Frédéric Dard - Votez Bérurier

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Votez Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Par autorisations spéciales du Préfet de Seine-et-Eure et du garde champêtre de Bellecombe, nous reproduisons fidèlement la plus étrange affiche électorale jamais placardée : Bellecombais, Bellecombaises !
On n'est pas ce que vous croyez !
La preuve, c'est que moi, Bérurier Alexandre-Benoît, inspecteur principal, je lance un défi à l'assassin de Bellecombe en me présentant à vos suffrages ! S'il veut m'empêcher de candider, qu'il y vienne !
La politique je m'ai toujours assis dessus, et sans coussins ! C'est pourquoi je me présente sous un parti nouveau dont moi et l'ex-adjudant Paul Morbleut, mon adjoint, on est les fondateurs et les membres virils : le P.A.F. (Parti Amélioré Français).
Ce soir, dans la salle des réunions, on vous définira notre programme.
Venez nombreux, l'assassin y compris ! Et surtout :
Votez BERURIER !!!

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La formule surannée et exquise me fait gazouiller le trémolux internus.

Qu'en plein vingtième siècle une bergère vienne vous bonnir à propos d'un zig quelle est « sienne », y a de quoi se la faire décaper à la lampe à souder et se la faire badigeonner au minium, non ?

— Touchant, éructé-je, infiniment touchant ! Votre vie est un roman ! Comme c'est beau, comme c'est grand, comme c'est généreux !

Les sadiques du Bois opèrent une progression de vingt centimètres dans notre direction.

Elle continue.

— Il y a dix jours, mon ami m'a adressé une affiche électorale. Il y avait sa photographie sous la faucille et le marteau. Comment ne suis-je pas morte à cet instant ? Je me le demanderai toute ma vie. Ah ! L’organisme est plus résistant qu'on ne croit !

— Certes, conviens-je. Qu'avez-vous fait ?

— J'ai rompu.

— Au téléphone ?

— Oui. Il ne méritait même pas une lettre d'adieu. Je lui ai dit que je lui interdisais de me revoir, que je n'avais pour lui que haine et mépris.

— Une tranche de vie, susurré-je. Du Bernstein mâtiné de Georges Ohnet !

— N'est-ce pas.

Vite, une larme extrêmement belle perle à ses cils. Elle agite ses ramasse-miettes. La larme tombe dans l'herbe, goutte de rosée prématurée ! (Oh la la, il va falloir que je prenne de l'aspirine, ça ne tourne pas rond).

— Et comment cette espèce de comte a-t-il réagi ?

— Le désespoir ! Il me suppliait au téléphone ! Il jurait que si je rompais il se suicidait.

Il a ouvert un tiroir et m'a dit qu'il saisissait un revolver.

J'ai la respiration qui se prend les jambes dans la cordelière de ma stupeur.

— Ensuite, ma tendre beauté ?

J'ai raccroché ! J'ai horreur de ces scènes déprimantes.

— Il s'est suicidé ? croassé-je.

Elle hausse les épaules.

— Pensez-vous, les hommes sont bien trop lâches !

Je fais un louable effort pour retrouver mon rythme respiratoire.

Dites-moi, merveilleuse Natacha, enchantement des yeux, exaltation du cœur, vous qui humiliez les roses et faites pâlir le matin, vous arrive-t-il de lire les journaux ?

— Bien sûr, fait-elle : je lis « Art », « Cancan », et « Minute ».

— Je veux parler des quotidiens !

— Non, s'insurge la belle blonde. Sûrement pas. Je hais cette presse à scandale qui nous fait tant de mal !

— Et le coup de téléphone dont vous parlez, vous l'avez passé un matin de la semaine dernière ? Le mardi, très exactement ?

Ses yeux s'exorbitent. Sa bouche bée. Sa poitrine se soulève. Ses sourcils s'arquent.

— Oui, comment le savez-vous… ?

— J'ai oublié de vous signaler que j'avais des dons de visionnaire.

— A ce point, c'est stupéfiant !

Elle se renverse sur la pelouse et regarde le ciel bleu où des nuages légers font la brise buissonnière.

— En effet, c'est bien mardi de la semaine passée. Vous êtes un être fantastique, balbutie-t-elle en passant sa langue mutine sur ses lèvres charnues. Je lui refile the big galoche.

La cohorte de mateurs pousse un soupir et se rapproche.

— Je n'ai qu'un défaut, fais-je. Je suis chef de cellule dans mon quartier !

Elle s'ébroue, se lève, me gifle et s'enfuit.

Je la laisse faire. Je n'ai plus rien à lui dire et je sais où la retrouver. Les sadiques, désorientés, se dispersent dans la nature.

