Frédéric Dard - J'ai essayé - on peut !

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J'ai essayé : on peut !: краткое содержание, описание и аннотация

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Dis, tu connais la nouvelle ?
Je vais me marier !
Non, non, c'est pas du bidon : je suis sur le point de convoler.
Tu me vois, loqué en convoleur de charme ? Ça va faire couler de l'encre, entre autres, non ?
San-A.-la-bague-au-doigt !
Lui qui arborait plutôt un parabellum en guise de bijou.
Enfin :
comme l'affirme le pape auquel je rends un sacré service dans ce livre. Et dire que si Béru n'avait pas eu un pote cardinal, rien de tout cela ne serait arrivé…
Surtout me raconte pas que tout ce bigntz est impossible.
Car tu vois, pour en avoir le cœur net, j'ai essayé.
Et tu sais pas ?
On peut !

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— Jé croyu. Ma quand la signora, à présente, l’a dit « attenzione au plateau ! », jé réconnasse la voix. Elle a ouna accenté, non ?

L’hôpital qui se fout de la charité ! Ce que Régina déclare être un accent, est en réalité un timbre bas et chaud. Effectivement, au téléphone on peut se méprendre…

Je remercie notre aimable servante.

Je lourde. Cric, crac.

Mets la chiave dans ma poche.

Puis délivre Zoé.

— Ça vous ennuie de servir le café ? Moi, quand je tripote de la faïence, j’ai l’air d’un éléphant en déplacement à Saint-Gobain.

Drôle d’interrogatoire, n’est-ce pas, figure de figue ? Tu raconterais ce circus à mes collègues, ils se tambourineraient la cafetière.

Si je puis m’exprimer ranci.

Le terrible commissaire, celui qui n’a pas plus peur des mouches que des diplodocus mâles, et qui cafétérit avec une inculpée en puissance. Dans sa propre chambre à coucher !

Je branche mon touille-cassettes, histoire de parachever l’ambiance. Mon pote Robert Bonhomme m’a arrangé une bande au poil pour sonoriser mes états d’âme. A repiqué des tas de machins mélimélesques : Aznavoche, Barbara, l’Adagio, le grand Ferré, le Brassens Papillon, un zeste de Mozart, un chouille de folklore hongrois, une giclée de flûtes des Andes… Ça te maquille un fond sympa sur lequel t’as plus qu’à placarder ta musiquette intérieure.

On boit.

On est bien.

Tu sais qu’elle me plaît, cette gerce ? La façon dont elle me déguise les toasts en tartine m’émeut. Dire qu’il va falloir embastiller ce lot, quelle misère !

— A propos, Zoé, c’est vous qui avez téléphoné l’autre jour pour recommander que je fasse attention au pape ?

Elle a un sourcillement, puis elle acquiesce.

— En effet.

— Vous savez que je vous trouve passionnante dans votre genre ? Faux suicide, poivre aux yeux, avertissement pour inciter à protéger le pape, puis complicité d’agresseur sur lui. A propos, que lui a-t-on fait à ce très Saint-Père, ce matin ? Il consiste en quoi, ce rayon ?

— Je l’ignore, répond la jeune fille en soufflant sur sa tasse brûlante.

— Oh non, non ! imploré-je, assez de mensonges, ne perdons plus de temps, ma poule. On est bien, ici, tous les deux, non ?

Zoé opine.

— Je ne sais pas ce qu’on a fait au pape, reprend-elle avec force. Par contre, je vais vous raconter le reste…

Voilà qui est valable, hé ?

— Un instant, coupé-je.

Je décroche le bignouphone et compose le numéro de Pinuche.

Sa chère voix d’asthmatique bêlant me répond.

— Ah, c’est toi, je viens juste de rentrer. Quelle émotion. Tu sais que ça fait quelque chose, San-Antonio ? On est pris par la solennité, la pompe, la ferveur… Un instant je m’y suis cru. Réellement cru. Et j’ai senti s’élever mon âme vers des sommets jamais atteints encore, jamais soupçonnés. Une apothéose spirituelle, mon petit. Un survol souverain de ce monde. J’étais positivement dans ce no man’s land qui sépare le ciel de la terre.

Banco ! Me voici rassuré.

— En somme, tu te sens bien ? interrompis-je.

— Mieux que bien : purgé de mes impuretés. Révélé à une vie intérieure qui…

Je dépose le combiné sur ma table de nuit. Maintenant qu’il est sur orbite, il doit se vider. C’est son trop-plein qui s’échappe. Un ballon dirigeable, pour redescendre, doit lâcher du gaz.

L’essentiel est que la Vieillasse soit en bonne forme après cette expérience peu banale.

