Frédéric Dard - Des dragées sans baptême

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Des dragées sans baptême: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque votre chef vous demande à brûle-pourpoint ce que vous pensez d'un copain, on ne peut que la boucler un instant, ne serait-ce que pour se demander ce qui le pousse à poser une question pareille et aussi comment on va y répondre. Le grand patron est agité. Il est adossé au radiateur, ou plutôt, comme il mesure deux mètres, il est assis dessus. Il passe sans arrêt sa main fine sur son crâne en peau de fesse véritable. Ses yeux bleuâtres me considèrent avec intérêt. Je sens qu'à moins d'accepter de passer pour une truffe le moment est venu de me manifester. Je me racle le gosier.
— Wolf, je balbutie… Wolf… Ben, c'est un bon petit gars, non ?
— Non, San-Antonio : Wolf n'est pas un bon petit gars, et vous le savez aussi bien que moi…

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Un type étrange vient m’ouvrir.

Il est grand, très maigre, avec l’air tubard ou je ne sais pas quoi. Il a un visage tout ridé, au nez crochu, aux yeux bleuâtres, et ses crins sont taillés en brosse.

— Vous désirez ? demande-t-il.

— M. Verdurier ?

— Oui, c’est moi… Je viens de la part du patron…

— Quel patron ?

J’ai l’impression de marcher sur une planche savonnée avec des patins à roulettes aux pieds.

Au moindre faux pas il peut m’arriver des ennuis.

Je rigole pour gagner du temps.

— Allons, je lui fais, ne me faites pas marcher… Je veux parler du mari d’Alda…

Son visage reste crispé un instant, puis il se décide :

— Entrez…

J’entre. L’appartement est à l’unisson : de la moquette épaisse comme une pelouse des Tuileries, des meubles cossus, des potiches grosses comme une cabine téléphonique… Il pousse une porte vitrée et me fait pénétrer dans un minuscule salon meublé en Louis quelque chose.

— J’attends vos explications, me dit-il.

— Y a pas d’explications, fais-je avec une certaine hauteur. Je quitte Ange… enfin, le patron à l’instant. Il me dit : « Va chez Verdurier, rue des Eaux. Il m’a appelé. J’ai pas le temps de lui téléphoner maintenant… (Il était dans sa bagnole, j’explique.) Mais je me doute de ce qu’il veut. Je vais lui passer un coup de tube tout à l’heure, pour le moment j’ai mieux à faire… »

Je cligne de l’œil.

— Pour avoir autre chose à faire, hein ?

Il reste imperturbable.

J’ai dans l’idée qu’il ne mord pas très franchement à l’hameçon que je brandis sous son blair. Il est comme ces poissons qui suçotent l’asticot avant de l’avaler.

— Qui êtes-vous ? me demande-t-il brutalement. Je ne vous ai jamais vu…

— Rien d’étonnant, fais-je, je débarque d’hier. Vous avez lu le canard ? Le Liberté s’est pointé au Havre hier. Eh ben j’y étais… Lorsque Angelino a quitté les U.S.A., il m’a dit : « Si t’as envie de changer d’air un de ces quatre, amène ton lard à Pantruche. C’est un bled où les gars marles peuvent se faire une situation… » Sur le moment j’y avais pas trop pris garde. Mon truc de racket fonctionnait aux petits pois. Puis j’ai eu un coup dur… Un poulet ! C’est moche. Ç’aurait été n’importe qui d’autre, ça s’arrange. Mais un poulet, c’est pire que tout ; si on y touche, on se fait fricasser…

Il interrompt mon bavardage :

— Vous êtes français ?

— Et comment : Bercy ! Seulement, ça fait un bail que j’étais parti chez les Ricains. Vous avez entendu causer de Mick le Borgne ?

Il me dit que non. Et j’en suis à peine surpris car moi non plus je n’ai jamais entendu parler d’un type répondant à ce surnom.

— C’est avec lui que je suis allé là-bas. Il était sicilien. Vous connaissez la Maffia ? Là-bas il a fait son trou et, comme on était aussi potes que les deux doigts que voilà, j’ai réussi ma pelote itou…

A force de parler, j’ai le gosier sec. Ma parole, qu’est-ce qu’il attend, le grand boss, pour le balancer, son appel téléphonique ? Les trois quarts d’heure doivent être écoulés.

— Bref, vous travaillez avec…

— Oui, dis-je, depuis ce matin, c’est du neuf, hé ?

J’entends le tintement grêle d’une sonnerie. Bon Dieu, elle tombe à pic…

Le Verdurier se lève.

