Frédéric Dard - Papa, achète-moi une pute

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Papa, achète-moi une pute: краткое содержание, описание и аннотация

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Je vais te dire une bonne chose : les gens qui ont un don, faut s'en gaffer pire que du fisc.
C'est bien joli, un don, mais ça peut avoir des conséquences.
Moi, le don de Bruno, merci bien !
J'ai failli y laisser mes os.
En tout cas, j'en sais des moins vergeots qui en sont clamsés sans avoir vu Venise.
Heureusement que les corbillards ne sont pas en grève, parce que alors, on allait se ruiner en déodorants.

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Comme je suis d’une intelligence nettement supérieure à celle de Célestin Bézuquet, notre tripier préféré, je m’engage plus loin dans les méandres de la réflexion. En supposant que la femme Turpousse et le bonhomme Malvut soient en cheville, quel intérêt y avait-il à faire annoncer la visite de la donzelle par le crevard du gars Eugène ? Pour impressionner Toinet d’abord et nous ensuite en nous démontrant que le gosse lit bel et bien dans l’avenir ? On voudrait quoi ? Nous conditionner afin que nous soyons réceptifs à d’autres prédictions ? Je sens que je brûle. Le coup de ma roue détériorée prouve qu’on espère fermement me convaincre que l’enfant Malvut est un surdoué, un authentique « voyant ». Un peu puéril, tout ça, mais j’ai affaire à des gens d’un niveau intellectuel situé au ras des pâquerettes. Pour peu que Messire Malvut father soit sincèrement passionné de surnaturel et finisse par tomber du côté où il penche, le cheminement de cette louche et dérisoire combinazione s’éclaire.

Tout à mes idées phosphorescentes, j’ai emprunté un chemin qui n’est pas le mien. Me voilà le long des voies sur berges, direction gare de Lyon, moi qui crèche à Saint-Cloud ! Qu’a donc décidé mon subconscient, sans oser m’en souffler mot ? Qu’a-t-il derrière sa tête linotte, mon lutin farceur ?

J’emprunte la rampe qui succède à l’Hôtel de Ville, rejoint le flot émollient de la circulation, un tantisoit moins dense à cette heure avançante. N’ensuite, j’oblique à gauche. Me faut un bout de moment pour comprendre que je vais chez Pinaud. Quelle drôle de décision pour un subconscient souvent surmené mais toujours opérationnel ?

Pinaud ! Je te demande un pneu ! A dix heures du soir, en hiver !

Il crèche dans un vieil immeuble encore cossu entre République et Bastille. Que juste en dessous de chez lui, y a un pharmago, justement. Te dire si ça tombe au poil avec sa rombiasse toujours malade !

Je remise ma tire sur son berceau, sachant bien qu’aucune automobile ne franchit sa porte cochère. Il est en semi-retraite, Pépère. Il émarge toujours à la Tour Pointue, mais ses prestations sont plutôt mincettes. Et moi, dans mes tréfonds, j’enrogne de le voir naufrager dans les maléfices de l’âge, Baderne-Baderne. Je regrette sa grande époque active, au Débris. Le temps où il faisait le coup de feu comme un marine entre Béru et ma pomme. Des affrontements sanglants ! Des audaceries inouïses ! Tout en radotant, en soignant ses plaques de psoriasis avec des produits mystérieux. Il lui pleuvait des squames atroces quand il se massait, l’ancêtre de naissance. Ses déplacements produisaient un bruit d’autobus javanais, à cause des boîtes à pilules gonflant ses poches miséreuses. Toujours qu’il déchirait des sachets de poudre de perlimpinpin dans son muscadet matinal, ou bien suçait des pastilles pour son estom’ en délabrance, s’oignait le fion de crèmes anti-hémorroïdes et la poitrine de baume du tigre contre les refroidissements. Rien ne lui était épargné, César. Des pieds à la tête. Ça commençait par des durillons, des ongles incarnés, des entorses latentes, des varices ouvertes, des rhumatismes aux genoux, des orchites doubles, des crises de foie, des calculs rénaux, des kystes entre les meules… Tu remontais sa géographie et y en avait encore : côtes démises, points de congestion, arythmie, souffle au cœur, emphysème, laryngite, abcès dentaires, otites, névralgies, glaucome, sinusite, gingivite, et puis encore des machins ignorés, pas commercialisés en pharmacologie. Des maux sans vrais noms pour le public, encore latins par manque de prospection. De ces maladies débutantes, dues à des phénomènes de société et qui n’osent trop se répandre avant que la Faculté leur ait donné le feu vert ! Des chieries perfides, saugrenues et malveillantes, pas remboursées franchement par la Sécu parce que traitées par la bande.

