Frédéric Dard - Papa, achète-moi une pute

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Papa, achète-moi une pute: краткое содержание, описание и аннотация

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Je vais te dire une bonne chose : les gens qui ont un don, faut s'en gaffer pire que du fisc.
C'est bien joli, un don, mais ça peut avoir des conséquences.
Moi, le don de Bruno, merci bien !
J'ai failli y laisser mes os.
En tout cas, j'en sais des moins vergeots qui en sont clamsés sans avoir vu Venise.
Heureusement que les corbillards ne sont pas en grève, parce que alors, on allait se ruiner en déodorants.

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— Un concours de circonstances a procédé à ma transformation, révèle-t-il. Primo, je me suis mis à gagner de l’argent, beaucoup d’argent.

— La loterie ? Les courses ? Le loto ?

— Foin de ces balivernes qui constituent l’espoir des furtifs, des incapables et des ratés. Non, simplement, en me rasant un matin, il m’est venu une idée concernant la lotion pré-electric-shave dont j’use quotidiennement. Il s’agit d’une marque américaine des plus fameuses que je me suis engagé sous serment et par contrat de ne jamais nommer. J’ai écrit au siège new-yorkais de cette firme en lui demandant combien elle me verserait si je leur assurais un accroissement de leurs ventes d’au moins dix pour cent.

« Les Américains sont des gens pragmatiques qui ouvrent grandes leurs oreilles sitôt qu’un quidam quelconque leur parle de fric. Si j’avais adressé ma lettre à un pédégé français, il est probable qu’elle ne serait même pas parvenue jusqu’à lui car la secrétaire chargée du courrier l’aurait jetée à la corbeille. Mais là, j’ai eu une réponse. On attendait ma suggestion.

« Je suis alors allé trouver mon neveu Fringard, de l’étude Fringard et Coupier, qui dirige un cabinet d’affaires international, en le chargeant de mettre au point le contrat. Il l’a fait. Cela s’est passé l’an dernier, mon petit Antoine. Et l’affaire porte ses fruits puisque je perçois d’ores et déjà cinquante mille dollars par mois de royalties. »

J’éberlue :

— Cinquante mille dollars !

Yes, Sir .

— Par mois ?

— Ce n’est qu’un début.

— Mais qu’as-tu proposé à cette firme pour qu’elle te couvre ainsi de talbins verts, bonhomme la Lune ?

— L’œuf de Christophe Colomb, ricane le Renouvelé.

— Mais encore ?

— Mon idée a été la suivante : Pour me préraser, je devais secouer le flacon de lotion sur le creux de ma paume jusqu’à ce qu’il en eût plu la dose suffisante. J’ai simplement conseillé au fabricant d’agrandir l’orifice du goulot . Ainsi, on est obligé, maintenant, de « retenir » l’écoulement du liquide au lieu de le « provoquer », comprends-tu ? L’accroissement de leurs ventes n’a pas été de dix, mais de trente-cinq pour cent !

— Génial ! déclaré-je en toute sincérité et interloquence.

— La firme en question me propose d’aller à New York et de travailler dans la boîte comme conseiller technique, poursuit l’ex-Ancêtre. Mais je suis trop attaché à la France et à mes habitudes pour accepter. Cinquante mille dollars mensuels, plus mon traitement, voilà qui me permet de bien profiter de la vie.

— Tu es un sage. Mais dis-moi, tu m’as parlé d’un concours de circonstances : en voici une ; quelles sont les autres ?

Il n’est pas croyable, César. Teint en brun, sourcils et moustache compris, la peau traitée aux exfoliants, le dentier neuf, la détermination débordant des prunelles, la mâchoire volontaire, les fringues ultra-modernes, il en jette comme un acteur de cinéma qui jouerait les jeunes papas, les amants blasés ou les chefs de bande mondains.

— Tu n’es pas sans connaître le mauvais état de santé de mon épouse ? reprend-il.

— Non ! réponds-je résolument.

— Ayant décroché ce pactole, je l’ai emmenée en Roumanie dans le fameux institut du non moins fameux docteur Cornélius Téparusko. Nous y avons passé trois semaines à subir des soins intensifs, au terme desquels nous avons rajeuni d’une vingtaine d’années, Mme Pinaud et moi-même. Traitement miracle, mon bon : au sperme de taureau, sang de pigeon, cellules de moines tibétains et testicules de coq.

