Frédéric Dard - Votez Bérurier

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Votez Bérurier» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1992, ISBN: 1992, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Votez Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Votez Bérurier»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Par autorisations spéciales du Préfet de Seine-et-Eure et du garde champêtre de Bellecombe, nous reproduisons fidèlement la plus étrange affiche électorale jamais placardée : Bellecombais, Bellecombaises !
On n'est pas ce que vous croyez !
La preuve, c'est que moi, Bérurier Alexandre-Benoît, inspecteur principal, je lance un défi à l'assassin de Bellecombe en me présentant à vos suffrages ! S'il veut m'empêcher de candider, qu'il y vienne !
La politique je m'ai toujours assis dessus, et sans coussins ! C'est pourquoi je me présente sous un parti nouveau dont moi et l'ex-adjudant Paul Morbleut, mon adjoint, on est les fondateurs et les membres virils : le P.A.F. (Parti Amélioré Français).
Ce soir, dans la salle des réunions, on vous définira notre programme.
Venez nombreux, l'assassin y compris ! Et surtout :
Votez BERURIER !!!

Votez Bérurier — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Votez Bérurier», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Une preuve de quoi ? demande cet insatiable.

— Ne précise pas, car le terrain est glissant. Si elle te pose la question dis-lui que tu préfères ne pas répondre.

C'est une question de psychologie ; j'espère que tu n'en manques pas. Tu dois essayer d'apprendre quelque chose que tu ignores en faisant croire à la dame que tu ne l'ignores pas. That is the rule of the game, you see ?

Il doit parler couramment le japonais, car il opine.

Je mate ma tocante. Elle raconte cinq heures vingt-cinq comme une grande.

— Il te reste trente-cinq broquilles pour mettre tes lunettes noires et aller là-bas. Rendez-vous ici dès que tu auras largué la dame ; mes vœux t'escortent.

Il fonce. Y’a de la langueur dans l'air. J'aimerais bien me charger moi-même de cette petite veuve ; malheureusement, elle me connaît. J'ai l'impression que je saurais lui tirer les vers du nez. C'est bête d'opérer, avec elle par canari interposé. Ça ressemble aux manipulations atomiques. Votre main fait les gestes, mais ce sont des pinces et des rouages qui les accomplissent.

Le trio de l'élite (Béru, Pinaud, Morbleut) fait une entrée fracassante dans le commissariat. Dehors, la foule gronde.

— Qu'est-ce qui vous arrive, les pieds-nickelés ? m’inquiété-je.

Le Gros hausse les épaules avec importance.

— La popularité, ça ne s'explique pas, fait-il.

Effectivement, dehors, les masses scandent sur l'air des lampions :

— Bérurier, au balcon ! Bérurier, au balcon !

— Ils veulent sans arrêt que je leur cause, explique-t-il. Ils aiment les paroles, y’a pas ! Déjà tribun, il encadre sa personne abondante dans l'ouverture de la croisée. C'est un seul cri, un « Ah ! » pareil à quelque monstrueux orgasme. La foule en érection se libère à la vue du Gros. Elle se donne à ce tendre goret si courageux.

Les bras levés, le bitos en auréole, Sa Majesté balance quelques mots gentils.

— Y’a pas de problèmes, mes gars ! Hurle-t-il de sa voix de stentor… Ça nage dans le beurre ! Et puisque vous êtes là, tous en chœur, on va chanter les Trois Orfèvres, histoire de se dérouiller le larynx.

La foule, galvanisée, entonne cet hymne glorieux. Après quoi, elle consent à se disperser. Béru essuie son front ruisselant.

— Y’a pas, murmure-t-il. La politique, c'est épuisant. Faut toujours parler, chanter, serrer des paluches et faire la bise aux petits enfants. T't'à l'heure, on s'est arrêté devant la mairie d'où ce que sortait une noce. Je m'ai fait la mariée, le marié, les grands-parents, la belle-doche et le cousin sous-officier qui jouait les garçons d'honneur. On est obligé de tapiner, quoi.

Je leur ai plu, aux Belle-doches.

— Et pas de nouveaux attentats ?

— Tu rigoles !

— Pourtant ce matin….

Le Gravos se penche sur mon bureau.

— J'ai bien réfléchi, gars. Pourquoi ce serait été pour moi, la bombe ? Après tout, c'est dans ta chignole qu'on l'a carrée. C'est peut-être toi, qu'on visait.

Ça impressionne, ce genre de remarque.

Il a peut-être raison après tout !

Qui sait ?

Deux plombes plus tard, alors que le soir descend doucement sur Bellecombe, Martinet revient. Il a la bouche fleurie d'un beau sourire pour réclame laxative.

— Ça carbure, mon petit ? le questionné-je.

Il cligne de l'œil polissonnement. Le triomphe le rend audacieux.

— A fond, monsieur le commissaire.

