Frédéric Dard - Chauds, les lapins!

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Chauds, les lapins!: краткое содержание, описание и аннотация

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Les Editions Fleuve Noir ont longuement hésité avant de publier cet ouvrage. Car les événements qu'il retrace sont rigoureusement authentiques et mettent en cause l'épouse d'un ministre.
L'aventure survenue à cette courageuse femme est hors du commun, c'est pourquoi, seule une acceptation de sa part pouvait nous décider à éditer ce livre. Ce consentement héroïque, elle nous l'a donné sans réserve.
Nous prions donc Mme Alexandre-Benoît Bérurier de trouver ici l'expression de notre admiration et de notre reconnaissance.

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Quelque chose, dans son visage, me racontait des banlieues de France : Paris, Lyon, Marseille ? (En voiture !) Elle avait ce côté pauvrement vache des connasses prostituées. Ce genre de pétasse n’est jamais une affaire, car pour bien se vendre, il faut disposer d’un minimum de psychologie qui, probablement, manquait à cette fille. Pour me conforter dans mon impression qu’elle était ma compatriote, un écriteau rédigé à la main et placé dans un coin de la vitrine, indiquait : Ici, on cause français.

Je recommandai à Béru de m’attendre en faisant du lèche-vitrines le long de la rue et je pénétrai dans le studio de la demoiselle.

L’endroit empestait le parfum, si toutefois l’on peut donner le nom de parfum à l’infernale et âcre odeur qui m’agressa dès le seuil.

Une vue de la tour Eiffel, peinte sur une tranche de bouleau, acheva de me persuader que cette prostituée était made in France.

— Salut, môme ! fis-je joyeusement.

Elle dit, de dos, en fermant les rideaux pour isoler nos dégueulasseries en devenir de la chaussée :

— Bonsoir, Chouchou, alors, t’es français ?

— Entièrement taillé dans la masse.

Elle me fit face. Je constatai que son air con était encore plus grave, vu de près. Une tache de vin en forme de la Suisse se voyait sous son maquillage de la joue gauche.

— T’as des florins, au moins ? s’inquiéta la donzelle. Parce que je prends pas l’argent français.

Je la rassurai : j’en avais.

Elle s’empressa de m’indiquer ses tarifs et je lui remis la somme forfaitaire qu’elle réclamait pour me confectionner une pipe.

Elle garda le blé dans la main et pleurnicha :

— Sois gentil : rajoute-moi un petit quelque chose.

Bon pigeon, j’y allai d’un bifton supplémentaire.

— Toi, ma grande, t’aurais une vieille mère à charge et un enfant en nourrice que ça ne m’étonnerait pas ! ricanai-je.

— Comment le sais-tu ?

— J’ai des dons de voyance.

Elle s’en fut planquer son blé dans un coffret délicatement orné de petits coquillages multicolores et qui jouait Happy birthday to you quand on en soulevait le couvercle.

— Tu me montres ton petit bijou, Chouchou ? fit-elle en revenant.

Je la décidai trop infamement stupide, même pour un petit calumet express ; ce genre de vache aurait pu me mâchouiller pendant dix ans sans que je gode. Pas que je sois porté sur les intellectuelles — grand Dieu non —, mais le néant me flanque le vertige.

— Je préférerais qu’on parle un peu avant : tu m’intimides, lui dis-je.

Elle se rembrunit.

— Parler ? Mais ça va te coûter un max, Max ! riposta l’élue de mon cœur. C’est long, parler. J’ai pas de temps à perdre, moi. D’autant que c’est le soir, l’heure qu’on affure. Je suis très demandée, moi, Chouchou. Je fais mes dix passes facile d’ici la fermeture.

Je sortis de nouveau des bank-notes de ma vague.

— Pleure pas, Ninette. Tiens, pour tes pauvres.

Elle happa. Son regard brillait comme les Champs-Elysées le soir de Noël. Elle flairait la bonne pomme fastoche à éponger et sentait qu’en usinant bien elle pourrait m’en griffer toute une liasse.

— C’est la première fois que tu viens voir les filles d’Amsterdam ? demanda-t-elle.

— Non, ça m’arrive de temps en temps.

— T’es dans l’import-export ?

— Affirmatif.

— Quelle branche ?

— Le poulet… surgelé.

— Et tu dérouilles chez ces mange-merde ?

— Ça boume.

