Frédéric Dard - Chauds, les lapins!

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Chauds, les lapins!: краткое содержание, описание и аннотация

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Les Editions Fleuve Noir ont longuement hésité avant de publier cet ouvrage. Car les événements qu'il retrace sont rigoureusement authentiques et mettent en cause l'épouse d'un ministre.
L'aventure survenue à cette courageuse femme est hors du commun, c'est pourquoi, seule une acceptation de sa part pouvait nous décider à éditer ce livre. Ce consentement héroïque, elle nous l'a donné sans réserve.
Nous prions donc Mme Alexandre-Benoît Bérurier de trouver ici l'expression de notre admiration et de notre reconnaissance.

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Une ambiance folle ! T’aurais ça dans un film d’épouvante, les gens du troisième âge (à gauche en sortant) flouzent plein leurs hardes.

Le trou s’agrandit. Devient éloquent par sa forme. Un consciencieux, le lauréat du prix Cognacq. Il le sait bien que je vais pas refroidir la nana et que tout cela c’est de la mise en scène, mais il met autant de cœur à l’ouvrage que s’il était fossoyeur professionnel !

A un moment, il s’arrête pour souffler.

— Tu veux que je te reprenne ?

— Non, pas la peine.

— Passe-moi le pistolet de cette Vénus que je l’examine.

Il me tend l’arme extra-plate. Je l’ouvre pour l’examiner. Je connais l’outil : fabrication polonaise. Certains agents des pays de l’Est s’en servent volontiers car ça crache des prunes explosives minuscules mais terriblement efficaces et ça ne tient pas de place, la crosse étant repliable.

— Charmant objet ; peut également servir de presse-papiers ; c’est le feu de la femme élégante, murmuré-je.

C’est là que la frangine craque.

— Vous n’allez pas me tuer ? baglatouille-t-elle.

— Pourquoi serions-nous là, comme trois cons, à creuser un trou, sinon ? objecté-je d’un ton indifférent.

Elle gémit :

— Mais je ne vous ai rien fait !

— Si !

Comme si je ne tenais pas à poursuivre la converse, je me lève pour faire quelques pas. Alors la môme se fout à hurler. J’attrape une poignée de sable et la lui flanque dans la trappe. Magique ! Elle s’étouffe, crache, halète, tandis que je continue mon petit footinge en rond autour de la tombe qui s’approfondit de plus en plus.

— Ça irait, comme ça ? demande Mathias.

Je saute dedans. Le niveau du sol m’arrive aux genoux.

— Encore un chouïa, mon gars, le premier petit carnassier venu viendrait la déterrer, tel que c’est maintenant.

Mathias reprend ses fouilles énergiques. San-A. joue avec le pistolet noir qui ressemble à une petite équerre, tant il est plat. Miss Tauzensher sanglote en crachotant ses grains de quartz.

J’ai raison de ne pas moufter. Les grognaces, tu les as au mutisme plus aisément qu’au baratin. T’as remarqué, avec mam’zelle Zouzou, la souris du Vioque, la manière dont je l’ai plombée directo, sans en casser une ! Eh bien à présent, avec Elsi, c’est du kif. Ma partie de mutisme l’affole. Les hommes silencieux sont les plus dangereux.

Elle tombe à mes genoux, saisit mes fumerons à pleins bras, me câline de la joue.

— Je ne vous ai rien fait. Ne me tuez pas !

Peut-être serait-il opportun de commencer à dérouler cet écheveau de laine, non ?

— Ce que vous avez fait à mon ministre ne mérite pas de pardon.

Elle égosille :

— Mais ce n’est pas moi ! Je n’y suis pour rien.

— Tous dans le même sac, et vous y passerez tous, lâché-je.

J’arme le feu et dis à Mathias :

— Arrête, ça doit coller. On va l’allonger dedans et je lui ferai sauter la tête quand elle sera au fond du trou, ça ne laissera pas de trace en surface.

D’un mouvement violent, je la fais basculer à la renverse ; elle s’affale dans la fosse. L’horreur la paralyse !

Le contact du sable, humide dans le fond du trou, la mène aux rives de l’évanouissement. Elle défaille à force de terreur, cette pauvre dame.

J’avance la main.

Elle geint :

— Je ne veux pas ! Je ne veux pas !

En hollandais. Mais Mathias me traduit.

Alors je pousse une monstre gueulée sous le grand ciel de nuit du Seigneur.

— Eh bien, si tu ne veux pas, parle, saloperie !

