Frédéric Dard - Chauds, les lapins!

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Chauds, les lapins!: краткое содержание, описание и аннотация

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Les Editions Fleuve Noir ont longuement hésité avant de publier cet ouvrage. Car les événements qu'il retrace sont rigoureusement authentiques et mettent en cause l'épouse d'un ministre.
L'aventure survenue à cette courageuse femme est hors du commun, c'est pourquoi, seule une acceptation de sa part pouvait nous décider à éditer ce livre. Ce consentement héroïque, elle nous l'a donné sans réserve.
Nous prions donc Mme Alexandre-Benoît Bérurier de trouver ici l'expression de notre admiration et de notre reconnaissance.

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— Y t’chambre ? gronda Béru.

— Pas mal.

— C’est marre, laisse-moi l’usiner ! Quand j’m’aurai occupé d’lu, il aura grandi d’cinquante centimètres.

Et Bérurier quitta son fauteuil pour aller prendre un tabouret dans la kitchenette attenante. Il plaça celui-ci sous le lustre de perles pendu à un crochet scellé dans le plafond. D’une secousse, il arracha la chaînette de suspension. Le lustre tomba avec fracas et son abat-jour se brisa.

Sa Majesté tira alors de sa poche une paire de menottes dont il ne s’était jamais séparé durant son mandat ministériel. Il passa l’un des bracelets dans le crochet ; après quoi, il vint au nain, le décolla du plancher et lui emprisonna le poignet gauche avec l’autre boucle. Puis il le lâcha et le petit bonhomme resta suspendu à moins d’un mètre du plancher.

— Reste plus qu’à attendre qu’il va causer, décréta Alexandre-Benoît.

Il ôta son veston et le plaça sur un dossier de chaise, puis revint à son fauteuil après avoir raflé au passage la boutanche d’aquavit.

Le nain pendant au bout de son bras comme une chauve-souris au bout de sa patte, grimaçait de douleur. Cet être disgracié, ainsi suspendu, me donnait un sentiment de honte.

Je n’eus pas le temps de le subir car on gratta à la porte. J’allai ouvrir et vis, en face de moi, une fille de type asiatique plus ou moins vêtue d’un kimono noir à ramages jaunes. La nièce ! Le bruit du lustre brisé avait dû l’alerter. Elle ouvrit aussi grand qu’elle le put ses yeux bridés en m’apercevant. Elle avait eu ce double look cher aux comiques d’antan, mais à l’envers. C’est-à-dire qu’elle regardait au niveau de ma braguette, croyant planter son regard dans celui de son tonton. Puis l’avait brusquement hissé jusqu’au mien. Par-dessus mon épaule, elle apercevait pour le même prix l’onclet suspendu.

— Entrez, Marika ! fis-je en lui prenant le bras.

Et nous fûmes quatre dans la pièce.

Elle était farcie de came, la petite chérie, ce qui ne l’empêchait pas de réaliser l’importance de la situation.

Tonton geignait misérablement. De temps à autre, Béru lui envoyait une bourrade pour qu’il se balançât.

La môme avait ses réflexes engourdis par la drogue, aussi ne fut-ce qu’après un moment de flottement qu’elle se précipita vers la fenêtre en appelant au secours. Très vigilant, le Gros la stoppa avec l’un de ses souliers rudement lancé qui atteignit la pute au creux des reins, lui coupant le sifflet. Il la ceintura et l’entraîna dans la salle de bains. Je laissai faire ce mari douloureux soucieux de retrouver sa chère moitié (laquelle aurait pu constituer deux entiers sans fournir d’efforts excessifs).

— Délivrez-moi ! supplia le nain, j’étouffe.

— Je le ferai volontiers dès que vous m’aurez dit ce qu’il est advenu de cette grosse dame, cher Teddy.

Cette photo implacablement placée sous son nez devait lui flanquer la gerbe.

Il gémit :

— Je ne sais pas : ils l’ont emmenée.

— Qui, « ils » ?

— Des gens du Syndicat.

— Leurs noms ?

— Je l’ignore !

— Attendons que ça vous revienne.

Histoire de lui filer le moral à zéro, je le laissai et allai voir comment Béru vivait sa nouvelle idylle avec Marika.

Ça ne se passait pas trop mal. Il l’avait ligotée au moyen de son kimono, déchiré en lanières et à présent la couchait dans la baignoire, n’ayant plus de place sur son testament.

