Frédéric Dard - On liquide et on s'en va

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On liquide et on s'en va: краткое содержание, описание и аннотация

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Ah ! si M. Prince n'avait pas fauché le truc magique du tueur pendant que M. Adolphe s'envoyait Mme Eva, rien de tout cela ne serait arrivé.
T'aurais pas eu droit aux coliques incoercibles de Pinuche, ni au coït flamboyant de Béru, non plus qu'à l'hécatombe ci-jointe.
Et à moi, ça m'aurait évité 250 pages de déconnage.
Mais t'es pas forcé de les lire.

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On se pointe tout au bout de la route. Une barrière blanche ponctuée de catadioptres la conclut. Une guitoune munie d’une chaise la flanque. Un cul d’homme est entreposé sur la chaise ; celui de Germinal, le collègue à Évangéliste. Évangéliste balance trois légers coups de klaxon. Le cul se déchaise et Germinal actionne le contrepoids pour que se soulève la barrière.

Nous passons. Une grande haie de roseaux borde l’allée conduisant à la masure. À l’abri de ladite, on ne peut plus nous voir.

— M’sieur Gracieux, fais-je à mon voisin de droite, vous devriez demander sa mitraillette à Germinal, je suis sûr qu’il s’endormira sans elle.

M’sieur Gracieux opine, saute de la jeep et marche à la guitoune.

— Psst ! fait-il péremptoirement.

Germinal sort sa frite.

— Moui, M’sieur Gracieux ?

Il déguste une manchette qui le rectifie. M’sieur Gracieux ne perd pas de temps : avec le ceinturon du garde, il lui comprime les bras le long du corps, puis fait basculer la lourde guitoune par-dessus après lui avoir enfoncé un pan de sa chemise dans la bouche. Maintenant, Germinal est en hibernation, tel un escarguinche dans sa coquille.

M’sieur Gracieux reprend sa place, la mitraillette sur les genoux. Massif ! Impavide ! Un pas vide !

— Où je vais-je ? phraséologue Évangéliste.

— Vas-je où tu as l’habitude d’aller-je quand tu reviens-je d’expédition, mon cher.

— Au poste de M’sieur Sauveur ?

— C’est cela même, chérubin. Conserve tes habitudes, elles constituent la force des faibles.

Docile, il contourne la face ouest de la maison pour se présenter sur l’esplanade. Près du péristyle, l’on a sommairement édifié une baraque de chantier, sorte de roulotte sans roues, disgracieuse à souhait.

Un zig grand comme l’Himalaya, pas très noir, plutôt café au lait avec beaucoup de lait, saboulé broussard, avec des leggings, du verdâtre et des poches partout, plus un fort revolver à la ceinture, fume un cigare aussi monumental que la biroute à Béru, adossé à la cabane.

Évangéliste stoppe à deux mètres de lui.

— Ah ! bon, vous le ramenez, ce salopard, grommelle l’athlétique sans ôter son gourdin ; qui est-il est-ce ?

M’sieur Gracieux déboule de son siège à la vitesse du taureau le plus fougueux sortant du toril. Au lieu de se mettre à faire la causette avec M’sieur Sauveur, il lui plonge dans le baquet, tête première et percute ses cerceaux. Le géant émet un « arrhhhan ! » (saur) du meilleur aloi (personnellement, des alois pareils j’en ai très peu rencontré, et ils étaient en moins bon état). Son havane brésilien fabriqué en Belgique lui tombe du clape. M’sieur Gracieux, qui est un homme déterminé, file un coup de genou dans les claouis de son « collègue », puis profite de ce que cette soudaine agression le laisse pantois pour le boxer à la sauvage, des deux poings à la fois, sans détailler ses gnons. Mais l’autre est du bois dont on fait les flûtes. Cette grêle de horions ne parvient pas à l’abattre. Au contraire, il reprend même du voile de la fête (ou du poil de la bête, au choix, c’est selon, chacun ses goûts, hein ? Auteur abondant, je propose ; le lecteur dispose. Con mais libre). Une patate plantigradesque télescope la tempe de son agresseur. M’sieur Gracieux en titube. Sa casquette a chu. Ô surprise ! (pas pour moi, mais pour toi, et encore n’aurais-tu point éventé la chose ?) Il s’agit de Béru. Un Béru qui a revêtu les hardes à M’sieur Gracieux et s’est passé la frime et les paluches au fond de teint ocre foncé. L’Himalaya se jette sur le Gros et le terrasse. À moi ! Facile. Coup de crosse archi-épiscopale au niveau du bulbe rachidien. Très appuyé. Trop, même, sans doute la dose travailleur de force, voire la dose forcenée. M’sieur Sauveur s’immobilise. Juste qu’il lui subsiste un tremblement du pied gauche, comme à un lapin estourbi. Le côté ding ding ding ding, à toute vibure.

