Frédéric Dard - Têtes et sacs de nœuds

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Têtes et sacs de nœuds: краткое содержание, описание и аннотация

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Et voilà que M. Félix (tu sais, le vieux prof qui possède un sexe d'enfer) a la fermeture Eclair de sa braguette coincée. Avec diligence, Berthe veut le dépanner en s'aidant d'un coutelas. Hélas ! La lame ripe et se plante dans le zob du siècle !
Tu te rends compte ? Le Félix allait à Bruxelles pour épouser une de ses collègues belges : la gentille Irma Ladousse !
Heureusement que Béru et moi sommes là pour faire prendre patience à la future mariée !
Nous voilà tous partis pour le cap Nord, à tringler comme des sauvages.
Cela dit, on y va en mission.
Et quelle !
Une affaire inouïe pendant laquelle on vit du poignant. Heureusement qu'on lime à tout-va : ça nous repose un peu d'exister ! Toujours se faire tuer, c'est pas une vie !

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— Cela vous contrarierait beaucoup de retourner en Belgique en emmenant les Bérurier ?

— Non, bien sûr, mais pourquoi ?

— Je reste dans le secteur encore quelque temps : raisons professionnelles, ma douce.

— Vous savez, grand fou, rien ne nous presse, on peut vous attendre ?

— Je préfère pas.

Elle lorgne sur Kitège qui se tient discrètement à l’écart.

— Ne serait-ce pas cette ravissante fille, vos « raisons professionnelles », beau don Juan ?

— Secret… également professionnel, ma tourterelle.

Et comme Félix regarde ailleurs, je lui roule une galoche montante qui lui gouzille la luette.

FLEUR BLEUE, FLEUR POURPRE

Sais-tu ce que c’est que « l’ivresse blanche » ? C’est quand tu es ivre sans avoir rien bu. Ivre parce que la vie te devient soudain infiniment bienveillante et docile, lumineuse comme un soir d’Andalousie.

Il y a une heure, je croupissais au fond de l’horreur, du chagrin, de l’échec. Et soudain : miracolo ! Poisson d’avril ! Le sort nous faisait seulement une sale blague.

Deux fabuleuses certitudes dominent : Apollon-Jules est vivant et les braves Russes n’ont toujours pas récupéré leur vérolerie de minerai puisqu’ils ont fait pression sur le moutard pour essayer de savoir si nous nous avions mis la main dessus.

Donc, à cet instant, je traverse la période « au temps pour moi ». Le compteur est de nouveau à zéro.

A zéro ?

Voire !

Il rit dans sa barbe récente, Antoine. Et puis, tiens, il est trop heureux, faut qu’il chante. Comme toujours dans les instants de liesse intérieure, c’est la vieille chanson de papa qui me jaillit : Les Millions d’Arlequin . Je brame à tue-tête au volant du campinge-car, en suivant la Lada vert pomme de Kitège. D’où la tenait-il lui-même, cette rengaine, mon cher vieux disparu ?

Au refrain, je me fais saigner la torgnole :

Mais, ce n’était qu’un rêve d’amour .
Oh ! le divin mensonge d’un jour
Trop court .

Bientôt, je réalise que chanter est insuffisant. C’est la baise qui s’impose si je veux aller jusqu’au bout de mon bonheur.

On roule dans de la forêt bien verte. Un faon (de chichourle) cabriole en nous apercevant et fonce retrouver sa mother .

Je file quelques petits coups de klaxon impétueux pour alerter Kitège, les ponctue d’appels de phares et mets mon cligno à droite parce que là s’amorce un brin de clairière.

Ce que voyant, elle en fait autant. Je me range près d’une source que dix romancières en pleine méno qualifieraient de « murmurante », alors qu’elle ferme sa gueule, la source en question, elle coule et puis c’est tout et ça va bien comme ça ; pas toujours rajouter la chantilly sur les gâteaux, merde, ça finit par foutre la gerbe !

Ma chère jolie guide vient se ranger auprès de mon véhicule à poils longs.

Nous sortons simultanément de nos guindes.

— Vous avez des ennuis ? se soucie la Finnoise.

— Au contraire, fais-je : j’ai un surcroît de bonheur, un excès de joie, une overdose de contentement. Je viens de prendre une décision, my darling : vos années sabbatiques vont commencer à faire relâche, aujourd’hui vous avez droit à une mise en liberté conditionnelle.

Elle ouvre ses grands yeux pleins de lumière et de tout ce que tu voudras.

— Que voulez-vous dire ?

