Frédéric Dard - L'archipel des Malotrus

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L'archipel des Malotrus: краткое содержание, описание и аннотация

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Ne le cherchez pas trop sur la carte, encore que sur l’océan Pacifique vous avez quelques chances. Mais pacifiques, les Malotrus ? Parlons-en, hein ! Surtout lorsque Béru vient semer la panique et fomenter des révolutions dans un pays vraiment pas comme les autres. Heureusement qu’il a un gros ticket avec la Reine, ce qui doit lui porter bonheur, car il a rudement besoin de veine.
Et moi, donc !
Deux condamnations à mort dans la même journée pour chacun de nous, ça commence à bien faire.
On ne sait plus où donner de la tête…

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Il ajoute, en s’obligeant à sourire :

— On peut dire que vot’ royaume n’est pas à la porte à côté, mais quand on vous aperçoit, ma chère jesté, on ne regrette pas le voyage. J’espère qu’on vous dérange pas ?

Elle nous octroie un nouveau regard, plus pesant que le précédent. Puis ses vierges se précipitent et l’aident à s’extraire de sa litière.

Sur pied, le monument est beaucoup plus terrifiant. Le poids de ses nichemars, mal compensé par celui de son dargif, l’entraîne en avant, Kelbobaba. Soutenue par les jeunes vierges dont les petits seins drus nous agressent, elle gravit les degrés de son trône et s’affale entre les deux éléphants qui, tout à coup, sont ramenés à des proportions bibeloteuses.

Un grand silence se fait. Lorsque la souveraine est assise, tous les assistants se mettent à genoux, les fesses sur leurs talons. J’hésite à les imiter, mais je me dis que ma dignité de plénipotentiaire est incompatible avec cette position, aussi resté-je debout, en une sorte de garde-à-vous respectueux.

— Soyez les bienvenus à Merdabéru, ma capitale, déclare enfin la reine. Je suis heureuse de vous y accueillir, sir Dezange.

Sa voix, bien qu’un peu fluette, est la seule chose relativement humaine qui subsiste en elle.

Elle ajoute :

— J’ai été très touchée par le délicat présent que vous m’avez fait. Ces esclaves blanches sont fort belles.

Tiens donc, elle a déjà réceptionné le cheptel, Mémère.

Mon estimable camarade Alexandre-Benoît Bérurier se croit obligé de placer son grain de sel.

— Je peux certifier à vot’ majesté qu’elle en aura que des compliments. J’ai personnellement moi-même espérimenté ces demoiselles, et je vous certifie que, question du zim-la-boum, elles ont droit aux félicitations du jury.

— Nous verrons, assure le tas de bidoche. Nous verrons. « Les Malotrus sont en plein développement et l’amour fait partie des réformes entreprises. »

— Pourquoi t’est-ce que, Ma Majesté ? s’exclame Béru. Vous voudriez dire que vos nanas sont pas des frivoles ?

— Hélas, hélas, hélas ! clame la voix fluette de Son Obésité. Les filles de chez nous sont frigides, mon ami, et il s’ensuit une désaffection du Malotrusien pour la Malotrusienne. Contrairement aux autres peuples qui croissent, le nôtre est en voie de disparition et je veux remédier coûte que coûte à cet état de choses. L’éducation sexuelle de nos jeunes filles est nécessaire.

Le Mastar hoche la tête et affirme en désignant les vierges :

— Elles ont pourtant tout ce qu’il faut pour rire et s’amuser en société, ma chère jesté. Vous croyez-t-il pas qu’au lieu de leur montrer comment t’est-ce que les Européennes se font brillamment étinceler le trésor, vous auriez avantage de les confier à des dégourdis dessalés du calbar et bourrés de bonnes recettes ? Car, soyons logiques, ma Majesté, mais une frangine est surtout frigidaire biscotte les gus sont pas à l’hauteur de la situation. Vous avez des tas de petits malins qui se prennent pour des épées et qu’ont pas plus de fantaisie qu’un centre de sémination artificielle. Neuf fois sur dix, leurs prouesses c’est « dérangez-vous pas pour moi, je fais qu’entrer et sortir » ; à ce compte-là, les cœurs pas très portées sur la tendresse ravageuse prennent pour une corvée ce qui devrait z’être une partie d’extase, comprenez-vous ?

L’énorme potentate paraît troublée par la diatribe béruréeune. Elle écoute, depuis son trône majuscule, en caressant ses formidables bajoues plus ou moins goitreuses.

