Frédéric Dard - Des dragées sans baptême

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Des dragées sans baptême: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque votre chef vous demande à brûle-pourpoint ce que vous pensez d'un copain, on ne peut que la boucler un instant, ne serait-ce que pour se demander ce qui le pousse à poser une question pareille et aussi comment on va y répondre. Le grand patron est agité. Il est adossé au radiateur, ou plutôt, comme il mesure deux mètres, il est assis dessus. Il passe sans arrêt sa main fine sur son crâne en peau de fesse véritable. Ses yeux bleuâtres me considèrent avec intérêt. Je sens qu'à moins d'accepter de passer pour une truffe le moment est venu de me manifester. Je me racle le gosier.
— Wolf, je balbutie… Wolf… Ben, c'est un bon petit gars, non ?
— Non, San-Antonio : Wolf n'est pas un bon petit gars, et vous le savez aussi bien que moi…

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Que faire ?

Vite, vite !

Se jeter à plat ventre, il n’y faut pas songer… La vitre descend jusqu’au sol.

Tout ça n’a pas duré un millième de seconde sous mon crâne… J’ai aux lèvres le goût sucré de la frousse et un sifflement aigu traverse mes tympans.

Soudain je vois passer sur le trottoir un couple d’amoureux. Cela recule d’une ou deux secondes le moment où Mallox pourra tirer.

Je n’hésite pas. Tant pis, c’est ma seule chance. Je fais un terrible soubresaut et je plonge pardessus le comptoir.

La salve part comme prévu. La belle glace dégringole. Je sens comme une poignée de cailloux sur mes jambes. J’atterris de l’autre côté du zinc sur un régiment de bouteilles vides. La salve démolit la glace du fond qui m’a été si utile. Elle dégringole une série de bouteilles et perfore le percolateur. Et puis elle finit son demi-cercle en compostant le garçon qui s’abat sur moi en débitant du sang.

Joli travail…

Des gens gueulent. C’est la panique…

Je me penche sur le garçon, il est incroyablement mort. Pour lui, il n’y a plus que Borniol qui puisse quelque chose maintenant.

Je reluque mes guibolles. Mon bénard est déchiqueté. Il s’en est fallu d’un poil que j’aie les deux jambes réduites en bouillie.

Je m’en tire avec une dizaine d’entailles plus ou moins profondes dans les mollets. Heureusement, la rafale est passée un demi-centimètre trop haut. Si je n’avais esquissé ce saut de carpe, je bloquais tout dans le dos et c’était scié pour le fils unique — donc préféré — de Félicie, ma brave femme de mère.

Enfin, des gens se précipitent, faut croire que tout danger est écarté.

Je me lève en geignant. Ma guibolle est un tantinet ankylosée.

Je contourne le comptoir après avoir enjambé le corps du garçon.

Le gérant arrive, en smoking.

— Vous êtes blessé ? fait-il.

— Un peu, appelez un médecin.

Je tiens à ce qu’on m’arrête ce sang qui dégouline dans ma godasse.

— Et Albert ? s’inquiète le gérant.

Il doit s’agir du garçon.

— Il ne servira jamais plus de Cinzano, ajouté-je.

— Mon Dieu ! Quelle histoire ! C’est à vous que les gangsters en avaient ?

— Vous avez déjà vu des gangsters prendre pour cible des percolateurs, vous ?

Je lui montre ma carte.

— Procurez-moi un autre falzar, dis-je. Et donnez-moi l’annuaire du téléphone.

Décidément, l’annuaire des Postes est mon livre de chevet. Police-Secours radine. Je connais le brigadier qui commande la patrouille.

— Eloi ! je crie…

Il s’approche.

— Monsieur le commissaire ! C’est sur vous que…

— Oui…

Je lui fais signe d’approcher.

— Enlevez le cadavre et débarrassez le terrain, je tiens à ce que le secteur soit calme.

— Compris…

Le médecin se pointe. Il examine mes tiges et hoche la tête.

— Vous avez eu de la chance, apprécie-t-il.

— Je sais, dis-je.

Il nettoie mes petites plaies et me fait une piqûre.

— Deux jours de repos et ce ne sera plus rien… Vous pouvez prendre deux jours de repos ?

— Oui, dis-je, mais au mois de juillet.

Il hausse les épaules.

— C’est votre affaire.

Il me colle un double pansement carabiné qui me donne l’impression d’avoir deux plantes grimpantes à la place de mes jambes.

Le gérant radine avec une théorie de falzars qu’il a dégauchis je ne sais pas où.

