Frédéric Dard - Des clientes pour la morgue

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Si je voulais l'envoyer rejoindre Crâne pelé dans la baille, je n'aurais qu'une bourrade à lui administrer.
Mais je ne tiens pas à procéder ainsi car ce faisant je perdrais le plus important témoin de mon affaire. Et comme ce témoin est par la même occasion le principal inculpé, vous comprendrez sans qu'on vous l'écrive au néon dans la cervelle que je sois enclin à ne pas me séparer de lui. Un inculpé de cette catégorie, je l'aurai payé le prix !

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— Que voulez-vous ? me demande la déesse blonde.

— Savoir des choses, dis-je, neuf flics et demi sur dix sont comme ça…

— Pourquoi, en ce cas, ne m’avez-vous pas convoquée ?

— Pour plusieurs raisons, dont la principale est que je ne vous connaissais pas il y a quatre minutes… C’était dommage, du reste, ajouté-je.

Elle ne réagit pas.

— Votre nom ? je demande.

Elle se tait.

— Pourquoi ce mutisme ? Vous préférez que nous allions dans la salle anonyme d’un bureau de flic ?

— De quel droit ?

Je ne lui laisse pas finir…

— Laissons tomber le cours d’instruction civique, mon ange. Le droit, c’est un mot à l’usage des avocaillons. Je vous demande votre nom… Il faut un début à toute conversation, vous comprenez ?

Elle baisse la tête.

— Vous pouvez me le dire, insisté-je, je suis un garçon discret, si vous vous prénommez Gertrude, je vous jure que je ne le répéterai à personne.

Brusquement, elle a la réaction la plus inattendue chez une fille de cette classe. Elle se fout à chialer, mais à chialer comme une madelon. Elle renifle, elle sanglote.

J’en suis baba.

— Allons, allons, ma petite, qu’est-ce qui arrive ?…

Son chagrin se tarit déjà.

— Je ne veux pas vous manger, je poursuis.

Et, in petto, je le déplore, car elle me fait l’effet d’un quinquina, cette fille, elle m’ouvre l’appétit, et comment !

— Séchez vite ces jolies larmes ! ordonné-je.

En reniflant comme une malheureuse, elle ouvre son sac à main. Je la regarde tendrement tant elle est gracieuse.

Un sourire gourmand aux lèvres. Puis je cesse de rigoler. Une détonation vient de retentir dans le sac à main de la môme. Je ressens une douleur délicate à la poitrine. Je vois que son sac à main est troué. Et ça fume…

Je balbutie d’une voix que je suis épaté de trouver épaisse…

— Pauvre ballot !

C’est moi que je qualifie de ce nom.

— Ballot ! Pauvre gland !.. Triste enflure…

Je ricane…

Elle, elle me regarde fixement. J’ai l’impression qu’elle avance et recule alternativement.

Je devrais sortir mon pétard et lui faire sauter le bocal, mais je n’essaie même pas, car je sais que tout mouvement m’est interdit.

Je ne peux plus… Je ne…

Oh ! nom de Dieu, voilà que ça tourne… La gonzesse chavire… Elle va se casser la gueule, ma parole…

Je… Adieu les potes !

CHAPITRE IX

IL VAUT MIEUX AVOIR UN PORTEFEUILLE SUR SON CŒUR, PLUTÔT QU’UNE SOURIS !

Lorsque vous prenez le métro sur la ligne de Vincennes, vous êtes brusquement déconcerté en arrivant à la station Bastille de revoir le jour. Vous vous apercevez brusquement que cette habitude de nuit que vous croyiez avoir prise n’était qu’une fausse habitude. Vous vous épanouissez à la lumière du soleil comme une fleur (même si vous avez la plus splendide tranche de tocasson qui se soit baladée au sommet d’un cou d’homme) et vous vous sentez dégagé d’une vague d’angoisse. Puis, la station franchie, le métro, comme un monstrueux lézard fracassant, replonge dans son terrier.

C’est un phénomène de ce genre qui se produit pour ma hure. Avec la différence qu’il y a une foule de stations Bastille et qu’elles se succèdent à tout berzingue. Ce qui donne des pointillés jour-nuit, nuit-jour…

Puis ça se tasse, au lieu de réintégrer la nuit, je m’installe dans le jour.

J’essaie de respirer et je m’aperçois que c’est du domaine des choses possibles.

