Frédéric Dard - Des clientes pour la morgue

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Des clientes pour la morgue: краткое содержание, описание и аннотация

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Si je voulais l'envoyer rejoindre Crâne pelé dans la baille, je n'aurais qu'une bourrade à lui administrer.
Mais je ne tiens pas à procéder ainsi car ce faisant je perdrais le plus important témoin de mon affaire. Et comme ce témoin est par la même occasion le principal inculpé, vous comprendrez sans qu'on vous l'écrive au néon dans la cervelle que je sois enclin à ne pas me séparer de lui. Un inculpé de cette catégorie, je l'aurai payé le prix !

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Dire que quelques heures auparavant, j’aurais donné ma pipe en écume de mer véritable pour le rencontrer et que, maintenant, je donnerais la même pipe pour qu’il soit au fin fond de la Nouvelle-Guinée…

L’homme aux cheveux gris me regarde d’un œil rigoureusement amorphe.

Je me force à sourire, ce qui est méritoire dans la conjoncture présente.

— Voici mon indicateur ! je m’exclame, quoi de neuf, monsieur Chaix ?

Il ne goûte pas la plaisanterie.

— Asseyez-vous ! ordonne-t-il sèchement.

Je m’assieds sur un tabouret.

Le gros costaud va s’asseoir sur la dernière marche de l’escalier et se met à jouer avec un revolver un peu moins gros que le canon atomique des U.S.A.

Mon meneur de jeu, lui, ne s’assied pas. Il s’adosse à la cloison vernissée et sort une cigarette à bout doré d’un étui de cuir.

Il l’allume posément. Pourtant, ne vous y trompez pas : ça n’est pas d’une mise en scène qu’il s’agit… Cet homme ne cherche pas du tout à m’épater. Il est préoccupé, simplement.

Pour meubler le silence qui a tendance à s’établir, je lui dis :

— Mes compliments pour la façon dont vous m’avez kidnappé… Vous avez agi avec un naturel ! J’avoue que j’ai eu confiance.

Il me regarde gravement.

— A votre âge, vous devez savoir qu’il ne faut avoir confiance en personne, monsieur le commissaire. En personne !

— C’est pour me démontrer cette vérité que vous m’avez enlevé comme la première jouvencelle fortunée venue ?

— Non, dit-il, c’est pour vous demander un renseignement.

— Un renseignement ?

— Oui.

— Et vous avez été obligé de fréter un bâtiment, de me séquestrer uniquement pour cela ?

— Peut-être…

Il s’avance sur moi. Il tient sa longue cigarette entre ses doigts et il paraît plus solennel que jamais.

— Commençons par le commencement, commissaire… Pourquoi avez-vous suivi en Suisse le nommé Georges Gerfault ?

— Une idée comme ça !

Il fronce les sourcils et je m’aperçois que, lorsque ça ne carbure pas à sa fantaisie, il peut prendre l’air méchant, très méchant.

— Avez-vous tellement intérêt à jouer les hommes forts ? questionne-t-il doucement. Croyez-vous qu’il soit l’heure de persifler ?

— Je ne persifle pas le moins du monde. Ayant surpris un homme qui se déguisait en femme, je me suis mis à le suivre. N’importe quel flic aurait agi de la sorte. N’importe lequel ne l’aurait peut-être pas suivi jusqu’en Suisse, je vous l’accorde, mais j’ai un côté très chien de chasse, vous savez.

Il hausse les épaules.

— Après tout, pourquoi ne me satisferais-je pas de cette explication ? murmure-t-il.

— Oui, je renchéris, pourquoi ? D’autant plus que je n’ai aucun compte à vous rendre, n’est-ce pas ?

Il ne réagit pas. Je ne sais si ce coup d’épingle a porté.

— Bon, reprend-il. Vous l’avez donc suivi, et alors ?

— Alors, j’ai pris une chambre voisine de la sienne. J’ai attendu… Il y a eu une détonation et j’ai vu qu’il s’était suicidé… Je suis rentré à Paris.

— Pas si vite ! s’écrie-t-il. Vous avez le sens du raccourci. Ce que vous me racontez là est un digest de votre activité à Genève. Puisque vous avez ménagé des trous dans votre compte rendu, je vais essayer de les combler.

Il toussote :

— Une fois dans la chambre voisine, vous avez demandé une percerette au groom. Vous avez percé un trou dans le galandage afin de pouvoir observer Gerfault. Vous avez dit à la standardiste de vous prévenir au cas où quelqu’un le demanderait. Lorsque quelqu’un l’a demandé de Paris, la standardiste a enregistré la communication…

Je l’interromps.