Je me trisse dans les toilettes pour procéder à l’essayage. L’un d’eux me va potablement. Il a un fond d’une couleur étrangère à celle du tissu de base, mais je n’ai pas le temps — ni le cœur — à jouer les Brummell.

Non…

Angelino veut faire le méchant, il abat son jeu parce que le temps presse. C’était bien pour arranger ce guet-apens qu’il m’a téléphoné tout à l’heure. Il voulait vérifier que c’était bien moi qui opérais dans son appartement. Si c’était moi, cela prouvait que j’étais sur la bonne piste, donc que je devenais dangereux.

Il a voulu mettre un terme à mes fouinasseries.

Méthode Chicago…

Seulement, il y a une chose contre laquelle tous les gangsters de la planète ne peuvent rien, c’est ma chance. Jusqu’ici j’ai le vase.

J’ai aussi des réflexes à la hauteur, et ça, ça aide, comme dit l’autre.

La preuve, je suis encore là, tandis que tous les bourdilles de Paris traquent la traction noire…

Il va faire un sale pif, Angelino, quand il apprendra que son sulfateur diplômé de la faculté de Sing-Sing n’a réussi à démolir qu’un barman et un percolateur…

Moi je vais profiter de la confusion pour pousser un peu plus mon avantage.

L’annuaire vient de m’apprendre que Verdurier habite rue des Eaux, à Passy.

Là-bas il y a de l’urgent pour Angelino, puisqu’on demandait à ce qu’il sonne au plutôt. Et Angelino n’est pas au courant de cet appel puisque je l’ai intercepté.

Ça fait plaisir de trouver une piste fraîche…

Boudiné dans mon pantalon trop étroit, j’entre dans la cabine téléphonique et je fais le numéro du vieux.

— San-Antonio !

C’est sa bouée, à ce cher homme.

— Oui.

— Du nouveau ?

Il a des mots qui prêtent à rire, le boss. Du nouveau ! Y a de quoi s’arracher l’intestin grêle et se le transformer en lanterne japonaise.

— Si, murmuré-je. Mais ce serait trop long à vous raconter ici. Je crois que je tiens un os. Angelino commence à me trouver un peu trop curieux et il vient de m’octroyer une rafale de mitraillette par personne interposée.

— De la casse ?

— Du matériel de bistrot, le barman y compris. Pour moi ça va… Je vais en ce moment faire un tour chez un certain Verdurier, rue des Eaux, 12. Vous me rendriez service en passant un coup de fil chez lui d’ici trois petits quarts d’heure… Vous direz simplement : « Vous m’avez appelé ? » d’un ton bourru, avec un soupçon d’accent italien.

Je lui imite la voix d’Angelino, et il l’imite à son tour très honnêtement.

— Ça collera, je fais. Soyez laconique. Je ne sais ce que ce bonhomme veut dire à Angelino, mais ayez l’air au courant, parlez sec mais d’une façon assez évasive pour qu’il ne soit pas surpris. Il est vraisemblable qu’il vous parlera de moi. Je ne sais encore en qualité de quoi je me présenterai chez lui, tout dépendra de l’atmosphère et de la gueule qu’il a. Dites que vous êtes au courant et qu’il n’a qu’à faire ce que je lui dirai.

— Parfait, admet le boss.

Il toussote.

— C’est tout ?

— Attendez, vous parlez italien ?

— Oui.

— Merveilleux. Pendant que vous téléphonerez, interrompez-vous une ou deux fois pour dire quelque chose en italien à une nommée Alda. Vous saisissez, ça fera plus vraisemblable.

Le grand patron sort une tirade à voix feutrée, en pur rital.

— Parfait. Je pense que ça marchera…

— Avec vous, peut-il en être autrement ?

— Ni fleurs ni couronnes, je ronchonne.

Je raccroche.

Il y a une masse compacte de badauds devant l’établissement. Ces mecs-là ont soif de sensations fortes.

Ils attendent quoi ? Qu’on leur fasse un nouveau Pearl Harbor ?

— Dites donc, je demande au gérant, il doit bien y avoir une issue discrète, non ?

— Oui.

Il me guide à travers les communs jusqu’à une porte qui donne de la cuisine sur la rue.

Un taxi en maraude passe justement par là.

Je le hèle.

Il vaut mieux laisser ma voiture tranquille pour le moment.

CHAPITRE XVI

SURPRISE

Un luxueux immeuble en pierre de taille. Du tapis rouge dans les escadrins avec des tringles dorées comme au Carlton, Verdurier pioge au quatrième. Je m’offre une tournée d’ascenseur pour reposer mes flûtes avariées et je m’explique avec le bouton de sonnette.

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