Frédéric Dard - La matrone des sleepinges

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La matrone des sleepinges: краткое содержание, описание и аннотация

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T'as déjà pris l'Orient-Express, toi ?
Jamais ?
Alors t'as tout raté !
Tu sais qu'il s'en passe des choses dans ce train de rêve ?
Et pas seulement celles que tu crois.
Des choses que t'en reviendras pas.
Je connais des tas de mecs qui n'en sont pas revenus.
Qui n'en reviendront jamais ! Cela dit, la baronne Van Trickhül ne le prend pas à chacun de ses trajets.
En voilà une, je te la recommande !
La Matrone des Sleepinges, je l'appelle.
Au retour, j'ai essayé de compter les macchabées jalonnant sa route ; comme j'avais pas de calculette, j'y ai renoncé.
Mais lorsque t'auras terminé la lecture de cette épopée ferroviaire, tu pourras t'y coller, si ça t'amuse.
Si on te filait dix balles par tête de pipe, t'aurais de quoi prendre l'Orient-Express à ton tour.
Auquel cas tu devrais faire poinçonner ton bifton plutôt que ta tronche !

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Magique ! Je subjugue, mec, faut que tu le susses. A preuve : Miss Gwendoline dépose son book à côté de sa fesse droite, tire sur sa jupe de tweed et se dresse. Je me suis retiré du champ de vision des Rosbifs pour échapper à toutes scrutations désagréables.

La môme vient tout près. Je fais glisser ma main droite sur ma manche gauche pour aller cueillir sa mignonne pattoune. Me sens de plus en plus chaste. Curieux : je suis « convoité » par deux femmes simultanément. J’en décourage volontairement une et n’ose chambrer l’autre, ça fait pas le blaud du gros Julot qui se met à me frétiller dans le kangourou, comme un qu’est dans le noir et ne trouve plus la sortie.

— J’aimerais tellement vous revoir, murmuré-je d’un ton à ce point sucré qu’il filerait du diabète à une morue séchée. Où descendez-vous, à Budapest ?

— Au Hilton .

— Dieu soit loué, moi aussi ! Nous trouverons bien le moyen de nous rencontrer, voire de passer un moment ensemble. Il lui arrive de dormir, à votre gardienne ?

Elle sourit.

— Evidemment.

Puis, vite elle ajoute, non sans regret :

— Elle a le sommeil très léger.

J’exerce sur sa main une poussée de bas en haut égale au poids du liquide déplacé.

— Aucune importance, Gwendoline, j’ai pour les insomniaques un remède merveilleux.

Et de farfouiller dans la poche-briquet de mon veston.

— Ouvrez votre main !

Elle.

J’y dépose une minuscule ampoule de verre contenant un liquide jaune.

— Laissez-la se rendre la première à la salle de bains. Quand elle en aura terminé et qu’elle se couchera, avant de vous rendre à votre tour dans la salle d’eau, vous écraserez cette ampoule sur le plancher. Ce qui s’en dégagera est tout à fait inoffensif, je vous en donne ma parole, mais assurera à votre sœur un sommeil profond pendant un couple d’heures. Profitez-en pour me rejoindre ; dès que je le connaîtrai, j’inscrirai le numéro de ma chambre sur une minuscule étiquette que je collerai dans l’ascenseur de l’hôtel.

Elle a arrondi ses épaules, accablée par ce que je lui demande. Ah ! c’est pas une aventurière, Gwendoline.

Ma main presse la sienne qui détient l’ampoule. Je me grise de son odeur de jouvencelle. Parfois, elle me confie son doux regard et je me sens ému jusqu’au chagrin, comme si elle appartenait à un univers où je ne pourrais jamais pénétrer.

Sans nous en rendre compte, nous barrons le passage à un voyageur de haute stature.

— Je vous prie de m’excuser, murmure l’intrus.

Il a une odeur forte qui m’est familière : un Black ! Et puis cette voix grave…

O.K., c’est bel et bien M. Blanc.

Ses boules de loto m’intiment de l’oublier. On se presse contre la paroi pour le laisser passer. Je sens que mon pote glisse quelque chose dans ma poche.

Ça y est : il est passé et suit sa route dans le couloir ; au bout du wagon, il se rend dans la voiture suivante.

Dis, il a pas traîné pour venir à la rescousse, le Suédois ! Il est vrai qu’il faut beaucoup moins de temps en avion pour parcourir la distance Paris-Vienne, qu’en Orient-Express pour franchir Innsbruck-Vienne.

J’arrache à ma douce conquête la promesse d’une visite nocturne.

— Ce n’est pas très correct, balbutie-t-elle.