— Venez dans mon astucieux véhicule, Kitège, je vais vous expliquer. J’aime la nature, j’en suis même complètement fou, mais il y a deux choses que je me refuse à y faire : l’amour et des pique-niques, car elle est incompatible avec ces deux plaisirs de la chair.

Et j’ajoute en français, puisqu’elle ne parle pas cette glorieuse langue :

— J’abomine les sandwiches aux fourmis et je ne supporte pas de voir mes testicules transformés en pelotes à épingles, ce qui arrive immanquablement quand on astique une sœur sous des conifères.

Tu paries qu’elle a pigé le topo, la chérie. Elle le voit bien dans mon regard salace que ça va être la plantureuse ramonée impromptue. Les grands-mères de son espèce raffolent être grimpées au débotté, commak, tout de go. Elle était là à cahoter dans sa bagnole russe (tiens, je croyais que le père Uhro détestait les Popoffs, et pourtant il roule Lada, le moustachu ! Tu sais pourquoi ? Parce que cette tire est pas chère. Le porte-lasagne, mec ! Le porte-lasagne ! Après le fion, c’est ça qui régit le monde. Combien j’entends de lanturlus dauber sur les Japonouilles et qui vivent dans une débauche de Nikkon, de Suzuki, de Honda, de Sony, de Seiko (à quartz).

L’intérieur du mobile home, faut reconnaître, il fouette un pneu la tanière béruréenne ; y a des remugles, des relents, des miasmes, bien que j’aie ouvert toutes les fenêtres, tous les hublots. Un combiné très infect de chiottes mal entretenues, d’indigestions hasardeuses, de vents sédentaires, de menstrues incontrôlées. Une basse croupissance de fauves, une accumulation de linges raidis par la crasse, une imprégnation irréversible de sueur de bagnards, d’éjaculations en trombe.

Je m’en excuse auprès de Kitège, si propre, si nette, si claire. Je mets l’ensemble de ces odeurs au compte du pauvre Apollon-Jules, dont je prétends qu’il fut « contrarié » par le voyage. Contrarié ! Pauvre chou. Je l’imagine dans le sous-marin de poche, contemplant des poissons-monstres auxquels on lui promettait de le donner en pâture.

Je chope une bombe déodorante pour réodorer un peu l’habitacle. Avec l’espoir que le pin des Vosges l’emportera sur la sanie des Béru.

Et puis après avoir refermé toutes les fenêtres, je crée la pénombre complice des amoureux novices et je branche la climatisation. Son ronronnement, autant que l’air frais qu’elle diffuse, nous emporte vers les merveilleux abandons. On s’allonge sur le canapé-lit. Je la prends dans mes bras, lui baisote la nuque, lui mordille le lobe, lui léchouille les baffles.

Elle ferme ses paupières, pousse des soupirs.

On est bien ; on a le temps. Personne sur des centaines d’hectares ! Je me sens paré pour recommencer le monde et, cette fois, le réussir.

Il existe différentes catégories en amour. Tu as l’amour bestial, l’amour fou, l’amour grave. C’est à cette dernière qu’on peut rattacher notre étreinte du camping-car. Un amour qui part à la recherche de lui-même et qui se découvre par paliers. Paliers de décompression, oserais-je dire. Mes entreprises sont lentes, réfléchies ; ses acceptations profondes. On s’accouple en gens sérieux, pour qui ce n’est pas de la bagatelle. Merveilleuse exploration de deux êtres qu’un élan incoercible (comme l’eût écrit la comtesse de Ségur si elle avait fait carrément dans le porno au lieu de bricoler dans la culotte Petit Bateau humide) a projetés l’un contre l’autre et qui, au lieu de se déchaîner comme des animaux, veulent faire de cette double connivence un présent à Dieu.

Pourquoi cette soudaine gravité ?

Pourquoi ce refrènement de nos sens ?

Comment parvenons-nous à tempérer une telle incandescence ? A la plier à la discipline de la suave volupté, celle qui chemine lentement ?

Mystère somptueux qui nous soude. Et qui, j’ose le dire sans jambage, nous ennoblit.

Et cependant (d’oreille), elle a droit à tout, ma Kitège. Non, n’attends pas de moi une énumération graveleuse de mes hauts faits. Juste pour te faire comprendre le sérieux et l’intensité de notre fabuleuse étreinte : je lui groume le bigornuche pendant une heure dix-huit minutes pour, ensuite, lui enfourner le grand Nestor durant une plombe quarante, avec un déburnage en cours de parcours, je le reconnais, mais repris de volée et remonté en neige façon Rotary (pas le club, l’instrument ménager) pour un total rééquilibrage de la membrane perverse.

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