Frédéric Dard - Des clientes pour la morgue

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Si je voulais l'envoyer rejoindre Crâne pelé dans la baille, je n'aurais qu'une bourrade à lui administrer.
Mais je ne tiens pas à procéder ainsi car ce faisant je perdrais le plus important témoin de mon affaire. Et comme ce témoin est par la même occasion le principal inculpé, vous comprendrez sans qu'on vous l'écrive au néon dans la cervelle que je sois enclin à ne pas me séparer de lui. Un inculpé de cette catégorie, je l'aurai payé le prix !

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Je ressors de la flotte en claquant du bec. A ce régime-là je vais filer dans un sana avant longtemps… Une statue de marbre en cloquerait une fluxion de poitrine !

Je cours à l’endroit où j’ai largué mon incendiaire ; bien entendu il n’est plus là… Le paysage lugubre de cette banlieue ouvrière est paisible, silencieux. Rien à l’horizon…

— Tant pis, je me dis.

Je mets les coudes au corps et je pique un petit cent mètres pour me réchauffer.

Tout en galopant comme un dératé dans la campagne, je répète :

— Tant pis… Tant pis…

Ces deux mots rythment ma course…

— Tant pis… Tant pis…

Oh oui, tant pis pour l’homme aux cheveux gris, pour Crâne-pelé, pour le disque, pour la péniche, pour la femme qui m’a tiré dessus…

Je m’en fous, j’en ai marre, j’en ai ma claque de toutes ces salades…

Je ne sais plus où j’en suis lorsque je débouche dans une agglomération…

Une gonzesse qui passe à bicyclette se met à hurler en me voyant et perd les pédales… Des gens sortent sur leur porte… On crie… On hurle au fou ! au jobré !

Je n’ai même pas l’idée de m’arrêter… Une force inconnue me pousse à courir encore, à courir toujours…

Je n’y vois presque plus clair… J’ai la tête qui fond, qui fond comme une savonnette dans une bassine d’eau chaude…

Puis des mains me saisissent… Des voix retentissent dans mes oreilles…

J’essaie de murmurer :

— Du rhum !

Et je dois y être parvenu car on écarte mes dents pour me glisser dans la margoulette un goulot…

C’est bon, ça brûle…

Je balbutie :

— Les flics ! Vite, les flics.

Puis je ne sais quel corniaud de pianiste se met à jouer un menuet à l’intérieur de ma tête…

Je glisse rapidement dans un néant onctueux qui sent l’essence !

CHAPITRE XIV

L’HEURE EST GRAVE… ET ÇA ME DONNE SOIF !

— Cent trente-cinq R-7.

C’est ce numéro qui frappe mon ouïe en premier lieu.

Il se détache dans ma tête en lettres de feu.

— Cent trente-cinq R-7 !

Je mets un bout de temps à comprendre que c’est moi qui les prononce, ces mots…

J’ouvre les yeux… Cela me demande un terrible effort…

Le jour entre en moi comme une vague chaude… Je vois un gris lumineux, puis du blanc, un blanc lisse.

Je suis couché. C’est doux… Je flotte sur un nuage.

Je n’ai mal nulle part. Tout est tranquille en moi et autour de moi. Tout est suave… Je dérive lentement, poussé par une brise odorante de printemps… Et tout en dérivant, je répète avec une ferveur totale :

— Cent trente-cinq R-7.

Je respire normalement, librement…

La vie me caresse comme une femme bienveillante.

Et en effet il y a une main de femme sur mon front.

Il y a une voix de femme dans mes oreilles.

Cette voix dit :

— Comment vous sentez-vous ?

Je tourne la tête en direction de la voix. J’aperçois une petite femme brune, d’âge incertain… Moi qui espérais découvrir une pin-up, je fais la grimace.

— Vous souffrez ? demande-t-elle.

— Non…

Je la regarde plus attentivement. Elle est vêtue de blanc…

— Où suis-je ?

— A l’hôpital…

— Depuis combien de temps ?

— Depuis le début de la nuit.

Je murmure :

— Pas plus !

Car j’avais l’impression d’être couché dans ce lit depuis des millénaires.

— Ne vous agitez pas. On vous a fait de la pénicilline… Votre température tombe déjà. Le docteur vous a mis des suppositoires calmants… Ils font de l’effet ?