— Sans doute, admets-je, mais l’essentiel est que je le sois, moi ! Vous n’avez pas confiance ?

Oh ! ce regard extasié, résigné, même !

— Si ! solfège-t-elle.

VENDREDI

Hongrie, 20 h 40

Quel voyage !

Et moi qui croyais fermement que j’allais tirer ma flemme à bord de ce train de légende !

Tu te rends compte de tout ce qui s’est passé depuis hier soir ? En quelque vingt-trois heures à peine, j’ai découvert que la fausse baronne Van Trickhül était la vraie et voilà qu’on la kidnappe à un mètre de moi ! Béru s’escamote aussitôt après. Trois pilleurs de train exécutent un hold-up à bord et je les neutralise. Quelqu’un glisse dans mes fringues un objet mystérieux. Enfin le cher Jérémie Blanc lâche la Grande Cabane pour me voler à l’aide !

Pour la énième fois, je relis le message qu’il m’a mis en fouille (décidément, on me prend pour une boîte aux lettres dans ce train !).

C’est écrit, de sa belle écriture de docteur ès lettres :

Sois TRÈS vigilant : tu as toute une équipe aux fesses ! On ne se connaît pas ; je te couvre .

Ayant appris ce court texte par cœur, je le confettise et le lâche de ma fenêtre au vent mauvais qui l’emporte.

Après quoi, je « fais » ma valoche en vue de l’arrivée imminente.

Putain de lui ! Dans quelle sale béchamel ce con de Buton-Debraghette, big boss de la police belge, m’a-t-il fourré ?

Franchement, j’aime pas ce cirque. Il ressemble à rien. Ce serait glandu de se laisser mettre en l’air sans seulement comprendre de quoi il retourne !

Dans le fond, j’ai bien fait de lui niquer sa grande fille, à Nicolas Buton-Debraghette. Faut dire qu’elle y a mis du sien, la gredine ! Le jour où j’ai bouffé chez eux, à Bruxelles, en compagnie du père Achille, elle était à ma gauche. Avant la fin des hors-d’œuvre, son pied dénudé me remontait le bénouse jusqu’au siège de l’amour-propre.

Au rôti, elle m’avait sorti le popof sous sa serviette et me tapait un caramel de première. Oh ! la dextère qu’il y avait là ! Je suis parti à dame sur le Chiraz de ses parents sans cesser de parler d’Interpol ; je te recommande ! Ça facilite les échanges !

Elle a voulu savoir où je créchais et, en pleine nuit, est venue me rejoindre à L’Amigo où je te lui ai interprété une fête vénitienne digne des doges (et d’éloges).

Ne l’ai jamais revue, cette frénétique, ni n’ai osé demander de ses nouvelles à papa. La manière dont elle m’avait effeuillé le coquelicot au souper, me donnait à craindre que notre collègue ait eu la puce à l’oreille ! D’autant qu’elle devait être costumière de la fête (comme dit Bérurier), et s’occuper du bonheur des invités mâles placés près d’elle. Le Chiraz, ma doué ! Ces cartes de Belgique qu’il a dû morfler ! On ne devait plus pouvoir le rouler ; à la longue, l’était devenu en zinc.

Le chef de train se met à dégoiser comme quoi ça y est, on arrive à Budapest, capitale martyre d’une nation martyre.

Moi j’aime bien les Hongrois ; leur langue ne ressemble pas aux autres, leurs gueules non plus. Ils ont le malheur dans le sang et tous leurs monuments sont néo-quelque chose ; néo, toujours, tellement que les guerres et les révolutions les ont sempiternellement rasés, même les habitants, je crois bien, sont « néo-hongrois ».

VENDREDI

Budapest, 23 h 50

Le chauffeur, qui parle couramment le hongrois, mais très mal l’anglais et pas du tout le français, m’annonce, montrant une immense construction hérissée de flèches dentelées, au bord du Danube :

— Parlement !

Il ajoute :

— Néo-gothique.

Je tente de lui marquer mon admiration par un mot bien senti, voire une onomatopée encourageante, mais comme je trouve la chose à chier, je conserve un mutisme figue-raisin qui peut lui donner à croire que je suis jaloux de cet édifice.

Par contre, superbe est le Danube dans sa traversée de la capitale. Il unit Pest et Buda au lieu de les séparer. Des bateaux illuminés donnent un air de fête à cette prestigieuse voie navigable ; l’un d’eux a été aménagé en casino. Depuis la chute du communisme, ce genre de boîte se multiplie en Hongrie, comme si les autochtones, privés longtemps de liberté, voulaient absolument se défouler, s’étourdir, oublier les tracasseries sanglantes du passé.

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