Alors ? Je ne suis pas mort ?

Bien vrai…

Pour une bonne nouvelle, c’en est une. Mais peut-être n’est-ce que partie remise ?

Je n’ose croire à ma chance. Je me palpe… Je m’attends à mettre ma main sur une flaque de sang. Mais non : rien !

Qu’est-ce que ça veut dire ? Bon Dieu, j’ai pourtant bel et bien pris une balle de 6,35 en pleine poitrine, et presque à bout portant, non !

Du reste, une effroyable douleur me casse la poitrine. Je regarde mon plastron : il y a un trou juste à l’emplacement du cœur…

J’entrouvre la veste. La chemise n’a rien. Un instant, je crois rêver.

Les miracles existent-ils ?

En général, ce sont les paralytiques qui se font miraculer… Pas les flics. Non pas les gros casseurs de gueule comme San-Antonio.

Alors, puisque je suis un tantinet sceptique sur la question des miracles, je cherche l’explication de ce nouveau mystère, et je la trouve plus rapidement que celle de l’autre, du grand.

La balle bien dirigée devait fatalement me perforer le palpitant, seulement les hommes ont pris l’habitude, depuis pas mal de temps, de mettre leur portefeuille sur leur cœur. Et dans mon larfouillet se trouve un petit calendrier de métal offert par une marque d’apéro.

Ce calendrier a formé blindage, il a empêché la balle de me rentrer dans le lard, mais il n’a évidemment pas diminué sa violence. La balle m’a seulement fait l’effet d’un terrible coup de poing au cœur et a provoqué cette syncope. Si vous ne croyez pas à l’efficacité de mon ange gardien après ça, vous n’avez qu’à reporter ce bouquin à votre libraire, afin de l’échanger contre un livre de cuisine.

Je me relève. Pas mal flageolant, le zigoto !

J’ai tout de même de la difficulté à respirer… Et comment ! J’ai l’impression d’avoir avalé une traverse de chemin de fer. Comme dit l’autre, ça me gêne pour rigoler.

Je m’assieds sur le divan de Gerfault : un truc innommable en peluche, ravagée d’un sinistre jaune albumine.

Je me cale le dos contre un coussin et j’attends un moment que ça passe. Je fais le tour de la pièce du regard. J’avise ce que je cherche, à savoir une bouteille de Calvados. Notez que je ne suis pas particulièrement porté sur le calva, mais j’ai tellement envie d’alcool que je boirais de l’eau de Cologne.

En geignant, je tends la main. J’attrape le flacon qui est posé sur un rayon et je me l’ajuste au trou que le Bon Dieu — un drôle de prévoyant — nous a percé sous le nez à toutes fins utiles.

Pour commencer, ça me fait salement tousser et je manque m’évanouir à nouveau… Puis, immédiatement après, j’ai le coup de fouet espéré…

Je déboutonne ma limace et je me masse doucement l’avant-scène. Je rebois une lampée de calva… Cette fois, je ne tousse pas.

Bon, je peux reprendre le fil de mes occupations. Pour me débarrasser du flacon de raide, je le pose sur son plateau, et je découvre alors un petit tas noir. Ce tas noir est constitué par du papier carbonisé.

Je vous parierais n’importe quoi contre autre chose que la môme qui s’amuse à trouer ses sacs à main et les vestes de flics est venue chez le suicidé de Genève pour y récupérer des papelards compromettant pour son fignedé. Elle opérait lorsque je suis arrivé. Alors, pour plus de sécurité, elle a brûlé les papelards avant de sortir. Qui est cette souris ? Est-ce la fille qui a téléphoné à l’hôtel Monseigneur, l’autre soir ?

Décidément, ça ne s’éclaircit pas du tout. Ma petite affaire devient même de plus en plus opaque.

Si la fille a brûlé des papiers, cela indique qu’il ne reste plus rien d’intéressant à apprendre…

Par acquit de conscience, je fais le tour de la cambuse, puis je les mets en me tenant les côtes, ce qui est vraiment une façon de parler.

Une fois à l’air libre, si vous me connaissez un peu, vous devez vous douter que mon premier soin est de pousser la porte d’un troquet et de commander quelque chose de vraiment sérieux…

Je vide d’affilée deux ou trois whiskies et je mets la main à la poche pour régler mon orgie. Je fais alors une curieuse constatation : le disque de métal que je conservais a disparu.

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