Frédéric Dard - La matrone des sleepinges

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T'as déjà pris l'Orient-Express, toi ?
Jamais ?
Alors t'as tout raté !
Tu sais qu'il s'en passe des choses dans ce train de rêve ?
Et pas seulement celles que tu crois.
Des choses que t'en reviendras pas.
Je connais des tas de mecs qui n'en sont pas revenus.
Qui n'en reviendront jamais ! Cela dit, la baronne Van Trickhül ne le prend pas à chacun de ses trajets.
En voilà une, je te la recommande !
La Matrone des Sleepinges, je l'appelle.
Au retour, j'ai essayé de compter les macchabées jalonnant sa route ; comme j'avais pas de calculette, j'y ai renoncé.
Mais lorsque t'auras terminé la lecture de cette épopée ferroviaire, tu pourras t'y coller, si ça t'amuse.
Si on te filait dix balles par tête de pipe, t'aurais de quoi prendre l'Orient-Express à ton tour.
Auquel cas tu devrais faire poinçonner ton bifton plutôt que ta tronche !

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— Laisse ! laisse ! supplie ma gorgone.

Impossible. Moi, le turlu c’est l’ennemi public numéro un de mon chipolata. A la troisième sonnerie, mon joufflu commence à perdre de la valve. A la sixième, il se met en chien de fusil.

— Pardon ! déculé-je.

Je tends la main vers le bigophone.

La vioque, laissée en rideau au moment où elle déployait son aile delta, proteste en s’astiquant l’échoppe comme une furie.

— J’écoute ! lâché-je.

Jérémie :

— Grabuge.

— Grave ?

— Irréversible.

— Où ?

— Chambre 608.

— J’y vais.

— Vaut mieux pas ; ou alors passe to-ta-le-ment inaperçu.

Il raccroche.

Je regarde pendre ma pauvre chère queue, il y a un instant si glorieuse.

On est peu de chose, l’homme. Vite en déroute ; que dis-je : en débandade ! Un braque pareil, sculpté dans du buis, fier et dominateur ! Ben tu vois : ne reste plus qu’un paquet de couenne. Faudrait tout reprendre à zéro : fellation, caresses longitudinales, enfin toute la panoplie des premiers secours aux noyés, quoi ! Je n’en ai ni le courage ni l’envie.

— Il faut que je sorte ! annoncé-je à ma partenaire.

Elle m’apostrophe durement :

— Non, mais sans blague, vous n’allez pas me laisser repartir comme ça !

Pour m’intimider, elle s’agite la moulasse et tu dirais un bataillon du génie traversant un marécage.

— J’irai vous retrouver plus tard, ça n’en sera que meilleur. L’amour, c’est comme la choucroute : plus on le réchauffe, meilleur il est.

Elle se lève et remet sa robe de chambre pour reine de carnaval.

Elle murmure :

— Je m’appelle Denise Mordanlhame, je suis au 610.

Elle m’accable d’un regard de vache inséminée artificiellement.

Et moi, dans ma pensarde : « le 610 est contigu au 608, Tonio ».

Je vais cueillir discrètement mon sésame.

— Je vous accompagne, fais-je, nous serons mieux chez vous, puisque ici je suis harcelé par le téléphone.

— Vouiiiii ! dit-elle en plaçant la main devant sa chatte qui bâille.

SAMEDI

Budapest, 1 h 15

Elle m’emmène triomphalement dans son domaine tarifé, avec la fierté du coureur de formule 1 accomplissant un tour d’honneur après la victoire. Tout juste qu’elle salue pas de la main les larbins de nuit croisés dans les couloirs.

Une fois dans sa carrée qui pue le parfum surabondant (elles masquent leur ranceur sous des flots de Chanel), je craque discrétos l’une de mes minuscules ampoules et lui demande la permission d’aller me refaire un rafraîchissement dans sa salle de bains. Elle me l’accorde (à violon), et quand je reviens de toiletter Coquette, la belle plâtreuse gît en travers de son lit, une jambe au sol, troussée et ronflante comme le vent dans une cheminée bretonne.

Les palaces sont équipés de telle sorte que plusieurs chambres peuvent communiquer entre elles si l’on débloque les portes intercalaires. Je m’attaque à celle donnant accès à la turne 608. Ma redoutance est qu’elle soit pourvue d’un loquet, mais comme elle n’en comporte pas côté 610, y a pas de raison qu’il en aille différemment de l’autre côté.

Bien vu !

Ça se déponne comme une braguette de gay dans une boîte de San Francisco. Heureusement, car, travaillant sans respirer, je n’avais pas lerchouille d’autonomie.