— Raconte !

Petit raclement de gosier… Il commence.

— La dame était dans l'église, près d'un confessionnal. Je l'ai abordée en allant m'agenouiller sur un prie-Dieu à ses côtés. Elle m'a alors demandé de but en blanc ce que je lui voulais.

— Et après, mon enfant ? Dites-moi tout, ne me cachez rien. ricané-je.

— Je lui ai sorti ce que vous m'avez dit de lui dire. Elle m'a écouté sans broncher. Puis elle a murmuré, sans paraître tellement s'émouvoir : « Qu'entendez-vous par preuves ? » « C'est une surprise », ai-je répondu.

J'acquiesce.

— Très bien, Martinet. Un garçon aussi intelligent que moi n'aurait pas fait mieux.

Il se rengorge et poursuit :

— Elle m'a demandé ce que je voulais. « Le plus possible », ai-je répondu.

Il n'est pas bête, cet inspecteur, vous en conviendrez. Il a l'art et la manière de contourner l'obstacle qui me bottent. Il fera son chemin si les petits copains ne le mangent pas en route.

« Mais encore ? » a-t-elle insisté.

— « Combien pouvez-vous m'offrir ? » Ai-je dit d'une voix tout ce qu'il y a de méchante. Elle a répondu qu'elle allait réfléchir et m'a demandé où elle pouvait me joindre… J'ai répondu qu'elle n'avait qu'à me flanquer un télégramme poste restante. J'ai ajouté que si demain à midi je n'avais pas de nouvelles elle le regretterait toute sa vie et qu'elle devait songer à ses enfants.

— Merveilleux ! approuvé-je ; ça fait toujours bien dans ce genre de conversation, c'est comme une citation de Britannicus ! Et après, mon enfant ?

— Elle a promis et…

Il se tait car le bigophone appelle au secours. Je décroche. On me demande si je suis moi, ce que je ne songe pas à nier un seul instant.

— Ici Mme Monféal, fait une voix de femme. J'avale ma salive avec peine.

— Oh ! Parfaitement, chère madame… Qu'est-ce qui me vaut le plaisir de vous entendre ?

— Je suis aux prises avec un individu tout ce qu'il y a de douteux qui essaie d'exercer sur moi un chantage monstrueux…

— Allons donc, expiré-je, déçu jusqu'à la ligne de flottaison.

Le gars Martinet qui ne se gaffe de rien se fait les ongles avec désinvolture et une lime à ongles. Il est agacé par l'interruption car il a hâte de poursuivre son récit.

— Si, murmure la veuve ; ce voyou m'a glissé un mot dans la main le jour de l'enterrement, au cimetière, vous jugez de son audace !

— En effet ! Pourquoi ne m'avez-vous pas prévenu ?

— Je me demandais ce qu'il voulait. Je… Je pensais qu'il savait peut-être des choses importantes à propos de l'assassinat de mon mari et qu'en vous prévenant prématurément je risquais de le mettre en fuite…

Il me dit qu'il a une preuve. Une preuve de quoi, je n'ai pas pu le lui faire préciser… Vous croyez que c'est le fou, monsieur le commissaire ?

— Ça n'est pas exclu, lamenté-je. Non, ça n'est pas exclu.

— Son nom est Martinet. Ce doit être son véritable patronyme puisque le courrier lui parvient poste restante…

— Je vais m'en occuper tout de suite. Mes hommages, madame.

Je raccroche.

— Bon, dit le beau Martinet qui fait le printemps (ou du moins le rayon hommes des Galeries), où en étions-nous ?

— Je ne m'en souviens plus, balbutie le valeureux San-Antonio, l'homme qui remplace la table de multiplication et la poudre à éternuer ; non je ne sais plus où nous en ETIONS, mais par contre, je peux te dire où nous en SOMMES ! A zéro, mon pote ! C'est la mère Monféal qui vient de me raconter votre conversation. Nous nous sommes réjouis trop vite, faut l'admettre.

Il en bave des ronds de chapeau bordés de velours, le pauvre biquet ! Lui qui se prenait déjà pour le commissaire Maigret amélioré Sherlock, il doit déchanter.

— Ça ne fait rien, le consolé-je, dans notre métier c'est ainsi : il faut donner beaucoup de gnons à tort et à travers avant de toucher l'adversaire.

CHAPITRE XVIII

Une qui est heureuse de voir rappliquer le ravissant San-A. c'est Félicie, sa brave femme de mère !

— Mon grand ! exulte-t-elle, j'étais inquiète.

— Quelle idée, M'man…

— Je ne sais pas… Comme ça.

— Tu as du nouveau ?

Elle redevient grave.

— Je n'ose pas, fait-elle.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Votez Bérurier»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Votez Bérurier» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Votez Bérurier»

Обсуждение, отзывы о книге «Votez Bérurier» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x