoustiques en cours de combustion.

Avec une discrétion qui te donnerait envie de prier, je lui montre ma carte. Elle la lit et s’écrie « Allons, bon ! » croyant à la brigade financière. Mais je la détrompe, comme on détrompe un éléphant lorsqu’on a besoin d’un tuyau d’arrosage.

— Pas de panique, madame…

— Angèle Hatine, complète-t-elle.

— Deux ou trois questions discrètes, mais qui sont relatives à des choses graves. Vous me répondez bien et je vous oublie à votre clavier, vous me répondez mal et on en parle Quai des Orfèvres. Je suis un poulet qui évite les vagues, mais qui provoque des tempêtes quand on l’empêche de ramer ; me fais-je bien comprendre ?

Quelques plâtras se détachent de son beau visage ravalé parce qu’elle vient de branler le chef (habituellement elle le fait en cuisine).

— Je ne demande pas que mieux, répond-elle, en chère provinciale attendrissante qu’elle est.

— Vous connaissez la petite dame qui travaille chez le numismate qu’on a attaqué hier ? Elle vient tous les jours ici, boire un café et consommer deux bananes.

— Elle n’est pas venue aujourd’hui, fait la dame des environs immédiats de Fouzy-le-Braque.

— Donc, vous la connaissez. Elle a lié connaissance ici avec des hommes, il y a assez peu de temps.

— Disons un mois, coupe cette parfaite coopératrice.

— Voilà. Parlez-moi des messieurs en question.

— Ils étaient un, assure Angèle Hatine.

— Voilà qui va nous faire économiser des « s », enchaîné-je. A quoi ressemble ce personnage ?

La réponse, tu veux que je l’écrive sur un papier qu’on placerait dans ton slip, histoire de le dilater un peu, l’ami ? Je la connais comme si je l’avais faite.

— C’est un garçon assez jeune, avec un bonnet de…

Je te passe la suite.

— Ils se sont connus comment ?

— Je peux vous y dire !

— Madame, je vous épouserai à votre prochain veuvage, remercié-je. Racontez, racontez vite, racontez tout, racontez bien !

— Eh bien, Mme Georgette mangeait ses bananes à la table que vous voyez, là-bas, sous l’appareil à musique. Le gars au bonnet buvait un Bitter San Pellegrino au comptoir. Il a été à l’appareil, et il a demandé à Mme Georgette comme quoi cela l’ennuierait-elle, s’il mettait une chanson de Julot Ecclésiaste.

Très cérémonieux, comme un homme bien élevé sous tous les rapports.

— Mme Georgette a répondu qu’au contraire, vu qu’elle était l’idole de Julot Ecclésiaste.

Le type a mis cette jolie chanson qui fait comme ça. Là, s’insèrent deux strophes chantées par la dame caissière, dans lesquelles « mon amour » rime avec « poil autour ».

— Et ensuite ? profité-je de son asthme pour relancer le sujet.

— Ils se sont mis à bavarder. Le gars a offert un deuxième café à Mme Georgette. Le lendemain, ils se sont revus. Et encore le surlendemain. Au début je croyais qu’ils flirtaient ensemble, bien que le gars soite moins âgé qu’elle, on a vu des hommes jeunes éprouver du sentiment pour des dames d’expérience, gazouille Angèle, en plein rêve derrière ses nichons pare-balles.

— Rien n’est meilleur, garantis-je, mes plus belles nuits d’amour, je les ai vécues avec des femmes que ma mère aurait pu appeler grand-maman.

— Donc, je vous y fais pas dire, reroucoule la grosse pigeonne.

— Vous dites avoir cru à une délicieuse idylle, mais vous fûtes détrompée ?

— Ils étaient bien trop sérieux. Ils avaient l’air de faire des messes basses.

— Jamais quelqu’un d’autre ne s’est mêlé à leur mystérieux entretien ?

— Non, non, jamais !

— Quand se sont-ils vus pour la dernière fois ?

— Pff, je ne sais pas. Une quinzaine. Tenez, si : deux ou trois jours avant la mort du mari à Mme Georgette.

Moi, dans cette histoire, je me fais l’effet de chiquer les Maigret. Le côté, je bourre ma pipe ou ma copine, je finis un reste de civet, je me lave les pieds dans le bac à plonge, mais, mine de rien, j’échafaude, je suppute, cause toujours, mon lapin : je t’attends à la sortie ! Rien ne sert de courir, faut conclure à point.

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