Frédéric Dard - Chauds, les lapins!

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Chauds, les lapins!: краткое содержание, описание и аннотация

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Les Editions Fleuve Noir ont longuement hésité avant de publier cet ouvrage. Car les événements qu'il retrace sont rigoureusement authentiques et mettent en cause l'épouse d'un ministre.
L'aventure survenue à cette courageuse femme est hors du commun, c'est pourquoi, seule une acceptation de sa part pouvait nous décider à éditer ce livre. Ce consentement héroïque, elle nous l'a donné sans réserve.
Nous prions donc Mme Alexandre-Benoît Bérurier de trouver ici l'expression de notre admiration et de notre reconnaissance.

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En deux minutes je me trouve hors d’atteinte. La tire de police crée un bouchon spontané. M’en soucie peu.

Et même pas du tout.

La tête en avant, les épaules enveloppant mon buste, j’actionne le pédalier comme un enragé.

X

JE FAIS DU VÉLO, DU RODÉO, DES DÉCOUVERTES

Tout en fonçant à travers la circulation, je m’enrogne. « Tu viens de faire du joli, l’artiste ! Cette fois, te voilà homme traqué à ton tour. Après Béru, disparu de l’hosto, c’est à ta pomme de chiquer les outlaws. »

Voies de fait sur un capitaine de police, vol de bicyclette… Plus, bien sûr, le « dossier » explosif que brandit Hieronymus Krül, ce Machiavel aux cheveux d’or, s’il me repique, je suis assuré d’aller moisir dans les geôles néderlandaises.

Où vais-je ainsi, dressé sur mes pédales, comme le cher Roger Peyrefitte quand il fait la tournée des papotes ou la fouinée des tapettes ?

Je fuis.

L’homme en fuite est celui qui vit le plus parfaitement son présent puisqu’il conjugue toutes les forces vives de son individu à l’accomplissement de la seule chose désormais importante pour lui qui est « d’aller ailleurs ».

Donc, je vais ailleurs, le plus rapidement possible, compte tenu de mon mode de locomotion.

Et voici brusquement que ma vélocité vélocipédique est stoppée par un obstacle d’autant plus redoutable (de ping-pong) qu’il est mobile également et contondant : une bagnole. Pas le temps de piger, je suis à terre, à me ramoner la gueule sur le pavé d’Amsterdam. Sonné !

Ma perception est altérée par l’impact comme un ivrogne par de la morue mal dessalée. Je remue avec une gaucherie de crabe à la renverse. Quelqu’un me saisit la pince et me hale. J’ébroue, regarde. J’avise beaucoup de choses simultanément : une Volkswagen décapotable blanche dont je viens de défoncer l’aile avant gauche. Une femme blonde vêtue d’un pantalon gris et d’un blouson de daim noir. C’est elle qui tire sur ma main.

— Vous me faites mal ! geins-je.

— Vous êtes français ? demande-t-elle en français.

Elle a un accent délicieux. Charmante bonne femme : pas fardée, aux manières brusques, au regard décidé, presque insolent, à la voix autoritaire.

— Quelque chose de cassé ?

Je visionne le vélo qui ressemble à un sac de « 8 » majuscules qu’on viendrait de vider sur la chaussée.

— La bicyclette, ça oui, je crois.

Je me lève et essaie de remuer.

— Pour le reste, parlons seulement de meurtrissures.

— Vous avez la figure en sang. Je vais appeler un policier pour dresser un constat.

— Non, laissez, ça n’en vaut pas la peine, m’empressé-je.

— Qu’est-ce que vous racontez ! Votre visage n’est plus qu’une plaie ; il faut vous conduire à l’hôpital.

Des gens se sont attroupés, qui nous regardent en échangeant des propos. Je sens que si je ne mets pas les adjas dans la seconde qui suit, il m’arrivera tellement d’emmerdes que je pourrai en distribuer autour de moi et en conserver suffisamment pour me faire chier jusqu’à la fin de mes jours.

Alors, je joue mon va-tout.

Sortant ma brème de police, je la colle sous les yeux de la gentille tomobiliste.

— Je vous en conjure : pas de constat, pas d’hôpital, je suis en mission. Pouvez-vous me prendre un moment avec vous ? Je vous dédommagerai pour votre carrosserie.

