Frédéric Dard - Des clientes pour la morgue

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Des clientes pour la morgue: краткое содержание, описание и аннотация

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Si je voulais l'envoyer rejoindre Crâne pelé dans la baille, je n'aurais qu'une bourrade à lui administrer.
Mais je ne tiens pas à procéder ainsi car ce faisant je perdrais le plus important témoin de mon affaire. Et comme ce témoin est par la même occasion le principal inculpé, vous comprendrez sans qu'on vous l'écrive au néon dans la cervelle que je sois enclin à ne pas me séparer de lui. Un inculpé de cette catégorie, je l'aurai payé le prix !

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— Entendu.

Voilà une question réglée. Jamais je n’ai procédé avec autant de méthode qu’au cours de cette affaire où je me suis cependant engagé les yeux fermés.

Ensuite, je sonne Bertin.

— Demande-moi la police de Genève.

— Tout de suite, commissaire…

Deux minutes s’écoulent… La sonnerie bourdonne.

— Vous avez Genève.

Je cloque ma cigarette à moitié consumée dans l’encrier de Castellani, ce qui le fait sourire jaune.

— Allô ! Pouvez-vous me passer le service qui s’occupe de l’affaire de l’hôtel Monseigneur. Ici D.S.T., France…

— Attendez un instant…

Le gars doit se rencarder. Il bricole ses fiches… A la fin, il me dit :

— Vous avez l’inspecteur Herman.

— Allô ! demande une voix métallique.

Je mets mon interlocuteur au courant de mon identité et je lui rappelle les grandes lignes de mon aventure.

— Quelqu’un s’est-il présenté pour réclamer une dame Fouex ? je demande.

— Non…

— Avez-vous des nouvelles de la standardiste ?

— Comment savez-vous qu’elle a disparu ? demande-t-il complètement ahuri.

— Elle a été abattue cette nuit à Paris. Quelqu’un a dû la demander pendant son service. Enquêtez à l’hôtel. Câblez-moi d’urgence le signalement de la ou des personnes qui ont eu une conversation à l’hôtel pendant ses heures de service. Si c’est négatif, enquêtez à son domicile. C’est urgent.

— Très bien. Je vais faire le nécessaire.

— Merci.

Deuxième question réglée. Je sème, il ne me reste plus qu’à attendre que lève la récolte.

Ce que je m’exprime bien quand je m’y mets !

J’arrête ma bagnole à l’angle de la rue des Martyrs et de la rue La-Tour-d’Auvergne.

Je fais quelques pas le long du trottoir en regardant les façades des maisons. J’entre au 10 bis. Sur la vitre de la loge, figure la liste des locataires. Je lis : Georges Gerfault, premier étage.

J’hésite à questionner sa pipelette, mais je décide de visiter son appartement avant toute chose.

J’escalade les quelques marches qui se vissent dans une cage obscure et je parviens devant une porte au vernis écaillé.

Je fais appel aux bons offices de mon petit ustensile des familles. Rappelez-vous que le gars qui a mis ce truc au point n’avait pas lu la recette dans « Rustica ». C’était un doux monte-en-l’air qui avait fait de la serrurerie dans son jeune âge et qui en avait de beaux restes.

Pourtant, à ma profonde stupeur, bien que le pêne ait obéi à la pression de ma clé, la porte refuse de s’ouvrir.

Lorsque vous avez actionné la serrure d’une lourde et que celle-ci s’obstine à rester fermée, vous pouvez parier un voyage à Lisbonne par Air France contre un vieux furoncle d’occasion qu’un verrou la tient maintenue. S’il y a un verrou tiré, c’est que quelqu’un occupe les lieux, y a pas de raison que je ne me fasse pas ouvrir. Pas besoin de s’appeler Archimède pour faire ce raisonnement, non ?

Je retire doucement mon outil du trou de la serrure et je secoue l’anneau de la sonnette.

Ça fait dring-dring.

Un silence. Je secoue encore le pied de biche.

Mais c’est encore et toujours le silence…

J’attends un instant, prêtant l’oreille, mais je ne perçois aucun glissement, aucune respiration contenue. C’est le silence. Un silence épais comme du mortier.

Je redescends l’escalier et je traverse la chaussée afin de regarder les fenêtres du premier étage.

Pourquoi ai-je l’impression de découvrir une silhouette derrière le rideau ?

