Frédéric Dard - Du mouron à se faire

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Du mouron à se faire: краткое содержание, описание и аннотация

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Cette histoire a commencé très bizarrement. Depuis une quinzaine, je me faisais tarter à Liège, dans l'attente d'éventuels espions qui devaient passer par là. Pourtant, j'adore cette ville au charme provincial, mais franchement, quinze jours sans action… Ça me devient vite insupportable.
Et puis un matin, alors que j'étais encore dans ma chambre d'hôtel, mon attention a été sollicitée par un curieux éclat lumineux. Je me suis approché par le balcon de la chambre voisine, et là j'ai vu le spectacle le plus insolite de ma vie. N'allez pas imaginer du gaulois…, du paillard…, du pomo… Pas du tout.
Il y avait dans la pièce un brave monsieur occupé à fourrer des fruits confits avec des…diamants !
Quelques heures plus tard, je l'ai revu, le type.
Mais je n'ai pas eu l'occasion de lui poser des questions, vu qu'il était en train de tomber du sixième étage dans une cage d'ascenseur…

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Je jette ma cigarette et je m’assieds derrière une pile de dossiers. Je ne prête plus la moindre attention au petit vachard qui s’est arrêté de cogner sur l’Underwood pour mieux me défrimer. Il faut que je me concentre, que je pousse le raisonnement jusqu’au bout.

Ce 27 s’applique à une adresse, évidemment. S’agissait-il du 27 d’une autre rue que la sienne ? Non. Si, moi, je laissais un mot de ce genre à un familier, j’emploierais effectivement le numéro si l’endroit où je me rends se trouve dans ma rue. Ou bien j’emploierais le nom de la rue, mais sans mentionner le numéro, si ledit numéro se trouve ailleurs que dans ma rue…

Donc, conclusion. C’est au 27, rue de l’Etuve que je dois aller faire un viron.

Je me lève.

— Vous partez ? me demande le jeunâbre.

— Je reviendrai plus tard. Dites à Robierre que le commissaire San-Antonio est passé le voir.

Le gars ouvre si grande la bouche que s’il avait une plaque sensible dans sa culotte, elle serait impressionnée. Pour l’heure, c’est lui qui l’est, impressionné.

— Je… Oh ! je ne…

Sans le regarder, je me dirige vers la lourde.

Je n’ai pas la peine — réduite — de l’ouvrir, car Robierre me la propulse sur les naseaux. Il est frais et sent la violette comme un conscrit de village.

Il brame :

— Commissaire ! Je suis ravi de vous voir… J’ai du nouveau !

Du coup, je rengaine mes idées de fuite.

On se serre énergiquement la louche ainsi qu’il sied.

— Asseyez-vous ! dit Robierre. Vous fumez ?

Je puise dans son étui à cigares. Le cornichon à lunettes se fait minuscule derrière sa machine.

— J’arrive de Bruxelles, lance Robierre. Mon voyage n’a pas été inutile… Il sort d’un carnet une enveloppe de cellophane et de cette enveloppe, il extirpe la minuscule photo que j’avais vue naguère dans le boîtier de montre…

— Je sais ce que représente cette photo, dit-il triomphalement.

— Vraiment ?

— Oui, vraiment ! Et je crois que vous allez avoir une surprise.

Il me tend une forte loupe de bureau.

— Si vous voulez essayer de deviner, me propose-t-il.

Histoire de le faire bisquer en lui bouffant la solution du problème, je m’empare de la loupe et j’examine la photo…

Toujours cette foutue idée de la peau de panthère. Ou bien du bouillon de culture… Ça me rappelle de plus en plus ces jeux des hebdomadaires. On trouve la solution écrite à l’envers en bas de page.

Je m’avoue vaincu.

— Je donne ma langue au chat, Robierre.

Il me regarde en souriant, heureux du petit effet qu’il prépare.

— C’est une photographie de l’Europe, dit-il.

CHAPITRE XVII

!!!! [4] Si j’ose m’exprimer ainsi.

Ça me rappelle l’histoire du fou qui, montrant un entonnoir à un copain, lui disait : « Comment trouves-tu mon armoire à glace ? »

Assez sonné, je bégaie :

— De l’Europe ?

— Oui…

Il pose la loupe sur la photo et, s’emparant d’une épingle piquée dans son revers de veste, commence à me désigner les petites taches irrégulières.

— Méditerranée, annonce-t-il, mer Noire, Adriatique, mer Caspienne, mer Baltique, mer du Nord…

Il s’arrête.

