Frédéric Dard - Tango chinetoque

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Tango chinetoque: краткое содержание, описание и аннотация

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Moi, vous me connaissez ?
J'ai pas l'habitude de vous mener en bateau, et quand ça m'arrive, c'est moi qui rame !
Alors si je vous affirme que vous n'avez pas encore jamais lu un bouquin comme celui-ci, vous pouvez me croire !
Dans le TANGO CHINETOQUE, vous allez trouver des trucs qui vous feront dresser les poils des bras sur la tronche ! Vous y verrez comment, en Chine, on fabrique mille kilomètres d'autoroute par jour ! Comment un mouton tombe amoureux de Béru ! Comment Béru opère de l'appendicite un zig qui n'en a pas besoin ! Vous y verrez comment le Gros et moi on se paye une virouze dans le cosmos ! Parfaitement ! Et puis, l'amour à la chinoise, ça ne vous dit rien ?
Cette extraordinaire aventure se passe en Chine, mais on ne rit pas jaune pour autant. Et si le coq gaulois se fait déplumasser le dargif par moments, ça ne l'empêche pas de chanter fort !
Non, franchement, je plains Louis XVI qui est mort trop tôt pour avoir pu lire ça ! SAN-ANTONIO

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J’entends coulisser la lourde du corbillard. Des zigs grimpent dans la voiture car les amortisseurs font un soubresaut. Je m’applique à choper la rigidité mortibus. La mitraillette, dans mon dos, me communique son inertie et sa froideur. On soulève mon couvercle. Une bouffée d’air plonge dans mes soufflets. C’est dur de ne pas s’en gorger. Je reste les yeux clos, le nez pincé, la bouche en coup de serpe. Un instant long comme une vie de concierge s’écoule. Va-t-on me tâter le pouls, me chatouiller, m’enfiler un doigt dans le nez ? Non, le couvercle se rabat. Les visiteurs s’évacuent et nous repartons. Ouf ! Ils n’ont pas maté dans la bière du Gros. Jamais Béru n’aurait été capable de recevoir ce bol d’air sans le vider. C’est exactement le genre de malin qui éternue lorsqu’il est planqué derrière un rideau ou qui a un borborygme au moment où il doit passer inaperçu.

On se paie encore un bon quart d’heure de promenade.

Rien n’est plus désagréable que de voyager à l’horizontale, la tête orientée dans le sens de la marche. Nouvel arrêt, mais cette fois-ci en douceur, je le devine volontaire. On s’est rangé sur le bas-côté de la route comme un bon touriste ayant repéré le coin de talus idéal pour le pique-nique. Car, vous l’avez remarqué, mais le vacancier ne pique-nique jamais ailleurs que sur le bas-côté d’une nationale. La route le fascine, le régit, le domine. Il ne peut pas s’en éloigner, que ce soit pour bouffer ou pour déféquer. À vingt mètres d’elle il est perdu, orphelin, excommunié. Il lui faut la poussière blanche des talus, les âcres vapeurs d’essence et les coups de klaxon tonitruants pour bien savourer sa côte de porc et ses œufs durs. C’est un microbe qui ne s’éloigne jamais des grosses veines.

Le couvercle se soulève à nouveau. Je garde la pose, mais la voix harmonieuse de Ko Man Kèlé retentit.

— Nous y sommes, descendez vite !

Je me redresse en geignant. Je commençais à m’ankyloser dans ma guitoune. Béru m’imite. Il bâille.

— Ce que je dormais bien, dit-il. Vous voyez, mes aminches, c’est comme ça que je m’imagine la mort : un grand roupillon qui n’en finit pas, avec pas de rêves et pas de bruits.

— Pressez-vous ! exhorte la chère camarade. Nous ne sommes que provisoirement seuls.

On déhote du véhicule. Nous nous trouvons dans un chemin bordé de bou t’chou [19] Sorte de roseau géant à feuilles multigrades. .

Personne en vue. Personne hors de vue ! Le silence !

— Disparaissez vite ! supplie Ko Man Kèlé.

— Pas avant de t’avoir roulé la galoche d’adieu, môme, certifie Béru en la prenant dans ses bras.

Il file trente secondes d’extase à notre amie, puis, la larme à l’œil, il s’écarte d’elle.

— C’est des frangines comme toi qui font aimer un pays, petite fée, lui dit-il. T’es l’orgueil d’une nation, ma gosse, et surtout fais-toi pas maigrir, ça serait dommage. Tant que t’auras du roploplo à pneu-ballon, la main de l’homme se penchera sur ton cas, souviens-toi de ce que je te cause. L’homme, il a beau être chinois, il déteste l’anguleux. Au plus, y a du volume à palucher, au plus sa satisfaction est grande. J’ai été heureux de t’honorer de ma présence et j’espère que tu m’oublieras pas trop vite. Soigne bien Cyprien, embaume tes macchabées et laisse p… le mouton, dans ton jardin de préférence afin de ne pas tacher le plancher.

