Frédéric Dard - Des dragées sans baptême

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Des dragées sans baptême: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque votre chef vous demande à brûle-pourpoint ce que vous pensez d'un copain, on ne peut que la boucler un instant, ne serait-ce que pour se demander ce qui le pousse à poser une question pareille et aussi comment on va y répondre. Le grand patron est agité. Il est adossé au radiateur, ou plutôt, comme il mesure deux mètres, il est assis dessus. Il passe sans arrêt sa main fine sur son crâne en peau de fesse véritable. Ses yeux bleuâtres me considèrent avec intérêt. Je sens qu'à moins d'accepter de passer pour une truffe le moment est venu de me manifester. Je me racle le gosier.
— Wolf, je balbutie… Wolf… Ben, c'est un bon petit gars, non ?
— Non, San-Antonio : Wolf n'est pas un bon petit gars, et vous le savez aussi bien que moi…

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Est-ce que l’homme qu’on doit abattre, ce fameux Orsay, est un voyageur ? Oui, certainement. Pourquoi le descendrait-on dans une gare s’il en était autrement ? Pas d’erreur à ce sujet.

Maintenant est-ce un voyageur qui va prendre le train, ou bien un voyageur qui va débarquer ?

C’est très important. Je m’attrape le citron.

Voyons, si c’était un voyageur qui va partir, les gangsters n’auraient pu fixer une heure précise, car il pourrait arriver à son train bien en avance, par ailleurs les gens qui s’embarquent se présentent d’une façon moins compacte que ceux qui arrivent. Et puis, s’il s’agissait de quelqu’un en partance, cela sous-entendrait qu’Angelino aurait eu bien d’autres occasions meilleures de le scraffer alors qu’il se trouvait dans la capitale…

Plus j’y songe, plus je réalise qu’il s’agit d’un arrivant. Je m’approche d’un contrôleur.

— Pardon, s’il vous plaît…

— Oui…

— Pouvez-vous me dire s’il arrive un train à six heures…

— Un train d’où ?

— Je ne sais pas…

Il doit croire que je m’en suis mis un coup dans le parapluie, car il me regarde exactement comme vous regardez ce qu’un chien dépose sur les bordures de trottoirs.

— Consultez le panneau des arrivées, me dit-il.

Et il me désigne un gigantesque panneau où sont désignés les départs et les arrivées.

Je le parcours fébrilement. Je constate qu’aucun train n’arrive à six heures pile. Il y en a un qui se pointe de Mantes à six plombes moins une. Et un autre qui rapplique de Londres à six heures une.

C’est ce dernier qui m’intéresse.

Je me dirige vers le quai où il va stopper. Plusieurs personnes attendent devant les barrières. Des gens très mêlés. Il y en a une dizaine. Je n’en connais aucun. Je les dénombre et tâche à me rendre compte s’il y en a un — ou plusieurs — parmi eux, susceptibles d’être un meurtrier. Je vois une dame avec sa petite fille. Puis une famille : papa, maman, le grand garçon… Un jeune type à boutons que l’acné tourmente… Un vieux monsieur… Un gros bonhomme adipeux avec un pardessus en poil de chameau… Plus un couple insignifiant… Moi qui crois connaître les assassins, je peux vous affirmer que sy a dans ce groupe une personne capable d’écraser un hanneton, moi je suis le roi du Danemark et de ses environs.

Les grosses horloges disent six heures avec un ensemble parfait…

Je regarde dans la gare… Je renifle avec précaution, mais décidément, non, ça ne sent pas l’assassin…

« Voyons, me dis-je… Supposons que j’aie un bonhomme à liquider, viendrais-je l’attendre à la descente d’un train ? »

J’attends une seconde, pour voir si mon subconscient va répondre, mais mon subconscient est ailleurs. Probable qu’il en a classe de faire équipe avec un dégourdi de mon format. Vraiment il n’y a rien à faire pour l’instant… Rien qu’à ouvrir grandes, très grandes ses châsses.

Le train en provenance de Londres entre en gare… Je le vois passer en se tortillant, là-bas, sous le pont de l’Europe ; il tourne, choisit sa voie et approche.

La locomotive s’avance jusqu’aux butoirs, crache un nuage de vapeur, un autre de fumée et s’immobilise… Les portières claquent… Des voyageurs commencent à descendre. Le flot s’épaissit de plus en plus… Des porteurs s’empressent.