Je reviens à ma gentille Zoé.

Y a une douceur chez cette semeuse de poivre qui me trouble jusqu’à ce truc délicat, ultra-intime et, Dieu merci, bien emballé, que Bérurier nomme la « moelle pépinière ». Ecoute, moi tu me connais, hein ? Des secousses pour les gerces, j’en ai ressenti plus que mon taf. De l’émoi physique, du mental, du troublant, du secret, quèques fois intense, d’autres fois suave. Accompagné de triperie infernale, ou sirupeux comme l’orgeat. Avec romance ou solo de trompette. Wagnérien ou Tino-Rossien. Barbare ou Tahitien… Les cocotiers frémissants dans la douceur d’un soir de calendrier. Ou la tempête tordeuse de cyprès, façon Van Gogh, voire Vlaminck…

Mais en cette minute, ce que j’éprouve, ricane pas : c’est du tout neuf. De l’inconnu. Beau et nostalgique. Un philtre ! Le charme à l’état brut. Et moi à l’état brute. Mais brute impériale. Cordon rouge ! Je me penche sur Zoé.

— Qui que vous soyez, je te trouve exquise !

Et tu sais pas ?

Je l’embrasse.

Oh, pas la pelle vorace. Pas le goinfrage de menteuse avec fourbissage de molaires. Non, du baiser quasi pudique, qui se situe entre l’élan sensoriel et la chasteté.

Elle est surprise. Elle me refoule doucement. Pas qu’elle déteste, mais elle veut comprendre. Et v’là que c’est bibi, le flicard d’élite, Sana-l’Intrépide, Santonio-le-Terrible, qui balbutie, qui rosit, s’excuse…

Une pomme !

Une poire !

Un melon !

Je ne suis pas fiérot de ma performance. On dirait que je rétrograde au rayon garçonnet, hein, franchement ? Le collégien puceau. Le petit poussait.

Dedieu de Dieu ce qu’elle est belle, Zoé ! Comme le sombre lui va bien. Et ces mèches blondes dans sa longue chevelure que je qualifierais d’ébène si j’étais aussi pompelard que toi, hé, saucisson !

Elle m’ensorcelle. J’aimerais la voir jouer de sa clarinette. Tu trouves que je deviens aussi con que toi, vrai ? Oui, peut-être. Seulement moi, ça ne doit être que passager.

Demain cela ira mieux.

Ce soir déjà, peut-être ?

Oui, qui sait : jamais.

— Racontez, Zoé, racontez, ma chérie, moi je vais essayer de vous écouter.

Elle croise ses jambes « gainées de cuir » [26] Même chez les plus grands romanciers, tu trouves toujours quelque part un « gainé » de nylon, de chevreau, ou autre… . Emprisonne son genou supérieur dans ses mains croisées.

Commence :

— Tout cela s’est passé si rapidement… Un tourbillon.

— Entraînez-m’y, Zoé, j’ai déjà la tête qui me tourne.

Bien rétorqué, hein ? Prends du feu, petit. Quand tu auras assimilé ma technique, tu ne te laisseras plus jamais dépourvoir.

— Je suis musicienne.

— Je sais : la clarinette, le Beau Danuble bleu, le Chose de la Forêt Viennoise…

— J’appartiens à un orchestre féminin, vous ne l’ignorez pas.

— Oui sévit au Budapest.

Elle hoche la tête.

— A vrai dire, il n’est pas très fameux, mais je voulais coûte que coûte trouver un engagement pour m’arracher à Rome.

— Les spaghetti sont mauvais pour la ligne ?

— A vrai dire, je redoutais bien davantage mon frère.

— Votre frère ?

— Un truand de bas étage. Je suis née à Nouméa… Ma mère était mariée à un haut fonctionnaire en poste là-bas. Son mari s’est logé une balle dans la tête le jour de ma naissance en constatant que j’étais colorée.

— Tu parles d’un baptême ! m’apitoyé-je.

La chère jolie mignonne adorable Zoé poursuit, de sa voix chaude et grave, basse et vibrante, rauque comme celle de Mme Marlène Dietrich :

— Ce drame n’a pas beaucoup affecté ma mère puisque mon frère est né l’année d’après. Et lui est blanc.

Je pose un baiser fou sur sa joue ocre.

— C’est vous qui avez eu la meilleure part, Zoé.

— Je passe sur mon enfance ballottée, riche en « beaux-pères » de toutes races et de toutes conditions. Nous avons fini par échouer à Rome il y a un certain nombre d’années déjà.

— On peut « échouer » plus mal, objecte l’incorrigible mêleur-de-grain-de-sel que je suis.

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