Frédéric Dard - On liquide et on s'en va

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On liquide et on s'en va: краткое содержание, описание и аннотация

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Ah ! si M. Prince n'avait pas fauché le truc magique du tueur pendant que M. Adolphe s'envoyait Mme Eva, rien de tout cela ne serait arrivé.
T'aurais pas eu droit aux coliques incoercibles de Pinuche, ni au coït flamboyant de Béru, non plus qu'à l'hécatombe ci-jointe.
Et à moi, ça m'aurait évité 250 pages de déconnage.
Mais t'es pas forcé de les lire.

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— Qui êtes-vous, espèce de vermine puante ? demande le monarque (à deux cordes).

— Commissaire San-Antonio, des Services Ultra-Spéciaux français.

— Tous des puants, des va-de-la-gueule, des enculés, des lopes, des pédés…

— Nous ne sommes pas ici pour participer à un concours de synonymes, Votre Majesté. Des choses terriblement significatives et fluocarées sont en marche, si l’on veut espérer en détourner le cours, chacun doit participer.

Tout en causant, je phosphore dans l’arrière-salle de mon cerveau, et je me dis que ce Bokassa-là est bidon. Ressemblance frappante, certes, et qui peut faire illusion, mais enfin, ce n’est pas Bokassa. Et alors, bon, très bien, ne te gratte pas toujours les couilles pendant que je cause ; la question se pose, et se superpose, que dis-je : elle s’entrepose : pourquoi a-t-on installé un faux Bokassa à Sassédutrou, dans cette vaste demeure branli-branlante, pompeuse et tout, qui évoque une sous-préfecture africaine de l’époque impériale française ? À quoi bon ? En vue de quoi ?

Mon terlocuteur me foudroie du regard.

— Si vous ne déguerpissez pas dare-dare, j’appelle les autorités ivoiriennes.

— Eh bien ! appelez-les, Monseigneur, appelez-les, nous nous expliquerons en leur présence.

Le faux empereur destitué hésite. Il crache à mes pieds une chose épaisse et pas ragoûtante.

— Je vous tuerai, promet-il.

— Venant de vous, la mort sera un honneur, Majesté, lui rétorqué-je.

Je m’avance d’un pas. Mon feu sur sa bedaine :

— Et maintenant, Julot, cesse de faire le branque, sinon j’allume tes tripes, ajouté-je. Y en a classe de tes simagrées de polichinelle, tu n’es pas davantage Bokassa que je ne suis Jean-Paul II. Je suppose que tu constitues une sorte d’abcès de fixation qui permet au vrai de vivre plus librement. M’en torche. Ce qui m’intéresse c’est tes rapports avec Stromberg. Si tu ne me le dis pas de gré, tu me le diras de force, espère. Je suis ici pour ça ; compris ?

Un tel langage lui ôte sa superbe. Il ne songe plus à vociférer, l’apôtre. Il est tout coi, tout con ; indécis.

— Je ne peux pas parler, assure-t-il, c’est très secret.

— Si on ne parlait pas pour révéler des secrets, il vaudrait mieux se taire, Ernest. Viens dans un coin tranquille, qu’on se paie un tête-à-tête fraternel, franc et massif.

Dès lors, il se met à descendre l’escadrin pour me driver à son salon particulier. Les gens du bas nous regardent évoluer sans piper. Tu croirais un musée Grévin noir. Reconstitution de la fameuse scène hystérique : « Visite nocturne du fameux San-Antonio au faux empereur Bokassa Dernier, en présence du connétable de Béru et de l’archiduc Pinuche, dit le Chieur.

Silence, yeux braqués, respirations contenues. Juste le bide de la Vieillasse qui gargouille sous l’effet désastreux du piment.

Et c’est dans ce recueillement général, maréchal, même, que le pataquès se produit. Un fracas de vitres brisées. Et des salves de mitraillettes. In petto , j’enrogne. J’aurais dû rassembler les archers du dehors et les donner à garder à Pinaud. Bougre d’imprévoyant ! Et ça se dit commissaire ! Et ça se croit héros de roman ! Glandu, connard : une loque ! Un désastreux.

Je me jette à plat ventre sur les marches pour éviter la nuée de frelons ardente. Car les guérilleros ne font pas de quartier : ils arrosent à tout va.