Quoi ! Qu’est-ce à dire ? Elle a peine à comprendre. Y aurait une lueur d’espoir pour elle ? Il subsisterait un poil de cul de chance de ne pas crever dans l’instant ? Je lui mens, c’est fatal, mais tant pis. Elle peut pas laisser échapper ce brin d’espoir. N’a pas le courage de souffler sur cette faible lueur.

Elle parle, très vite, presque en chantonnant. Elle débite comme grignote un insecte. Cric, cric, cric, crac !.. Elle dit, elle s’affale. Ne laisse rien traîner, rien dans l’ombre. Tout ce qu’elle sait, tout ce qu’elle croit savoir. Tout ce dont elle se doute, qu’elle a cru deviner, subodoré, déduit. En voilà, en voilà encore. Elle sait que tant qu’elle babillera, je ne tirerai pas. C’est de la vie qu’elle se tricote. Elle brode, Pénélope éperdue, un petit coin de tapisserie à sa vie qu’elle juge achevée. Encore un petit moment, monsieur le bourreau, comme disait la Du Barry [10] Je crois que c’est elle ; mais si ce n’est elle c’est donc sa sœur. avant d’y aller du cigare.

On l’écoute, Mathias et moi, accroupis au bord du trou. Etrange scène. Tu la tournerais pas, toi, si tu avais une caméra ? Tu juges de la séquence, Hortense ? Cette femme étendue au fond d’une fosse, nous, l’entourant. Et puis la nuit, la mer grondante.

O flots, que vous avez de sinistres histoires !

Sa confession s’achève par des larmes.

— Va chercher de quoi écrire dans la boîte à gants, Mathias. Il a un carnet d’assurances pour les déclarations d’accident, on fera ça au dos des feuillets.

Il y court.

Moi, je continue de fixer la malheureuse. Je suis le boa constructeur hypnotisant la souris malade d’épouvante. Du canon du pistolet, je tapote le cadran de ma montre. Un petit bruit agaçant accroît toujours la tension. Dans ma belle tronche pensante, je bâtis un résumé de ce qu’elle vient de nous cracher. Inutile de faire long. Du concis, du ramassé, succinct (Béru dit suce sein, le pauvret).

On lui tend le carnet, un stylo. On l’arrose de la lumière d’une torche.

Tu la verrais, Poupette, recroquevillée, haletante à en crever ses soufflets.

— Vous nous avez bien dit ceci, cela, miss Van Tauzensher ?

— Yes, yes…

— Alors, écrivez-le. Et puis ça encore ! Et n’oubliez pas de mentionner ce nani-nanère, non plus que ce gouzi-gouzou. Voilà, très lisible, je vous prie. Maintenant vous signez et datez.

Je reprends le carnet. Elle a écrit en néerlandais. Mathias vérifie, acquiesce. Correct !

Nous nous relevons.

— Donnant, donnant, ma poule : je vous laisse la vie sauve. Seulement, après nous avoir rédigé ce papier, si vous tenez à la conserver, vous avez intérêt à aller vous réfugier dans un couvent ou une léproserie. Je doute que les gens que vous y mettez en cause songent à vous verser une indemnité vieillesse après cela.

J’époussette mon futal ensablé, rengaine le pétard.

— En somme, fais-je au Rouquin, tu auras construit un château de sable à l’envers !

Nous regrimpons la dune, abandonnant notre victime au fond de sa fosse.

Pas très fraîche, mais vivante !

IX

RENCONTRE AVEC L’HOMME AUX CHEVEUX D’OR

— Voilà une affaire rudement menée, commissaire, déclare Mathias tandis que je drive à vive allure en direction d’Amsterdam.

— Elle est loin d’être terminée, réponds-je ; il me manque encore une soixantaine de pages.

— Tant que cela ?

— Je n’aime pas faire court.

Il médite, puis :

— Voyez-vous, commissaire, par moments, dans mon lit, tandis que mon épouse dort, je rêve que je suis vous.

Quel bel hommage !

— Chacun son idéal, gouaillé-je, le mien serait d’être selle de vélo de femme.

Il éclate de rire.

— Le sexe, c’est votre péché mignon, commissaire.

— Que dis-tu là, con suprême ! Un péché, le sexe ? Tu veux dire que c’est ma qualité dominante, ma seule véritable. Quel plus grand hommage rendre à son Créateur, si l’on est croyant, ou à la nature, si l’on est agnostique, que de devenir le complément d’un autre être.

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