Frédéric Dard - Des dragées sans baptême

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Des dragées sans baptême: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque votre chef vous demande à brûle-pourpoint ce que vous pensez d'un copain, on ne peut que la boucler un instant, ne serait-ce que pour se demander ce qui le pousse à poser une question pareille et aussi comment on va y répondre. Le grand patron est agité. Il est adossé au radiateur, ou plutôt, comme il mesure deux mètres, il est assis dessus. Il passe sans arrêt sa main fine sur son crâne en peau de fesse véritable. Ses yeux bleuâtres me considèrent avec intérêt. Je sens qu'à moins d'accepter de passer pour une truffe le moment est venu de me manifester. Je me racle le gosier.
— Wolf, je balbutie… Wolf… Ben, c'est un bon petit gars, non ?
— Non, San-Antonio : Wolf n'est pas un bon petit gars, et vous le savez aussi bien que moi…

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— M’en parle pas, j’ai déjà eu trois propositions de la faculté de médecine qui désire acheter ma carcasse après ma mort…

— Vous avez bien fait de refuser, ricane Verdurier, votre carcasse, on ne sait pas trop où elle sera demain…

Ils crânent, mais je les sens désemparés par la mort de leur petit copain, et surtout par la façon peu banale dont elle s’est produite.

Ils donneraient gros pour qu’Angelino prenne l’affaire en main. Seulement Angelino ne doit pas être disponible actuellement. Je sais maintenant que tous les événements importants que je sentais mijoter depuis que Wolf a parlé, hier, sont sur le point de se réaliser et j’en ai des frémissements dans la structure. Ça m’a fait comme à un chien de chasse attaché qui entend la meute charger un sanglier.

— Alors, je leur fais, vous me butez ou bien on se fait cuire un œuf ?

Ils hésitent.

— On aimerait bien te faire parler, dit Ruti.

— Quelle idée ! A quoi vous servira de savoir ce que j’ai reniflé dans vos sales combines et ce que j’en ai dit à mon boss ? Le résultat sera le même, va…

Verdurier est un mec du genre bilieux. Je vous parie cent ans de la vie de Mistinguett contre le consul du Guatemala qu’il a une maladie d’estomac. Or, moi, les gars qui vous rendent responsables de leur maladie d’estomac, je suis obligé de me mettre de la cire à cacheter dans les trous de nez pour ne pas les renifler.

Quand je les renifle, je vois rouge.

Je les regarde. Le cadavre du bigleux, qui gît entre nous, leur donne sérieusement à réfléchir.

Rien de plus intimidant parfois que le cadavre d’un copain sur le carrelage d’une salle de bains.

Je décide de jouer mon va-tout…

— Pauvres tocassons, je m’écrie, vous vous croyez fortiches parce que vous me tenez à votre merci, mais avec toutes vos parlotes et vos airs de durs à la mie de pain, vous me faites marrer. Je suis obligé de penser à des choses tristes pour ne pas me dérégler l’aorte, parole de flic !

« Alors, vous croyez bien candidement qu’il suffit de me balancer un morceau d’acier dans le ventricule droit pour déblayer votre route… »

Je ricane…

— Vous les prenez pour quoi, les poultocks ? Hein ? Pour un tas de détritus ? Nature ! Les flics sont des tordus, des bouseux qui débarquent de leur cambrousse… Seulement ils vous collent tous dans le trou, ou presque, aussi malins que vous soyez ! Vous avez les dernières statistiques ? Il y a un crime sur treize d’impuni… C’est pas lerche, hé ?

Verdurier, toujours acerbe, tente de réagir :

— Couplet héroïque à l’usage des méchants. Air connu : le crime ne paie pas… J’attendais autre chose de votre part, commissaire.

— Vraiment ?

— Oui. J’ignorais chez vous ce côté prêchi-prêcha. Il vous va mal… Surtout lorsqu’on vient de vous voir à l’ouvrage.

Si j’avais seulement une main libre, je crois que je réussirais à le harponner par sa cravate…

— La ferme, ballot ! je lui lance. D’ici quelques instants tu feras moins le malin…

Il ricane encore.

— Vraiment ?

Mais par contre, Ruti ne fait plus sa bouillotte de campionissime. Il paraît méditatif.

— Laisse-le causer, coupe-t-il, soucieux.

