Frédéric Dard - Votez Bérurier

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Votez Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Par autorisations spéciales du Préfet de Seine-et-Eure et du garde champêtre de Bellecombe, nous reproduisons fidèlement la plus étrange affiche électorale jamais placardée : Bellecombais, Bellecombaises !
On n'est pas ce que vous croyez !
La preuve, c'est que moi, Bérurier Alexandre-Benoît, inspecteur principal, je lance un défi à l'assassin de Bellecombe en me présentant à vos suffrages ! S'il veut m'empêcher de candider, qu'il y vienne !
La politique je m'ai toujours assis dessus, et sans coussins ! C'est pourquoi je me présente sous un parti nouveau dont moi et l'ex-adjudant Paul Morbleut, mon adjoint, on est les fondateurs et les membres virils : le P.A.F. (Parti Amélioré Français).
Ce soir, dans la salle des réunions, on vous définira notre programme.
Venez nombreux, l'assassin y compris ! Et surtout :
Votez BERURIER !!!

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— Les femmes savaient mieux s'habiller en ce temps-là, dit-il. J'espère qu'un jour cette mode reviendra.

— Arrêtez ! Arrêtez ! dit Bécollomb.

— Tu causes ? lui demande Popaul Morbleut.

— Oui.

Morbleut souffle sur la flamme fumeuse du briquet. Il empoche l'objet et me décoche un regard de triomphe.

— A vous de jouer, mon jeune ami, il est cuit à point.

Je frotte avec le coin de mon mouchoir humecté d'une salive qui — pour une fois — est la mienne, les revers de mon veston étoilé de sang. Drôle de carnage. Et cependant, je continue à n'éprouver aucune pitié.

— Oh ! fais-je d'un air d'autant plus détaché que je suis précisément en train de détacher mon veston, ce brave Bécollomb n'a pas grand chose à nous dire, sinon « oui, je sais très exactement comment les choses se sont passées ».

Et le plus formide, mes petites grand-mères, c'est que je ne bluffe pas. Je vois. Une extralucide qui lit le marc de caoua à la place du « Parisien Libéré » ne verrait pas mieux. C'est mon don, quoi ! Tout devient clair, brusquement… Vous savez : le matin, quand les rideaux sont fermés, et que votre réveille-matin est arrêté, le matin ; vous croyez à la nuit. Et puis vous ouvrez les rideaux et le jour surgit, plein de soleil et de gens réveillés :

Je viens de me réveiller, mes frères.
Je viens de tirer les rideaux.
Il fait bath ! Il fait la vérité !

— Vous êtes depuis un certain temps l'amant de Mme Monféal, commencé-je. Et, comme beaucoup d'amants, vous étiez jaloux de son mari. Cette jalousie n'a plus eu de limites lorsque vous avez compris qu'il allait vraisemblablement devenir député. La mort du comte de Martillet-Fauceau vous a alors donné une idée : celle de tuer Monféal. Idée saugrenue, mais qui se défendait. L'assassinat d'un second candidat accréditait la thèse d'un fou meurtrier s'en prenant aux hommes politiques de la région. Vous avez compris que la conjoncture vous servait, que l'occasion était unique de commettre un meurtre parfait. En effet, pour les enquêteurs il devenait évident que le même assassin avait frappé les deux fois. Il me regarde à travers ses carreaux farcis de beurre noir.

Lui aussi me prend pour un surhomme.

A-t-il tort ? Mes biographes, plus tard, trancheront la question.

Je poursuis:

— Vous vous êtes assuré la complicité de votre maîtresse. Le matin du meurtre, elle a veillé à ce que la bonne soit occupée à la cuisine en la mobilisant pour couvrir les confitures. Vous êtes arrivé à une heure convenue. Vous avez attendu sur le palier. Elle vous a ouvert à un moment où la voie était libre. Vous êtes allé régler son compte au pauvre Monféal. Puis, vous êtes ressorti. Vous avez attendu un instant, toujours sur le palier et vous avez sonné. La bonne vous a ouvert. Vous avez remis les documents et vous êtes parti.

Il fallait que votre visite fût officielle afin d'avoir un alibi au cas où quelqu'un — comme la concierge par exemple — vous aurait vu entrer dans l'immeuble. Beau boulot ! Tout était calculé au poil ; mon vieux. Vous avez bien failli réussir.

Seulement, le crime était trop parfait.

Je montre Béru qui, satisfait, se détend les jointures en tirant sur ses boudins.

— C'est un sage, l'inspecteur principal Bérurier ici présent, qui a déclaré un jour que le crime en vase clos, ça ne peut pas exister. Conclusion : l'assassin habitait l'appartement ou bien y avait été introduit par l'un de ses habitants.