Oui, c’était un phénomène, la Pine. Un cas de vieux rabbit dolent !

J’atteins l’étage du cher Chenu. Intimidé de le visiter à une heure aussi tardive pour les habitudes d’un vieux couple, mais poussé par une force incoercible, cependant. Je vais jeter l’effroi, puis la gêne en ce lieu où flottent des odeurs d’eucalyptus, de farine de lin, et de crasse malade.

Driiiing ! m’exclamé-je, par sonnette interposée.

J’attends juste pour dire de ne pas chiquer les malotrus en interprétant La Marseillaise sur le timbre électrique. Mais je pressens qu’il va me falloir renouveler l’opération, voir même ponctuer du poing et, qui sait ? du pied pour désamorcer la léthargie des occupants.

Mais, ô stupeur ! point n’est besoin. L’huis s’écarte vivement et un monsieur entre deux âges, brun, svelte, vêtu d’un costume déstructuré en lin et d’une chemise à col ouvert, m’apparaît. Qui peut-ce être ? Un parent des Pinoche ? Leur médecin ?

— Tiens ! voilà une visite bien imprévue, me fait l’ouvreur. Entre !

La voix est mâle, le débit prompt, le ton racé. Où ai-je pu rencontrer et me lier avec cet homme au point d’être tutoyé par lui ?

En attendant d’être informé, je réponds à son invite et pénètre. Ça sent la peinture fraîche. Je note d’emblée que le vieil apparte délabré a subi une transformation radicale. Le hall est habillé de couleurs pimpantes, de même que le livinge qu’on découvre partiellement par la double porte vitrée.

— Tu as des problèmes, mon bon ? s’informe mon hôte.

Je le défrime à mort. Et alors mon aorte cabriole. Une giclée d’adrénaline part de mes surrénales pour m’envahir le système circulatoire jusqu’aux roustons inclus.

Je glabafouille :

— Pinuche !

— Tu n’as pas l’air d’être dans ton état normal, note le miraculé de frais. Serais-tu pris de boisson ou souffrirais-tu de quelque mal inopiné ?

— Pinaud ! émets-je encore dans un râle.

— Mais qu’as-tu, mon cher ami ? Tu défailles !

— Que t’est-il arrivé ? m’enquiers-je.

— Ce qui m’est ?…

Il se met devant une glace à trumeau placée entre deux portes et s’y mire.

— Oh ! oui, je conçois ta surprise, admet le Superbe. Effectivement, mon bon Antoine, j’ai quelque peu modifié mon aspect et mon accoutrement.

— Mais c’est pro-di-gieux !

— N’exagérons pas. Disons que j’ai procédé à un rafraîchissement de ma personne et des lieux qui l’abritent. Mais passons au salon, je vais te conter la chose par le menu !

Je franchis le seuil du livinge et, n’étant pas au bout de mes surprises, y découvre, lovée sur un canapé recouvert de chintz bleu, une personne brune, menue, agréablement faite, drapée (plus ou moins bien) dans un kimono rose praline. La dame frise la quarantaine ; elle est rieuse, avec un regard prompt de souris débarquant chez un marchand de fromages.

— Je vous présente le commissaire San-Antonio, chère Adeline. Antoine, voici Adeline, une amie récente mais qui déjà m’est chère.

Je vais m’incliner sur l’exquise menotte que la dame me propose par-dessus le dossier du canapé. Du regard je cherche l’ineffable Mme Pinaud, mais ne l’aperçois nulle part.

— Assieds-toi, Antoine. Scotch, vodka ? A cette heure-ci je sais que tu ne détestes pas une vodka-citron très frappée ?

— En effet.

— Adeline, fleur de mon cœur, vous voulez bien préparer ce breuvage de vos doigts de fée ? Trois quarts de vodka, un quart de citron et un glaçon !

L’invitée de César se lève. Elle est petite avec des formes juteuses et une grâce spontanée, sans afféterie, qui porte son charme à l’incandescence. Tandis qu’elle va quérir de la glace « en » cuisine, Pinaud me met au parfum.

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