Frédéric Dard - Après vous, s'il en reste, monsieur le Président

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Après vous, s'il en reste, monsieur le Président: краткое содержание, описание и аннотация

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“ Gentil lecteur bien-aimé, en lisant ce puissant ouvrage de politique-fiction (ou de polique-affliction), n'oublie pas que si je puise certains de mes héros dans la vie courante, je les entraîne par contre dans des délirades qui n'appartiennent qu'à moi.
En somme, je les prends en charge et leur offre une croisière dans mon imaginaire.
Tous frais payés.
Ils en ont de la chance ! ” San-Antonio

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— Je m’y efforce, maître.

— Ne réagissez pas ! Abandonnez-vous…

Il se couche à plat ventre sur moi.

— Ouvrez la bouche.

J’ai décidé de lui être soumis totalement et donc j’ouvre la bouche.

Je n’éprouve aucune répulsion. Ce vieux bonhomme doit puer comme une grève des éboueurs d’au moins trois mois, mais je ne le sens pas. Il pose son moignon de visage contre le mien. Ses yeux me transpercent. Il se met à psalmodier dans ma bouche et son souffle me chatouille la luette. Je m’abîme dans un vertige suave.

Blanc.

Blanc.

Blanc.

Je ne pense plus à rien. Je deviens un pur esprit vagabond.

Et puis, c’est le retour. Merci.

Il était si léger que je ne perçois même pas l’absence de son poids sur mon corps lorsqu’il se redresse.

Il allume son réchaud et va tirer de l’eau dans une casserole dont le cul est plus noir que l’âme d’un contrôleur fiscal.

— Vous prendrez un peu de thé avec moi ?

— Volontiers.

Le thé, moi, c’est pas ma tasse de thé, tu le sais ; mais le moyen de lui refuser ? C’est symbolique, tu comprends ?

Il accommode une mixture vert arsenic, prend deux petites tasses coniques dans sa boîte et verse une gorgée d’oiseau dans chacune d’elles. Son breuvage est amer, épais, stimulant.

— Vous habitez chez le colonel Branlett ? lui demandé-je.

— Oui, cela fait bien longtemps ; c’est un ami sûr, un peu fou avec l’âge, mais qui aura su protéger ma paix ; lorsqu’on possède un don, on est en butte à d’incessantes tracasseries : tout le monde veut en bénéficier.

Il me regarde.

— Les gens qui ont failli vous tuer hier se trouvent très près d’ici, méfiez-vous. Ils sont deux. Le plus vieux porte un sac de cuir. C’est dans ce sac que se tient la mort.

— Merci, fais-je en quittant la position accroupie qui me permettait de suppléer une chaise.

— Ça fera cent roupies, me dit le mage, la main tendue.

Deux heures après, je suis de retour à la gare. J’ai un train dans dix-huit heures seulement, ce qui me laisse largement le temps d’aller déguster un nasigorang (je te garantis pas l’orthographe) au restaurant du coin. Je suis en alerte depuis que le vieux mage m’a annoncé que des vilains rôdaient dans mon espace vital, prêts à le transformer en espace mortuaire. Je me sens mi-figue, mi-raisin. Les incantations de pépé Kandih Raâton et sa gymnastique sur moi m’ont-elles réellement investi de son pouvoir ? Comment et quand m’en apercevrai-je ?

Je déguste le plat épicé en réfléchissant. A la table voisine se trouvent une dizaine de touristes britanniques des deux sexes. Ils parlent ruines, statues bouddhiques, temples et tout le bigntz du Guide Vert de chez Smith et Jackson, London dont chacun a un exemplaire près de son assiette. Moi, les touristes en conquête, ça m’a toujours couru sur la prostate, leur manière de tout vérifier par rapport à la documentation qu’ils trimbalent. Ils n’admirent pas : ils confrontent. Ne perçoivent ni le climat ni la gent, pas plus que la flore ou la faune. Le site ? Fume ! Ce qui leur importe, c’est le chapiteau, la clé de voûte, la maintenance artistique du truc qui vaut le voyage ; ils se livrent à un inventaire.

