Frédéric Dard - Zéro pour la question

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Zéro pour la question: краткое содержание, описание и аннотация

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Moi, vous me connaissez ! Je ne m'embarrasse pas de préjugés. Je connais des esprits chagrins qui me diront :
« Dans un sous-marin, ça se pas comme ça ».
Je répondrai à ces pisse-froid que, dans mon sous-main à moi, ça se passe comme ça. La preuve, j'y étais ! Je connais aussi des esprits non moins chagrins qui me diront :
« Au pôle Sud, ça se pas comme ça ».
Je répondrai à ces autres pisse-froid que, dans mon pôle Sud à moi, ça se comme ça. La preuve, c'est que nous y étions, Béru et moi ! Allez lui demander, vous verrez ce qu'il vous répondra. Mais, de toute façon, pour les incrédules et le ci-dessus mentionnés : Zéro pour la question !

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— Si vous voulez bien venir, insiste-t-il.

Notre seul-maître-à-bord-après-Dieu sort précipitamment tandis que nous échangeons des regards légèrement paniques. Mettez-vous à notre place deux minutes au lieu de vous prélasser dans vos plumards à ligoter mes époustouflantes aventures, bande de noix ! Etre à bord d'un sous-marin, à je ne sais pas combien de pieds de profondeur, et savoir que la carburation se fait mal, y a de quoi filer le traczir à une nichée de crocodiles, vous ne pensez pas ? Sans être tout à fait claustrophobe, j'ai une vache prédilection pour l'air libre et la terre ferme, moi. Fatalement, c'est notre élément naturel. Seuls, les anormaux se sentent à leur aise dans des capsules, des ballons sondes et autres véhicules jules verniens.

Bérurier nous intime le silence en barrant sa moustache d'un index cradingue.

— Qu'est-ce que c'est ? l'interrogé-je.

Il crie chut, comme ces préposés de la télé dont c'est le métier. Vous n'avez jamais maté une équipe de téloche en extérieur, les gars ? C'est un spectacle, je vous jure ! Le nombre de postes secondaires est pas croyable. C'est bourré de mecs qui font du tricot. Il y en a un exprès pour ouvrir les portes, un autre pour les fermer, un autre pour actionner les commutateurs, un quatrième pour crier « silence on va tourner », un cinquième pour dire « on tourne », un sixième pour faire « chut » de temps en temps. Ce dernier est mieux payé que les autres, vu qu'il faut une drôle d'autorité pour imposer le silence sans faire de bruit. On en voit des qui surveillent ceux qui travaillent, des qui surveillent ceux qui font rien, des qui tiennent le rouleau de chatterton, des qui ont des ciseaux pour couper le chatterton, des qui font péter les ampoules, des qui les remplacent, des qui vont jeter les ampoules grillées, des qui donnent des conseils, des qui crient merde quand quelqu'un entre inopinément, des qui déclarent que c'est bon, des qui déclarent que c'est à ch…, des qui demandent où sont les toilettes, des qui pissent dans le porte-pébroques, des qui parlent du directeur de la télé, des qui demandent qui est directeur de la télé, des qui savent qui va être directeur de la télé, des qui peuvent réciter la liste des seize cent trente-quatre directeurs de la télé précédents, des qui distribuent des cendriers, des qui téléphonent, des qui jouent avec le petit garçon de la maison pour le faire tenir tranquille pendant qu'on tourne, et même — même ! — des qui actionnent une caméra.

— Qu'est-ce que c'est ? insisté-je, troublé par le mutisme du Gros.

— On dirait que ça débloque, la machinerie, murmure le Gros.

Nous tendons l'oreille. M'est avis qu'il se berlure, le Dodu. Sa monumentale biture de la nuit a laissé des traces dans ses cages à miel. Les vibrations du submersible n'ont pas varié de rythme.

— Penses-ru, ça baigne dans l'huile, Béru.

— J'en suis pas si sûr, objecte mon compagnon.

Et d'ajouter :

— Ça nie ferait tarter mochement de finir mes jours glorieux dans c't'boîte à sardines, au fond de l'océan.

— Je vous en prie, sermonne le professeur Lavoisier-Mélanie-Canot, sont-ce des paroles à tenir !

Béru s'apprête à répliquer par une tirade de grand style lorsque le commandant réapparaît. Il a l'air plus sombre que le négatif d'une photographie de Yul Brynner.