La chambre voisine est ténébreuse, sauf que le rideau doublé de la baie écope mal un projo braqué sur la tour. Cette lueur est suffisante pour qu’au bout d’un moment qui me rend nyctalope (vous en êtes une autre) j’aperçoive une masse sombre [3] Quand t’œuvres dans le polar, ne jamais oublier de placer « des masses sombres » en cours d’histoire. Elles font partie du folklore, comme les « il se tétanisa », les « son sang se glaça dans ses veines » ou autres « il crut que son cœur s’arrêtait de battre ». Si tu manques à ces traditions, les lecteurs déposent des réclamations auprès de la fédération et tu seras bon pour un blâme, voire un retrait de permis d’écrire temporaire. au pied du lit.

Je m’approche et actionne une lampe posée sur un bonheur-du-jour. Clarté dans les tons orangés. Je reconnais la blonde chevelure de Cédric Demongeard, le célèbre peintre amant de la baronne.

Seigneur !

Et je pèse mes mots !

Dans quel état a-t-on mis ce bel homme si talentueux ! On lui a sectionné l’extrémité du nez et il paraît souffrir d’un chancre de la face. Bien pire encore ; on a déboutonné son pantalon et on l’a découillé de première. Cela va sans dire qu’on l’a rendu muet en plaquant sur sa bouche une large bande de sparadrap.

Je passe la main sur sa poitrine : silence complet. Il n’y a pas davantage de différence entre son électrocardiogramme et un dessus de commode en marbre rose.

J’ai un coup d’intense tristesse devant le cadavre de ce peintre que je jugeais promis à la gloire. Certaines de ses toiles les plus fameuses défilent dans ma mémoire. Et voilà que je me fais le serment de le venger. Celui qui a perpétré pareille ignominie sera châtié ! Tu vois : je le décide en ces termes quelque peu surannés pour donner plus de poids à mon serment (ponétaire [4] C’est une contrepèterie, au cas où tu te poserais des questions. ).

En examinant Cédric plus en profondeur, je découvre qu’il a une aiguille à tricoter (en acier) enfoncée dans le cœur. D’où sa mort prématurée et définitive.

Maintenant, une question se pose : « Pourquoi “ÇA” ?

De toute évidence, on l’a torturé. Or, on torture un être pour le forcer à révéler des secrets qu’il détient. Que pouvait bien « savoir » Cédric Demongeard ? Et concernant quoi t’est-ce ?

Me mets à circuler dans la pièce, à ouvrir les penderies, les tiroirs. J’y trouve des vêtements féminins et masculins. Les masculins sont ceux du défunt peintre, les féminins doivent appartenir à la baronne : c’est coûteux, bourgeois, plume dans l’oigne à souhait. Un manteau de chinchilla, des robes en « laminé » (Béru dixit), des escarpins de soie.

Dans une coupe, des bijoux de valeur, un peu lourdingues pour mon goût, mais je ne porte que ma Pasha et des boutons de manchette, en fait d’or.

La salle de bains recèle un kimono de soie pour dame opulente ainsi que des babouches brochées d’or. Conclusion : la mère Van Trickhül est bien descendue icigo, ou du moins y a-t-on amené ses valises et les y a-t-on défaites.

J’avoue piger de moins en moins les noirs desseins des gens qui « s’occupent » d’elle.

Quant à Berthe, où est-elle ? Que lui est-il advenu ? Et à Béru ?

Putain ! ce sac d’embrouilles !

Je m’exhorte : « Conserve la tête froide, Sana. Te laisse pas démonter par les apparences. Ce que tu ne trouves pas à l’étalage t’attend peut-être à l’intérieur du magasin. »

Le seul réconfort qui me reste, c’est la présence de Jérémie Blanc.

Je repasse au 610, relourde et vais ouvrir la fenêtre de Denise Mordanlhame pour hâter son retour à la conscience. Il est miraculeux ce produit ! Une invention de Mathias, tu penses bien. Inodore. De la semelle de ma savate, je fais disparaître les légers bris de verre résultant de l’ampoule brisée. L’épaisse moquette les héberge spontanément.

Ne me reste qu’à gagner mon pucier et à récupérer de toutes ces dures émotions.

SAMEDI

Budapest, 2 h 8

Mais comme l’a si bien dit Georges Marchais dans son « Ode au Maréchal Pétain » : « le chien boit et le car havane passe ». Que de fois, seul dans l’ombre, à minuit demeuré, ai-je eu la ferme intention de clore mes jolis yeux pour chercher un sommeil réparateur. Et combien de mêmes fois, à l’instant où j’allais m’exporter au pays de Morphée, un incident indépendant de ma volonté m’a-t-il condamné à puiser dans mes réserves pour continuer une dangereuse mission ? Nous devons nous montrer des surhommes, nous autres héros d’aventures policières, si nous voulons satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante, qui refuse que nous prenions un repos souvent durement mérité et qui n’accepte que nous fassions l’amour qu’à la condition expresse de lui narrer nos exploits matelassiers par le menu ! Ce sont les mêmes gens qui contraignent le funambule à travailler sans filet ni balancier, le gérant de fortunes à faire faillite et l’athlète à se doper pour réaliser des exploits de plus en plus stupéfiants. Ah ! comme l’homme est bien un homme pour l’homme !

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