Frédéric Dard - Dégustez, gourmandes !

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Dégustez, gourmandes !: краткое содержание, описание и аннотация

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A l'occasion du centenaire de ma mort, je suis heureux de vous présenter un San-Antonio nouvelle manière.
Le fameux commissaire guigne la succession d'un Superman intemational et, l'espace d'un livre, devient son disciple.
Alors, il met la baise et la rigolade en veilleuse pour tenter de réussir son examen de passage. S'il y parvient, Sana sera promu super-dauphin. S'il échoue, il sera sacré bézuquet à vie.
Dans un cas comme dans l'autre, il continuera d'escalader ces dames et de dilater la rate de leurs maris. A la vôtre ! Victor Hugo

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— Mon avis, mister Duck c’est que les uns et les autres sont, quelque part, n’importe leur culture, des cons profonds et pas heureux. Vouloir classer la pensée d’un écrivain comme moi est d’une outrecuidance miséreuse qui m’indignerait si je ne me foutais d’à peu près tout. Les hommes ont besoin d’étiquettes comme les pots de confiture et les étiqueteurs ne se donnent même pas la peine de goûter. Ils vous réputent “de fraise ou d’abricot” selon des critères auxquels ils se réfèrent distraitement, comme un pilote souscrit à sa check-list avant de décoller. La seule certitude que je sois en mesure d’apporter à ces trieurs de lentilles, c’est mon aversion totale pour tout ce qui est doctrinal. Quelques idées me séduisent, je les adopte, les aménage pour mon confort, les abandonne si je les trouve tout compte fait pas si probantes “que ça”. Je les attrape un peu partout, l’occasion faisant le larron. Il y a chez nous un personnage important qui s’appelle “la Mère Denis” et dont le leitmotiv est “Ça c’est vrai, ça !”. Lorsque je lis certains journaux, de gauche, du milieu ou de droite, que j’écoute certains hommes qui leur correspondent, il m’arrive de penser “Ça c’est vrai, ça”.

« Peut-être est-ce en effet, une forme d’anarchie intellectuelle ; alors disons que je suis anarchiste. De droite ? En tout cas pas. De gauche ? En tout cas pas. Je suis un anarchiste que j’appellerais “à la noix” parce qu’il aime l’ordre dans la liberté. Ça, ce n’est pas une doctrine, mais un besoin élémentaire. Donc anarchiste de bon sens. Voilà la classification adéquate : je suis un anarchiste de bon sens, mister Duck. Pensez-vous que cela puisse cadrer avec le B.B. ? »

Il me désigna mes hot dogs merdeux.

— Vous devriez terminer votre truc : nous allons bientôt partir.

— Je crois que je vais y renoncer, dis-je. Ma faim est trop belle pour que je la gâche.

* * *

Le vol à bord de l’hélicoptère fut long. Ma montre s’était brisée au cours de mes pérégrinations dans San Antonio et je n’osais demander l’heure à mon compagnon. Hormis le pilote, nous n’étions que nous deux dans l’appareil. Duck dormit pendant tout le voyage. Il avait incliné son siège, ôté ses chaussures et placé un loup d’étoffe sur ses yeux pour se séparer de la lumière.

Je le regardais dormir (sa respiration régulière me donnait du moins à croire qu’il dormait) et j’admirais sa sérénité. Je continuais d’être intrigué par le charme mystérieux de cet homme, par son magnétisme, sa formidable autorité.

En moins d’une plombe nous atteignîmes le golfe du Mexique et fûmes à l’aplomb d’un port qui, d’après mon estimation, devait être Corpus Christi. Après quoi, l’appareil se mit à longer la côte, survolant une interminable lagune piquetée de propriétés blanches et de piscines bleues aux formes tarabiscotées.

Parvenu à l’extrémité de cette langue de terre, l’hélicoptère obliqua légèrement sur le large. Les eaux n’étaient pas « d’émeraude », mais d’un vilain jaune qui tirait carrément sur le brun à certains endroits.

Vaincu par la contagion, je finis par m’assoupir malgré le fort ronron du moteur.