CHAPITRE XVI

Je me rabats sur le burlingue. Chaque fois que je reste une quinzaine sans y venir, je suis, en arrivant, surpris par son odeur bizarre. Ça renifle l'administration. Le vieux bois, le vieux drap, le vieux papier. Tous les vieux papelards, notez bien, n'ont pas la même odeur. Cela tient moins à la qualité du papier qu'au texte qu'on y a imprimé.

Ainsi à papier égal, un paquet de vieux faire-part n'a pas la même odeur qu'un même paquet de convocations. Comprenne qui peut ! Le registre d'archives ne sent pas comme le registre d'épicier.

Je distribue des saluts et des bons mots.

Puis je grimpe aux sommiers, Le préposé me dit qu'il vient justement de recevoir à l'instant par une estafette la photo d'un quidam, celle d'un certain Mathieu Mathieu. Je cramponne l'image. Elle représente un groupe de pêcheurs à la ligne, photographiés devant une guirlande de truites. A l'arrière-plan, on distingue un visage chafouin. Quelqu'un des services bellecombais l'a serti d'un trait de crayon gras.

— On peut agrandir cette gueule, fais-je. Il faudrait la grimper au labo.

Mais le père Cataplasme, le roi des sommiers, surnommé Simmons à cause de ce titre, secoue son crâne d'œuf qui ressemble à un suppositoire monté sur roulement à billes.

— Pas la peine, avec une loupe on va s'arranger.

Il prend l'instrument d'optique annoncé et se livre à un examen minutieux. Ce type-là, croyez-moi (et si vous ne me croyez pas allez vous faire badigeonner le grand zygomatique au mercurochrome) ce type-là, répété-je, car vous n'avez pas de mémoire, a un cerveau qui ridiculiserait les machines électroniques de chez I.B.M.

— Je reconnais le monsieur, murmure-t-il par-dessous sa moustache de vieux rat.

— Pas possible. Vous connaissez Mathieu Mathieu ?

— C'est pas son nom… Le prénom, oui… Mathieu, justement. Mathieu Mathias, ça y est ! Et je peux même vous dire qu'il est recherché par la police… Quoique non, maintenant il y a prescription… Attendez, nous allons voir ça… Il me semble qu'il avait tué sa femme alors qu'il se trouvait en état d'ivresse…

Il compulse son fourbi à la lettre « M ». Ses doigts menus feuillettent des fiches à une allure de rotative en folie.

— Nous disons, Mathias… MA… THI… AS ! Ça y est !

Il cramponne un rectangle de bristol auquel est épinglée une photographie. Pas d'erreur, avec dix ou douze années de moins sur les côtelettes, c'est bien le même bonhomme que sur la photographie des pêcheurs réunis.

Il lit :

Mathias Mathieu, né le 18 janvier 1905 à Bézezy-le-Fignedé (Seine-et-Eure), domicilié impasse du Professeur Grodu, à Asnières. Marié à Le Gougnafié Solange. Tourneur sur jugulaires. A tué sa femme le 23 avril 1953 au cours d'une crise d'éthylisme. A disparu. Recherché par le parquet de la Seine.

Je rends le carton au père Cataplasme.

— Merci. C'est tout ce que je voulais savoir.

Eh bien, on dirait que les choses ont l'air de se précipiter, non ?

Ragaillardi, je grimpe chez le Vieux.

Les mains au dos, le front plissé, la rosette éclatante et l'œil troublé, le Boss arpente la moquette de son burlingue.

— A votre avis, mon bon ami (car je suis en train de redevenir son bon ami). A votre avis, répète-t-il (car il sait que vous avez la mémoire qui roule sur la jante) ce serait donc le jardinier qui aurait tué le comte de Martillet-Fauceau ?

Je branle le chef.

— Pas forcément, monsieur le directeur…

Il fronce les sourcils.

— Comment, pas forcément ?

— J'ai l'impression que le comte s'est suicidé. Ecoutez, je vais vous donner ma version des événements. Gaétan de Martillet-Fauceau reçoit un coup de fil délirant de cette folle Natacha qui lui signifie que tout est terminé entre eux. Il la supplie. Elle est intransigeante. Il est comte avant tout. Son esprit descendant de Croisé reprend le dessus. Il menace de se suicider. Elle rit et lui raccroche au nez. Alors, il se tire…

— Trois balles dans le cœur ! plaisante le Boss.

— Parfaitement. N'oubliez pas qu'il était penché au-dessus de la table supportant le téléphone. Pour tourner l'arme contre sa poitrine il a dû prendre appui avec le bras sur ladite table. Son doigt s'est crispé… Les trois balles sont parties… Il est tombé…

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