Ça se met à glapir dans la strasse. À hurler fort, à mourir bruyamment. Dominos, dominus, vobiscum : ces messieurs dames s’écroulent, soit délibérément, soit pour cause de carnage. Confusion indescriptible. Le Gravos riposte. Il arrose copieusement la fenêtre incriminée. Les salves extérieures cessent. Le Gravos sort en courant. Ça pétarade encore un peu, dehors. Puis le calme nocturne reprend ses droits. Béru ramène sa courge :

— Un malin qui était sorti du sirop et qui s’prenait pour Jeanne d’Arc à la bataille d’Marignan. À présent, il est plombé comm’ une ceinture d’plongeur sous-marin.

« Pinuche, sans vouloir t’commander, au lieu d’nous embaumer av’c ta chiasse, tu f’rais mieux d’aller surveiller les p’tits garnements du dehors. »

Pour ma part, assis sur les marches, je prends conscience du désastre. Mon pote le faux Bok gît, la tête en bas, ce qui facilite l’écoulement du raisin dégoulinant de sa tronche éclatée.

Dans le hall, quatre ou cinq personne mises à mal agonisent ou attendent qu’une main charitable leur ferme les yeux. À part ça, tu te croirais dans une boîte de nuit de Madrid, la manière que ça joue des castagnettes dans les clapoirs.

On affiche « Nuit de terreur sur Sassédutrou », les gars ! Terribly impressionnant !

Depuis mon escalier, je soupire :

— Des gardes du corps comme ça, vaudrait mieux les remplacer par des demoiselles des pététés, merde ! Ils marquent des buts contre leur camp, vos zouaves ! Flinguer comme un garenne ceux qu’ils sont chargés de protéger, c’est nouveau comme rodéo !

Castagnettes. Une volée. Olé ! Olé ! Je martèle du talon, machinalement, pour accompagner. Le sens du rythme, c’est inné chez moi. Les claquements de ratiches, mes légers coups de talons précipités, composent un début de mélopée. Mes potes noircicauds, tu les connais ? Ils ne peuvent résister. Y en a un qui se met à fredonner du pif. Un autre, ainsi sollicité, reprend. Et puis une petite femme de chambre, chaussée d’un cul télescopique à injection directe, frappe dans ses mains. Et on décarre, tous ensemble : les vivants et même les blessés pour un étrange négro spirituel plutôt macabre, faut admettre. J’admets. Bon. On est pris par la magie de l’instant.

Dehors, la diarrhée à Pinaud refait des siennes, et un peu des nôtres du même coup. Fond d’orage. Jamais vécu encore une aussi singulière situasse. L’instant a de la gueule. Shakespearien, quoi. Tous ces Noirs affolés de trouille, sanguignants [13] Oui j’ai écrit sanguignant et je te compisse la raie. , qui claquent des dents, battent des mains, chantent du nez. L’oraison funèbre du pseudo Bokassa.

Je parviens mal à m’arracher. L’ambiance est épaisse comme du miel fondu. Il s’agit d’un moment hors du temps. Tu le subis sans t’en dépêtrer.

Béru accompagne aussi avec des pets. La voix de son âme passe toujours par son gros côlon. Ça ne suit pas. Il ne faut pas craindre. Tout mode d’expression est valable, ce qui importe c’est ce qu’il tente d’exprimer.

Et puis une vieille gonzesse à cheveux blancs, jupes relevées sur des cuisses de jument poulinière, lance un cri hystérique et commence de trépigner gauchement, telle une tortue de mer à la renverse, comme celles auxquelles ces fumiers de pêcheurs crèvent les yeux, pas qu’elles leur filent des coups de patoune lorsqu’ils s’en approchent.

Une autre gerce entre en crise.

Allez, le charme est rompu. Je me dresse.

— Stoooooop ! hurlé-je.

Un peu de calme est aussitôt rétabli.

— Parmi vous, quelqu’un sait-il ce que le Blanc qu’a reçu son Altesse est venu faire à la Grande Maison ? demandé-je à la, tu sais quoi ? Ronde !

Ma question, c’est un boomerang. Faut du temps pour qu’elle volplane dans les tronches avant que de me revenir.

Quand elle est de nouveau à dispose, je la relance, mais autrement.

— Celui ou celle qui saura me parler du salaud de Blanc qui s’est enfui et qui a causé ce grand malheur aura droit à un abonnement d’un an au Chasseur Français , au salut militaire, voire même au salut éternel.

Une main se lève, celle d’un maître d’hôtel.

— Moi, j’y sais, m’sieur.

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