Frédéric Dard - Des clientes pour la morgue

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Des clientes pour la morgue: краткое содержание, описание и аннотация

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Si je voulais l'envoyer rejoindre Crâne pelé dans la baille, je n'aurais qu'une bourrade à lui administrer.
Mais je ne tiens pas à procéder ainsi car ce faisant je perdrais le plus important témoin de mon affaire. Et comme ce témoin est par la même occasion le principal inculpé, vous comprendrez sans qu'on vous l'écrive au néon dans la cervelle que je sois enclin à ne pas me séparer de lui. Un inculpé de cette catégorie, je l'aurai payé le prix !

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Muller n’a pas faibli, sa femme, qui assiste muette à la scène, n’a pas blêmi. Joli monde, mon vieux, joli monde ! L’homme aux cheveux gris a un second geste qui est le complément du premier. Il jette un petit machin rond et mou sur le sol de la cave. Je regarde l’objet et alors je suis obligé de me cramponner ferme au bastingage pour ne pas dégueuler lorsque je découvre qu’il s’agit de l’œil du pauvre mec…

Muller me fait face.

— Vous voyez bien, commissaire, que rien ne m’arrête et que je puis vous faire parler… Résisteriez-vous à un petit traitement de ce genre ?

Il appuie son revolver sur la tempe de l’homme énucléé qui gît râlant à ses pieds. Il presse la détente. Ça fait un plouff de vessie crevée. Une âcre odeur de fumée me pique le nez.

— Mort ! fait Muller. Mort…

« Je vais m’occuper de vous, maintenant. Une dernière fois, parlerez-vous ?

Il est comme fou. Et c’est très bien ainsi, car un homme surexcité perd toute prudence…

Pour réussir le programme que je mijote, je joue le type qui a sa dose de trouille.

Lentement, je recule dans l’angle de la petite pièce, je me ratatine, je me fais chassieux, frileux, loqueteux, déboutonné. Je mets mon bras replié devant mes chasses comme pour protéger mon visage.

Il respire bruyamment. Il savoure l’ivresse de sa victoire, car c’en est une que de flanquer les trembles à San-Antonio.

Il s’approche, lentement, pesamment, comme le gros méchant loup s’approche du petit chaperon rouquinos. Et c’est justement ce que j’espérais qu’il ferait. Chaque centimètre qu’il parcourt dans ma direction est, grâce au mou que j’ai donné à la chaîne qui m’entrave, autant de récupéré sur la longueur de mes possibilités.

Il s’approche encore… Je me retiens de bondir. Je me dis :

« Petit gars, sois calme… Laisse-le approcher… Si tu rates ton coup, tu es bon comme la romaine, il te passera au moulin à légumes… Compte jusqu’à quatre avant de rien tenter. Il n’est pas encore assez près… Tu as peut-être mal calculé. Un… Deux… Trois… »

Je n’y tiens plus. Je saute comme un jaguar ou un ressort à boudin. Rran !

De toute mon âme, je lui dépose un aérolithe sur le coin de la physionomie. Ses chailles font un bruit rigolo… Il chancelle… Je l’agrippe et le tire contre moi. Je lui fais le coup du veston afin de lui paralyser les fumerons. Et je le travaille avec la tête. Pif, paf ! Pif, paf !.. Nos bocaux s’entrechoquent… Drôle de façon de trinquer…

Il est soufflé comme une vieille lampe à pétrole exposée dans un courant d’air.

Sa souris, complètement folle, hurle :

— Otto ! Otto ! prends garde…

Mais l’Otto n’est pas en état de marche. Il brinquebale contre moi. D’un geste sec, je lui arrache son pétard qu’il tient toujours à la main…

J’appuie le feu sur sa tempe et je lui mets une fameuse boule de gomme dans le plafond…

Sa cervelle va valdinguer sur la jupe de la souris qui se met à chialer comme une madelon.

— Fermez les vannes, Lucia ! je lui fais. C’est pas le moment de jouer le Maître de forges… Venez plutôt me délivrer sinon je vous envoie rejoindre votre mironton avant que vous ayez eu le temps de compter jusqu’à un.

Elle comprend que ça n’est pas du bluff.

Vingt secondes plus tard, je suis libre !

