Frédéric Dard - Dégustez, gourmandes !

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Dégustez, gourmandes !: краткое содержание, описание и аннотация

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A l'occasion du centenaire de ma mort, je suis heureux de vous présenter un San-Antonio nouvelle manière.
Le fameux commissaire guigne la succession d'un Superman intemational et, l'espace d'un livre, devient son disciple.
Alors, il met la baise et la rigolade en veilleuse pour tenter de réussir son examen de passage. S'il y parvient, Sana sera promu super-dauphin. S'il échoue, il sera sacré bézuquet à vie.
Dans un cas comme dans l'autre, il continuera d'escalader ces dames et de dilater la rate de leurs maris. A la vôtre ! Victor Hugo

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Elle stoppa devant une porte qu’elle ouvrit à l’aide d’une carte magnétique. Nous pénétrâmes dans une suite exquise qui se composait d’un salon, d’une chambre, d’un dressing et d’une salle de bains dans le volume de laquelle on aurait pu trouver un appartement confortable pour quinze travailleurs émigrés. L’ensemble était meublé design, les murs recouverts d’un tissu caramel (au lait) avec des gravures modernes.

Tina me fit l’honneur de ce séjour enchanteur, en termes professionnels de manager d’hôtel de luxe.

Quand ce fut fini, elle m’avertit que je devais souscrire à une petite formalité. Sans attendre mes questions, elle prit un collier dans un tiroir. Il aurait pu être signé Bulgari car il se composait d’une chaîne style gourmette comportant en son centre un petit disque de métal ; mais ce dernier n’était pas une pièce de monnaie ancienne, cela ressemblait à un minimicro.

Elle me le passa autour du cou. J’en profitis pour poser mes deux mains sur ses hanches. Tina ne protesta pas et assura le fermoir du collier.

— Il faudra une clé spéciale pour l’ôter ! me dit-elle simplement à titre d’information.

La fable de La Fontaine Le Chien et le loup me revint à l’esprit :

« Le collier dont je suis attaché en est sans doute la cause.
« Attaché ! dit le loup… »

On venait de m’attacher. Plus exactement de m’assurer autour du cou un mouchard qui rendrait compte de toutes mes paroles et de tous mes déplacements.

Esclave !

J’en ressentas tellement de honte que j’oublias de rouler à la môme la pelle gloutonne que je tenais à sa disposition.

Elle repartit sans avoir un seul instant cessé de sourire.

Pour réagir, je fis un tour du propriétaire. Un poste de TV géant se trouvait encastré dans un mur. Je le branchis. Je tombis sur la grande scène catastrophique de La Tour infernale quand elle crame de bas en haut et qu’un gonzier tente de la quitter par l’ascenseur extérieur. J’appuyis sur un second bouton, et j’eus droit à un puissant documentaire sur le tissage des poils de cul de bonzes chez les bouddhistes du Tibet. D’autres boutons me dégagèrent d’autres films. Je compris que cette téloche recevait ses programmes d’un circuit intérieur.

Je me rabattis alors sur le bigophone à touches. Près de l’appareil, un tableau imprimé sur plastique, indiquait les numéros à composer pour obtenir les différents services du palais : femme de chambre, coiffeur, sanitaire, dépannage tévé, room-service, massage, tennis, manège, stand de tir, sporting, etc. Nulle part il n’était question des manœuvres à exécuter pour « sortir » de l’île. De même que la télévision avait son autonomie, le téléphone ne desservait que le domaine. Je composis le premier numéro venu et je demandis l’heure à la personne qui me réponda. Il était 5 heures 18 de l’après-midi. Je remerciai chaleureusement ; ensuite de quoi j’allai à la porte. Elle n’était pas fermée à clé, ce que j’apprécias. Satisfait de cette découverte, je partis à l’aventure dans le palais.

Drôle d’aventure. Ça tenait du conte des Mille et Une Noyes avec un poil de science-fiction. Qu’allait-il se passer maintenant ?

Je descendis au rez-de-chaussée et me dirigis vers la bibliothèque. Elle était presque aussi vaste que la Nationale de la rue de Richelieu. Mais il ne s’y trouvait pas un grain de poussière. Tout était neuf, luxueux, savamment éclairé.

