Frédéric Dard - Têtes et sacs de nœuds

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Têtes et sacs de nœuds: краткое содержание, описание и аннотация

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Et voilà que M. Félix (tu sais, le vieux prof qui possède un sexe d'enfer) a la fermeture Eclair de sa braguette coincée. Avec diligence, Berthe veut le dépanner en s'aidant d'un coutelas. Hélas ! La lame ripe et se plante dans le zob du siècle !
Tu te rends compte ? Le Félix allait à Bruxelles pour épouser une de ses collègues belges : la gentille Irma Ladousse !
Heureusement que Béru et moi sommes là pour faire prendre patience à la future mariée !
Nous voilà tous partis pour le cap Nord, à tringler comme des sauvages.
Cela dit, on y va en mission.
Et quelle !
Une affaire inouïe pendant laquelle on vit du poignant. Heureusement qu'on lime à tout-va : ça nous repose un peu d'exister ! Toujours se faire tuer, c'est pas une vie !

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Imperturbable, je roule. A Kistrand, j’oblique sur ma gauche. Trois quarts d’heure après, nous repassons la frontière finlandaise. En Scandinavie, les frontières sont vachement poreuses et t’aperçois même pas un gapian à l’horizon. Le poteau reste dressé en permanence. Là-haut, c’est déjà l’Europe !

Aux Affaires étranges, nous avons dressé un plan minutieux d’après les indications de Karola Heinaven. A vrai dire, c’est un spécialiste du service cartographique de l’armée qui l’a exécuté. Une merveille de précision. Où ce magicien a-t-il pu se procurer une carte détaillée de cette région presque désertique, mystère ! Quand je vois ça, je me sens réconforté. Je me dis que les Français ne sont pas aussi tocassons qu’ils le croient eux-mêmes. Cons, dans l’ensemble, sans aucun doute ! Seulement, il subsiste une élite, tu vois. Une belle et forte élite, dont j’entreprendrai d’écrire la liste dans un de mes prochains (j’ai déjà en tête les dix premiers noms et j’établirai facilement celle des cent autres !). Et c’est cette élite qui assure la permanence française, tu comprends ? Elle est la pharmacie de garde de l’intelligence et de l’esprit gaulois.

Le cartographe émérite a tracé la chose au dos d’un vaste poster représentant la Promenade des Anglais au début du siècle comme j’ai déjà eu l’honneur de te le signaler en temps et en heure. Je décroche le tableau pour étudier dûment la topographie. D’après mon relevé, nous ne sommes plus qu’à une vingtaine de kilomètres de la zone fatidique. Mon cœur se remet à breloquer. Pourquoi cette affaire « m’impressionne-t-elle » à ce point ? Prémonition d’un grave danger ? Je déteste avoir ce genre de réaction négative.

Je reprends la route. Elle est étroite mais parfaitement goudronnée. Et voilà que, soudain, la lumière devient plus vive. Je te dis pourquoi, Eloi ? C’est parce que la forêt est malade ! Et quand je te dis malade, je fais la brasse coulée dans de la barbe à papa. Elle est MORTE !

Ça commence peu à peu. D’abord, des troncs qui noircissent, des branchages qui sèchent. Et puis la calamité s’accroît. Devient calamite (sans accent sur le « e », ce qui veut dire que les arbres ont l’air de fossiles de l’ère primaire). Plus de feuillage, ne reste que des troncs rectilignes, noir de Chine, composant une sorte de forêt pétrifiée, pire : incendiée !

— Ça a cramé ? demande Béru.

Je secoue la tête.

— Non. J’ai lu naguère un papier à ce propos. C’est un insecte qui cause ces dégâts. Des hectares et des hectares de forêts décimés par cette bestiole. Si l’on n’y trouve remède, tout y passera.

Et moi, j’ai brusquement un retour au carburo. Je me dis que notre bioutifoule plan d’action est à foutre aux latrines. Qui donc ferait du camping dans ce paysage de cauchemar ? Tu nous vois bivouaquer parmi ces immenses troncs morts ?

— Beau port de pêche ! ricane l’Enflure.

Plus nous approchons du point névralgique, plus le paysage devient sinistros. C’est pire que lunaire : c’est funèbre ! Voilà pourquoi un mauvais pressentiment m’étreignait. Mon « moi second » avait « vu » cette intense désolation. Quelque part, j’avais « deviné » ce qui nous attendait.

— On l’a dans le sac, soupiré-je. Camper dans ce cauchemar équivaudrait à un aveu. Si l’endroit est toujours sous surveillance, les mateurs vont fondre sur nous comme le sida dans les veines d’un drogué !