— Assez sensationnel comme document, non ? Une photographie ! L’Europe sur un timbre-poste ! Ça va faire du bruit dans le domaine de la photographie…

J’ai un peu de sueur qui perle sur mon front virginal. Franchement, je viens d’éprouver une émotion forte.

— C’est impensable ! dis-je. Comment peut-on prendre une photographie pareille ? Un avion n’est pas capable de voler assez haut pour…

— Sûrement pas.

— Alors une fusée ? J’ai vu que les Américains en avaient lancé une munie d’une caméra… Ils ont ainsi filmé une partie de la Terre…

Robierre secoue la tête.

— Au laboratoire de Bruxelles, ils ont agrandi cette photographie deux cents fois, c’est ainsi qu’ils ont vu qu’il s’agissait de l’Europe… Mais ils ont été stupéfaits à cause de la netteté.

— De la netteté ?

— Ils ont découpé un centimètre carré de l’agrandissement et ont agrandi deux cents fois… Et ils ont recommencé. Chose inouïe, on arrive à obtenir des photographies aussi parfaites que des vues aériennes de précision. Je les ai laissés ce matin en pleine excitation… au labo… Le professeur prétend qu’en poursuivant la série des agrandissements, on pourrait arriver à découvrir un grain de beauté sur le nez d’un passant. C’est le plus formidable exploit dans le domaine de l’optique.

Il est dopé, le gars. L’enthousiasme des gars du laboratoire de Bruxelles l’a gagné et il est prêt à faire une conférence avec projections à la salle Pleyel sur le sujet.

Et puis il est heureux de m’en boucher un coin devant son freluquet de subordonné. Il s’installe, prend ses aises, relève son pantalon pour en ménager le pli, tire sur ses manchettes impeccables comme fait le Boss à la grande cabane, cherche le miroitement de ses boutons de jumelles.

— Vous comprenez, enchaîne-t-il, dans cette réalisation, le véhicule de l’appareil n’est rien. Sans se tromper on peut affirmer qu’il s’agit d’une fusée équipée d’un système de parachute, mais l’objectif lui-même défie toutes les lois de l’optique.

Parvenir à enregistrer sur une si faible surface les plus légers détails d’une immense superficie, voilà qui tient de la magie !

Je l’écoute… J’ai mon compte… Ce que je viens d’apprendre m’achève.

— Vous vous rendez compte, dit-il, de l’incidence d’une telle découverte sur une guerre ? Avec cet appareil il n’y a plus de dispositifs secrets possibles ! C’est le monde tout nu ! Le monde au grand jour… Pas un canon de fusil ne passerait inaperçu !

Si je le laisse se gargariser il va finir par m’endormir ou par se faire péter la gargante, Robierre.

— Dites, le coupé-je, savez-vous à quoi je pense ?

— Dites ?

— Van Boren, sur qui cette photo a été trouvée, travaillait chez un fabricant d’appareils photo extrêmement puissant…

Le Robierre a un fin sourire.

— J’y ai déjà pensé. Un de mes collègues vient de prendre le train pour Cologne. Il a pour mission de contacter le directeur de chez Optika afin de savoir si, par hasard, l’invention ne sortirait pas de chez eux.

J’approuve.

— Voilà qui est bien. Mais, dites-moi, Robierre, vous m’avez l’air drôlement à la page ici ! Parole de flic, vous nous rendez des points à nous autres, les gros malins de Paris !

Sa satisfaction n’a plus de limite. Un mot encore que je lui lâche et il va boire son encrier ou se mettre à pisser dans le tiroir de son bureau.

Et bibi rigole jaune ; parce qu’enfin je dis vrai : avec le peu dont il disposait, il a réussi à défricher un bon bout de terrain. Si je n’avais pas fait le cachotier, si je lui avais dit tout ce que je savais, il serait peut-être déjà à destination.

Soudain grave il demande :

— Vous n’avez rien à me dire ?

Lirait-il dans la pensée de son prochain, ce petit flic liégeois ?

— Si, dis-je. Faites immédiatement rechercher une certaine Germaine Dubeuck qui créchait dans l’immeuble de Georges Ribens, égorgé cette nuit.

« Et puis, pendant que vous y serez, lancez le signalement d’un gars de trente-cinq ans, grand, costaud, portant moustache, coiffé d’un chapeau gris et ayant un regard étrange…

Il prend note.

— Entendu.

Puis me fixant droit dans les carreaux :

— C’est tout ce que vous avez à me dire ?

Je ne bronche pas.

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