Frédéric Dard - Réglez lui son compte

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Si, en ouvrant cet ouvrage, le lecteur pense lutter contre l'insomnie, il en sera pour ses frais et n'aura qu'à s'entendre avec son pharmacien habituel pour l'échanger contre un tube de Gardénal.
Car ce livre est un ring, une arène, on s'y bat d'un bout à l'autre.
La série d'ouvrages que publiera San-Antonio appartient à la littérature d'action. Celle mise à la mode par Peter Cheney, JH Chase, James Cain, etc… Ici l'énigme le céde à la violence.
Ce livre doit se lire avec un revolver à la portée de la main.
Il est écrit dans une langue savoureuse et pleine de fantaisie faubourienne, mais nul doute que le héros de ce roman ne soit sympathique à tous.
Gouailleur, âpre, rusé, amer, tendre, violent, San Antonio écrit d'avantage avec ses poings qu'avec sa plume.

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Croyez-moi, il n’est pas brillant. Il est à genoux et se tient le ventre à deux mains. Son mufle est livide, de la sueur dégouline sur son front.

— Tu m’as eu, poulet, grommelle-t-il.

— Tu n’avais qu’à pas jouer au petit soldat, lui fais-je. Malgré que tu aies essayé de me buter à Turin, je t’avais fait une proposition honnête.

— J’ai mon taf.

— Et comment que tu l’as, mon pauvre vieux !

Il hoquète :

— San Antonio, mets-m’en une dans le citron, je souffre trop.

J’hésite, je ne sais si je dois accéder à sa requête.

— Écoute, lui dis-je, prenant une brusque décision ; je peux encore faire ça pour toi. Seulement, sois gentil et donne-moi une indication au sujet de la bande. Enfin quoi, ce gang-là, c’est pas ta patrie, c’est à cause de lui que tu calambutes en ce moment, l’oublie pas.

Un voile passe dans son regard.

— Tu peux… tu peux pas piger… j’ai le pépin pour elle…

— Qui, elle ?

— Else.

— Qui est Else ?

— Le n° 1… Elle… elle t’aura… tout San Antonio que tu es.

Soudain, son visage se crispe et ses yeux deviennent fixes. Pas besoin d’une seconde balle, Tacaba vient de lâcher la rampe. Son corps glisse le long de la couchette et sa tête sonne contre la cloison du compartiment.

Je rengaine mon feu, ramasse la bouteille de whisky et torche les quelques gouttes demeurant au fond du flacon. Après quoi je sors. Dans le couloir, je croise le garçon de train et je lui restitue son képi d’amiral.

— On a bien rigolé, lui dis-je.

CHAPITRE III

Du drôle de monde

J’attends Gênes. Dans le lointain, les lumières du port scintillent comme la Voie lactée au mois de juillet. Je m’habille et empoigne ma valise. Il s’agit de filer sur la pointe des pieds si je ne veux pas que les carabiniers me cueillent au virage. Je n’oublie pas que je suis dans un bled étranger et que mon insigne ne contenterait pas la police italienne si celle-ci prenait la fantaisie de m’arrêter pour le meurtre de Tacaba. Si jamais un garçon de wagon ou un contrôleur découvrait le corps du gangster, je ne doute pas que les recherches s’orienteraient illico sur le gars San Antonio. Et, pour ne rien vous cacher, je ne me soucie pas de moisir plusieurs jours dans les geôles ritales ; surtout que le temps presse.

Profitant de l’absence momentanée de mon convoyeur, je change de wagon et remonte le train. Nous traversons un long tunnel et nous débouchons sur Gênes. À peine le train est-il entré en gare que je saute sur le quai et me fonds dans la foule.

J’ai changé mes batteries. Au lieu de me taper le train, je vais pioncer gentiment dans une albergo potable et je prendrai l’avion pour Rome demain matin.

*

Le lendemain, rasé de frais et la bouche en cœur, je fais mon entrée chez le chef italien de la surveillance du territoire.

C’est un vieux monsieur très bien qui ressemble au comte Sforza. Il n’a pas plus de tifs qu’un petit pain au lait, mais en revanche, il porte une moustache et un bouc blanc. Son regard est intelligent, il a de belles manières et je sens qu’il est francophile, rien qu’à la façon dont il me regarde.

Je lui colle sous le nez ma lettre d’introduction. Il la parcourt superficiellement.

— Jé sais, me dit-il, jé reçu oun câblé dé Paris.