Je hausse les épaules d’un air affecté et je me dirige vers ma voiture.

Je grimpe dedans et je démarre. Je tourne la première rue sur ma droite. Je stoppe et, en rasant les murs du côté du 10 bis, je reviens à l’immeuble de Gerfault. Je repasse la porte cochère et je grimpe à pas de loup les marches. Je stoppe à hauteur du premier étage et je m’assieds dans l’angle du palier, bien décidé à attendre jusqu’au jugement dernier si besoin est.

Je me mets à griller une cigarette ; puis, j’allume la seconde avec mon mégot.

Un vieillard à barbiche passe devant moi et me regarde avec effarement.

Je lui souris cordialement. Il disparaît en se demandant s’il va prévenir ou non les agents. Puis il doit finir par se dire qu’à notre époque il serait mal venu de crier à la garde parce qu’un costaud est assis dans l’escalier de votre immeuble. Il prend le parti de hausser imperceptiblement les épaules.

J’allume une troisième cigarette en me disant qu’il fait très sérieusement soif lorsque je perçois un bruit derrière la porte.

Je me mets à sourire.

— Cette fois, bonhomme, je murmure, c’est à toi de jouer.

La porte frémit, s’entrouvre, et une magnifique gonzesse apparaît.

Cette sirène, laissez-moi vous la raconter, ça vaut la description.

Elle est de taille moyenne. Vous feriez le tour de ses hanches avec vos deux mains, mais ça ne l’empêche pas d’avoir sa portion de flotteurs et une arrière-boutique qui n’a pas été fabriquée rien qu’avec des os.

Elle est blonde, pas un blond tocasson mais une blondeur de blés très murs. Elle a des yeux fauves, ardents ; une bouche charnue qui concrétise toute la volupté du monde. Jamais vu une bouche aussi sensuelle, le San-Antonio. Et pourtant, des bouches, il en a vu quelques-unes et il a trinqué avec pas mal, je vous le dis.

Et je vous le dis because que c’est vrai parce que moi, j’aime pas pavoiser !

La môme met une seconde trois quarts à me découvrir et alors elle est bloquée comme une bagnole lorsque le fil de la bobine se fait la valise.

Elle ne sait pas si elle doit rentrer ou sortir.

— Bonjour, mademoiselle.

Je me lève.

Elle veut décidément ne rien avoir de commun avec moi, fût-ce un simple salut.

— Allons, petite fille, ne jouez pas à la vilaine fée Carabosse. Votre style ce serait plutôt Ondine, ou bien Marjolaine. On a du reste dû vous le dire ?

Elle se dresse sur ses ergots.

— En voilà des façons ! Je vous prie de me laisser tranquille !

Et elle s’engage dans l’escalier.

D’un bond prodigieux, je saute par-dessus la rampe et je me trouve en travers de son chemin.

Elle est toute déconcertée. Elle me dévisage sérieusement. Son visage est pâle, pâle comme la mort. On dirait que des bulles d’or s’échappent de son regard.

— Si vous ne me laissez pas passer immédiatement, j’appelle !

Je fais un signe d’approbation.

— Qui appelleriez-vous ?

Ma question la déconcerte comme mes gestes l’ont déconcertée.

— Mais… la police, dit-elle, très acide.

Je lui montre ma carte.

— Alors, soyez heureuse, mon enfant. La police, la voilà !

Elle serre ses belles lèvres. Son regard vacille comme si elle était au bord de l’amour.

— Je ne comprends pas, murmure-t-elle.

Elle est à transformation, la chérie. Je l’ai vue tigresse outragée, la voici petite fille modèle tout à coup.

— Pourquoi ne vous ferais-je pas comprendre ? fais-je en riant. Un flic est tout à fait capable de s’expliquer, vous savez…

Je désigne l’appartement.

— On serait sûrement mieux là-dedans…

Elle hésite. Elle a encore la clé à la main.

— Allons, ouvrez…

Sans trembler, elle ouvre. Nous entrons. Elle devant, moi derrière. A ce moment-là je remarque qu’elle a sous le bras quelque chose enveloppé dans un papier journal.

Un tout petit objet…

L’appartement de Gerfault est tout petit : une entrée, une cuisine, un studio. Le tout très crasseux, très délabré, avec des bouteilles vides au pied des murs, des photos dédicacées d’acteurs, des panoplies de pipes…

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