Frédéric Dard - Chauds, les lapins!

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Chauds, les lapins!: краткое содержание, описание и аннотация

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Les Editions Fleuve Noir ont longuement hésité avant de publier cet ouvrage. Car les événements qu'il retrace sont rigoureusement authentiques et mettent en cause l'épouse d'un ministre.
L'aventure survenue à cette courageuse femme est hors du commun, c'est pourquoi, seule une acceptation de sa part pouvait nous décider à éditer ce livre. Ce consentement héroïque, elle nous l'a donné sans réserve.
Nous prions donc Mme Alexandre-Benoît Bérurier de trouver ici l'expression de notre admiration et de notre reconnaissance.

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— Le type a tout filmé ?

— Y en a eu deux : y s’sont délayés pour rien laisser perd’. L’un f’sait équipe d’jour, l’aut’équipe de nuit… Y portaient des masques d’velours noirs et des bonnets enfoncés jusque z’aux sourcilles.

— Si bien qu’ils ont tout enregistré ?

— Tout ! Y en a eu des bobines, j’vous prille d’croire.

Je me livre à un rapide calcul. Cent vingt matelots en admettant qu’ils se comportent comme des chauds lapins, cela représente six cents minutes, soit dix heures de projection !

— C’est Dallas , rêvassé-je.

Berthe me prend les mains.

— J’ai v’nu chez vous espontanément, Antoine, pour qu’vous m’aidereriez.

— A quoi faire, dear Berthe ?

— A faire admett’ à mon homme, qu’au cas qu’le film lu r’viendrait aux oreilles, il en prendrait pas ombrage. J’le connais, mon Alexandre-Benoît : jalmince comme un Espagnol ! Qu’ j’me fasse un’ p’tite galipette, çà et là, c’est d’bonne guerre. Une bite, ça va, ça vient, Il en est conscient. Mais plus d’cent, Antoine ! Plus d’cent ! Ça lu resterait en traviole d’la gorge, cet homme ! Faut l’comprend’. Y voirait c’film, c’s’rait l’divorce rectal. Surtout que, confidentieusement, les pr’miers, j’savais pas que j’allais m’embourber l’équipage et j’les ai soignés. L’commandant et son s’cond surtout : le prestige d’l’uniforme, Antoine, c’est dur d’résister.

« L’commandant, j’m’rappelle y avoir chipolaté l’nougat et tutoyé l’souverain poncif. D’en plus, j’croye bien qu’j’y ai fait le vilebrequin farceur et aussi la bagouze friponne ; à moins que c n’soye au chef radio. Moui, c’est l’chef radio, un espèce d’pédoque chichiteux qui gobait du rond comm’ un fou. Sandre visionne le blaud, y d’vient mauvais. C’est l’carnage assuré ! Y peut tuer, c’t’homme, dans ses colères. »

Elle dégouline, la Baleine. Des chandelles suiffeuses lui dévalent la devanture. Son beau regard couleur de rubis se fait albinos dans la peine.

— Qui vous dit que ce tournage est destiné à Béru, ma bonne amie ? Ces infâmes coquins ont peut-être simplement voulu réaliser un film porno à l’œil, rassuré-je.

Mais elle n’est pas dupe.

— J’vous croive pas, Antoine. Ces types, c’est pas pour l’art qu’ils m’ont filmée. J’sus certaine qu’ils manigancent. Si je cache la vérité à mon homme, un jour ou l’aut’ l’escandale éclatera et je me r’trouverai grosse Jeanne comme devante.

— Dites-lui que vous avez été droguée.

Là, elle réagit. Un sourcil se soulève. Je viens de placer du cohérent dans son feuilleton.

— Vous croilliez-t-il, commissaire ?

— Naturellement. Il n’aura rien à objecter. Il vous aime tant que tout argument valable lui sera bon et qu’il s’y accrochera désespérément.

Rassérénée, dame Berthe reprend des poils de sa bébête oursonne (noirs et frisés).

Messire Bibi continue dans ses méditations à une voix :

— Ce tournage poursuivait le coup de l’album, il visait à démolir le ministre, mais du moment qu’il a démissionné…

La Gravosse me stoppe en pleine carburation.

— Vous disez, Antoine, qu’l’miniss a démissionné ? Quel miniss ?

— Mais Béru, bien entendu.

Alors là, elle se mue en tornade, Berthaga.