Je rigolai :

— La dernière fois que je suis venu tringler dans le secteur, j’ai participé à une partouzette tout ce qu’il y avait de mimi. J’arrive plus à retrouver la boutique : il faisait nuit et j’étais drivé par des copains.

Elle se pinça car elle détestait la concurrence. Que je célèbre les mérites d’un autre baisodrome la désobligeait. Pourtant, il me fallait savoir.

— Ouais, j’ai des collègues qui font ça, dit-elle d’un ton réprobateur.

Elle abordait le bécébégisme, Ninette. Fallait pas la ramener devant elle, question dépravation. Sa conscience pour elle, si tu vois le genre. Elle y allait du cul, mais dans les normes admises par la morale pour peu qu’elle fût élastique.

Je poursuivis :

— Note que c’était assez dégueulasse, ce rodéo. Si je te disais : y avait un nain dans le ballet, mais chibré comme Jumbo l’éléphant.

Elle exclame :

— Ah ! c’était chez cette salope de Marika !

— Tu connais ?

— Tu parles. Une paumée camée à mort et qui s’explique avec son oncle, Teddy.

— Le nabot, c’est son tonton ?

— Ouais. Il travaillait dans un cirque. Et puis quand sa nièce s’est faite pute, il s’est mis en association avec elle. Ils ont des couples comme clients, ou des pédoques qu’ont pas froid aux miches. Teddy, paraît qu’il se traîne la chopine du siècle !

— Colossal !

Amère, mon hôtesse se lança dans des rancœurs :

— Elle fausse le jeu, cette salope. C’t’une Asiatique par sa mère alors elle se fout de tout, ces gens-là, tu les connais ! On a essayé d’intervenir pour qu’ils cessent cette concurrence déloyale, mais ils sont protégés, ces salauds.

— Par qui ?

— Le Syndicat.

— Quel syndicat ?

Elle me vitriola du regard.

— Tu débarques, hé, plouc ! Le Syndicat de la drogue, bien sûr. Ici, il est plus puissant que le gouvernement.

— Et où se trouve leur petit atelier à baise ?

— A cent pas d’ici : la rue sans trottoir, à gauche en sortant.

— O.K., merci.

Je me levai. Alors, comprenant que je m’en allais, la gonzesse entra en transe.

— Quoi ! Tu me largues pour aller chez cette pute ! Non mais t’es un emmanché de première ! Une grande lope ! Tu veux te faire fourrer par le nain, hein, bougre de sale dégueulasse ? Pédale ! Enfoiré !

Je partis précipitamment sous ses invectives. Elle me coursa jusqu’à la rue et me désigna à la foule en hurlant des malsonnances. Dans sa rogne, elle les clamait en français, et peu de gens les comprirent en dehors du Gravos.

Les rideaux de miss Marika étaient fermés lorsque nous parvînmes devant sa boutique.

— Que faisâmes-nous ? demanda Béru à qui je venais de rapporter ma conversation avec la Française expatriée.

— On attend que le taxi soit libre, gars. Je me vois mal questionner une dame qui a la bouche pleine.

Nous nous mîmes à arpenter la strasse en attendant que la tenancière referme ses jambes pour pouvoir rouvrir son établissement.

Le Dodu s’assombrissait comme un ciel d’orage.

— J’croive pas que tu fusses bien aspiré en m’am’nant ici, Sana, bougonna-t-il ; on perd son temps. J’serais resté chez moi, les gaziers annonçaient la couleur et l’contac s’nouait…

Comme tous les gens dans l’ennui, il avait besoin de s’en prendre à quelqu’un de son infortune ; je comprenais sa réaction. Les autres sont notre seul exutoire possible, le réceptacle et la cause de presque tous nos maux. Nous n’avons qu’eux pour nous décharger des tourments qu’ils nous créent.

— Ecoute, mec, murmuré-je. Peut-être as-tu raison et peut-être as-tu tort. Pour l’instant, nous n’avons pas d’autre solution que de foncer dans la voie choisie.

A l’instant où j’humectais mes lèvres asséchées par cette phrase bien sortie, j’aperçus, débouchant du fond de la venelle, un personnage qui me fit dresser les poils des bras sur la tête.

Un nain !

Un vrai.

Un de moins d’un mètre ou de pas beaucoup plus. Homme d’un certain âge, massif, avec une tête de notable et un corps de motif chinois. Il ressemblait à un « 8 » à cause de ses bras et de ses jambes torses. Un « 8 » à tête.

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