Frédéric Dard - Chauds, les lapins!

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Chauds, les lapins!: краткое содержание, описание и аннотация

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Les Editions Fleuve Noir ont longuement hésité avant de publier cet ouvrage. Car les événements qu'il retrace sont rigoureusement authentiques et mettent en cause l'épouse d'un ministre.
L'aventure survenue à cette courageuse femme est hors du commun, c'est pourquoi, seule une acceptation de sa part pouvait nous décider à éditer ce livre. Ce consentement héroïque, elle nous l'a donné sans réserve.
Nous prions donc Mme Alexandre-Benoît Bérurier de trouver ici l'expression de notre admiration et de notre reconnaissance.

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Ç’a été lui, l’élu. Le vainqueur. Il est inutile de s’en chercher une autre. Ce serait un sacrilège, quelque part.

Et les boutanches vides s’alignent sous le bloc évier.

Au début, il me décochait des reproches, Béru. N’est-ce pas sur mes initiatives qu’il en est là, veuf et déministré ? Mais son ressentiment a été submergé par la peine pure. Puis par la biture géante dans laquelle il est entré comme en religion.

Parfois, Pinuche et moi, on conciliabule à propos de l’avenir immédiat. On va rester jusqu’à quand chez le Mastar ? L’attente est un supplice infâme. Négatif. Il t’use sans te donner l’impression d’être courageux. La passivité détruit. Nous nous fixons un délai d’encore vingt-quatre plombes ; après quoi, je risquerai une nouvelle démarche, mais d’envergure, chez Hans Bergens. C’est un duel sans merci entre ce fou et moi. Bras de bois, bras de fer…

Je suis occupé à faire réchauffer un gratin de fruits de mer. Pinuche débouche des bouteilles de pouilly-fumé ; André Arnaud, sur Europun raconte les misères de la planète, et enfin le bigophone grelotte.

J’accours, mais déjà, l’ancien miniss a répondu.

— Moui, c’est moi, lui-même personnellement, maâme… Comment t’est-ce vous dites ?… Oh ! escusez : j’v’s’avais pas r’connue. J’vous l’passe.

Il me tend le combiné.

— Ta mère !

Car j’ai prévenu maman de mon séjour chez le Gros, sans toutefois lui en préciser la raison.

— Bonjour, m’man. Rien de cassé ?

— Non, mais il faudrait que tu viennes tout de suite.

— Que se passe-t-il ?

— Je préfère ne pas en parler au téléphone.

— J’arrive !

Je traverse Paris comme un forcené, puis ensuite notre jardin, et je pousse à la volée la porte laissée entrouverte. Je suis si brutal que je décroche le ravissant éventail chinois fixé au mur (souvenir d’une de mes missions en Orient).

Dieu soit loué, et même acheté : m’man est là, intacte, avec son petit sourire tendre.

— Je t’ai fait peur, je sais, mais il valait mieux, me dit-elle.

La porte du salon est ouverte et je reste coi, ou pantois, ou sidéré, ou comme un con, selon tes préférences intimes [6] Biffe les mentions inutiles et ne m’emmerde plus. .

Berthe Bérurier est assise devant la cheminée, dans une tenue rose praliné passablement chiffonnée et ternie.

Son beau visage d’ordinaire rouge et mafflu ressemble à un masque d’ogresse en caoutchouc. Sa moustache broussailleuse, son regard glauque, sa bouche ravinée traduisent son épuisement.

Je vais à elle, porté littéralement par l’hymne d’allégresse qui retentit en moi.

— Chère Berthe, dis-je, vous enfin ! alors que nous désespérions. Qu’est-il arrivé ?

Elle a un geste las :

— Parlez-moi-z’en pas, commissaire.

— Moi, non, mais vous si ! insisté-je doucement ; que s’est-il passé depuis Amsterdam ?

— J’sus morte !

Elle laisse pendre ses beaux jambons de part et d’autre du fauteuil. La dame aux camélias, sur la fin. Fleming, connaît pas… Dans son état, il ne faut rien brusquer mais attendre que ça vienne tout seul. Je questionne m’man :

— Il y a longtemps qu’elle est ici ?

— Une heure environ. Je lui ai fait du café.

— Elle t’a parlé ?

Félicie hausse les épaules.

— Elle m’a dit qu’elle était épuisée et n’osait plus rentrer chez elle.

Compassionné tout plein, je m’installe face à Berthy et prends ses genoux entre les miens.

— Allons, dites-moi tout, mon enfant. Vous en avez vu de dures, n’est-ce pas ?

Elle acquiesce, songeuse.

