Frédéric Dard - Mes hommages à la donzelle

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Mes hommages à la donzelle: краткое содержание, описание и аннотация

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Il y a une multitude de choses dont j'ai horreur. Les jeunes filles de plus de quatre-vingt-dix-sept ans, tout d'abord. Le poisson mal cuit, aussi. Puis les liaisons mal-t-à-propos ; les ouatères de wagons de seconde classe ; les bitures de Bérurier et les imparfaits du subjonctif de Pinaud. Mais s'il y a une chose qui m'énerve par-dessus tout, qui me file au bord du delirium très mince, c'est qu'on s'asseye sur mon chapeau… Surtout au cinéma… Surtout quand on l'a fait exprès… Surtout quand c'est le dargeot d'un truand qui est l'outrageur… Surtout quand tout ça cache le commencement d'une aventure insensée !

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C’est un mec qui comprend vite. Les deux neufs sont cuits à point ; la tranche de lard est large comme mes deux mains ; le rhum est d’une marque réputée et le lit assez confortable.

Quelques minutes plus tard, sérieusement colmaté, je ronfle à poings fermés.

Je rêve que je suis assis sur un nuage rose, les jambes pendantes dans le ciel. Un beau soleil doré comme une abeille me chauffe et m’emplit d’une tendre allégresse. Je suis peinard comme un pape sur mon nuage. Soudain, des lèvres rouges se mettent à voleter autour de moi comme des papillons. Je voudrais en attraper une paire et l’embrasser, mais c’est coton car je risque de dégringoler de mon nuage si je me remue. Enfin je parviens à en stopper deux jolies. À ce moment, une sonnerie éclate. Est-ce un archange qui fait ce cirque ? J’examine la probabilité de la chose et je finis par décider que je suis, non pas sur un nuage rose mais sur le matelas d’un lit d’hôtel et que ce qui sonne n’est pas la trompette d’un archange, mais la sonnerie du téléphone.

Je me cache la tête sous l’oreiller. Je maudis le gars qui a inventé ces sonneries. Il aurait mieux fait de s’engager dans les bataillons d’Afrique.

Oh ! là là !

La sonnerie persiste. Marre à la fin ! Ils ont donc juré d’avoir ma peau, tous autant qu’ils sont ? Qu’est-ce qu’ils croient ? Que je suis un robot ?

Me voilà complètement réveillé. Peut-être qu’il y a du nouveau après tout ?

Avec un ahanement d’effort j’étends le bras et je décroche.

— Allô ?

— C’est Julien.

— Qui ça, Julien ?

Je me souviens à temps que c’est le prénom du patron de l’hôtel.

— Bon, c’est julien et alors ? C’est une raison pour m’empêcher d’en écraser ?

Ma sortie ne le déroute pas, car il sait que sur la place de Paris il n’existe pas deux types aussi rouscailleurs que mézigue.

— Je m’excuse de vous réveiller, commissaire, mais c’est très important, paraît-il.

Je ricane.

— Vous n’en êtes pas sûr ?

— Mais…

— Mais quoi ? Bon Dieu, je vous paie, oui ou non ! J’ai le droit de dormir. Y a le feu ?

— Non.

— Alors, foutez-moi la paix.

Et je raccroche.

Je me remets la tronche dans les plumes et je ferme les yeux. Si je pouvais récupérer mon fameux petit nuage, ce serait meuh-meuh… Mais va te faire voir ! Je ne peux plus dormir.

Je rambine avec le téléphone.

— Allô, Julien ?

— Oui, monsieur le commissaire.

— Allez-y, qu’est-ce que vous me vouliez ?

— On vient d’apporter un paquet pour vous !

— Un paquet ?

— Oui…

— Qui ?

— Un gamin… Il paraît que c’est urgent, très urgent.

— Qui m’envoie ce paquet ?

— Je ne sais pas…

Je réfléchis. Ce doit être le chef. Il est le seul à savoir que je me suis réfugié dans ce petit hôtel pour récupérer.

— Regarde ce que contient le paquet, Julien.

— Bien, monsieur le commissaire.

Julien pose l’écouteur et je l’entends manipuler du papier. Il coupe une ficelle ; il défait l’emballage. Tout à coup une terrible détonation retentit.

Je saute dans mon pantalon et je me rue dans le couloir de l’hôtel. Du haut de l’escalier j’ai une vue d’ensemble de la scène : la caisse de l’hôtel est pulvérisée littéralement. Les décombres sont aspergés de sang. La mâchoire de julien est posée sur le registre des entrées et sa cervelle décore le mur.

