Frédéric Dard - Chauds, les lapins!

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Chauds, les lapins!» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1986, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Chauds, les lapins!: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Chauds, les lapins!»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Les Editions Fleuve Noir ont longuement hésité avant de publier cet ouvrage. Car les événements qu'il retrace sont rigoureusement authentiques et mettent en cause l'épouse d'un ministre.
L'aventure survenue à cette courageuse femme est hors du commun, c'est pourquoi, seule une acceptation de sa part pouvait nous décider à éditer ce livre. Ce consentement héroïque, elle nous l'a donné sans réserve.
Nous prions donc Mme Alexandre-Benoît Bérurier de trouver ici l'expression de notre admiration et de notre reconnaissance.

Chauds, les lapins! — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Chauds, les lapins!», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Qu’ai-je à voir dans cette histoire stupide ? Tout cela ne me concerne pas ! s’écrie le bigleux.

— Pas plus que la femme enlevée n’est concernée par les mauvaises intentions de ses ravisseurs. C’est une salope, certes, mais innocente. Vous êtes également innocent, bien sûr, mais choisi, monsieur Bergens. Il leur fallait un bouc émissaire et c’est dans cette étable qu’ils le prennent.

L’autre se crispe. Il me fixe avec une si vive intensité qu’un bref instant ses lampions se refoutent droit.

— Et vous êtes le porte-parole de ces gredins ?

— Ne m’insultez pas, monsieur Bergens. Je suis un magistrat français. J’ai été mis au courant de ce qui se tramait par des indicateurs et je vous préviens officieusement.

— Vous me prévenez de quoi ? espèce de gros malin, s’emporte le vilain.

— Du danger que vous courez et que court votre vaste entreprise. Le Groupe Beaujolpif ne recule devant rien. S’il arrivait malheur à vos bateaux d’abord, à votre famille ensuite, ce serait cher payer la vie d’une grosse truie désormais inutile.

— Mais qu’y puis-je, moi ?

Je hausse les épaules.

— Le Groupe Beaujolpif a pensé, en portant son choix sur vous, que vous possédiez d’immenses relations qui seraient à même d’intervenir…

— Sortez !

Je n’ai pas besoin de me lever puisque je suis debout. Le vieillard frappe un timbre du plat de la main. Les gorilles reviennent. Il leur crie en néerlandais de me virer. Comme ils n’attendent que ça et faisaient brûler des cierges dans le couloir pour que le ciel leur accorde ce bonheur, ils se précipitent afin de m’alpaguer.

A cet instant, un bruit néolithique retentit. Je louche sur ma tocante. Mathias et Béru ont deux minutes de retard sur l’horaire. Pas grand-chose, mais je commençais à me cailler la laitance.

Le petit bonhomme Bergens se met à glapir comme un rat qui s’est coincé la queue dans un moulin à légumes. Il se lève, trépigne, va et vient dans tous les sens.

L’un de ses scouts se porte à la lucarne pour visionner le port.

Il annonce, en hollandais, mais je pige sans l’aide de sous-titres puisque je sais de quoi il retourne :

— C’est le Carolina !

Que je te préviens-je : le Carolina est un petit cargo de la Compagnie Hans Bergens S.A. En ce moment, il est en cale sèche pour réfection, sur les chantiers navals situés face à l’immeuble. L’armateur se précipite. Il regarde. Se retourne.

— Vous ! C’est vous ! hurle-t-il.

Alors là, l’Antonio prend son air le plus angélique, celui qu’il adopte pour faire traverser la rue aux vieilles dames impotentes et pour offrir des bonbons aux petites filles sans qu’elles eussent peur d’être violées.

— Prenez garde à ce que vous dites, monsieur Bergens. Je suis venu loyalement vous prévenir qu’un grand danger pesait sur vous et votre environnement. La chose commence à se manifester, ce qui vous prouve que je ne plaisantais pas. Vous devriez me marquer de la reconnaissance au lieu d’écumer. Je vous l’avais dit : le Groupe Beaujolpif est très puissant. Si Mme Bérurier n’est pas remise en liberté dans les meilleurs délais, vous risquez d’avoir des surprises avec tous vos bateaux qui sillonnent les océans ! Cela dit, à vous de juger. Mais ne comptez plus sur moi pour vous aider, j’ai fait ce que me dictait ma conscience, à la vôtre de prendre le relais.

Les sbires veulent me sauter sur le poil. Mais comme je suis en colère, l’un a droit à un terrible coup de pied dans les roustons et l’autre à un monstre coup de boule dans les badigoinsses.

