Frédéric Dard - Chauds, les lapins!

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Chauds, les lapins!: краткое содержание, описание и аннотация

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Les Editions Fleuve Noir ont longuement hésité avant de publier cet ouvrage. Car les événements qu'il retrace sont rigoureusement authentiques et mettent en cause l'épouse d'un ministre.
L'aventure survenue à cette courageuse femme est hors du commun, c'est pourquoi, seule une acceptation de sa part pouvait nous décider à éditer ce livre. Ce consentement héroïque, elle nous l'a donné sans réserve.
Nous prions donc Mme Alexandre-Benoît Bérurier de trouver ici l'expression de notre admiration et de notre reconnaissance.

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Je franchis la porte peinte en un beau vert épinards dégueulés. Toujours avoir l’air déterminé quand on s’introduit dans ces lieux surveillés. Je vais d’un pas pressé à l’ascenseur, m’offre un billet pour le second étage. Le couloir, lui, est d’un vert cadavre plus velouté que celui de l’entrée, très large, avec un personnel affairé. On pousse des épaves sur des chariots. De mignonnes infirmières seulement vêtues de leur blouse (pas toujours boutonnée entièrement) trottinent silencieusement. Des toubibs compassés compassent, avec des assistants frétillants à leurs chausses. Je retapisse bien les lieux. Les chambres, le bureau des infirmières, la pharmacie, la tisanerie… La pièce des soins intensifs, marqué « Y L ». Il est parti de là, le Mammouth.

Je crois le voir, le torse bandé, cul nul, avec sa toison naturelle pour tout vêtement. Y a fallu qu’il s’arrache les aiguilles des veines, le gueux ! Increvable, pis que Raspoutine, mon pote ! La créature du cher docteur Frankenstein, né de la matière inerte et qui part en déambulance. Il a « neutralisé » l’infirmière dans un premier temps. C’est quoi « neutraliser » ? Ensuite, il s’est « occupé » du flic en faction dans le couloir. Il n’y avait donc personne en circulation à ce moment-là. Et après, il a comporté comment, mon gros larduche ? Toujours à poil, pansé, trébuchant sous l’effet de la douleur et des médicaments en vadrouille dans ses tuyaux. Tu l’imagines, longeant tout le couloir, descendant les deux étages, traversant le hall des entrées et passant devant le box d’accueil ? Impossible ! Alors il y a autre chose. Et moi, je devine d’un seul coup d’un seul la vraie vérité. « On l’a enlevé, Pépère. » Il a beau être un roc, voire un auroch, il ne lui était pas possible, quatre heures après une grosse intervention, d’accomplir tout ce circus.

Drogué à bloc, mal sorti des vapes, affaibli par une forte hémorragie, il n’a pu avoir raison du poulet chargé de le surveiller. King Kong, je veux bien, mais avec des limites. Et puis tu conçois qu’il ait pu se casser avec les pouces dans le prose, à défaut de poches ?

Ce que je regrette de ne pouvoir interroger le personnel ! Encore que ça ne m’avancerait pas à grand-chose, celui du jour n’ayant rien à voir avec celui de la nuit. Machination ! On a profité des effectifs réduits pour venir le ramasser, mon Jumbo, On l’aura évacué à l’aide d’un chariot par les sous-sols. Il suffisait d’avoir les témoignages d’une infirmière et d’un poulet. Fausse infirmière ? Faux poulet ? Probablement.

Rageur, je m’esbigne.

Je suis impuissant. Le morceau est trop gros pour mes quenottes françouaises. Ici, je suis paralysé.

Je fonce jusqu’à la file de bahuts stationnés devant l’hôpital. Jette l’adresse du personnage compromis par le témoignage de mam’zelle Elsi Van Tauzensher. Elle est brève : « Hôtel de Police ! » La Volvo s’effraye un passage à travers un flot dense de cyclistes. Ce qu’ils locomotionnent à deux-roues, les Pays-Bassistes ! Je veux bien que leur bled est nivelé comme un plat d’offrandes, ça n’empêche qu’ils chialent pas l’huile de genoux, les blondasses, souquant des cannes comme des galériens pour faire avancer leurs grosses bécanes noires sur les pavetons. Guidon à guidon, roue dans roue, ils constituent un immense et sombre peloton qui rappelle un peu le départ du Tour, au petit morninge des étapes peinardes.

