Frédéric Dard - Après vous, s'il en reste, monsieur le Président

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Après vous, s'il en reste, monsieur le Président: краткое содержание, описание и аннотация

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“ Gentil lecteur bien-aimé, en lisant ce puissant ouvrage de politique-fiction (ou de polique-affliction), n'oublie pas que si je puise certains de mes héros dans la vie courante, je les entraîne par contre dans des délirades qui n'appartiennent qu'à moi.
En somme, je les prends en charge et leur offre une croisière dans mon imaginaire.
Tous frais payés.
Ils en ont de la chance ! ” San-Antonio

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Il se met à grelotter et à claquer des dents.

« Attrape-les tout de suite ! » insisté-je, avec une force spirituelle qui transformerait un rayon laser en allumette de contrebande.

Le gars aux belles baffies se jette au sol. Sa main frémissante s’avance en tremblant sur l’un des serpenteaux.

Elle s’en saisit.

Le serpent le mord.

L’homme meurt.

Son compagnon largue sa branche d’oiseaux et s’enfuit.

Tous les convives hurlent et grimpent sur la table.

Tu verrais mon groupe d’Anglais : des naufragés sur une banquise en train de fondre. Les serveurs, alertés, s’arment de badines et entreprennent la chasse aux reptiles.

Moi, j’empare l’oiseau convoité et le glisse dans mon sac de voyage. M’man sera contente.

ÇA RENTRE DANS L’ORDRE

Les membres de l’assistance étaient en smoking ou robe de soirée. Les lustres du château de Laeken brillaient de toutes leurs loupiotes. L’orchestre de chambre de Bruxelles, dirigé par Hubert Van Tripotan, jouait l’introduction de « Si ton chat perd ses poils, arrête le vélo », cette œuvre magistrale de Wolfgang Amadeus Koluch (né à Kronenbourg). Lorsqu’il eut achevé son interprétation, l’orchestre salua du cul et de la tête et quitta l’estrade drapée de velours aux couleurs de la chère Belgique, si glorieuse que tout le monde, chez nous, connaît l’Histoire belge (et même en connaît plusieurs).

Un technicien, également en smoking, mais qui portait une cravate représentant une vahiné sur fond de soleil couchant au lieu du nœud pap’ traditionnel, vint régler le micro. Qu’après quoi il fit un signe d’acquiescement.

Un huissier enchaîné testa l’appareil, le tapotant du doigt, ce qui fit déferler un grondement de tonnerre sur les invités. Après quoi il souffla dedans, et ce fut un remake de Typhon sur la Jamaïque. Puis, consciencieux jusqu’au bout, l’huissier parla. Il murmura, avec un délicieux accent flamand : « Zidor fait une grosse bise à Lolotte, une foué ! ».

Ça marchait.

L’homme se ramona la gorge, et l’on crut que le château s’effondrait. Ensuite, il déclama :

— Mesdames, messieurs, Sa Majesté le roi, vous cause !

Une salve d’applaudissements retentit et le bon monarque se hissa sur le podium. Il portait son grand uniforme de glandeur-major à boutons dorés et épaulettes d’astrakan rouge. Il était nu-tête, ce qui diminuait sa ressemblance frappante avec une tête de nœud triste à lunettes. Le souverain belge est un homme très bien, sérieux sous tous les rapports (y compris sexuels), qui aurait fait un excellent expert-comptable si la fatalité ne l’avait placé sur le trône. On devine cet homme triste de n’avoir pas d’enfants ; peut-être sont-ce les causes de l’infécondité de son couple royal qui le turlupinent car sa chère épouse (qui n’a rien d’une saute-au-paf, j’en conviens) est peut-être moins stérile que le bruit n’en court. Qui peut affirmer que leur mariage n’est pas demeuré blanc comme au jour de sa célébration ? S’il est un homme dont on peut penser qu’il baise en play-back, c’est bien ce grand mec à frime de veuf constipé, dont les enfants se drogueraient ou seraient en prison.

Il se tenait plus raide que la tige du micro, les mâchoires crispées, le nez en bec d’aigle, les lunettes mal réveillées.

Je soufflai à l’oreille du Président:

— Je pressens que c’est maintenant qu’il va se passer quelque chose.

— Ah ! vraiment ? murmura distraitement notre Empereur, de plus en plus envapé.

