Frédéric Dard - Des dragées sans baptême

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Des dragées sans baptême: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque votre chef vous demande à brûle-pourpoint ce que vous pensez d'un copain, on ne peut que la boucler un instant, ne serait-ce que pour se demander ce qui le pousse à poser une question pareille et aussi comment on va y répondre. Le grand patron est agité. Il est adossé au radiateur, ou plutôt, comme il mesure deux mètres, il est assis dessus. Il passe sans arrêt sa main fine sur son crâne en peau de fesse véritable. Ses yeux bleuâtres me considèrent avec intérêt. Je sens qu'à moins d'accepter de passer pour une truffe le moment est venu de me manifester. Je me racle le gosier.
— Wolf, je balbutie… Wolf… Ben, c'est un bon petit gars, non ?
— Non, San-Antonio : Wolf n'est pas un bon petit gars, et vous le savez aussi bien que moi…

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Puis j’avance en terrain découvert.

Deux balles claquent, sèches, brèves !

La première pénètre dans la poitrine de Ruti, m’égratignant le dos de la main, la seconde passe au-dessus de nos têtes.

Compris, cette fois. Verdurier est à gauche. Ça n’est pas marle de sa part car la porte de sortie se trouve à droite. Il a dû choisir ce côté du hall car il s’y trouve, je m’en souviens, un meuble derrière lequel il a dû se tapir.

Donc, je peux lui couper la retraite…

Juste en face de mon étroit vestibule se trouve la salle à manger, aux portes vitrées de petits carreaux. Et, dans l’axe de ces portes vitrées, la fenêtre donnant sur la rue… Cette rue où le père Ravier promène sa grande gueule derrière un France-Soir qu’il fait semblant de lire.

Il n’a pas dû percevoir les coups de feu. Personne, du reste, ne paraît les avoir entendus, et le fait s’explique, car ils ont été tirés dans les couloirs de l’appartement, ce qui feutre considérablement les bruits. Par ailleurs, le métro, qui devient aérien à la station Passy, roule à moins de vingt mètres, ce qui constitue un fond sonore absorbant tous les autres bruits plus modestes.

Il y a enfin un feu rouge, à l’angle de la rue et du quai, et les pétarades des bagnoles stoppées qui redémarrent ne sont pas rares…

Je vise soigneusement la fenêtre, à travers l’un des carreaux des portes, en prenant bien soin que ma balle ne soit pas stoppée ou déviée par l’un des montants de bois.

Je tire !

Ma doué ! On dirait que deux chiens enragés se filent une avoinée chez un marchand de verrerie. Les petits astucieux de noces et banquets qui vont acheter la blague du carreau brisé chez les marchands de farces-attrapes ne peuvent obtenir de meilleurs résultats.

Ce bruit de vitre pulvérisée me plonge dans le ravissement.

— Vous avez entendu, Verdurier ? je crie. J’ai gagné la pipe en terre ! Dans quatre minutes mes collègues seront tous ici, au grand complet, et ce qu’ils vous mettront dans le portrait en guise de châtaignes ne sera pas racontable.

Il grommelle quelque chose d’indistinct, mais que je soupçonne ne pas être gentil pour moi.

Et alors, mon sixième sens se met à vibrer fortement. Je sens qu’un truc inattendu va se produire.

Et il se produit.

Ça a débuté par un glissement : Verdurier a rampé dans ma direction. Puis un petit quelque chose passe par-dessus ma tronche. Le petit quelque chose tombe à un mètre de moi. Je regarde et mes cheveux se mettent en tire-bouchon comme si on leur jouait le Beau Danube Bleu.

Le petit quelque chose, c’est une grenade.

Je vous raconte les choses bien posément, mais je vous jure que je les développe instantanément dans mon photomaton portable.

Si je reste deux secondes ici, la grenade explose et vous trouvez la bonne viande de San-Antonio étalée par terre en petits morceaux pas plus gros que des grains de caviar… Ou alors je m’évacue du vestibule, et le Verdurier de mes choses s’en donnera à cœur joie.

On n’échappe pas à une grenade lorsqu’elle éclate sous vos fesses… Mais on peut ne pas basculer quand un mec vous tire dessus avec un pistolet.

Je me rue hors du vestibule comme un garenne traqué par un furet.

Faites chauffer la colle !

Les coudes au corps ! Comme il fallait s’y attendre, Verdurier fait fonctionner sa crémerie.

