Frédéric Dard - On liquide et on s'en va

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - On liquide et on s'en va» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1981, ISBN: 1981, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

On liquide et on s'en va: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «On liquide et on s'en va»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ah ! si M. Prince n'avait pas fauché le truc magique du tueur pendant que M. Adolphe s'envoyait Mme Eva, rien de tout cela ne serait arrivé.
T'aurais pas eu droit aux coliques incoercibles de Pinuche, ni au coït flamboyant de Béru, non plus qu'à l'hécatombe ci-jointe.
Et à moi, ça m'aurait évité 250 pages de déconnage.
Mais t'es pas forcé de les lire.

On liquide et on s'en va — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «On liquide et on s'en va», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Et Alexandre-Benoît Bérurier se tut enfin.

CHAPITRE JESUITE [15] Dédié au Père Bruckberger.

L’aurore relaie l’incendie.

Principe des vases communicants.

Il faut dire que, depuis une bonne heure déjà, un Canadair s’active, venu d’Abidjan, pour juguler le sinistre.

Et il est sinistre, le sinistre. De la fenêtre de ma chambre j’aperçois, à perte de vue, la forêt proche, fumante, calcinée, avec de-ci, de-là, des embrasements tenaces car le feu est indomptable.

Mais le jour s’épanouit, et tout va mieux dans les cœurs après cette nuit de folie. On a dû conduire Lady Meckouihl à l’hôpital de Sassédutrou. J’ai rendu sa liberté à M’sieur Gracieux, après lui avoir promis d’autres sévices s’il se risquait à nous attirer de nouveaux ennuis. Bérurier a découvert une caisse de vin, dans les arcanes de l’hôtel ; quant à Samantha, brisée par l’émotion, elle a fini la nuit dans mon lit cancreleux, ce qui était la solution la plus raisonnable.

Elle a écrasé avec ses fesses un grand nombre d’insectes mystérieux et rébarbatifs qui raviraient un entomologiste.

Je me lève et cherche en grand vain une salle d’eau. L’unique salle de bains du Palace, qui comporte un lavabo et une douche, est en rideau, because l’incendie qui a épuisé les réserves. C’est donc à l’Evian que je me lave les chailles et vingt-cinq centimètres carrés de visage. Après ces maigrelettes ablutions, je pars sur le chantier de la guerre.

Primo : mes hommes.

Pas fraîches, les troupes. Et plutôt décimées puisqu’elles sont réduites de moitié. En effet, seul Béru occupe la chambre. Il est ivre à ne plus pouvoir décoller sa langue de son palais avant plusieurs jours.

Je le secoue rudement. Un de ses stores se soulève un tantisoit (qui mal y pense) et il demande :

— Mrrrr ?

— Où est César ?

L’Obèse prend une espèce d’élan à l’intérieur de son subconscient et articule un mot qui pourrait être le mot « yougoslave ». Je le presse de répéter intelligiblement.

Nouvel effort surhumain. Puis ses lèvres s’écartent de deux millimètres et, par la fente, il laisse filtrer :

— Pinaud se lave.

— Où ? Il n’y a plus d’eau.

— La mer.

— Il est allé se laver dans la mer ?

— Mrrroui. N’ p’vait pl’ r’ster comm’ ça.

L’odeur de la chambre confirme le bien-fondé de cette affirmation.

Il soupire :

— D’main…

Puis se referme hermétiquement et bascule dans les plus noirs oublis qui soient.

En bas, dans le hall du « Grand Hôtel-Palace », le directeur de l’établissement passe l’aspirateur, un vieil engin qu’on lui rachèterait un bon prix pour le mettre dans une collection privée. Ça ronfle, ça hoquette, et il en jaillit des volées d’étincelles. En plus, ça n’aspire que quelques scarabées écrasés et des capotes anglaises balancées dans le hall par la cage d’escalier après usage.

Il essuie de son coude droit douze centimètres d’excellente morve suspendue à son nez.

— M’sieur, me dit-il, y a la police, elle veut te voir. Elle dit, y faut que tu passes d’urgence, mon vieux, rapport à un mort qui est mort.

Je sens s’astrakaner mes poils sous les bras.

J’aurais dû me douter que l’affaire de la Grande Maison aurait des conséquences. Déjà, je me vois embastillé dans un cul-de-basse-fosse à Sassédutrou. Pas joyce ! Je ne suis pas maniaque du manioc et les punaises de l’Hôtel-Palace me suffisent.

— Où se trouve la police, patron ?

L’aspirateur-driver se remouche de la même manière que précédemment.

— Mon vieux, tu peux pas te tromper. Tu vois la rue principale qui est toute seule ?

— Oui.

