Frédéric Dard - Papa, achète-moi une pute

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Papa, achète-moi une pute: краткое содержание, описание и аннотация

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Je vais te dire une bonne chose : les gens qui ont un don, faut s'en gaffer pire que du fisc.
C'est bien joli, un don, mais ça peut avoir des conséquences.
Moi, le don de Bruno, merci bien !
J'ai failli y laisser mes os.
En tout cas, j'en sais des moins vergeots qui en sont clamsés sans avoir vu Venise.
Heureusement que les corbillards ne sont pas en grève, parce que alors, on allait se ruiner en déodorants.

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Moi, de trouver ce machin devant moi, me fait déplorer ma visite. Si j’avais imaginé rencontrer ce type de bipède, comment que j’aurais pressé le pas devant son immeuble H.L.M. (hache, elle aime).

— J’espère que je ne vous importune pas, monsieur Malvut ?

Les deux poissons exotiques au moyen desquels il regarde la vie se donnent rancard contre l’arête de son nez minuscule. (Si son zob est, comme d’aucunes le prétendent, en rapport avec son pif, la mère Malvut doit se régaler avec son rouleau à pâtisserie !)

Il ne répond pas, ce qui m’inciterait à conclure que je le fais un tantisoit chier.

Mon radieux sourire franc et massif ne lui inspire aucune confiance. Il continue de me loucher contre que ça en devient incommodant ! Son mutisme s’épaissit, se stratifie, monolithe.

— Je souhaiterais vous entretenir de votre petit Bruno, ajouté-je.

— Il a fait une connerie ? grince le bonhomme.

Enfin sa voix ! Sa chère voix à deux francs soixante-quinze en action à la Foire aux pétomanes pendant toute la durée de la promotion cassoulet !

Il parle ! Donc il pense ! Donc il est !

Il est abject, crispant à déféquer toutes affaires cessantes, mais il est !

— Non, au contraire. Devons-nous parler de lui sur ce merveilleux palier où rôdent des oreilles indiscrètes, ou puis-je espérer vous entretenir dans votre appartement, monsieur Malvut ?

Il sort dans le couloir mal éclairé où une théorie de portes closes sur des mystères malodorants rébarbatent. Un vélo noir est l’unique personne à occuper les lieux. Il dodeline du guidon, sa manette de frein gauche appuyée précairement contre le mur. Etrange perspective, sauvagement surréaliste.

Malvut sonde cet infini angoissant. Des odeurs de frites et des bruits guy-luxiens signalent que l’immeuble est habité. Il attend un instant, tel un guetteur, puis me fait signe d’entrer, comme si je devais passer une frontière clandestinement pendant que le douanier a le dos tourné pour pisser.

Je pénètre dans un appartement sombre où règnent des remugles d’encens.

Lors, le petit bonhomme réintègre sa niche et claque précipitamment l’huis (comme disait ce pauvre Mariano). Il y reste adossé, haletant comme un qui vient de réussir une mission périlleuse sous les feux croisés de douze mitrailleuses ennemies.

— Tout s’est bien passé, lui dis-je. Mais on a eu chaud !

Tu sais quoi ? Il a un acquiescement soulagé. M’est avis qu’il devrait prendre des granulés, ou je ne sais quoi pour redresser son mental en foirade. Céziguemuche, son existence doit pas être climatisée, je crains. Il est sur un constant qui-vive, se débat dans des craintes incessantes.

L’entrée est tapissée d’affiches consacrées à des doctrines ésotériques. Devant un triptyque peint à l’huile d’olive vierge représentant la déesse Nébula en train de se faire mettre par Lucifer, brûle un lumignon rouge ainsi que des bâtonnets d’encens.

En plein délire, Eugène Malvut !

Il se décide à me précéder et me fait entrer dans une pièce tendue de noir. Des livres dont je n’ai pas besoin de lire les titres pour deviner les sujets qu’ils traitent ou maltraitent, s’empilent du plancher jusqu’à hauteur d’homme. Une grande natte de raphia est étalée au sol ; elle constitue tout le mobilier.

— Je vous reçois dans ma chambre, m’avertit Malvut, nous y serons plus tranquilles pour parler. Asseyez-vous.

Je file un dernier regard circulaire, espérant qu’une chaise va surgir, mais comme le prodige ne se produit pas, sans plus de façon je m’assois en tailleur sur la natte, tandis qu’il m’imite.

— Qui êtes-vous ? me demande Malvut.