CHAPITRE XVII

L’ÉCOLE BUISSONNIÈRE

En moins de deux, le hall s’emplit de trèfle. Toute la populace de l’hôtel : clients et larbinoches, rapplique et se met à pousser des hurlements de putois. Personne ne comprend rien à rien, mais le spectacle est si moche que la majorité des bonnes femmes y vont de leur crise de nerfs.

Drôle de pastaga, moi je vous le dis.

Je convoque mon petit doigt pour une conférence secrète et nous tombons d’accord pour décréter que les événements se précipitent et que si je ne me manie pas les os, le gars San-Antonio sera bientôt le prototype du parfait macchabée ; il y a trop de gens qui lui veulent du bien en circulation.

— Police ! je me mets à gueuler.

Aussitôt il se fait un grand silence et, toutes les bouilles se tournent de mon côté, ravagées par la curiosité. Ça leur paraît un peu coton, un flic en manches de chemise, mais la situation est telle que je pourrais leur faire admettre que je suis le shah de perse ou Edgar Faure.

— Il y a un instant, on a apporté un petit paquet. Ce paquet a été remis à la caisse. Quelqu’un se trouvait-il à proximité à ce moment-là ?

— Moi, dit un garçon d’étage.

— Parfait, venez avec moi dans ma chambre afin que nous discutions un brin.

Des agents s’amènent. Je leur dis qui je suis et leur ordonne de calmer tout le monde. Puis je vais dans la cabine du téléphone afin de prévenir le chef.

— C’est inouï, cet acharnement après vous ! s’exclame-t-il.

— En effet.

— Normalement, ces gens-là, après ce qui s’est passé cette nuit, devraient n’avoir qu’un souci : se terrer !

Ils devraient, oui.

S’ils attaquent, c’est qu’ils m’estiment dangereux. Terriblement dangereux. Non pas parce que je les connais, ce serait insuffisant ; mais parce qu’ils croient que je suis au courant d’un fait très important qui peut les anéantir. Dans leur esprit c’est ma peau ou la leur, et peut-être plus que leurs peaux… Lorsque j’aurai trouvé ce qu’ils redoutent ; en réalité, je serai bien près de toucher au but.

— Ouvrez l’œil.

— N’ayez crainte, et puis vous voyez, j’ai la chance de mon côté ; si je n’avais pas dit à ce pauvre type d’ouvrir le paquet… En somme, c’est à cause de moi qu’il est mortibus…

— L’essentiel est que vous soyez en forme.

Comment qu’il est sensible, le boss ! Un gars qui lui jouerait La porteuse de pain en comptant le faire chialer serait drôlement marron !

Je reviens à mon garçon d’étage qui m’attend. Nous grimpons dans ma chambre. Pendant que je me sape, je l’interroge.

— Qui a apporté le paquet en question ?

— Un gamin. Il a dit que c’était une commission pour le commissaire San-Antonio. Il a ajouté que c’était très urgent et qu’on devait lui remettre cela en main propre.

— Vous le connaissez, ce gamin ?

— Je crois l’avoir déjà vu dans le quartier.

Je noue ma cravate et je me plante devant le larbin.

— Écoutez, vieux, posez votre tablier et suivez-moi. Il faut que nous retrouvions ce gosse coûte que coûte ; ça urge.

— Bien, monsieur.

Un gai soleil illumine Paris. Je respire à pleine poitrine l’air humide. C’est rudement fameux de respirer lorsqu’on a traversé des heures comme celles que je viens de vivre. La rue est très animée. Y a des marchandes des quatre saisons arrêtées le long des trottoirs et qui gueulent qu’elles donnent leur marchandise. Y a des concierges sur le pas de leur porte ; y a ce joyeux populo de la rue de Paris, quoi ! Nous, ce qui nous intéresse, ce sont les chiares. Nous les biglons sous le nez avec tant d’attention que des gens se retournent, croyant que nous sommes une paire de satyres en vadrouille.

— Où l’avez-vous déjà vu le môme ?

Il hausse les épaules.

— Par là… Je ne peux pas préciser… Vous savez, je ne pensais pas qu’un jour…

Bien sûr, il ne se doutait pas « qu’un jour ». Si les gens se doutaient « qu’un jour »… tout serait terriblement simplifié. Et ça serait moins marrant, faut dire ce qui est !

Je pose ma patte sur le bras du garçon d’étage.

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