Frédéric Dard - La matrone des sleepinges

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La matrone des sleepinges: краткое содержание, описание и аннотация

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T'as déjà pris l'Orient-Express, toi ?
Jamais ?
Alors t'as tout raté !
Tu sais qu'il s'en passe des choses dans ce train de rêve ?
Et pas seulement celles que tu crois.
Des choses que t'en reviendras pas.
Je connais des tas de mecs qui n'en sont pas revenus.
Qui n'en reviendront jamais ! Cela dit, la baronne Van Trickhül ne le prend pas à chacun de ses trajets.
En voilà une, je te la recommande !
La Matrone des Sleepinges, je l'appelle.
Au retour, j'ai essayé de compter les macchabées jalonnant sa route ; comme j'avais pas de calculette, j'y ai renoncé.
Mais lorsque t'auras terminé la lecture de cette épopée ferroviaire, tu pourras t'y coller, si ça t'amuse.
Si on te filait dix balles par tête de pipe, t'aurais de quoi prendre l'Orient-Express à ton tour.
Auquel cas tu devrais faire poinçonner ton bifton plutôt que ta tronche !

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— Merci, soupiré-je, c’est gentil à vous. Mais ça me fait penser à l’histoire du baron qui, se baignant en mer, est attaqué par un requin. Il tire son couteau de sa ceinture pour se défendre, alors le requin dit, d’un air dégoûté : « Un baron ! Du poisson, avec un couteau ? »

Elle rigole.

— Je ne la connaissais pas !

— Je pourrais vous en raconter de meilleures pendant des nuits entières !

— Les oublie pas ; si on se retrouve là-haut un jour…

— Et alors donc, la bande rivale, elle veut quoi de vous ?

— Elle veut ce qu’on m’a dérobé, mon petit béguin ; et comme je ne suis pas en mesure de le lui remettre, c’est la guerre. Mais comment diantre fais-tu pour conserver ta fraîcheur à quelques minutes du trépas ? Tu sais que tu es un phénomène, mec ! Une curiosité pareille, au moment de calancher, chapeau ! Tu restes pro jusqu’à l’ultime seconde !

A cet instant (que j’espérais) Jérémie qui joue « Une aussi longue absence » tente son va-tout en se ruant sur la baronne.

Oh ! le gâchis (Parmentier) !

A nerfs d’acier, nerfs d’airain ! Elle sent tellement les choses, cette gorgone, qu’elle les prévoit. Pile à l’instant de son plongeon, elle lui tire dessus. Jérémie, mon incomparable, lance un cri de douleur et choit au sol où il se tord en comprimant son bas-ventre.

— Bougre de vieille peau ! grondé-je. Ils sont beaux vos principes humanistes !

— Que ne s’est-il tenu tranquille ? objecte-t-elle avec implacabilité.

Sur ce, les deux fossoyeurs reviennent, suants et anxieux. Ils découvrent leur chef naze, Blanc hors d’usage, et croient comprendre qu’il y a eu échange de balles entre eux.

— Descendez déjà celui-là ! ordonne Mamie Meurtre en désignant Blanc.

— Il n’est pas mort ! objecte l’un des péones.

— Eh bien, ça lui fera découvrir ce qu’on peut éprouver quand on est enterré vivant ! Il n’avait qu’à ne pas me feinter ! Faites !

Lors, les dociles coquins se saisissent de mon malheureux Noirpiot, lequel hurle comme un damné de frais. D’après ce que je vois, la balle ne lui a pas traversé le bide, mais le haut de la cuisse et je crois bien qu’elle lui a fait craquer le fémur.

Un désir insensé de tout stopper s’empare de moi. Mais je comprends que si je tente quelque chose à mon tour, cette coriace chienne me plombera dans la fraction de seconde.

Alors quoi ? QUOI ? QUOUAH ? O Seigneur de toutes les miséricordes, inspire-moi et sauve-nous !

Les borniol’s brothers s’engagent déjà dans l’escadrin avec leur charge hurlante.

— Stooooop ! que je hurle.

Tellement fort qu’ils se pétrifient.

Je le jure sur la mémoire de papa, à cet instant encore j’ignore ce que je vais faire ou dire. C’est le vide dans ma tronche. Et puis, croisant le regard mécontent de la baronne, mes cellules grises s’illuminent, l’inspiration jaillit.

Et tu sais ce qui me sort de la clape ?

— Le truc qu’on vous a volé et qui fout la merde dans votre industrie, la mère : c’est moi qui l’ai !

Une lueur rusée, incrédule aussi, passe dans ses prunelles.

Elle ricane :

— C’est tout ce que vous avez trouvé, poulet ?

— N’est-ce pas suffisant ?

— Décrivez-le-moi !

Et le gars mézigue, aussi sec, sans la lâcher des falots :

— Plaquette métallique percée de neuf trous, rangée dans un étui de cuir rouge un peu comme un peigne de poche.