Elle fronce les sourcils et me scrute. J’adore être scruté par une jeune et jolie fille.

— Montez, décide-t-elle. Mais, et votre vélo ?

— J’en fais cadeau aux éboueurs, assuré-je en traînant mon épave jusqu’au trottoir où je l’abandonne.

Elle roule en me lorgnant. Après la scrutance, la lorgnance s’impose. Ouvrant son sac à main posé entre nous, elle y prend un mouchoir.

— Commencez déjà à étancher votre sang. La pommette droite est très touchée.

Je tamponne mes plaies. Elles commencent à me faire chanter, espère. Une affreuse cuisance m’envahit la frite. Me semble qu’on balade sur mon physique de théâtre la flamme impétueuse d’un chalumeau oxhydrique.

J’abaisse le pare-soleil côté passager et m’examine dans le miroir fixé derrière. Pas chouettos, l’Antonio ! Je vais devoir me farder au mercurochrome pendant un bout.

— Il est indispensable de voir au moins un médecin, assure la jeune femme.

— Non ! réponds-je catégoriquement, je n’ai pas le temps de me dorloter, ni de me soigner, pas même celui de mourir.

— Ainsi, vous êtes le commissaire San-Antonio, murmure la conductrice d’une voix plaisante.

— Vous me connaissez ?

— Je viens de lire votre carte.

— Je veux dire : de réputation ?

— Bien sûr.

— Et vous êtes pays-bassesse ?

Elle plonge une nouvelle fois la main droite dans son réticule ouvert.

— Une confidence en vaut une autre, non ?

Elle me balance à son tour une carte qui me semble être de presse bien que rédigée en néerlandais (avec des frisons partout).

— Vous êtes journaliste ? m’ébaubis-je.

— Comme vous le voyez.

— Et vous vous prénommez Gerda ?

— Oui.

— Cette photo ne vous ressemble pas.

— Vous avez déjà vu des Photomaton qui vous font ressembler à l’original, vous ?

Elle range sa carte de presse.

— Maintenant, vous allez tout me raconter, n’est-ce pas ? Quand vous êtes journaliste et qu’un scoop défonce votre voiture, il faut en profiter.

— Logique, admets-je.

Et je loue le Seigneur qui a placé cette gentille pécore en travers de ma route. J’étais seul, démuni, traqué. Me voici deux, assisté par une frangine qui ne paraît pas avoir froid aux châsses.

— Vous connaissez ce chef de police qui possède des cheveux en or massif ?

— Hieronymus Krül ?

Ja, Fraülein, qu’en pensez-vous ?

— Pas le plus grand bien. Il passe pour être très puissant et pour entretenir certaines relations avec le Milieu. On a bien essayé de le mettre sur la sellette, mais il est surprotégé et ce genre de tentative tourne court.

— Si j’apportais ma petite contribution aux vilains bruits dont il est l’objet ?

— Vous feriez probablement une bonne action, monsieur le commissaire, mais je ne nourris plus beaucoup d’illusions sur sa vulnérabilité ; Krül est un colosse qui n’a pas des pieds d’argile. Enfin, allons toujours nettoyer vos plaies chez moi, ensuite vous me raconterez votre histoire avec un verre d’aquavit en main pour faciliter les épanchements.

On sort de la ville, du moins du centrum, et on se paye le quartier résidentiel : des propriétés de rêve posées sur des engazonnements qui fileraient la diarrhée verte à un billard de concours.

In petto je trouve qu’une lueur de chance brille dans mon malheur. C’est bathouze d’avoir percuté la tire de cette mignonne. La Providence m’a à la chouette.

V’là Gerda qui stoppe face à une grille de fer forgé. Elle donne quelques coups de klaxon pour signaler son arrivée et un crabe, saboulé esclave, se pointe en claudiquant afin de déponner. Au-delà de la grille, l’est un parc avec des cèdres centenaires [15] Tous les cèdres que j’ai lus étaient centenaires. M’est avis qu’ils poussent et croissent simples sapins, et puis, quand ils ont un siècle révolu : poum ! Les voilà transmués en cèdres. , de belles et larges allées bien dessinées qui décrivent de jolies courbes dans la prairie et puis, tout au fond, une grande et noble maison de briques roses, massive, au toit plongeant bas et avec des colombages par en dessous.

— C’est chez vous, ça ? fais-je, ébloui.

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