— Ecoutez, vieux, passez la main, je connais déjà l’histoire. Je n’aime pas qu’on me raconte ma propre vie, ça n’offre aucun intérêt…

Il fait claquer ses doigts.

— Je voulais simplement vous prouver que je suis au courant de tous vos faits et gestes là-bas…

— Pas marle, je fais. Puisque votre gorille a accouché la standardiste.

Se sentant visé, Crâne-pelé pousse un gémissement de rage.

— Oui, dit l’homme aux cheveux gris, la standardiste a parlé.

— Ça ne lui a pas tellement réussi, je murmure.

— En effet… Les femmes sont tellement bavardes !

— A propos, l’interromps-je, comment se fait-il que cette honorable armoire à glace (et je désigne Crâne-pelé) ait tant insisté pour me descendre la nuit dernière alors que vous teniez à avoir une conversation avec moi ? Tirer des rafales sur un brave homme n’est pas un bon système pour le rendre loquace, vous ne pensez pas ?

— Cette nuit, dit-il, Banski a agi un peu à la légère, il y a eu une erreur d’interprétation à la base.

— Erreur fâcheuse pour moi.

— Qui aurait pu l’être, oui.

Il brosse la cendre de sa cigarette qui vient de se répandre sur son veston.

— Qu’avez-vous fait du disque ? me demande-t-il sans me regarder.

Je m’attendais à cette question depuis l’entrée des deux hommes.

Je prends l’air stupide.

— Du quoi ?

— Du disque…

— Ça ne vous ennuierait pas de vous expliquer un peu ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire de disque ?

Il paraît très agacé.

— Dieu ! que de temps perdu… Pour arriver à quoi, je vous le demande ?

« Commissaire San-Antonio, dans la chambre de l’hôtel où vous étiez, vous avez percé un trou. Cet orifice vous permettait d’observer les faits et gestes de Gerfault. Vous l’avez vu se suicider, mais, auparavant, vous l’avez vu cacher ce disque. Et vous vous en êtes emparé… Qu’en avez-vous fait ? Il nous le faut… »

— Je ne sais pas du tout de quoi vous voulez parler !

Alors l’homme aux cheveux gris se tourne vers Crâne-pelé, le nommé Banski.

Celui-ci n’a pas bronché depuis le début de cette conversation. Il est demeuré sagement assis sur sa marche, suivant le dialogue et les faits et gestes en caressant son revolver.

— Banski, dit mon ravisseur, le commissaire ne sait pas de quoi je veux parler…

L’homme se dresse lentement. Il s’approche de moi, massif et menaçant. Instinctivement je me mets en garde ; il paraît ne pas voir cette attitude défensive.

Avec une promptitude inouïe, son bras se détend et je reçois le tranchant de sa main en plein sur le cou. J’en ai le souffle stoppé net. Pas moyen de le retrouver… Aujourd’hui c’est le sale jour pour mes poumons… Je suffoque, je me tords… Je tombe de mon siège…

Ça bourdonne dans ma calebasse comme dans un transformateur. Une vapeur rouge m’enveloppe. Je me mets à quatre pattes et je fais un effort terrible pour dégueuler mais sans résultat…

Le cou me brûle, j’ai tout le tube respiratoire en feu. A moi les pompelards ! Amenez les extincteurs et les ballons d’oxygène…

J’essaie d’avaler ma salive, j’y parviens… Je respire avec précaution, ça peut coller… Seulement ma poitrine recommence à me faire souffrir horriblement. Pendant dix secondes je me dis que la vie est une infection de première. Que si j’avais un flingue à ma disposition je me ferais péter le dôme, etc. Mais heureusement le pessimisme s’entend aussi bien avec San-Antonio que le sucre avec un diabétique. Je reprends goût à l’existence.

Péniblement, je me remets sur mon tabouret. Je regarde mes côtes — si je puis les appeler ainsi ! — et je m’ébroue…

— Joli coup, fais-je à Banski. Je le connaissais déjà, mais pas exécuté avec un tel brio…

— Oui, dit l’homme aux cheveux gris, il a des tours très au point.

« Je vous avouerai, poursuit-il, que personnellement je ne partage pas du tout le penchant de Banski pour la manière forte… Mais lorsqu’il n’y a pas moyen d’agir autrement, n’est-ce pas ?

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