Frédéric Dard - Des clientes pour la morgue

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Si je voulais l'envoyer rejoindre Crâne pelé dans la baille, je n'aurais qu'une bourrade à lui administrer.
Mais je ne tiens pas à procéder ainsi car ce faisant je perdrais le plus important témoin de mon affaire. Et comme ce témoin est par la même occasion le principal inculpé, vous comprendrez sans qu'on vous l'écrive au néon dans la cervelle que je sois enclin à ne pas me séparer de lui. Un inculpé de cette catégorie, je l'aurai payé le prix !

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— Prenons un taxi, préconise mon mentor.

— Inutile, j’ai ma voiture.

Il n’émet aucune objection. Il grimpe à mes côtés.

— Où allons-nous ?

— Remontez les Champs-Elysées jusqu’à l’Etoile. Prenez l’avenue Foch. Coupez à travers le Bois de façon à rejoindre la Seine à la hauteur du pont de Saint-Cloud…

— Très bien.

Tout en conduisant, je me convoque pour une petite revue de détail.

Il est évident que ce type me guettait dans la brasserie. Il ne cherchait que l’occasion de faire connaissance.

Quel but poursuit-il ?

S’il désire m’affranchir au sujet de l’affaire de Genève, c’est qu’il sait quelque chose, faut être logique ou bien aller se laver les pieds !

S’il sait quelque chose, c’est qu’il est, de près ou de loin, mêlé à l’affaire qui nous intéresse.

Alors, quel intérêt a-t-il à éclairer la lanterne d’un policier ? Que peut-il espérer d’un flic ?

Rien de bon.

A moins qu’il ne poursuive un but obscur, comme par exemple la vengeance.

Mais ce sont les types du milieu qui se vengent ! Et lui, si je m’en rapporte à mes connaissances morphologiques, aurait plutôt tendance à être duc de Patagonie…

Enfin, ouvrons l’œil et attendons les événements. Le chef le disait il n’y a pas un quart d’heure : les matuches ont un auxiliaire de première… bourre, si je puis me permettre ce jeu de mots (et il n’y a pas un foie blanc qui puisse me le refuser !), c’est le hasard.

Mon mec aux cheveux gris, c’est le hasard.

J’aurais plutôt tendance à le trouver sympa…

Je suis l’itinéraire qu’il m’a tracé. Je contourne l’Arc de Triomphe et fonce dans l’avenue du Bois. Le soleil a fait sortir toutes les petites putains du secteur qui viennent faire le racolage motorisé. Elles sont gentillettes dans l’ensemble ; mais faut être le dernier des tortibacs pour cigler une mousmé alors que l’univers est plein de fillettes qui ne demandent qu’à se propager dans les nuages avec un gars sachant chasser.

Nous passons devant le vieux moulin à vent de Longchamp.

Il y a des petits oiseaux dans les arbres… Voici la Seine…

Mon voisin n’a pas proféré une parole. Il est adossé à la banquette, perdu dans des méditations à grand spectacle.

— Alors, je lui demande, le programme ?

— Suivez la Seine, doucement… Je vous dirai lorsqu’il faudra vous arrêter.

Je prends une allure de taxi en maraude.

— Stop ! dit-il soudain.

Je freine.

L’homme aux cheveux gris se tourne vers moi.

— Nous voici à pied d’œuvre, déclare-t-il.

— C’est ça, fais-je. Alors je vais vous dire deux mots. Je n’ai pas l’habitude, mais alors pas du tout ! de suivre le premier type venu… Une souris, je ne dis pas, surtout si elle est convenablement carrossée, mais un type, jamais ! Vous allez illico me lâcher un peu d’éclairage sinon je suis tout à fait capable de vous arrêter sous le premier prétexte qui me traversera le ciboulot, vu ?

Il ne se frappe pas. Son flegme m’exaspère, mais aussi il m’en impose.

— Commissaire ! dit-il sur un ton de reproche. Commissaire, je comprends fort bien votre ressentiment et votre nervosité. Pourtant, je vous prie de considérer une chose : un homme qui apporte à la police des éléments intéressants sur une affaire ne tient pas à s’extérioriser beaucoup. Il ne se manifeste en général que pour dire l’essentiel. L’essentiel pour nous, c’est de vous avoir conduit jusqu’ici et de vous désigner la péniche peinte en gris fer qui est amarrée là.

