Frédéric Dard - Des clientes pour la morgue

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Des clientes pour la morgue» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1953, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Des clientes pour la morgue: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Des clientes pour la morgue»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Si je voulais l'envoyer rejoindre Crâne pelé dans la baille, je n'aurais qu'une bourrade à lui administrer.
Mais je ne tiens pas à procéder ainsi car ce faisant je perdrais le plus important témoin de mon affaire. Et comme ce témoin est par la même occasion le principal inculpé, vous comprendrez sans qu'on vous l'écrive au néon dans la cervelle que je sois enclin à ne pas me séparer de lui. Un inculpé de cette catégorie, je l'aurai payé le prix !

Des clientes pour la morgue — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Des clientes pour la morgue», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Non ! Si vous voyiez le San-Antonio qu’un confrère de Maubert emporte à tombeau ouvert vers Neuilly, parole de matuche ! vous ne le reconnaîtriez pas.

Je me tords les manettes, je trépigne, je fulmine, je grogne, je geins, je grince des dents !

Félicie ! Comment n’ai-je pas pensé à toi, ma pauvre vieille. Je devais bien me douter qu’à partir du moment où des salopards venaient en plein midi faire le siège de mon domicile à coups de mitraillette, ma brave femme de mère n’était plus en sécurité !

Si au moins je l’avais envoyée passer quelques jours chez sa frangine ! Mais ouiche ! Ce glandibard de nom de Dieu de flic préférait cavaler aux trousses de ses gangsters plutôt que de veiller à la sécurité de sa bonne vieille maman !

Je me mords les pognes, je me fais un nœud aux guibolles…

Evidemment, avant de me « travailler », l’homme aux cheveux gris voulait fouiller ma cabane. Il y avait une chance pour que j’aie conservé ce disque chez moi car il y a toujours une chance pour qu’un homme soit dégueulasse !

Je réfléchis. A midi, Félicie est-elle de retour du marché ? Oui, car elle est matinale !

Misère !

Enfin le taxi stoppe devant la grille de mon pavillon.

J’en descends comme un diable sort de sa boîte et je me propulse dans mon jardin. Je cours sur le gravier, j’escalade le perron. La porte n’est pas fermée complètement, je la pousse. Le cœur me fait mal et mes jambes sont en coton…

Oui, Félicie est là… Au milieu du vestibule, inerte. Le fumier l’a eue…

Je m’agenouille à côté d’elle.

J’appuie ma main sur sa poitrine et une joie sauvage me pénètre. Dans ma main je capte les palpitations de son battant… Elle vit encore ! Dieu soit loué…

Elle vit… Je l’examine plus attentivement. Derrière sa tête se trouve une vilaine plaie. Le type est arrivé chez moi comme un visiteur ordinaire. Il a dû raconter des salades à Félicie pour endormir sa méfiance. Elle l’a fait entrer et lui, qui devait avoir une matraque dans sa poche, l’a étendue pour le compte d’un coup derrière la nuque.

A votre santé !

Il faut agir… Si elle vit encore après être restée près de vingt-quatre heures sans soins, c’est que sa blessure n’est pas fatale… Du moins je le crois.

Je saute sur le téléphone et je demande Police-Secours. Je me fais connaître et je leur dis de m’envoyer une ambulance…

En attendant la bagnole, je regarde autour de moi et je constate que tout est sens dessus dessous. On a fouillé ma cambuse avec une minutie extraordinaire.

Pendant ce temps j’étais prisonnier dans la péniche ; le type ne craignait pas de me voir radiner. N’ayant rien découvert, il a fait partir la péniche geôle au-delà de Paris jusqu’à un endroit tranquille.

Un endroit où l’on pouvait « s’occuper » tranquillement d’un petit coriace comme bibi et liquider le barlu.

Pourquoi le liquider, au fait ?

L’aigrelette sonnerie de l’ambulance tranche net mes méditations…

Non, les femmes n’ont pas de chance dans cette histoire. Elles ont toutes plus ou moins tendance à devenir des clientes pour la morgue.

C’est à ça que je pense en arpentant le hall dallé de l’hôpital.

Je mets mes pieds alternativement sur un carreau noir et sur un carreau blanc…

— Une morte, paraît-il, officielle : Mme Fouex…

Une femme à la gomme : Gerfault, suicidé !

Une jeune fille suisse entraînée plus ou moins malgré elle dans une aventure qui la dépassait : la standardiste, mitraillée devant chez moi !