— Excusez, grogne-t-il.

Et il se carapate dans la pièce voisine, laquelle doit être un bureau.

Il ferme la porte. Mais j’ai l’ouïe en radar. Quand je me concentre, j’entendrais une mouche s’essuyer les pattes sur du velours.

Il jette un « oui » très sec. Sec comme lui.

Puis, aussitôt après, il dit, d’une voix radoucie : « Ah bon… » A plusieurs reprises il émet des : « Oui… Oui… Oui… »

— C’est au sujet de la fille, fait-il. Elle a repris connaissance… Je voulais savoir si je dois l’interroger seul ou bien vous attendre…

— Parfait.

— …

— Entendu… Bon…

Et il raccroche.

Je le vois rappliquer, le visage détendu.

— C’était le chef, murmure-t-il.

Je me compose une figure satisfaite.

— O.K. Il vous a affranchi sur mon compte ?

Il a un mouvement affirmatif.

— Parfait.

Je dis presque innocemment :

— On va s’occuper de la gerce, alors ?

— Oui, suivez-moi.

Il semble rassuré. Son attitude s’est totalement modifiée. Sans être à proprement parler cordiale, elle est du moins polie.

Il m’entraîne dans un dédale de pièces jusqu’à une chambre à coucher exiguë, située au fond du couloir. Pour pénétrer dans cette pièce, il sort une clé de sa poche, car la lourde est hermétiquement bouclée.

Nous entrons. La petite piaule ne comprend qu’un lit de cuivre. Et dans ce lit je vois ma pauvre petite môme de Versailles.

Elle a changé depuis cette nuit. Elle a le visage exsangue, le teint cireux, le nez pincé, les yeux mi-clos…

A travers ses longs cils, je découvre un pauvre regard fiévreux et faible, mais conscient.

En m’apercevant elle ouvre un peu plus les yeux. Ses lèvres remuent.

Je mets un doigt sur mes lèvres.

Elle n’est pas au courant de ce qui lui est arrivé, la pauvre petite Claude, j’entends depuis son opération. Elle ne peut savoir qu’elle a été enlevée par ces foies-blancs. Si elle peut jacter elle va m’appeler par mon nom ; ce serait la fin des haricots.

Verdurier s’incline au-dessus d’elle.

— Vous vous sentez mieux ? demande-t-il.

Elle bat des paupières affirmativement.

— Allons, mon petit, ça ne sera rien, poursuit-il.

J’ai pigé sa tactique. Afin de la mettre en confiance, il lui laisse croire qu’elle est dans une clinique et il joue au médecin-chef comme dans « l’Hirondelle du Faubourg ».

— Voulez-vous parler ? demande le grand sec.

Elle fait un effort et exhale dans un souffle :

— Oui.

— Parfait, parfait, murmure Verdurier. Alors vous allez pouvoir répondre aux questions que va vous poser ce policier ?

Je sursaute, mais, quand je découvre qu’il est de bonne foi et qu’il me donne ce titre, croyant bluffer la gosse, j’ai sérieusement envie de me gondoler, malgré la gravité de l’heure.

Je m’approche.

— Je suis commissaire de police, dis-je avec un nouveau clin d’yeux à son adresse. Pouvez-vous me dire plusieurs choses : par exemple, savez-vous qui vous a tiré dessus ?

Elle fait un geste négatif.

Cette question n’a pas l’air de plaire à Verdurier. Il m’écarte d’un mouvement autoritaire.

— Connaissiez-vous l’homme qui était avec vous ?

Elle le regarde, puis, très lentement, ses yeux se tournent vers moi.

Pour la première fois depuis notre entrée, on y décèle de la surprise…

— Commissaire, souffle-t-elle.

— Oui, le commissaire San-Antonio, fait le grand type maigre, nous savons. Vous lui avez parlé du buste, n’est-ce pas ?

Elle ne répond rien. Cet interrogatoire doit lui sembler inexplicable, étant donné ma présence.

— Répondez ! fait sèchement Verdurier.

Elle murmure « oui ».

Il fait claquer ses doigts avec agacement.

— C’est tout ce que vous lui avez dit ?

— Oui…

— Lui avez-vous révélé autre chose au sujet de ce buste ?

Elle secoue la tête.

— Non.

— Pourtant, le commissaire a déclaré qu’il avait une information sensationnelle. Sensationnelle ! Vous entendez ?

Elle semble sur le point de défaillir.

— Rien dit, murmure-t-elle.

Et elle tourne de l’œil proprement.

— Elle ne tient pas le choc, fais-je. On y reviendra…

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