— Des dures, des raides, des vertes et des pas mûres, Antoine. Répondez-moi, siouplaît, y a combien t’est-ce de mat’lots su’ un cargo ?

— Cela dépend de l’importance du bâtiment, ma chère amie.

— Un grand,’v’c deux ch’minées ?

— Ma foi, au hasard, je dirais une bonne centaine.

Elle soupire, mourante :

— Plus Antoine, croilliez-moi, beaucoup plus davantage.

— C’est possible.

— C’est certain. Au début j’ai pas pensé à les compter, et puis quand j’en ai eu l’idée j’m’ai plus rappelé combien j’en avais déjà « fait ».

— Vous voulez dire ?

— Tous, Antoine, tous ! A commencer par le commandant, c’qu’était flatteur ; ses officiers aussi, j’admettais volontiers, mais ils m’ont eguesigé qu’ j’épongeasse ensut’ tout l’équipage ; et j’m’ai tout respiré, mon bon ami, tout : les mécaniciens, les cuisiniers, des Noirs, des Chinois, même des Zollandais. En deux jours ! Nonne stop ! Juste manger un morceau entr’deux pafs et un brin d’tolette histoire d’m’remett’ en cale sèche si vous verriez c’que j’veux dire. C’est bien simp’, Antoine, su’la fin, j’dormais tandis qu’ces sagouins m’limaient. J’su’ persuadée qu’une bonne quinzaine de matafs, j’les ai s’l’ment pas vus.

Je tire la conclusion qui s’impose :

— Donc, vous étiez sur un bateau.

— Textuel, Antoine.

— Il naviguait ?

— Œuf corse, Antoine, ce qui m’flanquait l’mal d’mer en suce ! Essayez d’pomper un braque en ayant la gerbe, vous, et v’m’en direz des nouvelles !

— Je préfère vous croire sur parole, chère Berthe. Où vous ont-ils débarquée, ces gueux ?

— N’m’ont point débarquée, m’ont pris en coléoptère en pleine mer.

— Pour vous conduire où, belle dame ?

— En pleine campagne, loin d’tout. On m’a cloquée dans un’camionnette et conduite jusqu’à l’autoroute de l’Ouest, en pleine nuit. Là, ils m’ont virée de la camionnette sur un parkinge. J’avais du sparadrap sur les yeux, regardez : je m’ai arraché les cils en l’ôtant. Quand j’ai pu r’voir, j’ai plus rien vu.

— Le nom du bateau ?

— Comment le suçai-je, Antoine ? Ils m’ont flanqué un somnifère avant d’m’y porter et j’ai resté claqu’murée dans un’ cabine.

— Les matelots ont en général le nom du bâtiment écrit sur le maillot.

— P’t’être, s’l’ment y n’avaient point d’maillots ! Y passaient dans une cabine communicante avant de venir m’voir et y s’pointaient en costume d’Adam.

Je réfléchis. On devrait pouvoir identifier le barlu sans trop de difficultés. Primo parce qu’il appartient à la flotte de Hans Bergens, deuxio parce qu’il a appareillé le jour de l’enlèvement de Berthe.

— Vos ravisseurs n’ont rien exigé de vous ?

Ses yeux bovins se font porcins.

— Ah ! parce qu’vous trouvez qu’d’me faire vider les burnes à plus d’cent matafs c’est pas une eguesigence, Antoine ?

J’ai envie de lui répondre que, compte tenu de son appétit forcené, elle devrait prendre la chose avec philosophie. Qui sait même si un jour, l’âge étant venu, elle n’évoquera pas la prouesse avec un brin de nostalgie ?

— Je me plaçais sur un autre plan, Berthe, pardonnez-moi. J’entendais par là que vos kidnappeurs avaient peut-être des idées de rançon ou d’échange contre quelque chose ou quelqu’un. On n’enlève pas une femme de votre qualité simplement pour la contraindre à s’embourber un équipage.

Elle soupire si profondément que son volume diminue d’un mètre cube.

— Y m’ont rien d’mandé, Antoine, enfin, rien d’aut’, s’l’ment y z’ont fait quéqu’chose de pas catholique.

— En vérité ?

— Y m’ont filmée, Antoine.

Elle baisse la tête.

— Vous jugez du désast’ ?

Décidément, ces gens font un complexe de voyeur.

— En êtes-vous certaine ?

— Bédame : y avait un gonzier av’c tout son matériel au pied d’mon lit. Et y tournait z’autour comme un busard pendant mes ébats. Deux projecteurs braqués en permanence : on mouille son Rasurel, espérez ! Charogne ! Ces suées qu’j’ai prises.

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