Il tire sa barbichette comme pour se rendre compte si on ne lui en a pas ajusté une fausse pendant qu’il roupillait.

— Affaire péniblé, ajoute-t-il.

Tu parles ! D’après le peu qu’on m’en a dit, la nation qui héritera de l’invention aura un drôle d’atout en cas de bigornage général.

Je l’affranchis sur mes démêlés avec Tacaba.

— Si vous entendez dire, conclus-je, qu’on a trouvé un cadavre dans le Torino-Roma, ne le collez pas aux objets perdus : il est à moi.

Le chef sourit.

— Ah ! ces Français ! murmure-t-il avec tendresse.

Je lui coupe net l’enthousiasme.

— D’ac, fais-je, ils remplacent la margarine, mais encore faut-il qu’ils retroussent leurs manches. Je crois que j’arrive juste à temps. Les zèbres que je poursuis n’ont pas encore dû négocier leur larcin, car ils se seraient battu l’œil que je rapplique et n’auraient pas expédié le Mexicain à ma rencontre.

— En effet.

— Tout le jeu consiste à intervenir brutalement. Pour l’instant, ils ne savent pas encore ce qui est arrivé à leur gorille de service, je peux donc espérer les surprendre. Avez-vous une indication quelconque ?

— Attendez ouné séconde.

Le barbu décroche son téléphone et se met à parler ; il semble excité, j’ai dû le doper avec mes façons brusques.

Il rajuste l’écouteur et recommence à tripoter son bouc ; il a l’air d’y tenir, à sa barbouze. Je parie que la nuit il se l’enveloppe dans du papier de soie.

Je tire une cigarette de ma poche et l’allume. Mon interlocuteur ne parle pas et ce n’est pas moi qui risque de l’ouvrir. Quand un bonhomme comme le père la barbiche réfléchit avant de discuter, c’est qu’il ne va certainement pas vous raconter la dernière de Marius et Olive. Probable qu’il est en train de cataloguer ses pensées et de les aligner par paquets de dix dans sa centrale.

Lorsque je suis parvenu à la moitié de ma cigarette, le comte Sforza se réveille.

— Oun hommé va vénir, déclare-t-il, c’est notre plous importanté indicator. Oun garçon qu’il est extrêmament précioux, il connaisse à fond les milieux interlopes di Roma, et même les autres. Il a la mano mise sour toutes les casa closes dé la ville. Jé né m’adresse à lui que dans les grandés occasionnes. J’espère qu’il vous sera d’oun bonne outilité.

— Je l’espère aussi, rétorqué-je, because, jusqu’ici, j’ai ballepeau comme résultat.

Il me pose quelques questions sur la vie à Paris et me demande s’il y a toujours de belles mousmés à Tabarin.

Je le rassure et lui affirme qu’il peut encore retenir son bifton pour la Ville Lumière s’il veut se faire rigoler, étant donné que ce ne sont pas les petits lots qui manquent entre Montparnasse et le Sacré-Cœur.

— Faité-moi lé plaisir dé vénir dîner ce soir chez moi, propose-t-il.

Ça part d’un bon naturel, mais je refuse son invitation.

— Ce soir, lui dis-je, p’tête ben que je serai dans un des tiroirs de la morgue. Si je n’y suis pas, il y a des chances pour que je songe à autre chose qu’à dîner dans le monde. Si vous voulez bien, on reparlera de ça dans quelques jours.

Il s’incline courtoisement.

— Comme il vous plaira.

Il y a déjà un gentil tas de mégots dans le cendrier lorsqu’un agent en uniforme introduit le type que nous attendons.

Ce gigolo a l’aspect d’un chef d’orchestre cubain. Il est grand comme un général, maigre comme un ouvre-boîte, brun comme le négus. Il a des mirettes luisantes et des dents de carnassier aussi blanches que sur les réclames de pâte dentifrice. Sûr et certain que ce type-là n’a pas de mouron à se faire pour dégringoler les pépées les mieux fournies en rotondités ; il doit renouveler son bétail avec une extrême facilité.

Le chef lui tend la main. Il témoigne à l’arrivant une cordialité qui n’est pas dépourvue d’une certaine considération.

Puis, se tournant vers moi :

— Jé vous présenté Luigi Sorrenti. Le commissaire San Antonio des services secrets français, complète-t-il à l’intention de son auxiliaire secret.

J’en tends cinq à Sorrenti. Je découvre qu’il a les mains froides, ce qui est signe de fermeté. J’ai dans l’idée que ce Rital ne doit pas être d’un maniement facile.

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