Et ma pomme qui chie jamais la honte de rétorquer :

— Un théosophe convaincu, mon cher.

Là, il commence à balancer ses inquiétudes par-dessus bord, le pincecorné. Une lueur d’intérêt se manifeste derrière ses verres bombés comme des carapaces de tortue.

L’odeur d’encens me porte au cœur. Moi, les senteurs orientales, j’arrive pas à me les inhaler.

Une lanterne plus ou moins chinoise pend du plaftar, répandant une chiche lumière ensanglantée. Elle déforme les traits, les révulse, les incendie. Eugène Malvut ressemble à un démon qu’aurait pas les moyens.

— J’ai un fils qui va en classe avec le vôtre et qui m’a parlé du don surnaturel de Bruno, reprends-je. Passionné de sciences occultes comme je le suis, je n’ai pu résister au besoin de vous rencontrer, vous et lui. J’espère que vous me pardonnerez ma hardiesse ?

— Entre confrères, hausse-les-épaules-t-il, c’est normal.

Puis, déjà passionné :

— Vous vous consacrez à quelle branche ?

Et moi, songeant à M. Blanc :

— Je suis spécialisé dans l’animisme africain. Le grosso modo du lion, le tohu-bohu du fleuve Sénégal n’ont plus de secrets pour moi.

— Félicitations !

Un temps pour que nous nous entre-sourions à la loyale. Connivence, estime mutuelle. Rencontre élitiste.

— D’où vient le don de Bruno, ami ? insisté-je.

Il plisse de la face nord, Eugène. Tu croirais mon copain Sim, le caoutchouteux.

— Je l’ai conditionné dès son plus jeune âge, révèle ce bas trou de balle en déliquescence.

— De quelle manière ?

— En développant son « o » positif, comprenez-vous ?

— Cela va de soi. Et il a très vite répondu à vos espérances ?

— A six ans, il m’a annoncé la mort de ma chère maman à l’heure précise où elle se produisait, à quatre cents kilomètres de là. Il zézéyait encore. Il m’a dit : « Mémé partie ! Elle s’est envolée. » Trente minutes plus tard, je recevais un coup de téléphone de ma sœur m’apprenant la triste nouvelle.

— Stupéfiant ! D’autres exemples ?

— Des milliers. Mais espacés. Cela lui vient par bouffées. Il est inutile de lui poser des questions précises, car il est incapable d’y répondre. Ses voyances lui viennent au fil de la conversation, sans crier gare, comme par inadvertance. Ainsi, en prenant son petit déjeuner, la semaine passée, il a dit à ma femme : « Tu vas avoir une main grosse comme ça ! ». Le jour même, elle s’est piquée avec une épine de rose et il en a résulté un phlegmon dont elle n’a toujours pas guéri ; sa main a doublé de volume ! Evidemment, j’aimerais pouvoir lui faire choisir des billets de loterie ; je l’ai fait d’ailleurs à différentes reprises, mais il n’a jamais tiré de bons numéros… Impossible d’exploiter son don, de le rentabiliser. Si je vous disais, lors de la rencontre télévisée Mitterrand-Chirac, il lisait une B.D. Et soudain, levant la tête de sa brochure, il m’a dit en montrant Chirac : « Çui-là va l’avoir dans le cul, propre en ordre ! »

Je me retiens de dire, à Malvut, que beaucoup d’autres personnes avaient formulé le même pronostic, sans jouir de dons spéciaux. A quoi bon diminuer les mérites de l’enfant prodige ?

— Je peux voir ce petit phénomène, monsieur Malvut ?

— Facile !

Il va ouvrir la lourde et crie « Brunoooo », à la cantonale (les législative étant passées). S’amène alors un petit rat-mulot de première instance, blême à en paraître bleu (qui voit ses veines, voit ses peines). Maigrichard, des lunettes de borgne (l’un des verres est opacifié [1] Faut pas s’y fier. ). Blond-sale, une mèche dodelinant devant ses yeux. Des taches de rousseur autour du nez pointu. Réplique sous-merdique du père. Avec le même air un peu charogne. Jadis, il aurait été tubard à fond de cale, mais Fleming veillait ! Très racho et un poil nabot pour son âge. Porte un jean qui lui fait des pattounes de sauterelle, un chandail du papa descendant jusqu’aux genoux. Il a du stabilo Swing orangé au menton, mais ça ne lui donne pas l’air plus gai pour autant.

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