Chaque fois que je suis seul dans un lieu public, j’ai pour habitude de passer les gonzesses qui s’y trouvent en revue, me demandant, comme hier au bord de la piscine, laquelle j’aimerais le mieux me farcir. Dans la circonstance présente, mon choix est vite fait car sur les cinq dadames réunies près de moi, une seule est à peu près mettable. Les quatre autres sont des presque vieillasses poudrées à mort, grassouillettes et grotesques qui n’ont jamais su (et ne sauront jamais) ce qu’est un vrai coup de bite franc et massif. Ces gens, ils ont l’instinct de reproduction, pas celui de la volupté. Ils ne prennent pas leur pied, ils se perpétuent. Mais enfin, une petite femme châtaine, avec plein de taches de rousseur sur sa figure pâlotte et possédant des loloches intéressantes, serait apte à recevoir mes hommages trois-pièces par une nuit de tempête dans une bourgade perdue du Yorkshire. Elle est placée de trois quarts par rapport à ma pomme. L’idée me vient de contrôler mon pouvoir, si pouvoir il y a. Je me mets à la fixer intensément en lui ordonnant, par la pensée, de se tourner vers moi.

En deux étangs trois mous devant, elle lève la tête et me regarde.

Hasard ?

Voire !

« Souris-moi, ma chérie », lui enjoins-je.

Elle me sourit. Peut-être parce que je la mate avec complaisance, non ? Faut pas s’emballer.

« Je te broute le minouche, dearlinge, poursuis-je mentalement, tu la sens ma menteuse agile sur ton petit bistougnet d’amour ? »

L’Anglaise a le regard qui chavire. Elle entrouvre les lèvres et se trémousse sur sa chaise. Son mari qui est pasteur dans le Sucesex, le révérend Mac Heupan, s’aperçoit de la danse de Saint-Gui à Bobonne et lui en demande la raison. Elle continue de pâmoiser, la pauvrette.

Je lui sauve la situation en lui lançant le message silencieux suivant :

« Remets-toi, poupée, et réponds à ton vieux pingouin qu’une bestiole te grimpe entre les jambes. »

Voilà qu’elle le répète, mot pour mot. Cette fois, je ne doute plus de ma force occulte. Kandih Raâton m’a bel et bien investi de son pouvoir ! Une bouffée d’imbécile orgueil m’empare. Voilà que je tombe dans la puérilité, merde ! Je vais pas prendre la grosse tronche parce que je peux imposer ma volonté à mes contemporains, sans blague !

Des marchands ambulants font le tour du restau, proposant aux clients des oiseaux naturalisés (hindous), aux plumages somptueux. Les touristes débattent le prix, achètent. La dame à qui je faisais mentalement minette me paraît pas intéressée.

« Prends-en deux ! » la sommé-je.

Et elle ouvre brusquement son sac à main pour procéder à l’achat qui lui est dicté. Je me marre. T’as beau t’exhorter à la modestie, ça fait tout de même quelque chose de pouvoir glisser ta volonté dans la tête des autres, comme tu glisserais ta main dans leurs gants.

Les deux marchands viennent à moi. L’un d’eux tient les oiseaux à vendre sur un morceau de branche, afin de les présenter en situation d’oiseaux perchés. Il imite un charmant gazouillis. C’est le ramage de la jungle. Il a appris le bengali et le jacte couramment.

Son compagnon s’occupe du business. C’est lui qui propose les zoziaux et qui enfouille l’auber.

Il a une moustache noire, superbe. Des rouflaquettes larges comme ma main. Et il sourit de toutes ses dents blanches. Je contemple les zizes multicolores. Je pourrais en rapporter un à Félicie, tu crois pas ? Elle serait contente, m’man, d’avoir ce piaf dans sa cuisine, accroché à la boîte de gros sel.

J’en choisis un choucard tout plein, avec des plumes bleues et jaunes, serties d’ocre par endroits. Ses yeux de verre sont fripons.

— Ça coûte combien ?

— Un dollar, me dit le moustachu.

Je porte la main à ma poche. Lui, il dépose sur ma table la sacoche qu’il porte en bandoulière. Il la déboucle. Et alors, fulgurant, aigu comme un bruit de tramway freinant à mort, je réalise qu’il s’agit d’un sac de cuir et que ces hommes sont deux ! D’instinct, je fais basculer ma table. Le sac choit en même temps que ma boustifaille. Quatre serpenteaux de couleur bronze noirâtre, pas plus gros que des lombrics, en sortent avec des frétillements. J’ai retapissé les pareils dans une exposition : rien de plus venimeux que ces bestioles qui attaquent l’homme avec l’impudence des moustiques.

Je regarde le type à la moustache.

« A genoux ! Attrape-les ! » lui enjoins-je.

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