Une sensation de descente me rendit lucide instantanément. Effectivement, l’appareil perdait de l’altitude. Au-dessous de nous s’étalait une gigantesque propriété qui, par ses dimensions, faisait songer à quelque palais de prince arabe. Il devait comporter deux étages et les tuiles creuses qui le couvraient étaient vertes. J’aperçus des patios dallés de marbre blanc, des jardins luxuriants, deux piscines, deux tennis, une quantité de petits bâtiments annexes, des bateaux de plaisance ancrés dans un petit port, un coral au centre d’une étendue engazonnée… Bref, l’hyperluxe. Que dis-je : l’hyperfortune. Cette propriété occupait toute une île passablement éloignée du continent qui formait une ligne bleu sombre à l’ouest.

Au-delà du coral, il y avait une piste d’atterrissage pour hélicoptères, cible de ciment rose dont le centre était marqué par un gros point vert, lui-même cerclé de rouge.

Nous nous y posâmes comme sur du velours. Duck retira son loup et réintégra ses godasses vernies. Pour-quoi passait-il sa vie en smoking ? De jour, cette mise équivalait à un déguisement. Il n’y avait guère que les maîtres d’hôtel pour se loquer de la sorte depuis le matin.

Il déboucla sa ceinture d’une pichenette. D’un signe de tête, il m’invita à descendre.

Une Minimock jaune, décapotée, pilotée par un gars en livrée beige s’avançait vers la passerelle. Son chauffeur sauta de son siège et se tint debout près de sa caisse à roulettes. Il salua Duck d’une courbette. Merde, on tombait en plein esclavagisme !

Duck enjamba la carrosserie et s’assit. J’en fis autant. Aussitôt, le conducteur reprit sa place au volant et fonça en direction du palais.

L’air embaumait : rose et jasmin. On voyait s’affairer des jardiniers dans les massifs. L’un d’eux, juché sur une tondeuse-tracteur, rasait un golf de neuf trous, au loin. Si c’était là la crèche du Big, je pigeais pourquoi il ne travaillait que pour les pays capitalistes.

La Mini longea une allée bordée de lauriers-roses et stoppa devant l’une des entrées du palais. Une fille blonde qui ressemblait à notre « chauffeuse » de naguère s’avança. Elle portait un short noir très moulant et un chemisier jaune sans manches déboutonné jusqu’à la ceinture. Une gravure de Lui !

— Bonjour, monsieur Duck ! murmura-t-elle avec déférence.

— Hello ! répondit laconiquement ce dernier.

Il me désigna :

— Occupez-vous de monsieur.

O douce musique !

Une fille pareille ! Lui ordonner de « s’occuper » de moi !

— Elle s’appelle Tina, m’avertit Duck.

Elle pouvait s’appeler Incarnation ou Crotte-de-bique, je m’en tartinais ! L’essentiel était qu’elle réponde.

— Hello ! me lança la déesse d’un ton joyeux en entourant le mot d’un éclatant sourire à consommer sur place.

— Hello ! vagis-je, puisque ce mot, aux States, tient lieu de conversation.

J’avais la voix d’un transistor dont les piles sont nazes.

Duck s’éloigna dans une direction, Tina m’entraîna dans une autre. Ce palais était assez grand pour qu’on puisse y passer vingt ans sans y rencontrer sa femme ou son grand-père. Les serviteurs y pullulaient. Les hommes portaient des uniformes beiges, les filles étaient fringuées comme mon hôtesse d’accueil. On les avait sélectionnées soigneusement et le mec qui s’était occupé de leur recrutement possédait autant de discernement que Bernardin, du Crazy Horse , quand il s’agit pour lui de renouveler ses stripteaseuses.

Les vastes couloirs, dallés de marbre délicatement veiné de rose pâle, longeaient d’immenses pièces somptueusement meublées : des salons de musique, des bibliothèques garnies de livres aux somptueuses reliures, d’autres salons intimes, conçus pour le recueillement, des salles de jeux, d’autres d’exposition croulant sous les œuvres d’art. Jamais de ma putain de vie je n’avais arpenté un palais à ce point munificent.

Nous parvînmes à une intersection de couloirs, espèce de carrefour où se trouvait une rangée d’ascenseurs. Tina appuya sur le bouton de commande de l’un d’eux et la porte laquée de couleur ivoire coulissa pour nous proposer une cabine capitonnée de velours bleu galonné d’or. Un petit Renoir la décorait, qui représentait un visage d’enfant triste.

Au second étage, nous reprîmes notre déambulation au niveau des chambres. Je marchais en retrait par rapport à ma compagne pour pouvoir admirer pleinement sa silhouette magique et la douce ondulation de ses fesses pommées.

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