Seulement, il y a une chose qu’il n’a pas prévue — on ne peut jamais tout prévoir — sa grenade explose et les morcifs voltigent un peu partout dans un nuage de fumée noire. Cette explosion ôte toute efficacité au tir du gars. Déjà je suis dans la salle à manger…

Celle-ci possède deux portes : une à chaque extrémité… Je cours à l’autre et, par un brusque renversement de la situation, je prends Verdurier à revers.

Il ne s’attendait pas à une pareille promptitude…

Il lève son arme, mais je suis plus prompt que lui et ma dernière balle est pour le petit grain de beauté qu’il porte à la pommette gauche.

La balle fracasse le maxillaire supérieur.

Il tombe… Ses jambes gigotent un brin.

Je me baisse et lui arrache son feu des mains pour éviter toute surprise…

— Voilà, t’as gagné, corniaud, je murmure. Maintenant tu es bon pour un stage à l’hosto et tu vas faire les délices d’un chirurgien esthétique…

Il ne lui reste plus qu’une moitié de visage potable, l’autre moitié n’est plus qu’un morceau de barbaque sanguinolente.

— Parle, et ma proposition de tout à l’heure tient toujours, qu’est-ce que c’est que cette histoire de Saint-Lazare ?

Il ne peut plus bouger les lèvres, ni ouvrir la bouche. Il essaie de parler et les sons qui s’échappent du trou sanglant qu’est maintenant sa bouche sont à peine audibles…

— C’est pour six heures, je finis par comprendre… Tuer… Orsay…

— Hein !

Je fais un saut tel que je risque de heurter le plafond de ma pauvre tête cabossée…

— Qu’est-ce que tu dis ?

Mais il ne dit plus rien… Il a complètement perdu conscience et je me demande s’il supportera le transport à l’hôpital…

A cet instant, on sonne énergiquement à la porte.

Je devine qui c’est. En effet, Ravier se tient devant moi, son composteur à la main…

— Bon, c’est vous, fait-il.

— Il me semble… Si par hasard nous nous trompions, ça se saurait.

— Très drôle, reconnaît-il lugubrement. C’est vous qui avez tiré par la fenêtre ?

— Oui…

— Vous avez besoin de quelque chose ?

Il a des questions ravissantes, Ravier.

— Oui, lui dis-je, de savoir l’heure.

Il consulte sa montre sans se démonter.

— Cinq heures et des…

— Bon, il faut que je sois à six heures à Saint-Lazare, plutôt avant…

— Vous n’allez pas sortir comme ça ?

— Pourquoi ?

— Parce qu’on dirait que vous sortez de l’abattoir…

Je ne pensais plus à tout le raisiné dont j’ai été inondé : le mien et celui des autres.

Je retourne à la salle de bains.

En quelques minutes j’ai remis un peu d’ordre dans mon accoutrement. Pour les fringues, ça biche : un type qui a des taches sur ses vêtements ne retient pas particulièrement l’attention, à Paris surtout. Mais mon entaille à la tête ne peut passer inaperçue.

J’ai le temps de faire un saut chez un pharmacien avant de galoper à Saint-Lago.

Du train où vont les choses, je me demande ce qui restera de moi à la fin de la journée. S’il en reste quelque chose…

Ravier qui a regardé les trois cadavres me rejoint en faisant des mines.

— Dites donc, fait-il, quand vous passez quelque part, on peut dire que vous laissez des traces…

— Tu t’occuperas de ces gens, dis-je. Ainsi qu’une petite môme qui se trouve dans une des pièces. Ensuite, tu téléphoneras au grand patron pour lui dire qu’il y a eu du grabuge. Dis-lui que je suis sur un os et que je l’appellerai dès que je pourrai. Avant tout, faut que j’aille au rendez-vous de Saint-Lazare…

— Rendez-vous avec qui ? demande Ravier.

— Avec la mort, je lui réponds.

CHAPITRE XIX

GARE… AUX TACHES

Il est six heures moins dix lorsque je pénètre dans l’immense hall de la gare Saint-Lazare, le crâne orné d’un superbe croisillon de sparadrap qui me fait ressembler à un dessin de Dubout.

Je me dis que je serai rudement malin si je parviens à découvrir quelque chose dans ce tohu-bohu.

Sur la gauche, il y a les lignes de banlieue, assaillies par un flot incessant de voyageurs… Sur la droite les grandes lignes. C’est le côté le plus calme ou, plus exactement, le moins encombré. Un rapide à destination de la gare maritime du Havre s’apprête à transporter un peuple de richards jusqu’au « Queen Machin ». Il y a là de gros financiers aux pardessus d’impresarii ; des gens de couleur ; des grognaces de la haute avec des chiens-chiens bizarres et des manteaux de fourrure… Est-ce que la séance aura lieu côté grandes lignes ou côté banlieue ?

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