Partout que tu vas dans les grandes villes, c’est le même enlisement. Plus la vie va rapidement, plus les déplacements sont durailles. On perd sa jeunesse et, qui piset, sa vieillesse pour se rendre d’un point à un autre. Heureusement que l’informatique permet de plus en plus de rester chez soi. Bientôt personne décarrera plus de sa boutique. On se terrera dans son alvéole, à balancer des messages, des données, des coderies en tout genre. On gagnera son bœuf avec son ordinateur, on se reproduira grâce à lui, on vivra de lui et par lui, tu verras. L’existence sera plus qu’une mémorisation de la vie. Y aura même plus mèche de se branler : on n’aura plus de bite.

Mon taxi driver se range en triple file dans une voie houleuse où grouillent les voitures de police. Il me désigne un vaste bâtiment de béton et verre fumé, neuf mais déjà patiné par la pollution.

J’y plonge. Un peu terrifié à l’idée de prendre d’assaut (comme dit Marcel) cette place forte, mais mon appréhension est injustifiée car tout est vachement balisé dans la grande taule d’Amsterdam. Un vaste hall rappelant celui de l’hosto, avec, au centre, une bulle vitrée qui ressemble à la coupole d’observation du mont Palomar (dont le télescope a 5 mètres d’ouverture, comme me le rappelait l’autre soir l’aîné des frères Lissac). Cette coupole est ponctuée de guichets derrière chacun desquels tu as une préposée en uniforme bleu et taches de rousseur jaunes. Ces dames disposent toutes d’un clavier et d’un écran récepteur rappelant ceux des compagnies aériennes (section enregistrement).

Je me dirige vers une lucarne libre. S’offre à moi une bouille pas baisante, toute en grandes dents excluant mes rêves de fellation les plus impétueux. La demoiselle a dépassé la trentaine à tombeau ouvert, sans marquer le stop, et braque d’autant plus aisément son regard sur moi qu’il est affligé de strabisme tout ce qu’il y a de convergent.

Je tente de la désamorcer avec mon regard 28 bis, celui qui figure sur mon manuel du parfait dragueur à la rubrique « Enjôlage d’une pécore rébarbative » ; mais il reste inopérant. Je risque alors le 29, puis le 30, mais c’est du kif, d’où je conclus : soit que cette péteuse est aveugle, soit qu’elle est de sexe contrarié.

J’allonge ma brème par sa lucarne.

— Je suis un collaborateur du chef de la police parisienne, lequel a dû prendre un rendez-vous pour moi auprès du directeur Hieronymus Krül pour une affaire de la plus haute importance.

Le dragon avance des griffes interminables sur ma carte, l’empare, la dépose devant lui et se met à frapper, très vite, sur son clavier.

Qu’ensuite il guette le résultat, comme un croupier songeant à ses hémorroïdes en attendant que s’immobilise la roulette qu’il vient de propulser. Je poireaute en risquant cette fois mon sourire 56, celui qui est réservé exclusivement aux aliénées réputées dangereuses.

Elle n’y prend pas garde.

Un bruit soyeux se produit et la gorgone concentre son attention sur son cadran. Elle me parle enfin :

— Quatrième étage, couloir A, porte 17.

Je lui virgule une courbette.

— Mille mercis, jolie mademoiselle. Vous savez, il ne faut pas vous tracasser, comme l’on dit chez moi : on n’a que l’âge de ses jarretières.

Dans un pullulement de poulets, je me rends au bureau indiqué. Il est moderne mais plutôt modeste, pas du tout ce qu’on envisage pour un big boss de la Rousse.

Un officier de police en bras de chemise fume un cigare dégueulasse dont il chasse la fumée avec la main pour pouvoir prendre connaissance du dossier étalé devant sa bedaine full of beer.

Il se dresse à mon entrée et hoche la tête. Un malgracieux, cézig, tu peux le chatouiller sous les testicules avec une plume d’autruche tout en l’assurant qu’il est la huitième merveille du monde, il conservera toujours son expression de chiotte bouchée.

— Capitaine Van Dhäl, se présente-t-il, ravi de faire votre connaissance, monsieur le commissaire.

Il parle un bon français, un peu guttural. Accent gestapiste. Et son expression est aussi avenante que celle du gars qui faisait macérer mon ami Samuel dans une baignoire pleine d’eau et de volts.

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