Je me penche et j’aperçois en effet plusieurs péniches dont l’une est peinte de la couleur qu’il dit.

— Il n’y a personne à bord, déclare mon compagnon. Elle est déserte, mais je suis certain que l’examen de ce petit bâtiment serait extrêmement instructif pour un homme comme vous…

Il ouvre la portière de son côté… Il descend, soulève son chapeau et, comme un taxi passe à proximité, lui fait signe…

Je le regarde grimper à l’intérieur… Je n’ai pas le temps de faire un geste. Tout cela s’est passé très vite et d’une façon… comment dirais-je ? logique ! Je n’ai pas eu le désir d’intervenir… Je me contente de noter mentalement le numéro du taxi…

Je me décide à quitter mon tréteau… Une espèce de douce torpeur m’envahit. Je suis dans l’état d’un amoureux qui voit sa poule faire le poireau à l’endroit convenu pour leur rendez-vous et qui retarde le moment de la serrer contre lui…

Cette péniche a un mystère.

Même si c’est une honnête péniche. Elle aura servi de prétexte à un homme pour m’attirer à un point de Paris très défini.

Je la regarde. Effectivement, aucun signe de vie ne se manifeste à bord. Elle repose sur l’eau grise comme un grand corps de bois. Une mince passerelle la relie à la berge…

La petite porte ripolinée du rouf est fermée. La courte cheminée ne fume pas…

C’est une citerne. Son nom est écrit en caractère fantaisie à l’arrière : Hercule.

Assez prétentieux pour une banale péniche…

A la fin, je me décide à agir. Je descends de voiture, puis je dévale le remblai conduisant à la berge.

L’eau clapote doucement. Je m’engage sur la planche flexible et je parviens sur le pont sans encombre… Je pousse du pied la porte de la cambuse. Un escalier raide comme une échelle est là…

Je sors mon feu. C’est un geste qui s’impose lorsqu’on met le pied dans un coin inconnu.

Par acquit de conscience, je crie :

— Holà ! dans le bateau.

Mais rien ne remue…

Je ne perçois rien d’autre que le doux mouvement de l’eau sur la coque.

Je descends les marches de l’escalier et je mets le pied dans l’habitacle. Celui-ci se compose d’une petite cuisine-salle à manger très coquette, avec des meubles ripolinés, des machins en cuivre bien astiqués, et d’une chambre pourvue de deux couchettes.

Le tout est en ordre et n’a rien d’insolite.

De plus en plus, j’ai l’impression que le type aux tifs poivre et sel a pris ma hure pour un broc à injections. Soudain, j’entends un claquement sec. Je fais volte-face, mon feu tout prêt à distribuer des concessions à perpète.

Rien…

Je reviens dans la salle à manger. Elle est toujours vide et tranquille.

Je gagne l’escalier à pic… Je comprends alors d’où vient le bruit qui m’a fait bondir : le vent a refermé la porte à claire-voie.

Je souris… En vitesse, je grimpe les marches… Je ne souris plus.

Je ne souris plus parce que la mission d’une porte à claire-voie c’est de laisser passer le jour et que celle-ci, maintenant, ne laisse rien passer du tout…

Cela, pour la raison primordiale qu’une plaque de fer que j’avais vaguement remarquée en arrivant a été rabattue pardessus pour l’obstruer.

J’essaie d’ouvrir… En vain.

Je flanque des coups de pied, des coups d’épaule… L’huis ne frémit même pas…

— Comme un rat, nom de Dieu ! je murmure. Comme un rat ! Je me suis laissé conduire par la main au piège… On m’a fait renifler un morceau de mystère et, tête baissée, je suis entré dans la nasse.

Je cours au hublot… Je découvre alors qu’il est pourvu d’un verre d’au moins dix centimètres d’épaisseur et qu’il est maintenu fermé par d’énormes rivets.

Je braque le canon de mon revolver dans le milieu de l’épaisse vitre et je presse la détente.

La balle claque sèchement dessus et ricoche dans la cabine. Le verre n’a pas une égratignure.

Me voilà dans de beaux draps…

Mais, sacrebleu, pourquoi tout ce bigne ? Si les gars en voulaient à ma peau, il leur était loisible de me descendre à un coin de rue au lieu de faire une mise en scène pareille !

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