— Messieurs, nous dit-il, un incident d'une extrême gravité vient de se produire…

— Quand je le disais, s'exclame Bérurier, je sentais bien que les moteurs déconnaient. J'ai l'oreille mécanicienne, moi, m'sieur le professeur. Ça serait la dynamo qui rechargerait plus que je n'en hisserais pas autrement surpris !

D'un geste agacé le commandant l'interrompt.

— Deux de mes marins sont morts, annonce-t-il sinistrement.

— Ah, bon, je craignais que ce fusse plus grave, ne peut s'empêcher de lancer le Gros.

Cette annonce nous pétrifie littéralement.

— De quoi sont-ils morts, commandant ? je demande.

— Je l'ignore. On vient de les découvrir dans le poste d'équipage. C'était le moment de leur quart, comme ils ne se présentaient pas, on est allé les appeler et on les a trouvés inanimés.

— Haie tonsure kil soie maure ? rébuse Béruse.

— Hélas, lamente l'officier. Je les ai examinés, les malheureux sont absolument privés de vie.

— Alors c'est qu'ils sont vraiment morts, admet le Gros.

— Puis-je les voir ? sollicite le professeur.

— J'allais vous en prier, répond le commandant Prosper Hiscaupe, lequel décidément s'exprime d'une façon un tantinet soit peu surannée.

Nous nous joignons tous aux deux hommes, de manière à composer un petit groupe, et nous gagnons le poste d'équipage, situé, comme tous les postes d'équipage, à l'avant du bâtiment.

Le spectacle est extrêmement déprimant. Les pauvres matelots, dans l'étroit local, sont raides et noirs, avec les yeux exorbités.

— Mais on a étranglé ces hommes, m'exclamé-je, en connaissance de cause, car au cours de ma prestigieuse carrière il m'a été donné de voir des morts par strangulation.

— On dirait plutôt qu'ils ont péri axphyxiés, rectifie le professeur.

Je m'apprête à lui objecter que la strangulation est une forme d'asphyxie, mais il précise son point de vue.

— Asphyxiés par l'inhalation d'un gaz toxique, assez foudroyant…

Il hume l'air du poste d'équipage avec circonspection et hoche la tête…

— Le système de ventilation du bord a déjà expulsé tous les relents pouvant subsister, enchaîne Lavoisier-Mélanie-Canot, néanmoins je suis à peu près certain de ne pas me tromper.

Je m'abîme dans la louche contemplation de ces deux morts. Des cadavres dans un sous-marin, croyez-moi, c'est terrible.

— Qui étaient ces garçons ? demandé-je au commandant.

L'officier à des larmes aux yeux.

— Des types très bien. Mon équipage a été trié sur le volet et cela fait trois ans que nous naviguons de conserve.

— Il est certain qu'ils ont été assassinés, a priori que pouvait-on attendre de leur mort ?

Il réfléchit.

— Je ne vois qu'une seule explication : on veut nous obliger à rebrousser chemin.

— Sans eux, la marche de l'Impitoyable est compromise ?

— Non, mais il va falloir augmenter la durée des quarts, si j'ose dire.

— Donc on peut continuer ?

— Naturellement.

— Vous avez un endroit à bord où déposer leurs corps ?

Il hoche la tête.

— Commissaire, un sous-marin n'est pas un paquebot. L'espace réservé aux vivants est trop rationné pour qu'on puisse envisager une morgue.

— Vous allez donc devoir les immerger ?

— Hélas, oui ! Je vais faire le nécessaire. Dès que nous aurons refait surface, on procédera à la cérémonie.

— Et en attendant, on procédera à une petite formalité, dit l'un des zigs de la Défense, n'est-ce pas, monsieur le commissaire ?

J'ai pigé ses intentions qui coïncident avec les miennes.

— Exact, mon cher. Vous et votre collègue allez fouiller les cabines tandis que mon collaborateur et moi perquisitionnerons dans les autres secteurs.

— Pourquoi perquisitionner ? demande timidement le blondin à moustache.

Je lui souris.

— Mais, mon bon ami, parce que le gaz toxique dont parle le professeur était bien contenu dans un emballage. Il faut que nous mettions la main sur cet aspirateur avant que le meurtrier n'ait la possibilité de le jeter à la mer. Commandant, je vous demande de ne pas refaire surface avant que nous ayons retrouvé l'objet en question. Car une chose est évidente : il y a un assassin parmi nous !

* * *

Une heure plus tard, nous nous retrouvons tous au mess. Nous sommes bredouilles les uns et les autres. Pas la moindre trace de capsule ou même de flacon.

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