Il extrait de sa veste un délicat portefeuille en croco à coins d’or, signé Hermès, y puise une photographie polaroïdesque et me la présente. J’y lis une dame accorte et souriante.

— Une jeune sœur de ta femme qui, elle, aurait appris à sourire ? supposé-je.

— Non, mon bon. C’est Marthe en personne. Tu juges de la transformation ? Reconstituée to-ta-le-ment ! Enjouée, polissonne, ardente. Me croiras-tu si je t’affirme qu’elle a une liaison tumultueuse avec son masseur de là-bas ? Un mâle vigoureux d’une trentaine d’années ! Elle le chevauche d’importance, son fringant postillon ! Ces parties de cul, mon ami, si tu veux bien me passer l’expression ! Mais ces parties de cul ! la clinique en tremble. Elle est restée sur place, ayant obtenu une prolongation de séjour.

— Tu n’en conçois pas d’amertume ? m’étonné-je.

— Penses-tu ! Elle était devenue pour moi une sorte de pauvre petite sœur déshéritée ! Des lustres que je ne l’avais touchée, sauf pour lui poser des ventouses, des sinapismes et d’abjectes sangsues voraces ! Son tardif épanouissement me réjouit, au contraire. J’espère qu’elle pourra prolonger son séjour au maximum. Je profite de son absence pour transformer l’appartement…

— Et t’offrir une poulette ?

— Comment la trouves-tu ?

— Désirable.

— C’est mon esthéticienne. Divorcée, sans enfant. Au lit, une tigresse ! Je l’honore quatre fois par jour et lui prodigue des délices charnelles de bonne tenue !

— Bravo ! mon valeureux César. Voilà des nouvelles qui me laissent pantois ! La refonte de ta personne, de tes habitudes et de ton home constitue un événement que nous allons fêter incessamment avec les copains de l’équipe, non ?

— J’y songeais, assure le Miraculé. J’aimerais vous traiter chez Lasserre où la truffe en feuilleté reste incomparable. Maintenant que je suis aguerri, je peux affronter l’ouverture sempiternelle de leur toit sans craindre une pneumonie.

Là-dessus, Adeline la très bandante revient, portant ma vodka-citron, un Cointreau sur glace pilée et une bouteille de muscadet (Pinaud restant fidèle à ce breuvage démocratique nonobstant sa réussite financière).

Nous trinquons dans la joie. Le couple se love sur le canapé. Pinuche dépose son verre afin de pouvoir réchauffer sa dextre refroidie par la bouteille entre les cuisses brûlantes de sa conquête.

— Et maintenant, si tu me baillais ce qui t’amène, Antoine ?

Tiens, bonne question. Mais à laquelle j’ai quelque mal à répondre. Au fait, c’est vrai, pourquoi suis-je venu ?

— Un coup de nostalgie, beau jeune homme. Ça faisait un bout de temps que je ne t’avais vu.

— C’est gentil. Et puis quoi d’autre encore ? Je te connais parfaitement, mon garçon ; tu as ce regard flottant des débuts d’enquête, lorsque tu ne sais pas trop bien où tu mets les pieds. Je sens que tu as envie de m’exposer ton trouble, comptant sur ma bonne vieille jugeote pour t’aider à y voir plus clair, me trompé-je ?

Tant de perspicacité me chauffe l’âme et ma température corporelle doit s’élever d’au moins deux degrés.

Je murmure, désignant le Régénéré à sa frivole :

— Méfiez-vous de lui, fillette, ce diable d’homme lit dans les pensées, sans lunettes !

Je lui narre donc par le menu cette bizarre historiette de prétendue voyance, de visite « tentaculaire » ayant pour cruel objet de nous reprendre Toinet, tout ça… Et le pneu crevé, le papa Eugène azimuté du cervelet sur les bords.

L’ex-vieillard caresse du bout des doigts sa moustache bien taillée en écoutant le récit très attentivement. Sa régénérescence ne lui a rien ôté de son application. Lorsque j’en ai terminé, il se sert un nouveau godet de muscadet qu’il sirote en grand œnologue.

— Elle est curieuse, cette affaire ! souligne sa pétasse en retroussant sa jupe jusque sous ses seins.

Malheureusement, elle porte une culotte qui, heureusement est fendue, noire et agrémentée d’une fine dentelle rose. A moins qu’il ne s’agisse d’un effet d’éclairage (très étudié dans le nouveau look de l’appartement pinulcien), il semblerait que la toison de cette aimable personne fût rousse ou apparenté.

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