— Ah ! je remarque, mon prêche t’intéresse, beau brun ? Tes un peu plus futé que ton pote, toi. Tu feras ton chemin si le successeur à Deibler ne te raccourcit pas d’une trentaine de centimètres… T’as compris quand même que si j’étais venu dans ce piège à rat, ce n’était pas à la légère… Non, mais, mes arrières sont assurés, qu’est-ce que vous croyez ! La preuve, Verdurier, le coup de téléphone à la flan… Pas mal, hein ? Maintenant vous vous demandez pourquoi je n’ai pas fait icigo une descente — ou plutôt une montée — en force, pas ? Eh bien, c’est simplement à cause de la môme. Je savais qu’elle était vivante, et je savais aussi que vous la ratatineriez à la première alerte… J’ai risqué le paquet pour elle… Que voulez-vous, je suis un sensible ! Seulement y a du monde dans le coin…

Je toussote et j’y vais au bluff :

— Ruti, quand tu t’es pointé avec ton pote ici absent (et, ce disant, je désigne le cadavre du menton), tu n’as pas aperçu des bonshommes à l’air innocent dans la rue ?

Qu’est-ce que je risque, je vous le demande. Des bonshommes à l’air innocent, on en rencontre tellement qu’on est obligé de faire des zigzags pour pas buter dedans.

C’est moi qui lui pose la question, mais c’est à Verdurier qu’il répond :

— Si… C’est vrai…

Il tourne bride et galope comme un perdu…

Je devine qu’il va se précipiter à l’une des fenêtres donnant sur la rue.

De fait, trois minutes plus tard il rapplique, tout pâlot, en respirant du nez.

Verdurier semble gagné par l’inquiétude.

Il fait un petit mouvement du menton qui signifie : « Alors ? »

— Y a un mec, juste en face, avec un journal dans les mains…, balbutie Ruti.

— Et alors, gronde Verdurier, qu’est-ce que ça a de rare un bonhomme qui lit le journal.

Le Rital a la glotte qui joue au yo-yo…

— Je crois bien que je le connais, dit-il.

Je sursaute…

— C’est le mec qui était à la porte ce matin, tandis qu’Angelino discutait avec San-Antonio…

Je pense : Ravier !

Bon Dieu, j’aurais dû me douter que le patron prendrait « mes » précautions. Il a envoyé Ravier aux nouvelles avant de téléphoner à Verdurier. Il ne veut plus risquer de me voir disparaître…

J’éclate de rire.

— Alors, mes canards, vous êtes convaincus, maintenant ?

Ils sont partagés entre la rage et la frousse. Il y a une dominance de rage chez Verdurier et de frousse chez Ruti.

Faut que je frappe un grand coup.

— Parlons net, je fais. Voilà assez longtemps qu’Angelino fait parler de lui. Il a dépassé la mesure. Il voit trop grand maintenant et ça indispose de grosses légumes qui ont décidé d’avoir sa peau… Une planche pourrie, voilà ce que c’est maintenant qu’Angelino, et vous aurez beau dire, une planche pourrie, c’est le dernier truc à quoi s’accrocher lorsqu’on va faire la culbute… Nous sommes au courant de beaucoup de choses, et encore mes chefs en savent plus long que moi. Ce qu’ils pourraient dire des projets de l’Italien ne tiendrait pas sur la place de la Concorde. Saint-Lazare, le buste, tout ça c’est de la rigolade…

J’ouvre ici une parenthèse, histoire de souligner à quel point le bonhomme est gonflé. Je n’ai entendu parler d’un coup à Saint-Lazare qu’à travers les fumées de mon demi-coma et voilà que j’en parle avec assurance comme si j’étais le promoteur de l’histoire…

Eux, ça leur file un coup d’accélérateur dans le trouillomètre. Ruti tourne au vert pomme. Verdurier crispe ses mâchoires de squelette mal nourri.

— Bref, je poursuis, Angelino est cuit comme une rave. Il va se faire arquincher d’ici très peu de temps. Lui et tous ses pieds nickelés. A ce moment-là, ce sera la grande java, les petits, et ça chauffera pour votre matricule, je vous le dis. Y aura sûrement de la casse… Tant pis pour ceux qui essayeront de ruer dans les brancards…

— Ah oui ! gouaille encore Verdurier.

— Faites confiance.

Un petit silence, pour leur laisser le temps d’assimiler. Verdurier avait raison lorsqu’il disait qu’il faut faire manœuvrer l’imagination des gens. Ça leur fait du deux mille tours seconde.

Il est temps, maintenant, de changer de ton :

— Votre situation, à vous, grâce à un concours de circonstances, est privilégiée…

— Pourquoi ? demande Ruti.

— Parce que, je lui dis, vous êtes les seuls de l’équipe à pouvoir tirer vos pieds de la gadoue.

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