Sur ce brillant sermon, il plaque un dernier baiser sur les lèvres de l’énergique fille et nous disparaissons derrière le bosquet de bou t’chou [20] En chinois, bou t’chou ne prend pas d’x au pluriel ! .

Au-delà du bosquet, les rizières s’étendent à perte de vue.

— Mais c’est la Beauce ! s’écria Bérurier.

Bien que n’ayant pas lu Péguy, il ajoute :

— Manque plus que la cathédrale de Chartres à l’horizon.

Comme il achève ces mots, la flèche de la fameuse cathédrale évoquée jaillit du sol et pique dans le ciel au milieu d’un nuage de fumaga.

Un dernier scintillement dans le soleil et c’est fini : plus rien, disparu, volatilisé, désintégré. Le Gros et moi nous nous frottons les yeux, puis nous nous dévisageons d’un air indécis.

— T’as vu ? bavoche Béroche.

— J’ai vu.

— C’était quoi t’est-ce ?

— Une fusée, mon gars. Et une rapide !

Il se masse la nuque longuement, comme pour se réparer la tige à idées.

— Je crois plutôt que c’est un mirage. On pense trop à c’te base, alors ça nous successionne. Si ç’aurait été une fusée on verrait sa rampe de lancement. Alors que là on a du riz à perte de vulve, pas un brin d’herbe que soye plus haut que l’autre !

— J’avoue ne rien piger à ce phénomène, dis-je.

— Si on irait voir du côté que c’est parti ? propose le Gravos.

— J’allais le suggérer.

— C’est possible, un mirage à deux ?

— Bien sûr. Le mirage est un phénomène d’optique dû à réchauffement ou à la densité inégale des couches de l’air et, par la suite, à la réflexion totale des rayons lumineux. Partant de là, on voit une chose réelle, mais on ne la voit pas là où elle se trouve.

— J’ai rien pigé, mais je conclus que tout de même une fusée nous est bel et bien partie devant le nez, peut-être beaucoup plus loin qu’on a cru, mais elle est partie ?

— Voilà !

Nous avançons dans les champs de riz inondés. Ça fait floque-floque sous nos pas.

Béru maugrée parce qu’il a horreur d’avoir les pieds mouillés. Mais le voici qui s’arrête. Lorsqu’une pensée lui vient, une forte, une profonde, s’entend, mon Valeureux est obligé de s’immobiliser.

— Ça ne change rien au problème, San-A.

— Quoi donc ?

— Mirage ou pas, si on voit les choses réelles, il n’en reste pas moins que cette fusée de mes choses est sortie de terre !

— Pas forcément, son dispositif de lancement nous était peut-être caché par un mamelon.

— De Cavaillon, plaisante l’Hénorme.

Nous reprenons notre marche. J’ai du 220 sous la peau, car je sens que je brûle. Je ne pense plus au danger, seule compte pour moi l’ivresse de la réussite. Même si nous laissons nos os dans l’aventure, même si nous n’arrivons pas à transmettre le renseignement aux Ricains, nous aurons trouvé la base. Je la devine à faible distance.

— Tu sembles jubiler ! remarque Bérurier.

— En effet, je suis certain que nous nous trouvons dans la région de la base.

— Et moi pas, dit-il, d’un ton très pénétré.

— Pourquoi ?

— Réfléchis un instant, San-A. Une base pareille, tu penses bien qu’elle doit être gardée pire que les diams de la couronne d’Angleterre ! Or, excepté la patrouille sur la route, on ne voit personne : pas un troufion, pas le moindre C.R.S., pas le plus petit bout de gardien de la paix !

Il n’est pas dépourvu de jugeote, le Béru ; effectivement, ce désert de riz est troublant, angoissant. À l’infini, sur des dizaines de kilomètres, on n’aperçoit que la nappe verte de céréales.

Et pourtant cette fusée…

Je lève les yeux… Un très léger nuage grisâtre flotte encore dans le ciel bleu : la fumée des gaz propulsant l’engin. Enfin quoi, m… ! comme disait une sœur de charité qui s’était coincée la cornette dans la porte automatique du métro, c’est pas un mirage, cette fumaga ! Elle existe ! Elle est bien là, filandreuse, tortueuse, méandreuse, onduleuse. Je veux bien que dans une plaine la notion de distance soit très approximative, pourtant cette fumée n’est pas à plus de deux kilomètres de nous.

J’oblique dans sa direction.

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