Un gazier qui branlait je ne sais quoi, ni qui, à l’intérieur du poste de garde, apparaît, étonné, en tenant une tasse pleine de ce-que-tu-voudras-je-m’en-fous.

— Pourquoi y se battent, M’sieur Gracieux et M’sieur Sauveur, M’sieur Gracieux ? questionne-t-il.

Puis, s’apercevant que M’sieur Gracieux n’est pas M’sieur Gracieux, il en fait la remarque à M’sieur Gracieux.

— T’es pas M’sieur Gracieux ? dit-il, assez surpris.

— Je ne suis que son frère jumeau, assure Béru en le foudroyant d’un impétueux crochet sur la pomme d’Adam.

Le Mammouth frotte ses phalanges contre son pantalon.

— Bon, on en est où-ce que ? murmure-t-il.

Je me livre à un premier bilan :

— Ils étaient sept gardes. Évangéliste est avec nous, ça fait un ; M’sieur Gracieux est ligoté à l’hôtel, cela fait deux ; M’sieur Sauveur a le cervelet qui clapote, ça fait trois ; Germinal fait du crapahutage sous sa guitoune, ça fait quatre ; ce garçon… quel est son nom, au fait ?

— Césaire, répond Évangéliste.

— Donc, Césaire est K.O., ce qui fait cinq. Ne reste à neutraliser que MM. Séraphin et Victorien. Où penses-tu qu’ils se trouvent, Évangéliste ?

— De l’autre côté de la Maison.

Je fais signe à Béru.

— À toi de conclure, Gros. Pas de bobo, surtout.

— Inquiète-toi pas pour les infusions d’sang, Mec. Av’c c’manche à gigot (il brandit son bras droit), on fait dans l’velouté.

Il s’éloigne après s’être recoiffé de la gapette à longue visière.

— Aide-moi à rentrer tes potes dans la baraque ! enjoins-je à Évangéliste.

* * *

Les voici donc solidement ligotés dans la cabane. Pour du ménage vite fait, c’est du ménage vite fait. J’allègre à pleins tuyaux. Griserie de l’action rondement menée. Je vais pour me relever, après avoir saucissonné M’sieur Sauveur et son équipier, et mon regard précède mon corps, si tu vois ce que je veux dire, à moins que ce soit un peu trop alambiqué pour ta noisette à lobes ? Disons que je lève les yeux en direction de la porte. Et, tu devines quoi ? Oui, mon amour ; Stromberg. En chair (comme Bourdaloue) et en noces (comme Cana). Son feu en main, là, dans l’encadrement. L’épaule appuyée au montant. Le doigt sur la détente de son glingling ; en train de m’assurer.

Il défouraille de la ceinture et la manière de viser est plus instinctive que lorsque tu balances la fumée de façon classique. Tout se joue en une effraction de seconde, comme dirait Mister Gradube. Je me jette à la renverse, sans choisir mon point de réception. Deux prunes consécutives et parallèles me frôlent le front. S’en faut d’un poil de cul de jeune fille nubile. Oh ! là, là !

La chose a été si fulgurante, qu’un instant, bref mais suffisant, Stromberg me croit foudroyé par ses délicieux pralinés fourrés plomb. M’estimant mort, il cesse de flinguer. Je mets ce bref répit à perte et profit pour une nouvelle cabriole de côté.

Il tire. N’a pas eu le temps d’estimer, et c’est le cher Évangéliste, derrière lequel j’ai eu le toupet de me planquer, qui morfle les deux nouvelles prunes dans l’estomac.

Ce n’est que partie remise. L’arme du tueur est un Factotum 39 Manufrance composté, à interligne simple et touche de rappel ; arme d’autant plus dangereuse que son chargeur contient quatorze balles, plus une de dépannage quand le voyant rouge s’allume… Avec de la munition à foison, il est assuré de m’avoir, le Gueux. Vu que le pistolet emprunté à Évangéliste est resté dans la jeep.

Machin est entré, dans le cagibi, le regard pareil à une stalagmite de glace accrochée au chéneau d’une braguette d’Esquimau. Détermination folle ! Tu vas périr, très Santonio de tes deux.

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