Les circonstances pourtant étaient de votre côté. Jusqu'à ce pauvre Lendoffé, troisième et dernier candidat qui se bute bêtement quelques jours plus tard.

— Car c'est bien un accident, pas vrai ? exulte Sa Majesté.

— J'en suis certain, Gros. Car le crime en vase clos…

En chœur, mes coéquipiers déclament :

— Ça n'existe pas !

Aveux complets de Bécollomb ; confirmés par ceux de cette petite friponne de veuve Monféal. Je fais une éclatante déclaration à la presse qui délire. Vous parlez d'une escadrille de révélations : un suicide, un meurtre, un accident ! Le commissaire San-Antonio met le mystère K.O. en quarante-huit heures ! Un suicide déguisé en assassinat ! Un crime parfait ! Un accident qui a l'air d'un meurtre ! Le romantique coup de fil de la môme Natacha qui raccroche une seconde avant que son Jules ne se composte le battant. Mathieu Mathias et ses deux briques enterrées sous les roses ! C'est pas de la tarte à la crème, ça ? De la tarte au crime, veux-je dire !

La une des baveux remplie par moi tout seul ! Le triomphe de ma carrière !

Je reviens de vacances dans une apothéose indescriptible. On me fait signer des autographes. On m'acclame. C'est beau, d'avoir du chou et d'être un prince de la déduction, un roi de l'enquête, un souverain poncif de l'investigation criminelle !

Ma bouille à la couverture de « Détective ».

Faut vivre ça pour y croire !

Le lendemain, le Vieux me presse sur son cœur. Il m'appelle « mon petit » ! Et M. le ministre tient à me serrer les cartilages.

Notez bien que c'est pas pour autant qu'on va augmenter mon traitement. Chez nous, y’a que l'ancienneté qui paie. Et lorsqu'on commence à ne plus être dans leurs prix, ils vous catapultent à la retraite. La vie, je vous dis !

CONCLUSION (S)

Eh bien, oui ! Il y en a une à cette extraordinaire enquête.

Que dis-je : il y en a plusieurs.

On se les prend dans l'ordre, mes fils ?

Ce matin, on est lundi. Ça n'a rien d'étonnant, vu que la chose se reproduit toutes les semaines, de préférence entre le dimanche et le mardi. J'arrive au burlingue assez tôt, frais comme une rose à peine éclose. Je mijote d'aller faire un viron boulevard de Port-Royal pour repêcher le coup avec cette Natacha dont le souvenir se tortille dans ma mémoire.

En voilà une qui aura droit à un régime de faveur, moi je vous le dis : Parce que je ne sais pas si vous l'avez observé, avec votre vue basse et votre air gland, mais je ne me suis pas tassé de mousmée au cours de cette triple enquête. En arrivant, je bute sur Martinet et Laplume, aussi souriants et frémissants l'un que l'autre.

— Monsieur le commissaire, m'annonce le premier, j'ai du nouveau…

— Encore ! me pâmé-je.

— Oui. Figurez-vous qu'après une enquête serrée, j'ai découvert qu'Achille Lendoffé avait rendez-vous chez la pétasse de Bellecombe au moment où il est mort. Il s'apprêtait à la rejoindre, c'est pourquoi il n'a pas arrêté sa bagnole…

Me voici débarrassé d'une arrière-pensée qui voltigeait dans ma tête. Donc, j'avais raison sur toute la ligne.

— Bravo, mon gars. Voilà du beau travail de complément. Je m'en souviendrai.

Je me tourne vers Laplume.

— Et toi, tu as des choses à m'apprendre ?

— Oui, m'sieur le commissaire, mais ça n'a rien à voir avec le service.

— Dis quand-même.

— Ça concerne Natacha Bannet. Vous savez ? Mon palpitant commence à se trémousser.

— Bien sûr, que je sais. Alors ?

— Eh ben, ça y est !

— Qu'est-ce qui y est ?

— Je me la suis dégringolée. Pas sans mal, mais j'y suis arrivé. C'est une fille qui a eu beaucoup de déceptions.

Il rougit et murmure en baissant le ton :

— Entre nous, elle a décidé de se rattraper vous parlez d'un volcan !

Je fais un effort pour planquer ma déception.

— Tant mieux, mon gars, tant mieux…

Je frappe l'épaule de ce nouvel Haroun Terzieff.

— Bonne bourre ! Quand tu n'en voudras plus, la jette pas : elle pourra peut-être resservir.

Un peu pincé dans la région prostatique je monte jusque chez le Dabe.

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