Une mystérieuse femme qui fouillait l’appartement de Gerfault et proposait un truc tonnerre aux Américains : mitraillée devant l’ambassade U.S.A. !

Et enfin Félicie, la vieille maman du flic ayant mis le pied dans cette salade : assommée…

Un carreau noir… Un carreau blanc… Un carreau noir… Un carreau blanc…

Noir — Blanc — Noir…

Je suis terriblement énervé. Je me dis : si en arrivant au bout du vestibule, j’ai le pied dans un carreau blanc, elle s’en tirera ; sinon…

Et je calcule, pour user ce temps mort, le nombre de carreaux noirs qui me restent à franchir. Je triche… Je ne veux pas condamner ma vieille Félicie en terminant ma ronde vide sur un carreau noir.

Le bruit d’une porte s’ouvrant me fait retourner…

C’est le toubib chef.

Oubliant mon histoire absurde des carreaux, je me précipite sur lui :

— Alors, doc ?

Il a une moue cordiale.

— Aucune fracture, c’est l’affaire de quinze jours.

Je lui tends la main.

— Merci, doc !

— Oh ! je n’y suis pour rien, sourit-il.

— C’est vrai…

Il me reste maintenant à mettre la main sur le type qui y est pour quelque chose.

CHAPITRE XVI

JE COMMENCE TOUT DE MÊME À Y VOIR UN PEU PLUS CLAIR

Tranquillisé sur le sort de Félicie, je me mets à musarder le long des rues où un soleil alternatif allume parfois des émois printaniers.

Je découvre, en apercevant un cuisinier de bois devant un restaurant, que j’ai faim, une faim du diable car je n’ai pas bouffé depuis avant-hier et j’éclate de rire en comprenant que mon fameux état d’extrême faiblesse dont parlait l’interne provient uniquement de ma dent creuse.

C’était simple, mais il fallait y penser.

Une vigueur formidable me rentre dans la bonbonne en même temps que le châteaubriant que j’y expédie.

J’engloutis une porcif carabinée, plus deux assiettées de pommes frites, plus un camembert large comme la lune lorsqu’elle est pleine.

Après ça, vous pouvez m’envoyer Rigoulot en colis exprès, je vous promets d’en faire un hamburger en moins de temps encore qu’il n’en faut à votre belle-mère pour vous écœurer ; parole !

Le soleil s’est installé à Paris pendant que je mangeais. Il fait bon… Je n’éprouve pas du tout le besoin de me faire faire de la pénicilline.

Je choisis le trottoir ensoleillé et je réfléchis sérieusement.

Les dernières nouvelles indiquent d’une façon probante que dans cette affaire deux bandes s’affrontent.

Elles s’affrontent pour la possession du disque.

Dans la première il y a l’homme aux cheveux gris et Crâne-pelé.

Dans la seconde la femme qui vient d’être abattue.

C’est la bande de cette dernière qui a le disque puisque la môme me l’avait raflé ! Elle veut le vendre aux Ricains.

La première bande a vent des tractations et s’y oppose à sa manière, qui est la manière forte, je suis payé pour le savoir.

La première bande, celle de l’homme aux cheveux gris, ignorait que la seconde avait le disque puisque cette nuit encore il me torturait pour me faire dire où il se trouvait…

Mais ce matin il savait que la fille allait retourner chez les Ricains… Ceci, parce que dans l’intervalle quelqu’un les a prévenus de la prise de contact…

Qui ?

Je m’engouffre dans une station de métro à l’entrée de laquelle il y a marqué : Lavatory — Téléphone !

Je dégringole la volée de marches, je pénètre dans la cabine publique et j’appelle le chef.

— Comment allez-vous ? demande-t-il.

— Très bien. Dites-moi, boss, comment avez-vous été prévenu de cette histoire de l’ambassade ?

— Par Johnson.

— Ce jeune attaché ?

— Oui.

— Directement ?

— Oui.

— Personne d’autre n’a eu vent de cette histoire ?

— Non, impossible…

Il y a un silence que nous employons l’un et l’autre à méditer sur les paroles de son interlocuteur.

— Pourquoi ? demande enfin le chef d’une voix prudente.

— Une idée comme ça… Vous ne pensez pas que Johnson a pu dégoiser ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Des clientes pour la morgue»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Des clientes pour la morgue» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Des clientes pour la morgue»

Обсуждение, отзывы о книге «Des clientes pour la morgue» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x