Frédéric Dard - La matrone des sleepinges

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La matrone des sleepinges: краткое содержание, описание и аннотация

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T'as déjà pris l'Orient-Express, toi ?
Jamais ?
Alors t'as tout raté !
Tu sais qu'il s'en passe des choses dans ce train de rêve ?
Et pas seulement celles que tu crois.
Des choses que t'en reviendras pas.
Je connais des tas de mecs qui n'en sont pas revenus.
Qui n'en reviendront jamais ! Cela dit, la baronne Van Trickhül ne le prend pas à chacun de ses trajets.
En voilà une, je te la recommande !
La Matrone des Sleepinges, je l'appelle.
Au retour, j'ai essayé de compter les macchabées jalonnant sa route ; comme j'avais pas de calculette, j'y ai renoncé.
Mais lorsque t'auras terminé la lecture de cette épopée ferroviaire, tu pourras t'y coller, si ça t'amuse.
Si on te filait dix balles par tête de pipe, t'aurais de quoi prendre l'Orient-Express à ton tour.
Auquel cas tu devrais faire poinçonner ton bifton plutôt que ta tronche !

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— Ça m’étonnerait, répond M. Blanc d’un ton changé.

Je vais pour lui demander ce qui lui prend, mais je renonce à ma question lorsque je sens un objet dur pointé avec force entre mes omoplates.

Je détourne légèrement la tête, suffisamment pour distinguer du monde derrière moi. Pas le temps de dénombrer les effectifs : je dirais trois mecs, à vue de nuque. En un éclair, je pense à l’énorme Mercedes caca d’oie qui nous a doublés tout à l’heure. Leur manœuvre a été simple : après nous avoir pris quelques kilomètres d’avance, ils ont semé des crève-pneus sur la route, puis sont allés s’embusquer un peu plus loin ; ensuite…

Un choc sourd interrompt mes déductions. Je me dis familièrement : ça c’est le bruit d’une matraque à la base d’un crâne, et alors, comme tout se brouille dans ma tronche, j’en conclus que c’est moi qui viens de la dérouiller et je m’évanouis de confiance.

LUNDI ou MARDI

J’ignore où et l’heure

Une nacelle dorée dans l’azur, drivée par un conducteur d’aéronef vêtu de blanc.

Un moment, l’image flotte à ma surface, puis s’anéantit pour laisser place à du noir et à des odeurs caoutchouteuses. Ne subsiste de la nacelle qu’un doux balancement moelleux (redis-le moelleux).

J’ai les mains entravées, une fois encore, par des menottes ; seulement, comme on me les a passées alors que je vadrouillais dans l’inconscience, je n’ai pu « prendre mes dispositions » et j’en suis bel et bien prisonnier.

— Tu as récupéré ? chuchote la bonne voix de Jérémie.

Il parle impec, mon copain. Tout de même, sa négritude lui donne encore quelques problos pour la prononciation du « r » ; il ne le remplace pas par un « h aspiré » comme presque tous les gens de sa race, mais met une apostrophe après, ce qui donne à peu près : « r’écupér’é ». Cela ajoute à son charme.

— Je commence. On t’a estourbi, toi aussi ?

— A peine, ou alors j’encaisse bien. J’ai fait semblant d’être groggy.

— Nous sommes dans le coffiot de la Mercedes ?

— Gagné.

— Il y a longtemps qu’on roule ?

— Environ une heure.

— Donc, nous n’allons pas à Vienne. Naturellement, ils ont embarqué mémère avec eux ?

— Tu m’étonnes !

— Tu as des menottes, toi aussi ?

— Non, des cordes : ils ne disposaient que d’une paire et comme « à tout seigneur tout honneur », c’est toi qui l’a eue.

— Tu ne peux pas te débarrasser de ces liens ?

— Tu parles, ils les ont tellement serrés que ça bloque ma circulation sanguine !

— Nous sommes tête-bêche, essaie de te mettre dans le même sens que moi.

Je le sens se contorsionner ; dur d’accomplir un tel mouvement dans un espace aussi exigu. Mais les Noirpiots, tu connais leur agilité ? Ils passent à travers le chas d’une aiguille sans toucher les bords !

En peu de temps, il se trouve dans une posture propice à mon dessein. De mon côté, je me positionne en chien de fusil, ce qui me permet de pouvoir atteindre avec ma bouche les entraves maintenant ses mains liées dans son dos. Au travail, Sana !

