Frédéric Dard - Zéro pour la question

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Zéro pour la question: краткое содержание, описание и аннотация

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Moi, vous me connaissez ! Je ne m'embarrasse pas de préjugés. Je connais des esprits chagrins qui me diront :
« Dans un sous-marin, ça se pas comme ça ».
Je répondrai à ces pisse-froid que, dans mon sous-main à moi, ça se passe comme ça. La preuve, j'y étais ! Je connais aussi des esprits non moins chagrins qui me diront :
« Au pôle Sud, ça se pas comme ça ».
Je répondrai à ces autres pisse-froid que, dans mon pôle Sud à moi, ça se comme ça. La preuve, c'est que nous y étions, Béru et moi ! Allez lui demander, vous verrez ce qu'il vous répondra. Mais, de toute façon, pour les incrédules et le ci-dessus mentionnés : Zéro pour la question !

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Après ces multiples présentations, l'officier me fait visiter son bâtiment.

C'est pas un gros sous-marin, l' Impitoyable. La France pourrait pas se le permettre. Elle veut pas poéter plus haut que son luth, la France. Cela dit, ce submersible n'est pas non plus un sous-marin de poche. Disons qu'il s'agit d'un sous-marin de sac, quoi ! Il est propulsé uniquement par un système de bitounage foirineux à friction, ce qui est assez révolutionnaire, je dois le reconnaître avec satisfaction. Il comporte un brise-glace pendulaire, une chambre des machines, cinq chambres à coucher, très exiguës mais meublées Louis XIII, un poste de commandement, plusieurs postes de radio, un poste d'équipage bien équipé, un périscope en matière plastique ininflammable, une soute à antigel, un réfectoire, une galerie marchande, une galerie de tableaux, un hibernatoire, un réfectoire, quatorze W.-C. et un logement à réacteurs pour le jour où nous aurons des réacteurs. Qu'on le veuille ou non, c'est une belle réalisation dont nous avons tout lieu de nous enorgueillir.

Le logement qui nous est imparti est une cabine de deux mètres sur quatre-vingts centimètres, mais pourvue de tout le confort. Deux lits à baldaquin superposés, une armure Henri II, un plan de Paris au mur, un lavabo incorporé dans les moulures du lit et une large baie vitrée donnant sur la coque du bâtiment, composent le principal de l'ameublement.

Lorsque les matelots chargés d'aller ramasser le Gros m'amènent Pépère, toujours inconscient, je plume mon pote dans la couchette inférieure et je me file dans les torchons du haut, car avec toutes ces tribulations, je commence à me sentir un peu mou des pilotis.

Un sommeil aussi bienfaisant que réparateur (je connais mes classiques) ne tarde pas d'alourdir ma paupière. Et bientôt j'unissonne avec Béru.

CHAPITRE V

J'en écrase tellement que je ne m'aperçois même pas de l'appareillage. La vibration du sous-marin, au contraire, me berce et je me paie des rêves en technicolor, un chouïa polissons aux angles. Tous se déroulent dans des alcôves où je récite plein de je vous salis, Marie ; de je vous salut, maris ; de je vous salais, morue ; de je vous marie, salope ! Plus j'avance dans la vie (ou plutôt plus je recule, car on recule dans la vie au lieu d'avancer) plus mes songes sont voluptueux. Un nœud-rologue de mes amis m'a expliqué que c'était du pareil chez tous les survoltés de la tête-chercheuse. Le seul moyen d'éviter ça, c'est de se gaver de calmants. Vous pensez si j'ai refusé !

Un bâillement intense, pas mélodieux mais claironnant, me ramène à la réalité. C'est le Mastar qui nous est restitué. La baillanche étant aussi communicative que la chaleur des banquets, je l'imite avec toutefois plus de mesure. Ayant colmaté cet orifice, je me penche hors de ma couchette.

Il pousse une sale mine, Bérurier. On dirait qu'on l'a fait cuire au bain-marie. Il a le teint grisâtre, les pommettes enflammées, l'œil en mollusque décomposé.

— Ça va mieux, Gros ? intentionné-je.

Il lève sur moi un regard aussi brouillé qu'un pare-brise brisé.

— On est où est-ce ? me demande cette farce de la nature.

— A bord, mon ami. On navigue en direction du pôle.

Il s'étire.

— Je crois que la dernière épreuve de l'émission en a été une rude pour moi. J'ai une de ces gueules de bois qui intéresserait un sculpteur.