— Eh ben c’est pas là, mais tu connais la place Zimboum-Lala qu’est au bout ?

— Je crois.

— Eh ben c’est pas là non plus, mon vieux. Pour la police, tu prends la route de l’éroport. Tu regardes une maison, y a comme ça écrit dessus « Gendarmie Nele ».

— Pourquoi Nele ?

— Parce qu’a un gros N et un autre tout petit avec un e. « Gendarmie Nle », tu comprends ?

* * *

Un aimable gendarme noir foncé, en chemise à manches courtes et pantalon clair me reçoit. Jeune, beau, lunetté d’or. Il me sourit.

— J’ai appris que vous étiez parmi nous, commissaire, et je suis honoré de vous accueillir.

Il me désigne un fauteuil de rotin, qui rote d’ailleurs quand je m’y dépose.

— Une cigarette ?

— Non, merci. De quoi s’agit-il, brigadier ?

— Vous étiez bien accompagné de l’inspecteur Pinaud ?

— Effectivement, pourquoi ?

Ce tour inattendu de la converse me chope au tu sais où ? Dépourvu. Le taulier de l’hôtel m’a dit que la police voulait me voir à propos d’un mort. Un tel préambule, truffé d’un imparfait redoutable, laisse entendre que ce défunt serait…

— J’ai le regret de vous dire que l’inspecteur Pinaud est décédé, déclare le jeune, noir, lunetté et beau gendarme, en conservant le sourire amical dont il ne se départ que dans les cas de constipation rebelle.

Cette affreuse nouvelle me glace l’âme.

Je reste marmoréen, inodore et sans saveur.

Il paraît assez content de son effet et repart :

— L’inspecteur Pinaud se baignait dans la mer, près de l’embouchure du Boû-Riko. Il avait déposé ses vêtements sur le rivage après avoir lavé son pantalon. Il se trouvait au large, lorsqu’un Canadair s’est posé sur le flot, sans le voir, le tuant net. Nous savons la chose par des pêcheurs qui ravaudaient leurs filets à proximité et qui ont assisté au drame. Lorsque le Canadair est reparti, ils ont mis une barque à l’eau pour se porter au secours de votre collaborateur ; hélas, le corps avait coulé et seule, une tache de sang subsistait à la surface de l’eau. C’est en inventoriant ses vêtements que j’ai pu découvrir qui il était.

Comment parviens-je à balbutier :

— Je vous remercie, docteur.

Du bout des lèvres ?

Mystère.

— Puis-je vous proposer un peu d’alcool, monsieur le commissaire ? s’emploie le jeune spéléologue distancié.

— Non, merci.

Il reprend, comme un pour qui la fin des autres est beaucoup plus envisageable que la sienne :

— Nous parvenons à juguler l’incendie de forêt.

— Tant mieux.

— Il est consécutif à un accident de voiture survenu à un touriste dont nous n’avons encore pu percer l’identité.

— Ah bon ?

— Il a brûlé entièrement, et avec lui tout ce qui aurait permis de l’identifier. Je viens de câbler le numéro de l’automobile à Abidjan ; il semblerait, d’après la carcasse, que c’eût été un taxi.

— Ah oui ?

Il a beau jacter, m’entretenir de choses qui me passionnaient encore il y a cinq minutes, je ne prends pas garde à ses paroles.

— Cet homme semblait revenir de la Grande Maison, continue le laryngologue sous-cutané. Pourtant, là-bas, ils déclarent n’avoir reçu aucune visite.

— Ah ! Vraiment ?

Mon interlo(poilde)cuteur m’adresse un clin de z’œil.

— Vous savez, je suppose, qui habite la Grande Maison, commissaire ? Votre séjour à Sassédutrou le prouve…

— Je, eh bien…

— En effet : le père Bok. Il est trop turbulent pour habiter Abidjan, notre gouvernement l’a installé ici, en lui recommandant de ne pas sortir.

— Ah ! Parfaitement, grabatule l’ahurissant Antonio.

— Ce qui, continue le caviste vertébral, ne l’empêche pas de traverser parfois la rue principale à cent cinquante à l’heure au volant de sa Porsche.

Moi, je m’en branle de Bokassa, du vrai et du faux, de celui qui vit et de celui qui est mort, je m’en torche de l’enquête au gendarme binoclé ; et que les habitants de la Grande Maison n’aient pas fait état du massacre de la nuit. Je pense à Baderne-Baderne, au Fossile, à la Vieillasse, à la Pine, au Bêlant, au Miroton ! À la vieille Pantoufle.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «On liquide et on s'en va»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «On liquide et on s'en va» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «On liquide et on s'en va»

Обсуждение, отзывы о книге «On liquide et on s'en va» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x