La polka des mandibules ! C’est les incisives qui opèrent. Pas la première fois que je me livre à ce type d’exercice, aussi ai-je acquis la technique. Ne pas essayer de sectionner à pleines chailles, mais ronger ! Tu m’entends, Gontrand ? Ron-ger. Le triomphe du rat. Tes quenottes avant attaquent presque fil à fil la corde. Je recrache, fur-mesure les particules de chanvre. Impression de brouter le frifri d’une dame qui fait sa mue australe.

Je grignote, grignote. Qu’au bout d’assez pas longtemps, j’achève de sectionner la première corde. Seulement, il y en a plusieurs tours.

— Encore une et tu pourras tirer dessus ! promets-je.

Phase 2 ! Ça va encore plus vite.

— Laisse ! murmure le Diago du pauvre.

Il joint bien ses poignets, puis les écarte d’un coup sec. Tout y va : la chaîne et la montre !

— C’est bon, assure-t-il.

— Nous ont-ils fouillés ? je demande.

— Non : ils étaient trop pressés.

— En ce cas, cherche dans ma poche droite, tu trouveras mon canif. C’est un Bush américain, il coupe même le fer car sa lame est dentelée. Libère tes pattounes et ensuite tranche mes menottes ; ils n’ont pas pris le temps de m’attacher les chevilles.

M. Blanc pue que c’en est une bénédiction ! J’aimerais pas passer mes vacances avec lui dans une cabine téléphonique. Son activité attise sa sudation et je me crois dans la cage d’un tigre du Bengale en rut.

En deux coups les gros, nous voilà libres.

And now ? questionne le beau blond.

— Deux écoles, fais-je : soit je bricole la serrure du coffre et on saute à un ralentissement de la tire…

Il me coupe :

— Pas question ! Et la vieille ?

— Bravo pour ta conscience professionnelle, mec. Seconde solution : on attend l’immobilisation de la guinde et, quand ils viennent déponner le coffre, on bondit, moi en brandissant le cric, toi sa manivelle, et on leur rentre dans le lardus comme des malades !

— O.K., c’est préférable. Seulement, s’ils s’arrêtent dans un lieu où les attendent des potes à eux, ça risque de nous valoir des plaies et des bosses.

— Possible, mais tu imagines une troisième solution, toi ?

— Franchement pas.

— Alors, « alinéa jacte à l’aise », comme dit Béru quand il parle latin !

Mais pour l’instant, on roule toujours.

Enfin on s’arrête. Je crois que « ça y est », mais c’est uniquement pour faire de l’essence. Les bruits familiers me renseignent : bouchon dévissé, bec enquillé dans le réservoir, glouglou du généreux liquide emplissant ce réservoir placé à quelques centimètres de ma tronche. Il s’agit d’une station self-service, je parierais car, le plein fait, il s’écoule encore un temps avant qu’on ne reparte. Le conducteur va carmer la tisane. En route !

— A ton avis, ça fait combien de temps qu’on roule ? demandé-je à Jérémie.

Il se livre à une appréciation rapide :

— Bientôt trois heures !

— Et à bonne allure. Mettons cent vingt de moyenne, ce qui représente entre trois cents et trois cent cinquante kilomètres.

— On doit traverser l’Autriche complètement !

— Ils ne vont pas avoir le culot de franchir une frontière avec deux types ligotés dans leur malle arrière ! réfléchis-je.

— Ce qui me trouble, c’est qu’ils ne nous aient pas bâillonnés ; comme s’ils se foutaient qu’on se mette à gueuler au secours !

Il a raison, le tout-frisé : y a quelque chose de bizarroïde dans cette « négligence ».

On roule, roule, roule. Je suis complètement ankylosé. J’ai à la fois faim, mal au cœur et besoin de licebroquer, sans compter des élancements dans la tour de contrôle.

Et puis voilà un second arrêt. Plus prolongé, celui-ci. Une frontière ? Une halte-pipi ? La chose dure un quart d’heure. Je distingue confusément des bruits de voix. Bon, on repart !

Pierre qui roule n’amasse pas mousse, comme disait un amiral de mes amis.

Le pauvre Jéjé a fini par s’endormir, vaincu par la fatigue et le léger tangage. La vessie comble, force m’est de dégainer Mister Hyde pour la vider. J’opère de mon mieux pour que mon excédent de bagage aille dans la cavité du plancher réservée à la roue de secours.

On étouffe un peu, mais heureusement, des trous percés à l’intérieur des ailes arrière assurent une relative aération du coffiot. Mon petit doigt (qui n’intéresse pas les dames et que je réserve à mes télécoms subconscientes) me chuchote que nous ne sommes pas les premiers passagers du coffre, Blanc et moi ; d’autres gonziers ont déjà fait la croisière (sans retour ?), crois-moi.

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