Il se racle le gosier avec l'espoir d'expectorer des parasites, mais rien ne vient.

— En tout cas je suis été vainqueur, annonce-t-il avec satisfaction.

— Et qu'as-tu gagné ?

Il réfléchit, tente laborieusement de connecter des fils rompus dans sa mémoire et grogne :

— M'en rappelle plus. Je trouverai mes lots en rentrant, ils m'ont demandé mon adresse à Paris, c'est tout ce que je me souvienne.

Il se dresse, titube, embarde, se plaque à la cloison et déclare :

— Je vais aller faire une balade sur le pont pour me décrasser les éponges, y a comme du tangage dans mon entrepont, Mec.

— Si tu vas sur le pont, n'oublie pas de mettre ton scaphandre du dimanche, recommandé-je, vu que nous évoluons par plusieurs centaines de mètres de fond.

Ça le terrasse, bien que nous soyons au sein des mers australes.

— Oh, oui, c'est vrai qu'on est dans un sous-marin, lamente le cher homme. Tu crois qu'ils ont embarqué de l'aspirine, au moins ?

— On peut toujours leur poser la question, déclaré-je en décrochant le téléphone.

Quelques minutes plus tard, un matelot-steward apporte à Sa Majesté de quoi épousseter sa migraine. La puissance de récupération de Béru est telle qu'au bout de très peu de temps il déclare avoir faim. Je fais toilette, Béru communie du regard, et il me suit au réfectoire où les autres membres de l'expédition sont précisément en train de prendre leur petit déjeuner en compagnie du commandant Prosper Hiscaupe (excusez-moi, j'avais oublié de vous dire son nom).

Le caoua avalé, les œufs au bacon engloutis, nous tenons notre première conférence relative à notre mission. C'est le professeur Lavoisier-Mélanie-Canot qui dirige la commission d'enquête. Je constate que son point de vue rejoint le mien. Lui aussi penche pour un phénomène géologique. Sa théorie est qu'un schisme s'est produit. La banquise se serait fendue et aurait glissé à la mer, engloutissant nos hommes et nos installations.

Le docte San-Antonio prend à son tour la parole. Il déclare que le phénomène en question aurait été provoqué artificiellement par une opération humaine. Ne pas oublier que Russes et Ricains sont également basés au pôle Sud, les uns ou les autres ont fort bien pu expérimenter un truc nouveau, provisoirement secret, qui serait à l'origine de la catastrophe.

— Qu'est-ce qui vous donne à penser cela, commissaire ? s'inquiète le savant.

— Vous oubliez, professeur, qu'un homme a essayé de faire sauter l’ Impitoyable dans le port d'Hobart. En outre notre correspondant en Tasmanie a été assassiné. D'où l'on peut conclure que des gens sont au courant de notre expédition et ne la voient pas d'un très bon œil. On dirait qu'ils sont décidés à la retarder coûte que coûte, sans doute parce qu'ils ont besoin d'un certain délai pour arriver au terme de leur expérience.

Un silence tendu suit ma déclaration. Mes homologues de la Défense opinent. Eux aussi sont d'avis que quelque chose ne tourne pas rond. Le commandant est indécis, quant à Dominique Lancin, le blondinet de l'Observatoire, il observe le silence pour l'instant.

— Si vous voudriez mon opinion, déclare le Comateux, on va faire surface dans des irradiations anatomiques. Il va vaser de la retombée télé-active, messieurs, c'est à cause de quoi, les gougnafiers que parle mon chef tiennent à ce qu'on débarque pas tout de suite ; ils préfèrent que leur charognerie s'évaporasse avant.

Bien que formulée en une langue peu académique, cette opinion rend tout le monde songeur.

Le commandant Hiscaupe donne alors quelques précisions sur la méthode qu'il compte employer pour mener à bien notre opération : dans quarante-huit heures, il fera fréquemment surface afin de faire procéder à des analyses de l'air. Nous n'aborderons la Terre Adélie que prudemment, après de nombreux sondages de tous ordres. Il n'est pas question d'aller se jeter délibérément dans cet inconnu mystérieux et maléfique. Le rôle d'une patrouille est de laisser avant toute chose ses tambours au vestiaire et d'avancer prudemment.

Comme nous opinons en couronne, la porte du réfectoire s'ouvre et le steward surgit, pâle comme la mort.

— Commandant, balbutie-t-il, vous pouvez venir tout de suite ?

— Que se passe-t-il ? demande l'officier. Mais l'autre a une attitude embarrassée.

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