Je sors la tête haute, sans saluer davantage l’assistance.

L’âne pète au moment où je referme la porte. J’y décèle comme une approbation. Bérurier aussi donne de ces marques d’estime.

V

LES AFFRES DE L’ATTENTE. Ô COMBIEN DE MARINS, COMBIEN DE CAPITAINES… LA DAMNATION D’ACHILLE

Baudelaire a écrit un texte fameux sur la griserie. Un texte à la con, selon moi qui n’engage personne. Un texte comme quoi la vie est si tant tellement brève et merdique, inhospitalière affreusement qu’on doit passer son temps terrestre à se griser : de vin, de poésie, de tout ce qu’on voudra, mais se shooter coûte que coûte pour ne plus voir ça et filer dare-dare au trépas sans regarder les gens du voyage, ni le compartiment fumeur, non plus que le paysage du long de la voie. Il fleurdumalait à tout-va, le pauvre Charly ! Mort à 46 piges, faut dire. Donc : pressentiment d’une fin précoce, ça tu peux y compter. Il le sentait qu’il allait paumer le meilleur, ne jamais connaître le bel âge du renoncement ; la griserie d’acceptation. Cette « démarche »-là lui est passée au-dessus de la tronche.

Toujours est-il qu’il a fait des adeptes. Alexandre-Benoît Bérurier entre z’autres. Depuis trois jours que nous sommes rentrés de Hollande, notre coup fourré perpétré, il ne dessoûle pas.

On attend les résultats, tu comprends ?

Pinaud s’est joint à nous et nous voici à bivouaquer chez le Mastar, dans sa porcherie quatre-pièces. Regardant la téloche, jouant aux brèmes, éclusant sa cave et bouffant les plats cuisinés qu’on va acheter dans la grande épicerie italienne de sa rue. On se biche des kilogrammes excédentaires, à la sournoise, à coups de cannellonis, de lasagnes verde, et autres poivrons farcis.

Béru ne dessoûle plus. Le chagrin. Il dit que c’est râpé pour sa rombière. On a joué les mauvaises brèmes. Y aurait fallu attendre et voir venir au lieu de foncer comme des taureaux branques dans le quartier chaud d’Amsterdam pour retrouver le nain et sa pute de nièce, les faire parler, en apprendre des bioutifoules sur le Syndicat drivé occultement par Hans Bergens, le fameux armateur, et risquer le tout pour le tout en piégeant l’un de ses barlus (en cale sèche manière de ne blesser personne).

Quand je l’ai quitté, le vieux frappadingue, j’étais convaincu de l’avoir impressionné ; sûr-certain qu’il allait rengracier, mettre les pouces. Ça lui servait à quoi, dès lors, de pousser dans une voie capoteuse ? De se mâchurer avec la police française ? On allait faire craquer sa flotte, à l’armateur-paysan. Le foutre sur la paille, déjà qu’il passe sa vie comme Job sur un tas de fumier !

Et puis non. Rien ne se produit. On a eu un coup de grelot de Marie-Marie, troublée par la démission de m’sieur l’miniss ; sinon : ballepeau.

Sa Majesté déplore l’infamie du sort. Il était heureux, ministre, adulé, fêté, comblé. Et puis, en quelques heures, plus d’épouse ni de portefeuille : la dégringolade absolue. Il raconte au cœur de ses ivresses baudelairiennes que si sa gerce a été zinguée, il retournera à Saint-Locdu-le-Vieux, son pays natal. Il possède encore la ferme paternelle, là-bas, qu’il a donné à exploiter à son cousin Arsène. Il la récupérera et se remettra à la culture. Il dit comme ça qu’il prendra une fille de ferme, une jeune, bien dodue pour la fourrer sur la table de la cuisine, au retour des champs, comme le fit son père, et avant lui son grand-père. La table de la cuisine. Elle est pile à la hauteur idéale, nous explique-t-il. Bouillaver dessus est un vrai bonheur. Les donzelles se servent d’une miche de pain comme oreiller, pendant qu’elles confient les leurs aux assauts de la dynastie béruréenne. Peut-être se fera-t-il élire maire, chose aisée pour un ancien miniss, d’autant que Célestin Martinet, le maire actuel, commence à prendre de la gîte à septante-huit balais passés ! Mais il ne se remariera jamais, Alexandre-Benoît. Une Berthe, y en avait qu’une et il l’a eue, vous comprenez ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Chauds, les lapins!»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Chauds, les lapins!» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Chauds, les lapins!»

Обсуждение, отзывы о книге «Chauds, les lapins!» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x