— Qu’est-ce vous m’racontez ! Il est con, ce con, ou quoi ? Démissionné ! On était miniss, on était acidulés par les uns et les aut’, on avait droit à tout, on roulait carrosse, on pétait dans l’velours, on pouvait plus compter nos larbins, on voiliageait à l’œil et en feurste, on clapait des choses délicates dans d’la porc’laine de Limoges, les meilleurs couturiers du Carreau du Temple m’f’saient des prix, on avait not’bouille dans les journals sous l’moind’ prétesque, les hommes m’comblaient de galantines à n’en plus pouvoir, on étaient r’çus chez l’Elysée, dans les ambrassades, à l’Opéra, et cet enfoiré de cocu de merde à la con divorce d’son minissère ! L’est d’venu fou, ce gros sac à merde, ou quoi, commissaire, hein, ou quoi ?

Je sors de ma vague, pour la énième fois, les photos du nain escaladant cette grande Vorace par sa face nord.

— Il y a été contraint par ça, ma belle enfant !

Elle se tait, porte la main à son cœur, libère un gros renvoi.

Puis, troublée :

— C’t’une bacchanale qu’a été montée cont’nous, commissaire. On nous fait le coup du Ringar Avarié qu’a été coulé en Nouvelle-Légende. Y veulent not’peau.

— Je ne le pense pas, Berthe. Ça cachait autre chose ; mais nous ne saurons jamais quoi puisque vous avez été délivrée et que l’affaire tourne court.

— Alors j’m’ai encastré dans le frifri cent et quèques mecs pourerien ?

Je réprime un sourire.

— Pour la beauté de l’exploit, ma douce. Quelle femme peut se vanter d’une telle prouesse ?

Elle bat des cils, pleine d’une fausse modestie touchante.

— Ça, c’est vrai, ça, mèredenise-t-elle.

— Ces gens ne vous ont rien dit, avant de vous relâcher ?

— Non, rien. Juste le médecin du bord qui m’a passé une visite très complète, comme quoi, pour éviter les maladies wagnériennes possib’, du fait de ces matafs qui vont tremper l’biscuit dans tous les ports av’c des personnes pas toujours conv’nab’. J’ai z’eu droit à des soins escrupuleux. C’tait un homme charmant. J’l’avais passé en troisième position, derrière l’commandant et son s’cond et déjà, sa délicatesse estrême m’avait frappée ; tout c’qu’on voudrera, mais l’éducation, c’est l’éducation, Antoine.

— Dites-moi, tendre Berthe, les cameramen ont-ils opéré pendant que vous vous farcissiez l’état-major du bord ?

Elle réfléchit.

— Oui, Antoine. Y z’ont démarré billot en tête.

— Vous ne voyez rien de particulier à ajouter ?

— Rien, sinon qu’j’peux à peine marcher.

— Je le conçois, murmuré-je, toute la flotte marchande hollandaise dans les baguettes, c’est plus fatigant qu’une étape de montagne du Tour de France. Il est temps d’aller réconforter votre cher époux maintenant.

— J’espère qu’y va pas vouloir fêter trop fort nos r’trouveries, minaude l’ogresse (d’oie), parce que lui, quand les ardeurs le prendent, j’ne vous dis qu’ça !

Je te passe les cérémonies du retour au bercail. Bérurier fut parfait. Il pleura ce qui convenait, étreignit en trombe, bisouilla jusqu’à ce qu’il eût la bouche salée comme de la morue en baril, déclara qu’il en avait rien à cirer de son maroquin ministériel du moment qu’il avait retrouvé sa raison de vivre et fit des projets d’avenir attendrissants. Il dit qu’ils iraient montrer leurs organes à des espécialistes, lui et Berthe, pour tenter de procréer avant fermeture et inventaire du stock. Ils s’étaient trop facilement résignés à la stérilité. A l’époque dont on vivait, d’vait y avoir moilien d’bricoler un lardon quand t’est-ce on était les deux en bonne santé, bordel ! Il entendait s’assurer un chiare d’son vivant, Béru. A y songer, tout c’foutre perdu l’épouvantait. Il y noyait son destin de mammifère traqué par la mort. Alors, c’était dit, juré : ils allaient s’atteler à du poupon surchoix, les deux. Assurer leur descendance pour rendre gloire à l’humanité et apporter leur participation au grand cirque, au grand cycle. Berthe, émue par la foi de son gros conjoint, pleurnichait dans ses moustaches.

Il était réconfortant comme un âtre, Alexandre-Benoît. Devant ce feu de serments de vigne, sa légitime commençait d’oublier les matafs en rut qui l’avaient tringlée d’importance sous pavillon hollandais. Elle fondait.

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