— J’ai pensé à cet aspect du problème, nous dit-elle, mais il offre une impossibilité majeure : si nos filles s’accouplent avec des Blancs, notre race sera polluée, car il s’ensuivrait une progéniture impure…

Le Gravossimo tique vachement sur les épithètes.

— Votre Majesté envoie le bouchon un peu loin, affirme-t-il. « Polluée », « impure », c’est pas très gentil, ça… Sa Majesté serait racisse sur les bords que j’en serais point tautrement surpris.

— Une race comme la nôtre doit se préserver farouchement, affirme la souveraine.

À mon tour, j’interviens.

— Le monde évolue, Majesté. Ce sont les croisements qui assurent la solidité de la race humaine. Lorsque tous les habitants de la planète auront la même couleur indéfinissable, le même gouvernement et la même religion, alors seulement les conflits cesseront et l’homme sera digne de lui-même.

Pour lors, le petit vieux barbu qui tient le sceptre gravit à genoux les marches du trône et dit quelque chose de pas gentil sur nous à la reine. Bien qu’il s’exprime en dialecte malotrusien, je devine à la vivacité, à l’âpreté de son ton qu’il ne partage pas notre point de vue et qu’il rappelle sa souveraine à l’ordre. Elle l’apaise d’un geste de ses petits bras jambonnesques.

— Le devin Nikola souhaite que nous changions de sujet et nous approuvons son objection, déclare Kelbobaba.

Je virgule un regard maussade au vieux barbu. D’instinct, je flaire l’ennemi chez cet homme. Il est ce qui existe de pire dans un pays : le représentant des vieilles traditions. La reine ajoute quelque chose, et tous les assistants se retirent, à l’exception du vieillard.

— Messieurs les envoyés spéciaux, dit alors le vieux croquant, Sa Gracieuse Majesté vous propose le programme suivant : discussion préalable, en privé, à propos des accords. Ensuite inauguration de la première ligne de métro de Merdabéru, puis banquet officiel suivi de la cour d’amour. Elle espère que ce déroulement des entretiens et festivités vous agrée ?

— Qu’il soit fait selon le désir de Sa Gracieuse Majesté, lancé-je d’un organe vibrant.

La reine nous consent un sourire. De quoi filer le vertige à un poseur de ligne électrique, les gars ! Ses dents jaunes de fée Carabosse née d’un ogre sont redoutables.

— Approchez ! invite la souveraine.

Nous nous hasardons sur les marches de son trône. Chacune de ses mains nous désigne les éléphauts-accoudoirs.

— Prenez place !

— C’est-à-dire, ma chère jesté ? demande le Gros.

Le barbu explique :

— Pour les entretiens privés, les interlocuteurs de Sa Très Gracieuse Majesté ont le droit de s’asseoir sur les accoudoirs du trône, face à Elle.

Nous obtempérons. M’est avis que nous devons composer un plaisant tableau, mes loutes. Le Gravos, à califourchon sur la tronche de son éléphant d’ivoire, constitue un extraordinaire cornac.

Le vieux au sceptre se tient debout sur la dernière marche du trône. Il est plus sévère que jamais.

— Avant toute chose, commence Kelbobaba, je voudrais connaître la vérité sur l’attentat dont a été victime Tabobo Hobibi, mon ministre des Affaires étrangères.

Je croise les gros carreaux globuleux de la reine. Yeux de vache, certes, mais qui reflètent pourtant une certaine intelligence. Je lis de la ruse et de l’observation dans ces énormes prunelles.

— Nous attendions sa venue à Genève, déclaré-je, et c’est le Foreign Office qui nous a appris l’agression. La police française enquête, paraît-il, mais n’a encore rien découvert.

— Connaît-elle l’identité de mon ministre ?

— Je ne le pense pas, les journaux n’ont cité que le nom d’emprunt de Son Excellence.

— Ne pensez-vous pas qu’il s’agit d’un meurtre commis par le Deuxième Bureau français ? continue la reine. Supposons que ces messieurs aient appris l’objet du voyage de Tabobo Hobibi et qu’ils aient voulu empêcher coûte que coûte ces entretiens ?

Mon petit doigt (qui s’est toujours montré de bon conseil), me chuchote que le moment de poncer le prestige français est arrivé. On a une sacrée vapeur à renverser, les gars. Faudrait p’t’être bien retrousser ses manches et se filer au turf, non ?

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