— Pas plus tard que hier, marmonne Bérurier, tu disais qu’a une solution à tous les problos, mec ! S’agit d’faire marner tes méninges, mon grand.

— Tu les entends pas ronfler ?

— Je croiliais qu’ c’tait la climatisance de la bagnole, rigole l’Enfoiré-de-partout.

Je décélère progressivement, vu que j’aperçois, au milieu de ce paysage d’angoisse, le fameux rocher en forme de dent de chat mentionné par Mikhael Strogonoff comme constituant le « pivot » de sa planque.

Au-delà des fûts couleur de suie, le lac Nikitajärvi, d’un vert d’elle-pisse-la-julie (comme dit mon voisin de siège) miroite entre les sombres colonnes mortes.

— Euréka ! m’écrié-je.

— Tu causes finlandais, maint’nant ? marmotte Bérurier (car tantôt il marmonne et tantôt marmotte, ce qui est son droit imprescriptible).

— J’ai trouvé, complété-je, l’exclamation Euréka ne se suffisant pas à elle-même.

Je pile et reste en contemplation devant cet extraordinaire paysage que constitue une forêt morte devant un lac romantique.

— Mon chevalet ! dis-je. Je vais peindre ça.

— Tu croives ?

— C’est saisissant, non ? Vie et mort de la nature : allégorie. L’eau pure et la sylve à l’état de cadavre, quel peintre résisterait à une pareille tentation ?

ÇA DÉPOTE

— T’es sûr qu’ les charançons qu’a détruite la forêt va pas nous rentrer par l’trouduc et nous bouffer les couilles et la tripaille ?

— Sois tranquille, Gros : ils ne s’attaquent qu’aux arbres.

En découvrant l’endroit paradisiaque où nous faisons halte, la mégère du Mammouth rouscaille, tu t’en doutes. Elle dit qu’on est siphonnés de camper dans une forêt brûlée.

— C’est par sécurité, lui explique son Valeureux.

— Comment ça ? demande la Baleine rousse.

— Ben, du moment qu’elle a déjà cramé, on craint plus rien des incendies, ma biche : c’ qu’est fait est plus à faire.

J’achève le travail d’endiguement en lui caressant subrepticement la motte à travers son jean qui lui cisaille la pêche. Elle lit dans cet attouchement pour le moins familier un engagement formel et se dit qu’après tout : se faire chibrer sous des branchages secs ou sous des branchages feuillus, la différence est pour les voyeurs. Or, ça l’excite, Berthy, d’avoir du public pendant ses coïts. Son rêve serait de se faire limer sur la scène du Zénith , dans les faisceaux enchevêtrés (eux aussi) des projecteurs de couleur qui mettraient sa babasse en valeur.

Alors, on s’installe. L’intérieur du campinge-car fouette tout ce qu’il peut, because le vicomte Apollon-Jules a gerbé ses « biftecks » de baleine (comme dit sa mère). A présent qu’il a le ventre vide, il réclame de la bouffe à grands cris.

C’est la fin d’après-midi, mais dans ce patelin où la nuit n’est, pendant des mois, qu’un infime assombrissement du ciel, on perd la notion de l’heure.

Afin de vite donner le change aux éventuels observateurs, je dégageai mon matériel de peinture du véhicule, j’en fis une pyramide près du gros rocher. Puis, comme — supposai-je — le ferait un peintre professionnel, je me mis à étudier la partie du paysage que j’inscrirais sur ma toile blanche.

Un certain angle s’imposa très vite à mon émotion d’artiste. Il fallait gravir un monticule et, de là, on avait droit à l’angoissante dévalade des arbres assassinés vers le lac. Au-delà des fûts noircis, l’eau s’étalait, paisible, et l’on distinguait, sur la rive d’en face, la ligne funèbre de la forêt, compacte, découpée comme une muraille crénelée. Cette perspective était d’un tel désespoir et d’une si farouche grandeur que j’en avais la gorge serrée comme l’anus d’un poltron. A cet instant, j’aurais voulu avoir du talent pour transcrire sur mon rectangle de toile l’intensité de ce que je découvrais.

Pendant que je dressais mon chevalet, les Bérurier s’occupaient à faire du feu pour la popote vespérale. En grands scientifiques de la bouffe, ils constituaient un impressionnant foyer (eux dont le leur allait à cloche-pied) et cherchaient des branches mortes dans cette forêt qui l’était entièrement.

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