Imperturbable, sûr, précis, d’un calme quasi effrayant, il ouvrit les deux robinets en grand.

— Questionne, questionne, mon pote ! m’invita-t-il. Sur les deux, y en aura bien un ou une qui crach’ra le morcif s’il veut pas crever !

La haine le rendait cruel.

Mais elle porta ses fruits.

Ils parlèrent l’un et l’autre, coup sur coup, à haute et intelligible voix.

Ce qu’ils me dirent séparément concordait.

Nous les laissâmes après les avoir délivrés et leur avoir fait avaler à chacun une bouteille d’aquavit, manière de les mettre sur la touche pendant quelques heures.

IV

JE POURSUIS D’INTÉRESSANTES VISITES. AVIS AUX ARMATEURS !

La secrétaire était du genre revêche à moustache, avec un gros cul carré comme un coffre de bateau. Jaunasse de peau, ses cheveux noirs torsadés et plaqués sur la tronche en un chignon du genre nid d’hirondelle, elle appartenait à cette catégorie de femmes dont le haut protège le bas.

Je lui demandis si M. Hans Bergens pouvait m’accorder un bref entretien ; et ce fut comme si j’émettais la prétention de convier le Président Reagan à passer ses vacances avec moi (ce qu’à Dieu ne plaise). Elle eut l’air tellement horrifiée par ma prétention que je crus un instant avoir déclenché sa ménopause. Son visage se convulsa, son regard, par contre, se révulsa et ses dents lui sortirent de la bouche tel un dentier expulsé par une quinte de toux ; cependant c’étaient bien les siennes : dents de piano jaunies par la nicotine.

Elle observa une minute de silence, probablement pour rendre un dernier hommage à mes illusions, mortes à la fleur de nave. Puis elle me demanda si je rêvais.

Je lui répondas que ça m’arrivait souvent, surtout lorsque je me trouvais en manque d’amour, et que chaque fois mes songes étaient en couleur et grouillaient de belles personnes dans son genre.

Elle n’apprécia pas trop. Ses lèvres se firent un peu plus minces, ses dents un peu plus longues, son nez un peu plus pincé. Je n’osai imaginer sa culotte.

Je repris, avant qu’elle en eût terminé avec son indignation :

— Qu’est-ce qu’un homme de race blanche, dont l’état de santé est irréprochable et le quotient intellectuel nettement au-dessus du Zuiderzee doit faire ou ne pas faire pour espérer rencontrer M. Bergens, jolie mademoiselle [4] En français dans le texte. ?

— Ecrire, répondit-elle, en exposant de façon détaillée l’objet de sa requête.

— Faut-il joindre un timbre pour la réponse ?

— Ce n’est pas nécessaire : si M. Bergens ne donne pas suite, il s’abstient de répondre ; s’il donne suite, il prend l’affranchissement à sa charge.

— Je savais que c’était une grande âme généreuse, approuvai-je. Le bruit en courait, je suis heureux d’avoir pu le rattraper et, ainsi, vérifier qu’il est l’expression de la vérité.

Bon, on tournait dans le persiflage oiseux.

J’eus un sourire au caramel au lait, fondant. Il n’amadoua pas ce dragon hépatique. Le temps était venu de mettre à la cape, c’est-à-dire de réduire ma voilure.

— Ecoutez, belle enfant, je ne veux pas vous faire davantage perdre votre temps : je dois voir Hans Bergens et je le verrai, quitte à tirer au bazooka à travers ces cloisons pour me faire une brèche et parvenir jusqu’à lui. Sachez que, quel que soit son emploi du temps, rien n’est plus urgent pour lui que de me recevoir.

L’indignation de la donzelle se mua en effarement. Jamais personne n’avait encore tenu pareil langage dans cet immense buildinge verre et béton dominant le port d’Amsterdam où des marins meurent chaque nuit, pleins de bière et de drame, les pauvres !

Je fis un pas vers ses appas. Son fauteuil n’étant point à roulettes, elle ne put reculer. Lors, je me penchai sur elle.

— Comprenez quelque chose, miss Pays-Bas : il y va de sa vie. Or, bien qu’étant milliardaire en florins, Bergens n’en a qu’une. Il y aura une foule immense à ses funérailles et la reine enverra une couronne ; mais ça ne le ramènera pas à l’affection des siens. Vous enregistrez bien tout ça dans votre cervelle de surdouée, ma belle ? Bravo ! Alors on drope chez le patron !

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