Elle est à moi ! Rien que sa manière de déglutir, comme une oie qu’on gave. Elle assimile la situation, puis, de son ton décontracté :

— En ce cas, mon gars, il va falloir me le rendre.

— O.K. ! Seulement, y a comme un défaut, ma poule.

Je bâille à bouche-que-veux-tu.

— Vous savez, Poupette, que je déteste voyager dans un coffre de bagnole, fût-ce celui d’une Mercedes 500 SEL.

— Arrête de faire le zigoto, flic de merde, et rends-moi ma clé.

— Ah ! parce que c’est une clé ?

— Ne m’oblige pas aux grands moyens pour te faire cracher où elle se trouve ! Pour commencer, je peux découper ton nègre en tout petits morceaux et poivrer les plaies ou fur et à mesure ; je peux vitrioler ta jolie gueule ; je peux…

— D’accord, fais-je, vous pouvez m’infliger tout ça et pire encore, mais il y a une chose que vous ne pourrez pas faire, la vieille, c’est d’aller reprendre votre truc à la noix dans l’un des coffres de sûreté du ministère de l’Intérieur à Paris, où il se trouve présentement, vu que, personnellement, je n’ai pas la moindre idée du coffre dont il s’agit !

Un long silence tombe à brûle-pourpoint.

MARDI

Craiova, 15 h 08

Pendant des secondes interminables, on n’entend que les cris de mon pauvre Jérémie dont la douleur ne se calme pas. Sa souffrance me rend fou. Une flaque de sang s’élargit sous lui. Je me dis que si on ne lui porte pas secours très vite, il va se vider, le bon négro.

Enfin, la vieille salope parle. Elle répète, ou à peu près, ce qu’elle affirmait naguère avec une force de conviction peu commune :

— Il va bien pourtant falloir que je la récupère ! Comment as-tu pu la remettre aux autorités françaises, petit con ?

— Je l’ai eue à Salzbourg et l’ai postée de Vienne, alexandré-je. Vienne où est mort l’Aiglon, ma bonne dame ; le cher Roi de Rome, si romantique.

— Qui me le prouve ?

— Ma parole ; vous n’avez qu’elle à vous mettre sous le dentier, vieille chérie. Vous pensez bien que je n’allais pas conserver par-devers moi cette chose pour laquelle on s’entre-tuait !

— Tu ignorais ce dont il s’agissait, connard !

— J’ignorais sa fonction, mais j’en devinais l’importance !

Elle hésite brièvement puis, probablement à court d’arguments, me jette :

— Ta peau contre cette putain de clé !

Je négative du chef :

— Non, ma grande : nos deux peaux à Vendredi et à moi !

— Je crois que la sienne ne vaut plus grand-chose !

— Justement : il faut faire vite ! On commence par l’embarquer à l’hosto ! Et je l’accompagne pour être sûr que ce n’est pas une arnaquerie ! Ensuite, on reprendra le débat.

Elle se lève avec peine.

— T’es louf, Ducon. Tu crois que je vais te laisser vadrouiller comme ça ?

— Il va bien falloir, comme tu le dis tout le temps. Mais, parole de directeur, je ne tenterai rien.

Elle pouffe.

— Non, tu ne tenteras rien car j’ai une idée exquise.

Elle prend à part un des fossoyeurs (provisoirement en arrêt de travail) ; ce dernier s’esbigne peu de temps et revient en portant deux grenades de fabrication roumaine.

— Tends ta main ouverte ! enjoint la baronne. Je vais te montrer qu’une bonne femme comme moi a davantage de couilles que toute une compagnie de légionnaires ; et pourtant ce sont des mecs qui n’ont pas froid aux châsses !

Elle dégoupille la grenade et me la met en pogne.

— Serre-la fort, flic, sinon il se passera des choses pas propres. Là, voilà, comme ça. Maintenant tu mets ta main dans ta fouille ; doucement ! Bravo. Regarde : avec cette grosse épingle de nourrice je fixe ta manche à ton pantalon. Après quoi, on agit de même avec ta main et ta poche gauches. Ça y est ! Mais attends : c’est pas fini, Baby.

Elle sort une boîte plate de son giron.

— Capsule de cyanure ! Regarde, je l’enveloppe de mastic de dentiste et la fixe sous ta lèvre supérieure. Impossible de la recracher ! Par contre, je te flanque une baffe et t’es mort avant de toucher le sol. Equipé comme te voilà, je suis prête à t’emmener au bout du monde, mon bon con. O.K., on emporte ton esclave. Version officielle : la balle du pistolet qu’il portait à la ceinture est partie malencontreusement. Il est flic, il a droit à un permis de port d’arme. Reste qu’il se trouve en sol étranger, mais baste, la Roumanie est un pays où je connais du monde !

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