Les livres en anglais dominaient, pourtant il y en avait en espagnol, en allemand et en français ; parmi ces derniers, tous les classiques. J’optis pour Richard III du grand William. L’esprit démoniaque de ce fumier de Gloucester m’a toujours fait rigoler. La manière qu’il carbonise toute la royale family , l’artiste : frangins, neveux, épouses, tout y passe ! On suit l’agencement minutieux de ses perfidies et homicides. On se dit « quel dégueulasse, mais il va la décrocher la couronne à force de bousiller tout le monde, y compris les enfants d’Edouard ». Et puis tu sais quoi ? En une ligne et demie son sort est réglé, son histoire soldée. Tu lis : « Le roi Richard et Richmond entrent — Ils se battent — Le roi Richard est tué. »

Poum ! Terminé ! Au tas !

Moi je finis le présent book de cette façon, mon néditeur prend mon contrat, se torche le fion avec et me l’envoie en recommandé avec accusé-levez-vous de réception ! Je suis banni de la profession ! Expédié dans un mouroir au fin fond du Cantal. On fait des autodafés avec mes z’œuvres. On me reprend la grand croix de Légion d’honneur que j’ai jamais demandée malgré que j’eusse suffisamment de bons de la Semeuse pour l’obtenir. On empoisonne mon chien. On viole ma bonne ! On me retire mon permis de pêche, ma carte des lecteurs et celle de l’American Express. On cesse de me sucer. On me recrache !

Seulement, bon, Shakespeare, il pleure pas les imprécations avant d’en arriver là. Et c’est grand, c’est beau. Moi, je me contente de rouscailler. Lui, il agite les plaques de tôle ondulée en coulisse. Et martyrise la grosse caisse.

« Que le sommeil ne ferme jamais ton œil funèbre, si ce n’est pour qu’un rêve accablant t’épouvante par un enfer d’affreux démons ! »

Il l’envoyait pas dire, Willy, t’es d’ac ? Fallait pas essayer de lui tergiverser la prostate, à mister ! La manière qu’il t’envoyait des seaux de réplique pleine poire : « Calomnie douloureuse de la grossesse de ta mère ! » Et v’lan ! « Progéniture abhorrée des reins de ton père ! » Et vlouf ! Là, c’était du vrai brûlant. Des tronçons de bite incandescents ! De la diarrhée mêlée de sang corrompu !

J’en suis à la péroraison de la reine Marguerite quand une voix de rêve me susurre :

— Vous voulez bien me suivre, mister San-Antonio, le Big vous attend !

Une nouvelle amazone blonde en mini-short noir est derrière moi. Je sens que je vais continuer dans le shakespearien !

* * *

Nous repremîmes l’ascenseur.

Pour le dernier étage cette fois.

Plus que le dernier, si je puis dire : « la » tour.

Elle n’était pas ronde mais carrée. Vitrée sur toutes ses parois. Y compris le toit ! Cela donnait une sensation aérienne assez troublante. Elle devait mesurer six mètres sur six, pas davantage. Elle était meublée de trois bureaux de verre, de sièges en plexiglas, d’appareils à écrans (il y en avait quatre) et d’un bar de verre fumé.

Trois personnages occupaient chacun des bureaux, disposés en triangle. Il me faut te les décrire, c’est important.

Le plus âgé des trois hommes devait approcher les soixante-quinze ans. Il était très grand, très maigre, très aristocratique. Son visage allongé était pâle, avec des rides verticales qui semblaient l’étirer davantage encore. Sans nul doute, ses cheveux très noirs étaient teints. Il les coiffait en se faisant une raie médiane impeccable et les aplatissait sur son crâne au moyen d’une gomina quelconque. Ses paupières lourdes et bombées dissimulaient son regard. Ses lèvres minces semblaient trop rouges pour que ce fût naturel. Cependant, il n’avait rien d’un homosexuel. J’hésitas à situer sa nationalité. Il pouvait appartenir à cette gentry sud-américaine qui fabrique de faux gentlemen anglais. Il portait un costume d’alpaga noir, admirablement coupé, une chemise blanche, une cravate grise. Un œillet rouge vif ornait sa boutonnière et une pochette de soie blanche débordait largement de sa poche supérieure.

Le second, toujours dans la chronologie de l’âge, semblait plus jeune que le précédent de quelques années. Il était courtaud, trapu, couperosé. Sa blondeur devait tirer sur le roux avant qu’il ne se mette à blanchir. Il avait l’œil bleuâtre, une profonde fossette au menton et des cils décolorés. Une énergie intense émanait de lui. Il paraissait en état de continuel mécontentement. C’était le genre d’homme qui s’attache aux travers de ses contemporains, les débusque au premier contact, et en extrait des provisions de mépris. J’aurais parié n’importe quoi contre autre chose qu’il était américain. Il portait un complet à carreaux d’assez mauvais goût, dans les tons champagne, et une chemise bleu foncé à col ouvert. Une énorme montre à bracelet d’acier alourdissait son poignet droit.

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