— Oui, dis-je. « Elle » est ici, je l’ai aperçue. Et sa présence me donne à redouter le pire.

Car c’était vrai : Iria avait réussi à se faire inviter à la réception royale organisée pour célébrer l’amitié franco-belge. Ainsi, la gueuse tenait-elle deux de ses « clients » infortunés sous son regard maléfique : notre Président et le locataire de Laeken dont je prévoyais qu’il était déjà programmé, lui aussi.

C’était la première fois que je retrouvais Iria Jélaraipur depuis mon retour des Indes. Certes, j’aurais pu, d’entrée de jeu, en la revoyant, tenter d’exercer sur elle le pouvoir neutralisateur dont j’étais investi ; mais avant de m’y risquer, il me fallait la laisser « tirer la première ». J’attendais donc, angoissé, debout auprès de l’Illustre.

Ce dernier avait beaucoup changé. Son teint ivoire me paraissait presque jaune, son visage s’était allongé comme s’il tenait à ressembler à ses caricatures. Les paupières empesées cachaient mal un regard de chien abattu. On devinait en lui un harassement total ; il était passé de l’inquiétude à l’abasourdissement complet. Encore quelques semaines et, si le déclin s’accentuait, il faudrait lui mettre des rollers pour passer les troupes en revue.

— Pardonnez-moi, Sire, fis-je au Valeureux, je dois « m’occuper » de cette sorcière.

— Faisez, faisez ! répondit l’Illustre qui, pourtant, manie en toute occasion un français irréprochable.

Je m’écartai donc pour contourner le salon et gagner l’embrasure d’une fenêtre d’où je pouvais regarder à loisir la dangereuse Hindoue.

Qui donc l’avait introduite ici ? Sans doute quelque familier décidé à perturber l’ordre des choses. Un proche comme celui qui l’avait appelée pour mon Président, comme ceux qui lui avaient permis d’accéder à la résidence du gouverneur de Gibraltar. Les Judas sont partout, prodiguant des courbettes pour dérober leurs frites de faux-culs. Tout cela résultait d’un monstrueux complot à l’échelle internationale conçu pour la grande déstabilisation.

Mais le roi des Belges prenait la parole.

J’ouïs.

— Monsieur le Président, attaqua-t-il, je salue votre venue en Belgique à l’occasion de…

Et patatras, c’est parti !

Il marque un temps. Sa voix a fléchi, ses yeux se vident. Un léger tic l’amène à hocher la tête…

Il se mouille les lèvres d’une langue dont il ne s’est servi jusqu’à ce jour que pour humecter des timbres-poste.

— Si vous êtes reçu ici ce soir, c’est à l’insistance de mon gouvernement que vous le devez. Franchement, je n’étais pas chaud. Moi, cette affaire du Greenpeace, merci bien ! Raison d’Etat ou pas, ça me ferait chier de couler des bateaux à quai, je le disais hier soir encore à Fafa, après notre prière du soir. J’aurais remis cette soirée à la con d’autant plus volontiers que mes hémorroïdes me font souffrir comme un damné. Pendant le dîner, je me suis retenu comme un fou de me gratter l’oignon ; de plus, la compagnie d’un socialiste en peau de lapin, j’en fais cadeau à mon ministre des Affaires étrangères, ce con !

Tu verrais l’assemblée ! Les catacombes de Palerme ! Pire encore qu’à Gibraltar quand Lady Di palpait la bitoune de l’amiral. Là-bas, tout le monde ne s’en apercevait pas en même temps. Ici, tout le monde entend et c’est LA catastrophe.

Il est grand temps que le chevalier Ajax se manifeste.

Je fixe intensément Iria, superbement moulée dans un fourreau de soie noire. Elle porte un énorme collier d’or avec un ballon de rubis en guise de pendentif.

Aussitôt elle se tourne vers moi. Son regard se plante dans le mien. Je soutiens la décharge.

Et c’est elle qui cède, la gueuse. Elle, qui paraît s’affaisser dans son fourreau ; elle qui bat des cils, elle qui se trouble et prend une expression égarée.

J’y vais pleins feux ! Ivre de colère. Tu vas réparer, ma belle !

Elle se met en marche en direction de l’estrade. Le roi est tout ballant, les bras comme deux chéneaux le long d’une tour. L’air siphonné.

Iria, en transe à son tour, gravit les deux marches du podium et s’approche du micro.

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