Je surveille la sortie… Je m’attends à entendre des cris dans la foule qui se presse hors du train. Pour liquider un type, ça serait simple si l’on travaillait au couteau.

Mais il n’y a pas d’autres cris que les appels et les exclamations des voyageurs et de ceux qui les accueillent.

Les arrivants quittent le quai par trois issues placées en ligne.

Je les regarde, au fur et à mesure qu’ils surgissent devant l’employé chargé de collecter leurs biffetons. Ce sont des gens… des gens et encore des gens… Avec leurs valises et leurs bobines plus ou moins grises…

Ça devient vite monotone cette contemplation.

Je prends des fourmis dans la rétine, sans charres !

Mais voilà brusquement de l’inédit.

Je vois, dans la travée de sortie de gauche, apparaître un vieux bonhomme maigre au visage constellé de taches de rousseur. Pas besoin d’avoir traversé le Channel pour comprendre que c’est un Anglais. Il ressemble à ces moines britanniques que l’on voit sur les gravures anglaises…

Ce zig pose sa valoche en porc et tend son bif au préposé. Puis il se baisse à nouveau pour la reprendre… Mais il ne se lève pas. Il ouvre la bouche, fléchit sur ses jambes et pique du nez en avant.

Je bondis… Ce gars a dû avoir une syncope car personne n’a pu le descendre… J’étais devant lui, et la personne qui le suit est une femme chargée de colis. D’autre part, l’employé n’a pas fait un geste insolite…

Je me penche sur le zigoto. Une tache rouge s’élargit sur son plastron amidonné.

Bien qu’aucun coup de feu n’ait éclaté, il a pourtant été buté d’une balle.

Et j’étais à pas un mètre de lui…

CHAPITRE XX

UN NUMÉRO DE CIRQUE

Dans ma calbombe y a du remue-ménage… Mes idées défilent comme les fourmis lorsqu’elles se font la valise en coltinant leurs œufs… Les œufs de mes idées ce sont des déductions. Je pense vivement.

Je me dis : il est mort d’une balle et moi j’étais devant, donc, on l’a tiré d’une façon plongeante… Je me dis encore… Buté avec une arme à feu, et pas de bruit, donc le flingue était muni d’un silencieux…

Je reconstitue approximativement le trajet de la balle et je le suis du regard en partant de son point d’arrivée. Mon regard aboutit à un échafaudage suspendu sous le toit de la marquise et occupé par un ouvrier qui est en train de passer au minium les poutrelles de fer.

Je m’écarte de la victime qu’un flot immense de curieux submerge. Elle ne peut pas m’échapper, elle !

Je feins de m’éloigner et je plonge dans le bureau d’un contrôleur-chef, sans perdre de vue l’échafaudage.

— Qu’est-ce que c’est ? me demande-t-il.

— Police !

Il bat des paupières.

— Que se passe-t-il ?

— Il se passe qu’on vient d’assassiner un voyageur et que le type qui a fait ça est là-haut, sur ce perchoir… Vous avez le téléphone ?

— Oui…

— Pendant que je l’utilise, restez ici et surveillez le comportement de l’homme qui est là-haut… S’il se débine, appelez-moi aussitôt… Surtout ne le perdez pas de vue !

Je compose le numéro du patron que je sais par cœur.

— Alors ? demande-t-il, selon sa bonne habitude…

— Je vous téléphone de Saint-Lazare, on a descendu un vieux bonhomme qui débarquait du train de Londres.

— Qui est-ce ?

— Pas eu le temps de m’occuper de lui. On saura ça plus tard. Pour le moment, je tiens l’assassin ; il est déguisé en ouvrier et se trouve sur un échafaudage sous la verrière du grand hall de départ. Envoyez-moi illico une brigade de flics armés de flingots. Qu’ils cernent d’en bas la marquise. Il faut que nous cueillions ce type-là vivant, alors de la prudence… Moi, je vais passer par-dessus la verrière, vu ?

— Entendu.

— Il faut compter combien de temps avant que les flics soient là ?

— Sept minutes, estime-t-il, ça ira ?

— Ça ira… Que le chef du détachement vienne immédiatement me rejoindre dans le bureau du contrôleur-chef, lequel se trouve près de la salle d’attente des secondes…

Je raccroche et je reviens au contrôleur, lequel fixe l’échafaudage avec tant d’intensité qu’il en a les larmes aux yeux.

— Que fait notre homme ?

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