Elle est debout devant moi… Ses beaux yeux durs et froids plantés dans les miens. Elle flotte dans une sorte d’horreur vaporeuse qui lui masque la sordide réalité ou plutôt qui la lui poétise, car il y a une poésie du meurtre !

— Eh bien, je lui demande, vous attendez quoi ? Que je vous dise merci ?

Comme une automate, elle fait un pas. Un pas en avant comme le font les gonzesses avec bibi… Et ce pas, mes petits rats, la met si près de San-Antonio que vous ne pourriez glisser votre feuille d’impôts entre nous deux.

Je prends ses hanches et je commence à la peloter, histoire de vérifier qu’elle n’a pas d’armes. Mais non, elle n’en a pas. Du moins pas d’autres que ses charmes…

Ce qu’elle peut être enamourée, la donzelle ! Oh ! madame… Comme si j’avais commencé à la guider dans les vertiges de l’amour. Pour ce genre d’ascension, je suis toujours premier de cordée, nature !

Ces petites Allemandes, la mort les excite… Elle est pâmée parce que nous avons deux cadavres à nos pieds, dont celui de son jules, et qu’elle mesure mieux l’ardeur de la vie… la fougue de son sang dans cette nécropole miniature…

Mais le petit San-Antonio n’est pas un sadique… J’ai pas besoin de porter mon alcôve dans les cimetières pour jouer le grand air d’Adam et Eve…

Alors, je la prends dans mes bras, juste comme Tristan ferait à Iseut… Et je la porte dans la pièce du dessus…

Et si Tristan avait fait comme moi, à partir de maintenant, il ne lui serait pas arrivé tous ces pépins !

CONCLUSION

— Vous prenez un cigare ?

Lorsque le grand patron vous pose cette question, c’est comme si Napoléon vous pinçait l’oreille.

Je ne peux m’empêcher de rougir, ce qui, n’est-ce pas ? est l’indice d’un cœur pur.

— Volontiers, boss.

Je puise un barreau de chaise dans son coffret.

— San-Antonio, fait-il, il y a une chose que je ne m’explique pas…

— Je sais…

— Que voulait vous faire avouer Muller ? Il avait récupéré l’invention, puisqu’il tenait le complice de la Roumaine. Et puisque, de son propre aveu, ce garçon avait parlé…

— Voyez-vous, chef, je dis, ce pauvre type n’était pas si bêta que cela. En essayant de refiler l’invention à Muller après l’échec de l’ambassade, il essayait de sauver les meubles.

— Comment cela ?

— Le détonateur ne marchait pas… Sans quoi, il aurait certainement tenté de le fourguer à une nation, c’est-à-dire à de gros moyens financiers… Mais, je vous le répète, l’appareil ne fonctionnant pas, tout ce qu’il pouvait espérer faire, c’était traiter avec Muller. Pour vendre le détonateur à une puissance, il aurait dû donner une démonstration de son efficacité. C’était impossible. Alors, il avait une chance avec l’homme aux cheveux gris, car ce dernier récupérait un bien qu’il avait eu l’occasion d’apprécier.

« C’était valable comme argument. Hélas pour le gars, Muller connaissait trop bien l’appareil. Il s’est aperçu de la supercherie… »

C’est là que je l’attends, le boss.

— L’autre matin, dis-je, après l’agression dont j’ai été victime chez moi, j’ai demandé à Grignard, du labo, de me fabriquer d’urgence un autre disque identique à celui que je détenais, mais avec néanmoins assez de variante pour qu’il ne fonctionne pas. Car, jusqu’à ce que je sache son utilisation, je croyais qu’il s’agissait d’une espèce de clé secrète. J’avais compris que des gens tenaient à cela puisque, de l’aveu même de Gerfault, cela représentait une fortune. Or il ne fait pas bon avoir une fortune sur soi. Les damoches au pèze se font faire des copies de leurs diams pour sortir. J’ai fait de même et bien m’en a pris. Maintenant, si vous tenez à avoir le vrai, vous n’avez qu’à soulever la plaque de verre de votre bureau… Je l’ai glissé dessous, l’autre matin, tandis que vous donniez des instructions au planton…

Il est trop flagada pour parler.

— Du coup, c’est la France qui hérite du détonateur, je fais. Pour une fois !

« Vous permettez que je garde ce cigare pour mon dessert, patron ? »

FIN
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