— Oui.

— Tant mieux…Vous pouvez recevoir une visite ?

— Qui ?

— Un monsieur… Un grand, chauve, élégant…

Cette description hâtive m’a l’air de résumer le grand patron.

Se serait-il dérangé en personne ?

— Faites entrer…

C’est bien le chef, en effet. Il paraît soucieux. Le chef paraît toujours soucieux, c’est chez lui presque du parti pris. Il entre, se découvre, pose son bitos sur mon plume et me regarde en se dégantant.

Ses yeux bleus sont profonds comme un lac de montagne. Il s’assied sur la chaise voisine de mon lit.

— San-Antonio, dit-il, l’heure est grave ; très grave…

Il me regarde et demande intensément :

— Pouvez-vous vous lever ?

Pour qu’il me pose une pareille question, il faut qu’il ait de bonnes raisons de le faire.

— Je ne sais pas, fais-je. Il faut voir…

Je me mets sur mon séant et je pose un pied sur le parquet, puis l’autre… Aussitôt, je fais une embardée terrible.

— Hum, je murmure, ça m’a l’air assez précaire comme équilibre. Ça vient de leur charognerie de drogue… Hier, j’ai eu une journée chargée et je suis tombé en digue-digue sur le soir…

— Je sais ! fait-il. Les gendarmes ont fait une enquête. Il paraît que vous erriez dans les rues d’une cité ouvrière avec des vêtements à demi consumés, ruisselant d’eau et empestant l’essence… Une péniche a brûlé dans la région à la même heure. Vous étiez à bord ?

— Oui…

Je me cramponne aux barres de cuivre du pageot. Mes flûtes trambillent comme celles d’un gnace qu’on entraîne à l’échafaud. Je découvre alors que le bien-être que je ressentais dans le lit était un faux bien-être, tout ce qu’il y a de synthétique, et que je suis mal en point.

Mon visage me cuit, mes mains, mes épaules… Et ma douleur à la poitrine a tendance à remettre ça…

Je me laisse choir sur mon lit.

Mon état attendrirait un troupeau de caïmans affamés ; il ne produit aucun effet sur le boss.

Pour lui, ce qui compte, c’est le job, encore le job et toujours le job. Il regarderait écarteler sa grand-mère sans sourciller.

— On va vous faire une piqûre, vous doper, décide-t-il, mais il est indispensable que vous me suiviez… J’ai ma voiture, on vous soutiendra. Vous n’avez aucune blessure ni rien de cassé, tout au plus des brûlures au premier degré et un commencement de congestion. On vous fera vos piqûres de pénicilline et, si besoin est, on vous ramènera ici, mais auparavant je veux tenter une expérience…

— Bien, chef…

Il presse le bouton d’appel fixé à la tête de mon lit. L’infirmière paraît.

— Allez me chercher le médecin qui soigne ce malade ! ordonne-t-il.

— Mais, monsieur, objecte-t-elle, il est huit heures du matin ; le docteur n’est pas encore là…

— L’heure ne m’intéresse pas, fait sèchement le boss. Si le médecin n’est pas ici, envoyez-moi son adjoint ou prévenez-en un autre, ça urge !

Il parle d’un ton tellement persuasif qu’elle s’éloigne sans avoir trouvé quoi que ce soit à répliquer.

Alors seulement, lorsque la porte s’est refermée, le boss demande :

— Que vous est-il arrivé ?

Je lui raconte ma nouvelle odyssée…

— Ce kidnapping me prouve que l’heure est terriblement grave, San-Antonio… Si nous ne parvenons pas à enrayer une certaine machination, ça va singulièrement barder avant longtemps… Avant peut-être la fin de la journée…

Je sens qu’il va m’en dire plus car, malgré mon état de délabrement, la curiosité professionnelle recommence à me tortiller le caberlot : seulement, un interne radine, l’air important.

L’infirmière a dû lui parler des façons du chef, et il a décidé de ne pas se laisser contrer par un type étranger à sa noble profession.

C’est un jeune type à la tête studieuse et arrogante.

— Qu’est-ce que c’est ? demande-t-il.

Le chef ne se frappe pas pour autant.

Il se remet à enfiler ses gants en lissant bien chaque doigt.

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